Contenu du sommaire : Le numérique, enjeu social et politique
Revue | Futuribles |
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Numéro | no 434, janvier-février 2020 |
Titre du numéro | Le numérique, enjeu social et politique |
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- Futuribles fait peau neuve - Hugues de Jouvenel p. 3-4
- Vers un capitalisme d'intérêt collectif : De la performance financière à l'utilité collective - Geneviève Ferone Creuzet, Virginie Seghers p. 5-26 C'est dans ce numéro que reprend la série consacrée au rôle des entreprises dans la fabrique du bien commun, ouverte à l'automne 2018 (n° 426), puis prolongée dans les numéros 427, 429 et 431 de la revue Futuribles. Car, comme le montre cet article de Geneviève Ferone Creuzet et Virginie Seghers, le sujet est loin d'être épuisé et l'avènement d'un capitalisme d'intérêt collectif n'en est qu'à ses débuts. Outre la responsabilité sociale des entreprises, qui a permis d'intégrer un certain nombre de principes pour contrebalancer les logiques de court terme ou strictement financières, se développent désormais de nouvelles formes d'entreprises, mieux définies et encadrées juridiquement, visant à intégrer des missions et objectifs de contribution au bien commun dans leurs statuts.Les auteurs, qui ont activement participé au développement de ces nouvelles formes d'entreprises en France, montrent ici comment ont émergé leurs statuts spécifiques et en quoi ils consistent. Inspirées des évolutions survenues en particulier aux États-Unis ces 10 dernières années, des « entreprises à mission » et des « fondations actionnaires » se développent ainsi, notamment, en France, permettant aux entreprises de concilier des objectifs de rentabilité économique avec le souci de l'utilité collective. L'adoption de la loi PACTE (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) au printemps 2019 témoigne de l'intérêt suscité par ces changements de modèle chez les décideurs politiques : un signe encourageant donnant à penser que les nombreux défis de ce siècle peuvent être affrontés par toutes les parties prenantes à leur échelle — pouvoirs publics, citoyens et désormais acteurs économiques, quelle que soit leur envergure… S.D.The series on the role of companies in generating the common good, which began in autumn 2018 in Futuribles 426 and continued in issues 427, 429 and 431, resumes in this issue. As this article by Geneviève Ferone Creuzet and Virginie Seghers shows, the subject is nowhere near being exhausted and the process by which a collective interest capitalism will develop is only in its very earliest stages. Above and beyond corporate social responsibility, which has made room for a number of principles that can counterbalance short-termist or strictly financial logics, new forms of company are now developing, better defined and codified in legal terms, which aim to incorporate the mission and aim of contributing to the common good in their articles of association. The authors of this article, who have participated actively in developing these new company structures in France, show how their specific articles of association have emerged and what they entail. Inspired, in particular, by developments in the USA over the last 10 years, ‘benefit corporations' and ‘shareholder foundations' are developing in France, together with other similar structures, enabling companies to reconcile aims of economic profitability with a concern for collective utility. The passing of the PACTE law (Plan of Action for the Growth and Transformation of Enterprises) in spring 2019 attests to the interest among political decision-makers in these changes of model : an encouraging sign, suggesting that the many challenges of this century may be confronted by all the stakeholders at their own particular level—public authorities, citizens and now economic actors of any size or scope.
