Contenu du sommaire
Revue | Sociologie du travail |
---|---|
Numéro | vol. 23, no 4, octobre-décembre 1981 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Les sciences sociales : utilisation, dépendance, autonomie - Robert Fraisse p. 15 pages Depuis les années 60, la recherche dans les sciences sociales s'est surtout développée par la politique contractuelle de l'État. Mais les sciences sociales se trouvent, vis-à-vis de ce partenaire, dans une situation paradoxale. Travaillant sur la société, elles ont besoin d'échanges avec les milieux extérieurs. Mais dans cet échange, leur autonomie paraît parfois menacée. L 'auteur, qui a suivi de près cette politique contractuelle, analyse les différents équilibres atteints entre échanges et autonomie au cours de quatre périodes qu'il distingue depuis 1960 jusqu'à aujourd'hui.Since the nineteen sixties, French research in social sciences has essentially developed through contracts with the State. However, these contractual relations place the social sciences in a paradoxical situation : on one hand, they study society and therefore need some exchanges with that society and more particularly with the political administration. On the other hand these mere exchanges through contracts may bear a threat to their independence. The author has been closely involved in the administration of these contracts since 1960 ; he analyses the achieved balances during four periods until 1981.
- La classe «d'alternative». Réflexion sur les acteurs du changement social dans les sociétés modernes - Monique Dagnaud p. 22 pages Depuis les années soixante, les métiers demandant une formation universitaire se sont multipliés. Ils sont exercés par une «nouvelle classe », intellectuelle, qui prend la tête de tous les nouveaux mouvements sociaux et y élaborent un nouveau projet social. L'auteur, dans cet article, rend compte du grand débat d'outre-Atlantique (et à l'Est) sur la place et le rôle de cette «nouvelle classe » dans les sociétés développées. C'est à partir de ce débat qu'elle analyse les données recueillies en France sur la nouvelle gauche et qu'elle s'interroge sur l'avenir de ces couches sociales. Que ces réflexions soient devenues d'une grande actualité en France n'échappera à personne : la nouvelle classe ne s'est-elle pas taillé la part du lion dans la nouvelle Assemblée nationale ?Since the nineteen sixties, jobs requiring a university background have multiplied. They are filled up with a new inellectual class, the " third class which leads all the new social movements and contests. In the United States, a great debate on the extent and the role of this new social class in developed societies is taking place. The author gives an account of this debate and takes it as a starting point for her analysis of data she collected in France on the " new left ", and for prospective thinking. Does not this study take a new meaning since the French deputies elected in May are mostly members of this new class ?
- Changer de place ou changer de classe : mobilité professionnelle et trajet social - Laurence Ratier-Coutrot p. 24 pages La position professionnelle a longtemps servi de repère essentiel pour définir la position sociale. Jusqu'à une date récente, la plupart des auteurs assimilaient la mobilité sociale à la mobilité professionnelle. Sans entrer dans le débat sur l'inégalité des chances, il faut se demander si une telle assimilation est légitime. En première approximation, il semble important de se demander si la mobilité professionnelle ascendante entraîne ou non, mécaniquement, la mobilité sociale correspondante.Social position has long essentially been defined by the job or the occupation. Until recently, most of the authors assimilated social and occupational mobility : is it so well founded ? Does upward occupational mobility always and necessarily lead to social mobility ? The author has studied a group of workers and technicians who had become engineers through two years of full time studies (while keeping a part of their income). It appears that, two years later, some of them have just changed their job, while others have changed social class, adopting new attitudes, a new culture...
Poids et mesures
- Les nouvelles formes d'organisation du travail, un engouement ? - Léonard R. Sayles, Elysée Sarin p. 17 pages Léonard Sayles, dans l'article reproduit ici en première partie, critique vigoureusement ce qu'il appelle le «mouvement d'enrichissement des tâches », qui lui semble reposer sur de mauvaises raisons. Dans une deuxième partie, E. Sarin prolonge cette critique, et c'est une analyse de la situation française en matière de conditions de travail qui est présentée. Les raisons généralement invoquées pour rendre compte des nouvelles formes d'organisation sont-elles sérieuses ou même réelles ? N'y aurait-il pas lieu de déplacer le problème des conditions de travail sur le terrain juridique qui, par des applications négligées, ouvrirait quelques perspectives de progrès substantiels ? Mais, tout compte fait, l'activité sociale du travail n'est-elle pas aliénante par nature ?
- Les nouvelles formes d'organisation du travail, un engouement ? - Léonard R. Sayles, Elysée Sarin p. 17 pages
Note critique
- Les théories du pouvoir - Janine Goetschy p. 21 pages
- Ouvrages reçus - p. 1 page
- Aperçu bibliographique - p. 4 pages
Comptes rendus
- Dirk Kruijt and Menno Vellinga, Labor Relations and Multinational Corporations, The Cerro de Pasco Corporation in Peru (1902-1974), 1979 - Sabine Erbes-Seguin p. 2 pages
- Anne-Marie Duguet, Vidéo, la mémoire au poing, coll. «l'échappée belle », 1981 - Nicole de Maupéou-Abboud p. 2 pages
- Jean-Louis Michau, L'Horaire modulaire, 1981 - Anne Autrand p. 3 pages
- English summaries - p. 1 page
- Communiqué aux lecteurs - p. 1 page