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Dès l'antiquité grecque les peuples européens s'intéressent au Caucase, mais ces montagnes ne se trouvent valorisées en Europe qu'au XIXe siècle. A cette époque le Caucase commence à jouer un rôle central dans la production d'une image spécifique de la haute montagne en Russie. Nous cherchons à comprendre les raisons de ce paradoxe historique en analysant l'évolution des perceptions des paysages caucasiens par les hommes de lettres et de science, les militaires et les voyageurs, les alpinistes et les artistes au cours du siècle précédent. Nous mettons en évidence une dynamique dont le résultat est la création, à la fin du XIXe siècle, d'une image idéalisée du Caucase, qui incarne l'idée de l'harmonie de la nature.

Les liens qui unissent la capitale catalane à ses espaces pyrénéens sont anciens et nombreux. Depuis une vingtaine d'années les institutions politiques catalanes instrumentalisent ces liens : entre la Corporation Métropolitaine de Barcelone et la Generalitat, les cultures pyrénéennes deviennent un champ de bataille. Ce faisant, elles créent un mythe citadin dans lequel les Pyrénées incarnent une sorte d'Eden, foyer unique de la tradition et de la culture catalane. Les Barcelonais s'emparent de ce mythe : les cultures pyrénéennes offrent des signes d'identité à ces populations urbaines. Il en résulte, de leur part, une forte demande touristique : celle-ci implique, certes, des retombées économiques, mais aussi des transformations socio-spatiales pour les espaces pyrénéens. Dans ce processus, les acteurs pyrénéens ne sont pas passifs : ils s'approprient le rôle qui leur est attribué tout en le subvertissant.

Les risques agricoles menacent les paysanneries pauvres du Tiers Monde. A partir d'études de cas empruntés aux campagnes équatoriennes et au delta intérieur du Niger, on étudie le rôle de la mise en espace parmi les mesures traditionnelles de prévention des risques. La dispersion permet de minimiser les plus localisés ; la disposition des cultures valorise les différenciations naturelles ; la composition de formes topographiques ou parcellaires adaptées permet la maîtrise de nuisances liées à l'eau. Le contrôle des dégâts animaux peut emprunter les voies très différenciées d'innovations sociales ou spatiales. Pour le développement comme pour la représentation géographique des espaces ruraux, ces conclusions entraînent une remise en cause de modèles largement diffusés.

(ORSTOM), ont mis en place un programme de recherches intitulé « Système de Prévision Hydrologique des Flancs du Pichincha et de la Zone Métropolitaine de Quito » (SISHILAD) dont le but est d'identifier les risques provoqués par des événements hydro-météorologiques extrêmes, caractériser les processus physiques et stochastiques qui leur sont associés et fournir des outils opérationnels de prévention. C'est dans le cadre de ce programme que s'inscrit ce travail. A partir des données disponibles sur plus d'une cinquantaine de postes, on décrira les principales caractéristiques spatio-temporelles des averses, en insistant sur leur variabilité. Les premiers résultats présentés ici sont ultérieurement destinés à prendre en compte la typologie des averses et l'anisotro- pie du milieu, en vue du calcul des crues de fréquence rare.

Le présent article montre comment l'exploitation simultanée de sources écrites, de plans, de profils en travers et en long anciens, de cartes anciennes, de photographies aériennes et de données complémentaires collectées sur le site peut permettre de reconstituer l'évolution de la géométrie du lit d'une rivière à l'époque contemporaine en relation avec les changements affectant son bassin versant. La Drôme à l'amont de Luc en Diois a servi d'exemple dans la mesure où de nombreux documents historiques sont disponibles. Les sources écrites ont notamment apporté des renseignements précis concernant la construction des voies de communications (position, choix des matériaux, date de rénovation, chronique des inondations...). Ces éléments ont permis de mieux caler chronologiquement les changements morphologiques enregistrés à partir de comparaisons de documents topométriques de différentes dates. Les principaux résultats sont les suivants : le comblement du Grand Lac, très important à l'époque moderne, se ralentit fortement au XIXe siècle. Les apports sont presque nuls dans la plaine au XXe siècle. Une réduction des apports solides est également enregistrée durant le XXe siècle. Ces changements sont mis en relation avec les travaux conduits dans la plaine, les changements climatiques globaux enregistrés durant la période contemporaine et les changements affectant le bassin versant. Le reboisement spontané des versants observé surtout entre 1945 et 1970 est en effet considéré comme un facteur clé limitant les entrées actuelles de la charge de fond dans le système fluvial.

Le lac Bénit représente une ressource biologique et touristique de valeur. Son état a été évalué à partir de quelques suivis réalisés en été et en automne. Les paramètres physico-chimiques ont été complétés par l'analyse de la diversité spécifique du phytoplancton. Le diagnostic révèle un lac fragile en raison d'une nette tendance à l'eutrophisation causée par les apports exogènes en provenance du bassin versant.