- Le système de crédit social chinois : Comment Pékin évalue, récompense et punit sa population - Emmanuel Dubois de Prisque p. 27-48 Dans nos sociétés modernes, de plus en plus connectées et en interaction permanente, la propension à tout noter et tout évaluer va croissant, qu'il s'agisse d'apprécier un échange téléphonique, de noter un service de livraison ou un rendez-vous médical, de donner son avis sur une photo, un article, etc. : l'individu / consommateur / citoyen est régulièrement sollicité pour exprimer son avis. Mais au-delà de ces sollicitations individuelles, déjà discutables, on voit se développer aussi des dispositifs institutionnalisés de contrôle, basés sur des systèmes de notation, à l'instar de celui mis en place en Chine à la fin des années 1990, qui fait l'objet d'un renforcement particulier depuis une dizaine d'années. Big Brother serait-il passé de la fiction à la réalité comme le craignent de nombreux commentateurs occidentaux du système de crédit social (SCS) chinois ?Emmanuel Dubois de Prisque revient ici sur le SCS, montrant comment — inspiré des pratiques occidentales d'évaluation des capacités d'emprunt et de remboursement des acteurs économiques —, ce système s'est insinué dans le quotidien des citoyens chinois. Il souligne quels sont les objectifs des dirigeants chinois en la matière (notamment promouvoir des comportements humains vertueux et la confiance), et en quoi ceux-ci sont tout à fait cohérents avec la longue tradition culturelle et politique du pays. Emmanuel Dubois de Prisque insiste bien sur les risques et limites du SCS pour les droits et libertés de chacun, mais montre aussi les améliorations qu'il a pu susciter en Chine. Il s'interroge enfin sur la possibilité qu'un tel système puisse s'exporter dans les sociétés occidentales, bien que cela lui semble pour l'instant peu vraisemblable compte tenu des exigences qui sont les leurs en termes de libertés. S.D.In our increasingly connected and permanently interactive modern societies, the propensity to rate and evaluate everything is increasing. Whether to assess a phone call, rate a delivery service or medical appointment, or pass an opinion on a photograph or article etc., individuals/consumers/citizens are regularly called upon to express their opinions. But beyond these individual demands, which are controversial in themselves, we are also seeing institutional control systems developing, based on rating systems, like the one established in China in the late 1990s which has been markedly reinforced in the last ten years or so. Might Orwell's ‘Big Brother' have passed from fiction into reality, as many western commentators on the Chinese Social Credit System (SCS) fear ?Emmanuel Dubois de Prisque takes another look at the SCS here, showing how this system—inspired by Western practices for assessing the ability of economic actors to repay their borrowing—has wormed its way into the daily lives of Chinese citizens. He highlights the aims of the Chinese leaders in this connection (in particular, to promote virtuous human behaviour and trust), and the extent to which these are entirely consistent with China's long cultural and political traditions. Emmanuel Dubois de Prisque stresses the dangers and drawbacks of the SCS where individual rights and freedoms are concerned, but he also shows the improvements it has brought about in China. Lastly, he ponders the possibility of such a system being exported to Western societies, though he does find this improbable at the moment, given the demands of those societies in terms of individual liberty.
- La smart city : mythe et réalité - Jean-François Soupizet p. 49-65 Dans un numéro spécial consacré au renouveau des utopies urbaines (n° 414, septembre-octobre 2016), l'essor des smart cities constituait un volet important pour le développement à venir des villes, compte tenu des évolutions technologiques à l'œuvre. Plus de 20 ans après l'apparition de ce concept visant à rendre les villes intelligentes grâce au numérique et à une gestion optimisée des données locales, où en est-on ? Les expérimentations phares engagées ces dernières années se sont-elles concrétisées ? Ont-elles essaimé ? Comment concilie-t-on la mise en place de projets de smart cities avec le respect des droits et données des citoyens ? Comment se passe la gouvernance de villes dans lesquelles les entreprises privées ont la main sur les données des habitants ?Jean-François Soupizet, qui suit l'évolution des smart cities depuis de nombreuses années, propose ici un bilan d'étape : après avoir fait le point sur plusieurs projets emblématiques, il en souligne les freins et les moteurs, et montre comment la smart city évolue, devant allier performances technologiques, recherche de l'intérêt collectif et transparence vis-à-vis de l'utilisation des données. S.D.In a special number on the revival of urban utopias (Futuribles 414, Sept-Oct. 2016), the rise of smart cities was seen as an important strand in future urban development, given the technological developments involved. More than 20 years after the appearance of this concept, the aim of which is to make cities ‘smart' through the application of digital technology and the optimized management of local data, how is this idea faring today ? Have the most notable experiments of recent years borne fruit ? Has the phenomenon proliferated ? How are we to reconcile the establishment of ‘smart city' projects with respect for citizens' rights and data ? How does the governance of cities work in cities where private companies have control of residents' data ?Jean-François Soupizet, who has been following the development of smart cities for many years, offers an interim assessment here. After providing an update on several emblematic projects, he firmly outlines the drivers of these projects and the factors holding them back, showing how the smart city is evolving under the pressure to combine technological performance, pursuit of the collective interest and transparency with regard to data use.
