Contenu du sommaire

Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest Mir@bel
Numéro vol. 21, no 2, 1990
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Réforme économique et politique anti-inflationniste en Pologne - Karol Lutkowski p. 24 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les pays est-européens sont tous confrontés, à un degré ou à un autre, à de profonds déséquilibres économiques. Récemment, cependant, un fait nouveau et particulièrement perturbant a retenu l'attention des économistes : les pays de la région, qui ont expérimenté des réformes orientées vers le marché, sont assez vite devenus la proie de l'inflation, souvent accompagnée d'une persistance des déséquilibres, dus à leur volonté de maîtriser la hausse des prix tout en conservant certains éléments du système de contrôle des prix. Mais le phénomène préoccupant est que l'inflation tend à s'accélérer malgré tous les efforts déployés pour l'enrayer et elle est devenue le principal problème économique. Elle met en danger les tentatives de réformes et la progression vers une économie plus productive et une société plus libre qui sont aujourd'hui à l'ordre du jour dans cette partie du globe. Le cas de la Pologne illustre à merveille les difficultés impliquées par le passage d'un système fondé sur le monopole du pouvoir politique et le contrôle bureaucratique de l'économie à une démocratie et une économie de marché. Ces deux dernières années, l'inflation ayant atteint la phase dite galopante, et menaçant même de dégénérer en hyperinflation, le problème a pris une acuité particulière. Le tournant semble se situer en février 1988, au moment de l'échec de F« opération prix et revenus ». Le but de cet article est d'étudier les interrelations entre réforme et inflation à la lumière du cas polonais.
    Economie reform and basic issues of anti-inflationary policy in Poland All countries of Eastern Europe suffer from more or less serious economic disequilibria. Recently, however, a new and especially disturbing fact has captured the attention of economists : those countries of the region which have experimented with market-oriented reforms have fallen prey to inflation, coupled with persistent disequilibria as they tried to check the rise of prices by preserving the remnants of price control. The really disquieting fact is that inflation tends to accelerate despite all efforts to stop it. Inflation has thus become the main economic problem in that part of the world. It threatens to undermine the attempted reforms and to revese the prevailing trend toward a more productive economy and a more liberal society. Poland is a particularly vivid illustration of the difficulties of transforming a system based upon the monopoly of political power and bureaucratic control of the economy into a democracy with a freely operating market. Over the past two years, the problem became particularly acute as inflation clearly entered the phase usually described as galloping inflation, threatening to degenerate into hyperinflation. The critical turning point seems to have been the failed « price and income operation » (February 1988). The present article is an attempt at clarification of the interrelationship between reform and inflation in the light of the Polish experience.
  • Le chemin de retour. (L'évolution des opinions sur le marché et la propriété en Pologne, 1956-1982) - Waldemar Kuczynski p. 11 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'aspect économique des changements intervenus en Pologne depuis 1956 peut être analysé au travers des révisions idéologiques qui se sont succédé. Cela va de la réforme du marxisme pendant les premières années au pouvoir de Gomulka à la libéralisation générale amorcée en 1986 en passant par le retour à l'orthodoxie de la fin des années 60 et le renouveau des idées réformatrices après 1975 et surtout après 1980. Aujourd'hui le débat s'est déplacé et la question consiste à se demander s'il faut abandonner l'économie socialiste ? Les deux camps en présence sont divisés sur ce point comme le montre l'auteur après avoir retracé toute l'évolution de la réflexion polonaise sur le marché et la propriété au cours de la période considérée et rappelé les stratégies adoptées.
    The way back. (The evolution of opinions about the market and property in Poland, 1956-1982) The economic aspects of the changes which have taken place in Poland since 1956 may be analysed in the light of the successive revisions of ideology. This goes from the reform of marxism during the first years of Gomulka's accession to power, to the general liberalization of 1986, by way of the return to orthodoxy at the end of the 1960's, and the renewal of reforming ideas after 1975 and particularly after 1980. To-day the debate has moved on, and the question is one of speculation on whether the socialist economy should be abandoned. The two opposing camps are divided on this point, as is shown by the author, after his account of the evolution of Polish thinking on the subject of the market and property during the period under discussion, and his description of the policies adopted.
