Contenu du sommaire

Revue Revue juridique de l’environnement Mir@bel
Numéro vol. 37, no 2, 2012
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Articles

    • La genèse du droit des aquifères transfrontières, un feuilleton familial complexe (partie 1) - Jochen Sohnle p. 16 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La présente étude commente le Projet d'articles de la Commission du droit international sur le droit des aquifères transfrontières de 2008 à la lumière des dernières évolutions (signature de l'Accord sur l'aquifère Guaraní en août 2010, reprise du Projet à la 6e Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies en novembre 2011). Ce commentaire démontre notamment que le Projet n'est pas un simple complément à la Convention de 1997 sur les cours d'eau internationaux, mais un texte autonome qui a fortement subi l'influence du droit international des ressources naturelles partagées. Cette autonomie se manifeste notamment à travers un champ d'application qui lui est propre et une articulation particulière de la plupart des principes matériels et procéduraux qu'il contient.
      This is a commentary of the Draft articles of the International Law Commission on the law of transfrontier aquifers of 2008 in the light of the latest developments (signature of the Agreement on Guaraní aquifer in August 2010, resumption of the draft by the 6th Commission of the United Nations General Assembly in November 2011). This commentary shows in particular that the Draft is not merely an adjunction to the 1997 Convention on International Waterways but an autonomous text strongly influenced by the International law on Shared Natural Resources. This autonomy appears mainly through its proper scope and the setting of material and procedural principles it contains.
    • Droit de préemption et foresterie communautaire en droit camerounais de l'environnement - Emmanuel D. Kam Yogo p. 18 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Consacré en faveur des communautés villageoises riveraines des zones forestières du Cameroun par la loi n° 94/ 01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, le droit de préemption vise à créer des forêts communautaires que vont gérer des populations rurales. Ce droit s'appuie sur des bases juridiques qui relèvent aussi bien de la Constitution du Cameroun que d'un arsenal législatif et réglementaire. Malgré le caractère onéreux des modalités d'exercice de ce droit, sa mise en oeuvre favorise une gestion participative du patrimoine forestier camerounais. Le droit de préemption en matière forestière est finalement un moyen permettant de concrétiser, en faveur des communautés villageoises concernées, le droit à l'environnement et le droit au développement. C'est aussi un instrument d'opérationnalisation de la protection des populations autochtones des régions forestières du Cameroun.
      The right of pre-emption in the forest sector in favour of village communities is recognized by the Cameroonian Law n° 94-01 of 20 January 1994 to lay down forestry regulations and aims at creating community forests to be managed by rural populations. The legal bases of the right of pre-emption are the Cameroonian constitution, the legislation and regulations respectively, and the administrative modalities to put it into practice are difficult and costly for rural populations. However its implementation promotes a participative management of the Cameroonian forests. The right of pre-emption in forestry matters is an instrument to make concrete the right to environment and the right to development in favour of the targeted village communities as well as making operational the protection of the indigenous populations of the forest regions of Cameroon.
    • The legal framework of cooperation for protection of marine biodiversity in the Black Sea - Nilüfer Oral p. 13 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La mer Noire, riche en biodiversité dans les années 1990, a subi une perte importante en biodiversité. En 1992, sous les auspices du Programme des mers régionales du PNUE, un programme concernant la mer Noire a été adopté. Malgré des besoins précis révélés par des études scientifiques terminées en 1990, le Protocole sur la biodiversité et la conservation du paysage de la mer Noire ne fut adopté qu'en 2002 et n'est toujours pas entré en application en 2012. Cependant, quand le Protocole entrera en vigueur, il fournira la base légale nécessaire et les instruments de gestion appropriés sont développés depuis 1992. Le présent article fournit une analyse juridique détaillée du Protocole.
      The Black Sea, once a sea rich in biodiversity by the 1990s had witnessed a significant loss of biodiversity. In 1992, under the auspices of the UNEP Regional Seas Programme the Black Sea Regional Seas Programme was established. Despite an identified need by scientific studies concluded in 1996 the Black Sea Biodiversity and Landscape Conservation Protocol was not adopted until 2002, and in 2012 has still not entered into effect. However, when the Black Sea Biodiversity Protocol enters into effect it will provide the Black Sea with the necessary legal foundation and management approaches that have developed since 1992. The present article will provide a detailed legal analysis of the Black Sea Biodiversity Protocol.
