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Explorant l'idée que la maîtrise a un rôle de transaction entre les impératifs de l'organisation et les exigence du groupe ouvrier , la recherche présentée définit trois types de variables : 1. la situation comme degré d'organisation du travail et de cohésion du groupe ouvrier ; 2. les comportements professionnels des agents de maîtrise ; 3. la réussite ou l'échec des agents de maîtrise. Les déterminants de cet échec ou de cette réussite sont expliqués par l'influence «accentuatrice » ou «compensatrice » des agents de maîtrise sur la situation. Ainsi en situation technique peu structurée le comportement interventionniste est-il plus efficace ; en situation très structurée la distanciation à l'égard de l'organisation et l'autonomisme sont des comportements qui réussissent. De même l'intégration psychologique réussit avec des groupes ouvriers peu cohésifs tandis que le comportement réglementaire est efficace à l'égard des groupes ouvriers combatifs. L'interférence du technique et du social explique que le «bon » agent de maîtrise n'ait pas les mêmes traits dans les différentes situations, car le rôle de compensation prend nécessairement des formes très différentes selon les quatre situations de travail considérées.

Partant d'un examen critique des définitions de la bureaucratie et des recherches en ce domaine, l'auteur se propose de vérifier ou d'infirmer, par une enquête extensive auprès de 191 entreprises, l'unidimensionnalité de cette variable. Les indicateurs de plus ou moins grande bureaucratisation retenus sont : la standardisation des rôles, la formalisation des procédures, la spécialisation des services, la centralisation de l'autorité et le pourcentage d'employés. Les résultats montrent que les trois premiers indices sont associés, les deux derniers ne se révélant pas des indices corrects de bureaucratisation. D'où le rejet de l'hypothèse de la multidimensionnalité de la notion de bureaucratie.

Une étude des modes de rémunération du travail dans les entreprises des pays de l'Est , faite à partir des extraits de presse spécialisée, permet à l'auteur de poser le problème de leur signification. Héritage du passé , conçus dans un esprit purement pragmatique de «stimulant matériel », ou au contraire répondant à des motifs doctrinaux. L'auteur pense que ce dernier aspect n'est que secondaire, que ces modes de rémunération répondent à la volonté de stimuler le rendement ou de sanctionner des activités jugées insuffisantes.

Analysant le déclenchement du mouvement de mai-juin 1968 dans les entreprises industrielles, l'auteur s'efforce d'expliquer la plus ou moins grande spontanéité du mouvement à la base à partir de deux éléments agissant conjointement : la capacité d'innovation des syndicats et les relations qu'entretenaient base et syndicats préalablement à la grève. S. Erbès-Seguin en tire trois modèles principaux de mise en grève : le modèle syndical, le modèle spontané pro-syndical et, plus rare mais plus visible, le modèle spontané anti-syndical.