  • A la recherche d'une identité. (Soixante-dix ans d'économie du socialisme réel) - Adam Lipowski p. 12 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Soixante-dix ans d'économie du socialisme réel constituent une période suffisamment longue pour tenter un bilan, ce que l'auteur se propose de faire en suivant parallèlement l'évolution du système et le cheminement de la théorie économique qui a accompagné ces changements. Il rappelle que le communisme de guerre était une tentative d'appliquer à la lettre la vision marxiste d'une économie non-marchande et non-monétaire. Sa faillite a été à l'origine de la « marche en arrière » et de l'introduction de la NEP. Après le revirement des années 1929/30 s'est formé un type d'économie que l'on a pris l'habitude d'appeler une économie de commandement et de répartition. Née en U.R.S.S., dans des conditions spécifiques, elle a survécu jusqu'à présent avec des modifications plus ou moins grandes dans la plupart des pays du socialisme réel. Un vif débat théorique, amorcé en Pologne dans la deuxième moitié des années cinquante, a laissé le champ libre à la recherche d'un système alternatif. L'article passe en revue et analyse toutes les théories qui cherchaient à la fois à modifier et à légitimer le système socialiste : les modèles « plan-marché », de « centralisation indirecte », d'« optimisation macro-économique ». Il conclut que, jusqu'au début des années 80, on considère comme condition minimum de l'économie socialiste la répartition directe par l'État du surplus économique et de l'accumulation. On admet que le rôle de l'argent soit élargi à la circulation des moyens de production nécessaires à la production courante. Mais on continue à affirmer que l'argent ne doit pas jouer de rôle actif dans le processus de la croissance. Depuis le début des années 80, on observe le passage de la théorie vers un nouveau stade, qualitativement différent. On admet le rôle actif de l'argent concernant la répartition du surplus et de l'accumulation. Autrement dit, désormais dans une économie socialiste, les ménages peuvent décider de l'épargne et les entreprises de leur expansion financée par des moyens divers. Ces dernières années, en Hongrie et en Pologne, un nouveau pas a été franchi et la propriété étatique, « uniforme et inerte » est critiquée avec de plus en plus de virulence.
    In search of an identity. (Seventy years of real socialist economy) Seventy years of real socialist economy are a long enough period to justify making and assessment, which is what the author has in mind, by tracing in parallel the evolution of the system, and the gradual development of the economic theory which accompanied these changes. He recalls that war communism was an attempt at applying, to the latter, the marxist vision of a non-market, non-monetary economy. Its failure was cause of the « march backward » and the introduction of NEP. After the changes of 1929/30, there developed a type of economy which came to be known as a command and allocation economy. Created in specific conditions in the USSR, it has survived until the present day with a greater or lesser degree of adjustment, in the majority of real socialism countries. A lively theoretical debate, begun in Poland in the second half of the 1950's, left the way clear for research into an alternative system, and the article reviews and analyses all the theories which aimed at simultaneous transformation and justification of the socialist system : « plan-market » models, « indirect centralization », « macro-economic optimization ». His conclusion is that, until the beginning of the 1980's, a minimum condition for a socialist economy was held to be direct distribution by the State of the economic surplus and accumulation. It is accepted that the role of money should be expanded to take account of the circulation of the means of production needed for current production. But there is sustained affirmation of the argument that money must not play an active part in the growth process. Since the outset of the 1980's, we have witnessed the transition of theory to a new, qualitatively different phase. The active role of money in the distribution of surplus and accumulation is accepted. In other words, households in a socialist economy may henceforth reach decisions about their savings, and enterprises about their expansion, financed by a variety of means. The last years, in Hungary and Poland, fresh ground has been broken, and state ownership described as « uniform and inert » is more and more violently criticized.