Repères
- Méditerranée : quand l'horizon s'éloigne - Sébastien Abis p. 71-86 La fin de cette année 2020 marquera le 25e anniversaire de la conférence de Barcelone, qui amorça le processus du même nom visant à rassembler les pays des deux rives de la Méditerranée pour faire de cette région une zone de paix et de prospérité. Un quart de siècle plus tard, force est de constater que cet objectif louable — qui doit sans aucun doute demeurer dans le viseur — est bien loin d'être atteint. Côté nord, les pays riverains de la Méditerranée ont enchaîné les crises socio-économiques ; côté sud, entre les révoltes (souvent déçues) des « printemps arabes », la guerre en Syrie, l'enlisement du conflit israélo-palestinien, on est encore bien loin de la paix régionale. Quant au dialogue et au rapprochement entre les deux rives, il peine à progresser comme le montre ici Sébastien Abis.Rappelant les évolutions survenues dans la région méditerranéenne ces dernières décennies et les difficultés à faire progresser les relations euro-méditerranéennes, cet article souligne les points de blocage en la matière. Il indique aussi combien les intérêts en présence varient d'un acteur à l'autre, et comment les pays méditerranéens sont intégrés dans la mondialisation, avec des relations et des échanges ne se cantonnant pas au voisinage européen. La région saura-t-elle sortir des difficultés actuelles ? S'insérera-t-elle dans un processus régional ? La solidarité triomphera-t-elle des rivalités ? Comme le montre ici Sébastien Abis, l'horizon d'un avenir clément dans la région méditerranéenne n'est pas totalement bouché, mais il semble encore bien lointain. S.D.The end of 2020 will mark the 25th anniversary of the Barcelona Conference, which began the process of the same name that sought to bring the countries from the two shores of the Mediterranean together to make this region a zone of peace and prosperity. A quarter of a century later, we have to admit that this admirable aim—to which we should undoubtedly still cleave—is a long way from being achieved. On the northern side, the countries bordering the Mediterranean have seen a succession of socio-economic crises. On the southern side, between the (often thwarted) revolts of the ‘Arab spring', the war in Syria and the stalemate in the Israel-Palestine conflict, regional peace is still very far off. As for dialogue and rapprochement between the northern and southern sides, there has been barely any progress, as Sébastien Abis shows here. Recalling the developments in the Mediterranean region in recent decades and how hard it has been to advance Euro-Mediterranean relations, this article highlights the main sticking points. It also points out how varied the interests of the different parties are and how greatly Mediterranean countries are integrated into globalization, with their trade and relationships being in no way restricted to Europe and its periphery. Will the region be able to overcome its current difficulties ? Will it become part of a regional process ? Will solidarity win out over rivalries ? As Sébastien Abis shows here, a bright future for the region is not entirely to be ruled out, but it still seems a considerable way off.