    • Après Durban, quelle structuration juridique pour un nouvel accord international sur le climat ? - Sandrine Maljean-Dubois, Matthieu Wemaëre p. 14 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le Protocole de Kyoto n'impose pas aux Etats parties d'obligations chiffrées de réduction des émissions au-delà d'une première période d'engagement prenant fin en 2012. La forme et le contenu des engagements pour une deuxième période d'engagement restaient donc entièrement à définir. Les négociations du «post-2012 » ont démarré dès 2005, dès l'entrée en vigueur du Protocole. En 2007, les Parties ont ouvert en parallèle une deuxième voie de négociation, cette fois dans le cadre de la Convention, pour préparer un accord international plus global, amenant tous les grands pays émetteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Cet accord devait pouvoir être en vigueur en 2013, à l'issue de la première période d'engagement du Protocole. Or, ni la Conférence de Copenhague en 2009, ni la Conférence de Cancun en 2010, n'ont représenté l'aboutissement des négociations. Elles n'ont pas tranché les questions délicates que sont le sort du Protocole de Kyoto, la forme juridique et l'architecture du futur régime post-2012, qui ont été au centre de la Conférence de Durban. Cette conférence y a apporté une réponse en forme de compromis. La décision a été prise de continuer le Protocole pour une deuxième période, mais également de lancer les négociations pour un nouveau régime, plus inclusif et plus ambitieux, qui devrait être en place à partir de 2020.
      The first “ commitment period” of the Kyoto Protocol is due to expire at the end of 2012, but no commitments have been taken for a second period so far. Talks about the “ post-2012” were launched in 2005, just after the entry into force of the Protocol. In 2007, Parties opened in parallel a second track of negotiations, this time under the 1992 Framework-Convention, with the intention to design a more inclusive agreement, with the view to engaging all major emitters to cut their GHG emissions. Negotiations were supposed to end in 2009, in order to avoid a gap between the first and second commitment periods. But neither the Copenhagen conference (2009), neither the Cancun conference (2010) could finalize the deal. They did not bring an answer about the divisive issues of the legal form and architecture of the future international climate regime. The Durban Conference (2011) could not anymore avoid addressing these vexed issues. In its very end, a compromise was found after long and difficult negotiations. It decided to continue the Kyoto Protocol for a second commitment period and launch a new round of negotiations under the Convention in order to adopt a more inclusive and ambitious international climate regime to be implemented from 2020.
    • Commentaire de l'arrêt de la CJUE du 20 octobre 2011, affaire C-474/10, Department of the Environment for Northern Ireland c/ Seaport (NI) Ltd et autres. «Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse » : nouveau précepte pour la phase consultative de l'évaluation environnementale - Olivier Vidal p. 12 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'arrêt Seaport apporte un double éclairage sur les conditions de l'émission des avis requis par la directive n° 2001/ 42/ CE du 27 juin 2001 lors de l'évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l'environnement. En premier lieu, le juge de l'Union précise que dans le cas où l'autorité consultée au titre de l'article 6, paragraphe 3, est aussi en charge de la conception du plan évalué, il est nécessaire, afin de préserver l'objectivité de l'avis, d'aménager une séparation fonctionnelle au profit d'une entité interne disposant d'une autonomie réelle. Cette exigence d'impartialité renforce les doutes pesant sur la conformité de la transposition française. En second lieu, la Cour considère que le «délai suffisant » accordé par l'article 6, paragraphe 2, aux personnes consultées pour rendre l'avis peut être fixé par le pétitionnaire, sous réserve que soit assurée une possibilité réelle d'exprimer cet avis. L'arrêt souligne cependant que la fixation du délai au cas par cas, qui n'est pas systématique en droit français, permet une plus grande prise en compte de la complexité de certains plans ou programmes.
      The commented judgment brings a useful light on the conditions of issuing opinions required by the Directive No 2001/ 42/ EC of 27 June 2001 while evaluating the effects of some plans, and programs on the environment. Firstly, the Court states that if the consulted authority under article 6, paragraph 3 is also in charge of designing the evaluated plan, it is necessary to institute a functional separation in favor of an internal administrative entity with real autonomy in order to preserve the objectivity of the opinion. This requirement of impartiality reinforces doubts related to the conformity of the French transposition. Secondly, the Court considers that the “ sufficient time” granted by article 6, paragraph 2 for the consulted person to give back the opinion might be fixed by the authority envisioning the adoption of a plan or program, subject to an effective opportunity to express this opinion. However, the aforementioned judgment emphasizes that fixing the dead-line on a case-by-case basis, which is not retained in French law, also allows for greater recognition of the complexity of the proposed plan or program.
