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Revue Sociologie du travail Mir@bel
Numéro vol. 13, no 4, octobre-décembre 1971
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • La violence : une plénitude de sens - J. Walter Freyberg, Jacques Lautman p. 13 pages accès libre avec résumé
    Chacun sait que les États-Unis ont connu au cours de leur histoire de nombreuses formes de violence individuelle ou collective dont les assassinats de président et les émeutes raciales sont les formes les plus connues. Mais , paradoxalement, la sociologie a peu abordé l'analyse de ces phénomènes. C'est à cette lacune que l'auteur tente de remédier en cherchant à établir une typologie qui soit une grille de lecture des manifestations de violence. Son hypothèse de départ est en effet que la violence peut être, comme un langage, articulée et diversifiée. La charge polémique évidente n'ôte rien, on le verra, à l'acuité sociologique de la réflexion.
  • L'évolution du mouvement étudiant français : raisons de structure, raisons de conjoncture - Nicole de Maupéou-Abboud, Serge Bosc p. 21 pages accès libre avec résumé
    Des changements structurels affectant le système d'enseignement supérieur ont constitué des conditions de possibilité d'un mouvement social étudiant autonome directement engagé comme promoteur ou partie prenante dans des conflits sociaux généraux, et rompant avec les formes d'expression et d'action anciennes des étudiants. Mais cette évolution du mouvement étudiant, sa radicalisation, n'ont pu se produire que par suite de l'intervention de «facteurs de cristallisation» conjoncturels spécifiques à l'évolution de la société française. Ces transformations ne se sont pas faites sans heurts et, de plus, ont été longtemps entravées par une conception inadéquate du rapport entre mouvement étudiant et mouvement ouvrier.
  • Les acteurs sociaux dans l'inflation - Sabine Erbes-Seguin p. 15 pages accès libre avec résumé
    Une analyse sociologique de phénomènes relatifs à l'inflation souffre de la difficulté de distinguer clairement entre ses causes, ses manifestations immédiates et ses conséquences, d'où la nécessité de tenter d'effectuer le départ entre formes d'inflation, afin de séparer les aspects proprement économiques de ce qui peut devenir objet d'analyse sociologique. Mais, surtout, une telle démarche révèle plus aisément ce qui, sous couleur de lutte technique contre l'inflation et ses conséquences, est en fait utilisation d'arguments tirés d'une situation inflationniste par les groupes sociaux en affrontement. Ce peut être le point de départ d'une analyse du rapport des forces et de ses modifications selon l'état de la conjoncture.
  • Métier et profession : réflexions sur quelques nomenclatures et classements - Geneviève Latreille p. 13 pages accès libre avec résumé
    Si diverses universités américaines assurent depuis longtemps des recherches et un enseignement spécialisés de sociologie des professions, le monde du travail est rarement étudié sous cet angle en France. On peut certes penser qu'il est bien tard pour entreprendre des enquêtes de ce type au moment où l'on annonce la mort des métiers ; mais on peut noter en sens inverse que le public continue à raisonner encore très largement en termes de «métiers» et que les professions sont parfois des groupes de pression fort résistants ou efficaces... Une observation méthodique de cet univers des métiers et des professions aiderait peut-être à voir plus clair et éventuellement à expliquer ce décalage entre les perspectives des techniciens de l'analyse du travail et le vécu de nos contemporains. L'auteur qui a eu une expérience de conseillère d'orientation scolaire et professionnelle avant de devenir chercheur universitaire présente ici quelques réflexions à partir des nomenclatures et classifications couramment utilisées par les services du ministère du Travail et de l'Éducation nationale.
  • Taille et effet de la taille dans la haute fonction publique - Alain Darbel, Dominique Schnapper p. 17 pages accès libre avec résumé
    Traiter les administrations centrales comme des organisations quelconques n'implique pas qu'elles soient des organisations quelconques pas plus que «traiter les faits sociaux comme des choses» n'implique que les faits sociaux soient des choses. Mais quels que soient les caractères spécifiques de la haute fonction publique et en particulier ceux qu'elle tient de ses rapports, réels et objectifs, avec le pouvoir politique, il peut se révéler fructueux d'analyser la haute fonction publique comme une organisation non spécifiée en adoptant, au moins provisoirement, un «point de vue» partiel ; ce faisant, on ne prétend pas rendre compte de l'ensemble du fonctionnement administratif ou de l'ensemble des comportements de ses agents mais éclairer et expliquer une part essentielle de ces comportements.
  • Note critique

  • Comptes rendus

  • Informations du C.O.R.D.E.S. - p. 10 pages accès libre
  • Les éditeurs nous communiquent - p. 5 pages accès libre