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A l'étude des relations industrielles entachée , selon l'auteur, d'une charge idéologique et réformiste trop lourde , celui-ci propose de substituer celle des relations sociales de production. Prenant davantage en compte les divers moments de l'articulation entre modes de production et relations sociales du travail, reconnaissant que, dans un même contexte concret, des formes différentes et d'une certaine façon non contemporaines peuvent coexister, l'étude des relations sociales de production sera plus à même de reconnaître la diversité des conflits, de leurs modes de résolution comme de leur pouvoir créateur et par là même d'être prospective. Le programme de travail ici proposé est d'autant plus ambitieux qu'il se refuse nombre de simplifications communément reçues dans la sociologie dite technocratique ou dans celle dite de gauche.

A partir des années 55, les paysans de la région de Saint-Jean-Brévelay , comme beaucoup d'autres, sont confrontés au processus d'industrialisation générale que connaît l'agriculture française et répondent par le biais de la production intensive de poulet de chair qui connaît un vif succès. Cette étude a pour objet d'analyser les agencements sociaux et économiques qui ont permis un tel développement et ses conséquences sur les différentes couches paysannes. Les paysans pauvres y ont d'abord trouvé avantage. Mais les firmes agro-alimentaires , contraintes par les aléas du marché (crise de surproduction), intègrent , dans un premier temps , l'ensemble du processus de production et opèrent, dans un second temps, une sélection parmi les éleveurs. L'industrialisation de l'agriculture entraîne aujourd'hui non pas la prolétarisation des éleveurs intégrés, mais la création d'une élite paysanne , cependant qu'elle contribue également à stabiliser surplace les paysans pauvres.

Dans cet article, l'auteur propose un modèle d'analyse stratégique pour rendre compte des processus de structuration à l'œuvre dans les relations humaines. Ce modèle stratégique tente une intégration de différents principes explicatifs que l'on peut découvrir en sociologie de la médecine : le consensus , la négociation , la contrainte. Il montre que les phénomènes de négociation constituent la structure et propose le concept de «paradigme de négociation ». Tous les acteurs sociaux possèdent un pouvoir et de leurs compromis naît ce paradigme de négociation. D'autre part cette approche n'ignore pas l'élément de violence présent dans les relations. C'est pourquoi il y a intérêt à distinguer deux niveaux de négociation : celle sur le paradigme de négociation et celle à l'intérieur de ce paradigme.

Caractérisé par la coexistence d'un secteur public et semi-public et d'une médecine libérale, le système de santé français a une certaine originalité , qui le distingue nettement , par exemple, du système national de santé britannique ou du modèle de l'Allemagne fédérale. Or, depuis quelques années, l'organisation sanitaire est en crise, et tout particulièrement la médecine libérale, dont le fonctionnement repose d'une façon particulière sur la Sécurité sociale, elle-même aux prises avec des problèmes financiers. La menace du salariat, du tiers payant inquiète certains médecins et resurgit dans presque tous les débats et conflits. La médecine libérale, au cours d'une évolution parfois agitée, a cherché à conserver un cap et à garder la nature spécifique de ses rapports avec les caisses d'assurance-maladie, à travers le maintien de principes souvent contestés et grâce au mécanisme du conventionnement des honoraires médicaux.