    • Biodiversité et changement climatique : la méthode et le discours. Des mots du droit au droit des mots - Éric Naim-Gesbert p. 9 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le droit de la biodiversité et le droit du changement climatique, s'ils sont fondés l'un et l'autre sur une méthode et un discours propres, concourent tous deux à ce que la norme s'adapte au réel et s'acclimate à ce qui change. Et ce d'une certaine manière, que nous appelons la cause adéquate du droit de l'environnement, et qui conditionne sa juste normativité et en fait des territoires de dénomination souveraine régie par la raison et l'équité – cette cause transformant in fine les mots du droit en un droit des mots.
      Biodiversity law and Climate change law, if both have their own method and language, concur in making the norm adapt to reality and accommodate what is changing. And this, in a way that one may call the adequate cause of environmental law which conditions its just normativity and determines sovereign fields governed by reason and equity – the cause ultimately changing the words of law in a law of words.
    • Normalisation et certification dans le photovoltaïque : perspectives juridiques - Laurence Boy p. 13 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En France comme à l'étranger, le développement des énergies renouvelables, dont le photovoltaïque, passe par une stratégie volontariste de soutien et de promotion à travers des instruments variés (recherche, politique fiscale, action sur l'encadrement juridique). L'ensemble de ces moyens a été mobilisé jusqu'à l'été 2010 où les pouvoirs publics ont cherché à réduire leurs dépenses en faveur d'un secteur devenu spéculatif, selon certains. Inquiète, la profession a demandé le maintien des dispositifs fiscaux de soutien à la filière, la clarification du régime administratif et fiscal des fermes solaires et l'instauration de contrôles pour éviter des fraudes généralisées. Parmi ces dispositifs, la normalisation et la certification jouent un rôle essentiel, trop souvent ignoré cependant par la doctrine. Les avantages de ce droit souple sont incontestables pour l'ensemble des parties intéressées (professionnels, assureurs, consommateurs). Ils méritent cependant d'être confrontés au risque d'une confiscation de ce pouvoir normatif par les plus puissants et d'une exclusion des PME du marché, pourtant largement incitées à investir dans ce domaine.
      In France, as elsewhere, the development of renewable energies (among which the photovoltaic) relies on a voluntary strategy of aid and promotion through various instruments (research, fiscal policy, legal framing). All these means have been used until 2010 summer, when public authority wished to reduce financing an activity that, according to some people, had become speculative. Being anxious, professionals asked for the maintenance of the fiscal incentives sustaining the industry, for the clarification of the legal and fiscal system applying to solar farms, and for the setting up of controls to avoid spreading frauds. Among these means, normalization and certification play an essential part, often ignored by the doctrine. The benefit of flexible law is essential to all concerned (professionals, insurance and consumers). It should be compared to the risk of seizure of this normative power by the most powerful and the exclusion of small industries from the market, though they were strongly encouraged to make investments in this field.
    • Energie électrique photovoltaïque : chronique d'un fiasco législatif à l'espagnole - Pierre-Jean Trébuchet p. 4 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Evolution, révolution : voici le secteur des énergies renouvelables sous le feu croisé d'un législateur espagnol marquant le point d'orgue d'un cadre normatif décidément peu propice à l'enthousiasme. Après avoir réduit les aides accordées à l'énergie éolienne, le gouvernement espagnol s'attaque désormais au solaire photovoltaïque : près d'un an d'application effective du décret-loi royal législatif n° 14/ 2010, du 23 décembre 2010, témoigne de la récurrence des mesures visant à la réduction ou suppression rétroactive de subventions, dans un secteur dont le potentiel ne cesse pourtant de croître sur une péninsule ibérique inondée de soleil.
      Evolution, or revolution ? The sector of sustainable energies is under fire in Spain. National legislators have reinforced a very low-encouraging law framework. After reducing public subventions for wind-borne energy, the Spanish government picks on solar energy : nearly one year of effective implementation for the Royal Government Decree No 14/ 2010 (issued on December 23th, 2010) has acknowledged the recurrence of though and retroactive measures for public subventions, for a sector which however gets a huge production capacity in sunny Iberic peninsula.
  • Jurisprudence

  • Panoramas de la jurisprudence

  • Thèses de droit de l'environnement

  • Notes bibliographiques

  • Informations