  • Le programme d'ajustement des pays en voie de développement : le cas de la Yougoslavie - Stanko Pintaric, Gorazd Nikic p. 27 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La première partie de l'article, due à S. Pintaric, est consacrée aux mesures d'ajustement à l'économie de marché appliquées en Yougoslavie. Trois grands volets sont concernés : l'efficacité des sujets économiques (circulation de l'information dans une économie d'échanges, système productif, rendement physique des facteurs de production, responsabilité matérielle des décideurs, etc.), les branches de production (agriculture, petite industrie, artisan et services, industrie lourde) et la politique économique menée par l'État (politiques budgétaire, fiscale, des échanges avec l'extérieur et monétaire). Il rappelle d'abord les solutions préconisées par Jean Marczewski pour chacun de ces points et établit un parallèle avec les mesures décidées par les autorités yougoslaves. La seconde partie, rédigée par G. Nikic, analyse les orientations de l'économie yougoslave et l'application du programme d'ajustement détaillé dans la première partie. L'auteur commence par un historique de la crise yougoslave (son apparition, les formes qu'elle a prises et leur développement) et décrit ensuite les tentatives des autorités yougoslaves pour sortir leur pays du marasme économique où il était (et reste) plongé. ^ En conclusion, les deux auteurs recensent les succès et les faiblesses de l'ajustement à l'économie de marché en cours en Yougoslavie depuis peu d'années. Ils préconisent une réflexion à plus long terme et la mise en place de tout un système institutionel rénové, le système existant constituant une entrave au programme d'ajustement sur bien des points.
    Developing countries and their programme of adjustement : the case of Yugoslavia The first part of this article, which is the work of S. Pintaric, is concerned with the measures that nave been taken in Yugoslavia to adjust to a market economy. Three major aspects are involved : the efficiency of economic subjects (circulation of information in an exchange economy, the system of production, physical yield of the factors of production, material responsibility of the decision-makers, etc.), sectors of production (agriculture, light industry, crafts and services, heavy industry) and the economic policy followed by the State (budgetary and fiscal policy, foreign trade and monetary policy). To begin with, he recalls the solutions recommended by Jean Marczewski on each of these questions, and draws a parallel with the measures adopted by the Yugoslav authorities. The second part, compiled by G. Nikic, examines the lines along which the Yugoslav economy is going, and the implementation of the programme of adjustment set out in detail in the first part. The author begins with a historical outline of the Yugoslav crisis (its arrival, the forms that it assumed and their development) and goes on to describe the Yugoslav authorities' attempts to free their country from the economic morass in which it was, and still is, foundering. 'The two authors sum up, in conclusion, the successes and the shortcomings of the programme of adjustment to a market economy that has been taking place of recent years in Yugoslavia. They recommend longer term consideration, and the setting up of a whole new institutional system, since the present system acts as a brake on the adjustement programme from a whole number of aspects.
  • « Traditions communautaires » paysannes et socialisme en Yougoslavie - Marie-Paule Canapa p. 25 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Quand le Parti communiste de Yougoslavie accède au pouvoir en 1945, la société yougoslave est composée avant tout, avec des variations régionales, de paysans et d'éleveurs qui ont grandement contribué au succès de la révolution dans la lutte de libération nationale. On pouvait se demander quelle serait l'influence des traditions de cette paysannerie sur l'édification du socialisme, en particulier celle des traditions communautaires, de la zadruga, le groupe domestique indivis longtemps présent dans la population sauf en Slovénie. Au XIXe s., dans la lignée des populistes russes, le socialiste serbe Svetozar Markoviô avait estimé que ces traditions communautaires permettraient le passage au socialisme sans le capitalisme. En fait, il n'apparaît pas qu'elles aient contribué à l'édification du socialisme en soi, par exemple lors de la collectivisation entre 1948 et 1953. D'une part, ces traditions, la zadruga, étaient en déclin et, d'autre part, institutions communautaires paysannes et organisations collectives communistes n'étaient similaires qu'en apparence. Cependant dans le socialisme d'autogestion, les traditions paysannes, les traditions communautaires, ont influencé le fonctionnement du système politique de façon favorable pour le pouvoir. Le maintien de traditions a été un des facteurs du consensus entre le pouvoir et la classe ouvrière, la population. Ce consensus a été lié à la structure de pouvoir, décentralisée au niveau des républiques et aussi des communes, et il s'est appuyé sur une modernisation économique (industrialisation) qui a permis d'assurer aux paysans une promotion sociale (des emplois bien que sans rentabilité et subventionnés). Les solidarités de parenté, les solidarités traditionnelles ont facilité la modernisation économique, le passage à la ville. Ce processus est présent dans nombre de pays sous-développés et il est caractéristique que le pouvoir communiste ait utilisé ces traditions et que ces traditions de leur côté aient pris un sens et un contenu nouveaux. En plus des traditions communautaires paysannes, des solidarités traditionnelles auraient aussi imprégné le contenu du système et l'autogestion. Mais le maintien de traditions paysannes communautaires a eu des conséquences négatives ; il a été l'un des facteurs d'une modernisation inefficace (égalitarisme, etc.), et d'une autogestion pas vraiment démocratique, sans toutefois gêner l'intégration des paysans dans la nation au niveau des républiques. Et ce maintien de traditions peut être aujourd'hui un frein au changement qui apparaît nécessaire aux dirigeants mêmes (réforme politique, réforme économique), alors que le consensus pouvoir/population a été ébranlé par la crise économique et qu'il est nécessaire de rentabiliser l'économie.