Tribune
- La souveraineté à l'ère du numérique - André-Yves Portnoff p. 87-94 L'économie mondiale est aujourd'hui largement tirée par les entreprises du numérique, dont les plus grandes (Apple, Facebook, Amazon, Baidu, Tencent…) sont américaines ou chinoises. Ces entreprises ont pour beaucoup commencé « petit » et ont pu grossir jusqu'à devenir des leaders, très souvent grâce au soutien de l'État dont elles dépendaient. Car même si l'économie est très mondialisée, la souveraineté économique conserve un rôle majeur et le secteur du numérique n'y échappe pas.Pourtant, l'Europe et en particulier la France semblent peiner à prendre la mesure du rôle de la puissance publique dans le soutien aux jeunes entreprises du secteur — les start-ups, les licornes… Ce manque de soutien constitue une erreur stratégique majeure selon André-Yves Portnoff, qui rappelle ici l'importance des petites et moyennes entreprises innovantes dans l'économie d'un pays, et plaide pour un soutien actif des pouvoirs publics pour les aider à croître et changer d'échelle. Récemment, des signes encourageants semblent aller en ce sens ; il faut les confirmer, voire aller plus loin encore comme l'encourage ici André-Yves Portnoff. S.D.The global economy is largely driven by corporations in the digital sector today, the largest of these (Apple, Facebook, Amazon, Baidu and Tencent) being either American or Chinese. These corporations mainly began ‘small' and have been able to grow into market leaders, very often thanks to state support, since, even if the economy is highly globalized, economic sovereignty retains a major role and the digital sector is no exception to this rule.However, Europe—and France in particular—seem to have difficulty grasping the role of the public authorities in support for young companies in the sector : the so-called ‘start-ups'. André-Yves Portnoff contends that this lack of support is a major strategic error and reminds us here of the importance of innovative small and medium-sized enterprises in a country's economy, arguing for active public assistance to help them grow and upscale. There have been recent encouraging signs that this is beginning to be understood. The need is for that understanding to be firmed up and for further steps to be taken in this direction, as André-Yves Portnoff urges in this article.
- Projet Amazonie 4.0 : Une troisième voie pour l'Amazonie - Ismael Nobre, Carlos Nobre p. 95-108 Les violents incendies qui ont dévasté de larges zones de la forêt amazonienne cet été 2019 ont rappel é à l'opinion publique la vulnérabilité de cette région à la fois aux aléas climatiques (sécheresse et risques d'incendie subséquents) et aux intentions parfois peu louables de certains acteurs économiques brésiliens (dont les activités et intérêts à court terme nécessitent la poursuite de la déforestation). Au-delà des réactions internationales qu'ils ont suscitées, Futuribles propose ici de relayer l'initiative d'acteurs brésiliens proposant une « troisième voie » pour l'Amazonie, alliant les atouts de la biodiversité de la région aux évolutions technologiques de l'« industrie 4.0 ».Ismael Nobre et Carlos Nobre, qui défendent ce projet « Amazonie 4.0 » présentent le potentiel qu'offre la région amazonienne au Brésil, et diverses voies de développement et mise en valeur possibles pour l'économie brésilienne à partir de ces atouts. Leur projet repose sur une alliance des richesses naturelles du milieu amazonien, des connaissances traditionnelles et des technologies de pointe (biotechnologies, numérique, intelligence artificielle…). Sera-t-il entendu par le gouvernement en place ? S.D.The raging fires that have devastated broad swathes of the Amazonian forest this past summer have reminded the public of the vulnerability of that region to climate hazards (droughts and subsequent risks of fire) and to the—at times reprehensible—intentions of some Brazilian economic actors (whose short-term interests and activities require continued deforestation). Moving beyond the international reactions these have provoked, Futuribles proposes to report here on an initiative by a group of Brazilians who are proposing a ‘third way' for the Amazon, combining the region's assets in terms of biodiversity with the technological advances of ‘industry 4.0'.Ismael and Carlos Nobre, who advocate this ‘Amazon 4.0'project, outline the potential that Brazil's Amazonian region offers and present various possible paths for the development and expansion of the Brazilian economy on the basis of these assets. Their project is based on combining the natural wealth of the Amazonian environment with traditional forms of knowledge and cutting-edge technologies (biotech, digital, artificial intelligence etc.). Will Brazil's current government be willing to listen ?
