Contenu du sommaire : La résilience : plus qu'une mode ?
Revue | Responsabilité et environnement |
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Numéro | no 72, octobre 2012 |
Titre du numéro | La résilience : plus qu'une mode ? |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
La résilience : plus qu'une mode ?
- Éditorial - Pierre Couveinhes p. 5-6
- La résilience : de quoi, à quoi et pour quoi ? - Michel Juffé p. 7-11 Le terme « résilient » est trop souvent employé comme un qualificatif s'appliquant à tout. Ainsi, pour bien se porter, il suffirait à une personne, une institution, un territoire, une entreprise... d'être résilient(e).Or, une entité, quelle qu'elle soit, ne peut être résiliente, c'est-à-dire résister à des chocs, qu'en fonction de ce qu'elle estime nécessaire ou digne d'être préservé de possibles détériorations ou destructions.Encore faut-il, après avoir procédé à cette estimation, identifier précisément les sources de danger et mobiliser les moyens d'y faire face, sinon il ne reste que des effets d'annonce ou de l'autosatisfaction à bon marché.D'où, dans chaque cas particulier, l'utilité de se poser les trois questions suivantes : résilience... de quoi ? pour quoi ? à quoi ?Resilience of, to and for what ?“Resilient” is too often used as a qualifier applied to anything : to be fit, a person, institution, land or firm needs but be resilient. However an entity of whatever sort can be resilient – or shock-resistant – only as a function of what it deems necessary or worth preserving from eventual deterioration or destruction. A precondition for this is to precisely identify the sources of danger and mobilize the means for coping, lest the word “resilient” merely amount to media hype or a cheap form of self-satisfaction. In each case, three questions should be asked : resilience... of what ? for what ? to what ?
- La résilience : un objectif et un outil de politique publique Son apparition en France, et quelques perspectives - Dominique Dron p. 12-16 Après une existence essentiellement scientifique (à partir des années 1960) et tournée vers les écosystèmes menacés par les activités humaines, le terme de « résilience » est apparu dans les textes et le discours public français au cours de la première décennie du siècle, alors que des événements climatiques, économiques et géopolitiques marquaient l'entrée dans une période aux conditions inédites. Ce nouveau contexte, perçu comme menaçant pour les sociétés elles-mêmes, conduit à une utilisation de plus en plus large de cette notion. Elle s'accompagne d'approches renouvelées en termes de compréhension et de gestion, qui opposent un ensemble « système-coopération-résilience-long terme » à un ensemble « secteur-compétition-performance-instant ». Il s'ensuit un besoin de nouveaux outils, y compris en matières financière et symbolique.Resilience, a public policy objective and tool
After being mainly used in science (since the 1960s) and then shifting to refer to ecosystems threatened by human activities, the word “resilience” has been cropping up in official texts and speeches in French since the turn of the century — even as events linked to the climate, economy and geopolitics signal a new era with unprecedented conditions. Given this context perceived as a menace by society, usage of this word has broadened. It now suggests new ways for understanding and managing phenomena based on contrasting the set “system-cooperation-resilience-long run” with “sector-competition-performance-now”, whence the need for new tools, even in finance and the realm of symbols. - Résiliences : ambiguïtés et espoirs - Serge Tisseron p. 17-21 Le mot « résilience », apparu en France il y a une dizaine d'années, a été à ce point galvaudé que certains hésitent désormais à l'employer. Il serait pourtant dommage que nous y renoncions. En effet, une fois défini dans la polyvalence de ses acceptions, ce terme semble nous permettre de penser, sous un concept unique, un grand nombre de bouleversements que nous traversons, un peu comme celui de Renaissance désigne ceux qui ont affecté l'Europe entre 1450 et 1550. Tout comme la Renaissance, la période actuelle est marquée à la fois par des découvertes scientifiques et technologiques majeures et par des prises de conscience à l'origine de changements profonds. Une attitude nouvelle face à la vie se fait jour. Elle affecte toutes les disciplines et dessine un nouveau paysage global dans lequel la capacité de surmonter les épreuves devient une valeur de référence.Forms of resilience : Ambiguities and expectations