    Peasant community traditions and socialism in Yugoslavia When the Yugoslav communist party came to power in 1945, Yugoslav society consisted primarily of peasants and stockbreeders, with regional variations, and they made a major contribution to the success of the revolution in the struggle for national liberation. It might be asked to what extent the traditions of this peasant society might have influenced the building of socialism, and particularly, what might be the influence of community traditions as exemplified by the zadruga, a long-standing domestic grouping within the population, except in Slovenia. In the 19th century, the Serbian socialist Svetozar Markovic, who belonged to the Russian populist tradition, had held the view that these community traditions would facilitate the transition to socialism without passing through capitalism. In fact, it would no appear that peasant co-operative traditions made any contribution per se to the building of socialism, for example during the years of the collectivization beween 1948 and 1953. For one thing, traditions such as the zadruga were on the decline, and, for another, these peasant community institutions, and communist collective organizations, bore only an apparent resemblance to one another. However, under socialist self- management, peasant community co-operative traditions did influence the working of the political system, to the advantage of the authorities. The upholding of tradition was one of the elements of consensus between the leadership and the workers. This consensus was embodied in the structure of decentralized power at republican and also commune level, and was supported by economic modernization (industrialization) which made it possible to offer the peasants social advancement (jobs, albeit non- profitable and subsidized). Family ties, traditional solidarities, eased the process of economic modernization, the transition to the towns. In this process, which is common to a number of under-developed countries, it is typical that the communist authorities drew on such traditions, which for their part acquired a new sense and a new content. In addition to these peasant co-operative traditions, it would seem that traditional solidarities also penetrated the system and had an effect on self-management. However, the maintenance of peasant community tradition also had negative results : it was one of the factors which contributed to inefficient modernization (egalitarianism, etc.) and to a level of self-management that was not genuinely democratic, although it did not obstruct peasant integration into the nation at republican level. And this preservation of traditions may to-day act as a brake on the changes that appear necessary to the authorities themselves (political and economic reform) at a time when the consensus between the leadership and the population is weakened by economic crisis, and it is essential to make the economy profitable.
  • Le développement de la consommation d'énergie en Hongrie en fonction de la restructuration de la production et de la croissance économique - István Szergényi p. 10 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les comparaisons internationales montrent que la production peut encore s'accroître considérablement en Hongrie si l'on améliore l'intensité énergétique. Pour augmenter le PIB, il faudrait transformer radicalement la structure de la production, d'une part en développant divers secteurs de production à intensité énergétique variable et, d'autre part, en modernisant l'assortiment des produits à l'intérieur de chaque secteur. Il faut évidemment attacher de l'importance aux économies d'énergie et penser à de futures mesures de rationalisation mais seule la fabrication de produits modernes, conformes aux normes actuelles, peut permettre d'améliorer réellement l'intensité énergétique dans l'industrie hongroise. En appliquant la méthode présentée dans cet article, le développement énergétique tel qu'il a été conçu pourra être rapidement adapté à diverses variantes de la structure et de la politique économiques. Sur la base des hypothèses prévisibles de modernisation, l'application des corrélations entre consommation énergétique et croissance économique permet de calculer l'intensité énergétique avec plus de précision que la méthode précédemment appliquée.