- La souveraineté à l'ère du numérique - André-Yves Portnoff p. 87-94
Futurs d'antan
- Le cerveau fonctionne-t-il comme un ordinateur ? - Pierre Papon p. 109-116 La revue Futuribles a consacré une large place à la compréhension du cerveau humain au cours de l'année 2019, au travers d'une série en trois volets (parus dans les numéros 428, 431 et 433), avec souvent en toile de fond la question de savoir si un jour la machine dépassera l'homme du point de vue de sa capacité à raisonner. Mais cette question est loin d'être nouvelle et la relecture de la pensée de deux pionniers des comparaisons cerveau humain / machine, Alan Turing et John von Neumann, offre un regard différent sur les premières machines dont le fonctionnement s'inspirait ou rappelait celui du cerveau.Pierre Papon montre ici l'apport de ces deux mathématiciens en la matière. Et si le débat intelligence humaine versus intelligence artificielle continue de faire rage, avec des évolutions technologiques de plus en plus rapides qui suscitent des craintes, les études actuelles, comme celles d'hier, semblent indiquer que le cerveau humain conserve une large avance sur les capacités des machines. Les analogies sont légion, mais la complexité du cerveau humain semble pour l'heure inimitée et inégalée… S.D.With a three-part series of articles (in issues 428, 431 and 433), Futuribles journal devoted a large amount of space to understanding the human brain in 2019. Underlying many of the pieces was the question whether machines will one day outstrip human beings in their capacity to reason. But this is far from being a new question and revisiting the thinking of two pioneers in the field of human brain/machine comparison—Alan Turing and John von Neumann—offers a different view on the first machines to be inspired by, or to resemble, the functioning of the brain. Pierre Papon demonstrates the contribution made by the two mathematicians in this area. And if the human-intelligence-versus-AI debate continues to rage, as increasingly rapid and scary technological developments come on the scene, current studies—like older ones—seem to indicate that the human brain still maintains a substantial lead over the capabilities of machines. Any number of analogies are invoked, but for the moment the complexity of the human brain seems unparalleled and unrivalled.
- Le cerveau fonctionne-t-il comme un ordinateur ? - Pierre Papon p. 109-116
Chronique européenne
- Perspectives institutionnelles pour l'Union européenne - Jean-François Drevet p. 117-123 Suite aux élections de mai 2019, le Parlement européen est entré dans une nouvelle mandature et un certain nombre d'institutions européennes ont changé de dirigeant et / ou d'équipe de direction (Banque centrale, Commission, Parlement…). Ce renouvellement institutionnel permettra-t-il à l'Union européenne d'améliorer son fonctionnement ? C'est un espoir que l'on peut nourrir, même si, comme le rappelle cette tribune, il est très difficile de faire fonctionner une structure de cette ampleur, et d'accorder les visions et aspirations de 28 États membres ne serait-ce que sur le plan institutionnel. Néanmoins, l'accroissement des responsabilités accordées au Parlement européen, la progression continue en faveur d'un fonctionnement plus démocratique et la résistance des institutions aux différentes crises survenues ces dernières décennies constituent des signes encourageants, que la nouvelle Commission européenne devra faire en sorte de conforter. S.D.After the May 2019 elections, the European Parliament has begun a new term of office and a number of European institutions have changed leader or leadership team (the Central Bank, the Commission, the Parliament etc.). Will this institutional renewal enable the European Union to improve its operation ? This is a hope that might be harboured, even if, as this column reminds us, it is very difficult to make a structure of this size work well and to unite the visions and aspirations of 28 member states, even in purely institutional terms. Nevertheless, the increased responsibilities granted to the European Parliament, the continued advance toward more democratic working and the way the institutions have withstood the various crises of recent decades are encouraging signs that the new European Commission will have to strive to reinforce.
- Perspectives institutionnelles pour l'Union européenne - Jean-François Drevet p. 117-123
Actualités prospectives
- Idées & faits porteurs d'avenir - p. 125-136
Lu, vu, entendu
- Analyses critiques & comptes rendus - p. 137-148