    Development of the energy consumption as a function of production structure and of economic growth The international comparisons show that in Hungary further considerable increases of production can ben achieved by improving energy intensity. In order to realize it, the increase of the GDP should be accomplished in a structure of production considerably more up-to-date than the former one. This can be realized by the development of different pace of production blocks having various energy intensity, on the one hand and by the modernization of the product pattern within blocks, on the other hand. Though a great importance should also be attached to the different ways of using energy — and rationalization measures in the future — the resounding success in the improvement of the energy intensity of the country can be achieved only by producing up-to-date products and modernizing the production in accordance with the level of our days. The adjustment of the energy development conception to the varying structuro-political alternatives through the method described in the article can ben carried out rapidly. Moreover the application of the correlation among the generally prognosticate modernization possibilities, the energy consumption and the economic growth is a more utilizable procedure — and better corresponding to the new attitude — than the previously applied practice for calculating the energy intensity.
  • Le problème du parlementarisme socialiste - Miroslaw Granat p. 18 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La notion de parlementarisme socialiste est apparue à l'apogée du stalinisme, près de 20 ans après la victoire du pouvoir des soviets. L'auteur se propose de démontrer que cette notion est sans fondement en mettant en évidence sa contradiction interne, surtout aux niveaux historique et politique. Il essaie de retrouver les causes de la réfutation théorique et politique du parlementarisme bourgeois et surtout celles qui ont rendu nécessaire la création du système des soviets dans l'État post-révolutionnaire. Pourquoi le « parlementarisme » ne peut-il être « socialiste » ou pourquoi le « parlementarisme dans un pays socialiste » était-il inévitablement condamné à disparaître ? Telles sont les questions auxquelles l'auteur tente de répondre, laissant aux partisans du parlementarisme socialiste le soin de « démontrer » qu'il existe réellement ainsi qu'ils le soutiennent.
    The problem of socialist parliamentarianism The idea of socialist parliamentarianism appeared at the apogee of Stalinism, nearly 20 years after the victory of soviet power. The author's aim is to show this idea is without foundation by demonstrating its internal contradiction, particularly at the historical and political levels. He tries to identify the causes for the theoretical and political refutation of bourgeois parliamentarianism, above all those which necessitated the creation of the soviet system in the post-revolutionary State. Why could « parliamentarianism » not be socialist, or why was « parliamentarianism in a socialist country » inevitably doomed to disappear ? These are the kind of questions which the author tries to answer, leaving to its partisans the task of « proving » that socialist parliamentarianism does truly exist, as they maintain.
  • L'analyse des systèmes économiques socialistes et la problématique de la régulation - Bernard Chavance p. 17 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La théorie de la régulation a été développée dans des recherches portant sur les économies capitalistes développées, puis en partie sur le tiers monde. Au cours des années 1980, un certain nombre de travaux inspirés par la problématique régulationniste ont été effectués en France sur les économies socialistes, qui se prêtent particulièrement à une telle approche. Ces travaux sont rapidement présentés dans le texte sur les thèmes du rapport salarial, du régime d'accumulation, de la crise, de la monnaie, du mode de régulation et des formes institutionnelles. Il est intéressant de relever l'existence à l'Est d'un courant présentant un parallélisme avec la problématique de la régulation : l'école hongroise, dont les recherches sont ensuite évoquées. Finalement, le texte plaide pour la reconnaissance de l'importance de l'analyse comparative des systèmes économiques afin d'élargir la problématique régulationniste et de mettre à profit l'apport méthodologique de cette méta-disciphne.
    Analysis of socialist economic systems, and the regulation approach Regulation theory was developed in the field of advanced capitalist economies, and partly Third-world economies. During the 1980's, quite a few works influenced by the regulation school have been published in France, dealing with socialist economies, which are particularly prone to such an interpretation. These works are shortly presented in the article on the following topics : the wage-labour relationship, the accumulation regime, the crisis, money, the regulation mode and institutional forms. A trend of thought with analogies with the regulation approach can be noted in Eastern Europe, that is the Hungarian school. Eventually the article stresses the importance of comparative analysis of economic systems for a widening of the regulation problem thanks to the methodological benefits which can be derived from this meta-branch of economic theory.
  • Revue des livres

  • Résumés des articles - p. 7 pages accès libre avec résumé
    Résumés des articles. In: Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 21, 1990, n°2. pp. 171-177.