Although the word, present in France for about ten years now, has been so overused that some people are reluctant to use it, it would be a shame were we to give up on “resilience”. Once defined with all its versatile meanings, this word seems to provide us with a single concept for understanding several disturbing events. It thus resembles use of the concept “renaissance” to refer to the events that shaped Europe between 1450 and 1550. Like the Renaissance, the current period is marked by major scientific and technological discoveries and by new forms of awareness that entail deep changes. A new attitude toward life is emerging that affects all disciplines and is shaping a new global landscape where the ability to bounce back from trials and hardships is a key value. - Le soutenable et l'insoutenable Résilience et géostratégie - Jean-Michel Valantin p. 22-26 La notion de « résilience » est aujourd'hui intégrée aux débats portant non seulement sur le développement durable, mais aussi sur les questions de défense et de sécurité. Cela révèle la façon dont les sociétés contemporaines ont pris conscience de leur vulnérabilité depuis la Guerre froide. La compréhension de cette vulnérabilité a évolué avec le contexte géostratégique global, qui est resté pendant longtemps dominé par la dissuasion nucléaire et qui, depuis quelques années, est travaillé par la rencontre entre la fragilité sociétale, la crise des ressources et le changement climatique. Cet enchaînement de situations stratégiques qui mettent en jeu le destin de l'humanité alimente depuis soixante ans la notion de résilience. La configuration actuelle, où les déséquilibres humains se conjuguent à de nouveaux déséquilibres environnementaux, est devenue un enjeu majeur en termes de résilience, en raison des nouvelles tensions, mais aussi des « nouveaux avenirs » qui émergent.The sustainable and unsustainable in relation to resilience and geostrategy
Resilience has become a theme in debates about not only sustainable development but also national defense and security. We thus see how contemporary societies have, since the end of the Cold War, become aware of their vulnerability. The understanding of this vulnerability has evolved along with the geostrategic context. The latter has been determined, for a long time, by nuclear deterrence but, in recent years, by a juncture of factors having to do with societal fragility, scarcer resources and climate change. This chain of strategic factors has put the fate of humanity at stake and, for sixty years now, motivated usage of the word “resilience”. The current situation, where human and environmental disequilbria are accumulating, has become a major issue in discussions about resilience. - L'après-Fukushima : la résilience des centrales nucléaires doit être renforcée - Jean-Christophe Niel p. 27-31 Malgré toutes les précautions prises en matière de conception, de construction et de fonctionnement des installations nucléaires, un accident ne peut jamais être exclu ; il convient donc de prévoir, de tester et de réviser régulièrement les dispositions permettant de faire face à une situation d'urgence radiologique, même la plus improbable.L'Autorité (française) de Sécurité Nucléaire (ASN) veille à la mise en œuvre d'une démarche d'amélioration continue du niveau de sûreté des installations nucléaires pour mieux prévenir les accidents et en limiter les conséquences éventuelles. À la suite de l'accident nucléaire de Fukushima, l'ASN a imposé un renforcement significatif des marges de sûreté notamment par la mise en place d'un « noyau dur » de mesures visant à renforcer la robustesse des installations face à des situations extrêmes.After Fukushima : The resilience of nuclear power plants must be reinforced
Despite the safety measures adopted to design, build and operate nuclear installations, the risk of accidents can never be eliminated. It is, therefore, worthwhile to regularly plan, test and overhaul the arrangements for coping with a radioactive emergency, even the most improbable one. The French Nuclear Security Authority (ASN) is overseeing the implementation of a procedure for continuously improving safety at nuclear power plants so as to prevent accidents and limit their consequences. Following the Fukushima catastrophe, the ASN imposed significantly tighter safety margins by, in particular, establishing a “hard core” of measures for making installations more robust in extreme situations. - La résilience territoriale : un premier diagnostic - Jean-Michel Tanguy, Anne Charreyron-Perchet p. 32-36 Alors que les territoires sont de plus en plus vulnérables face à des risques d'ordres naturel, technologique ou sanitaire, et que l'on se trouve dans un contexte de mutations économiques et sociales, la résilience territoriale s'impose comme le moyen de dépasser les situations de crise et d'engager les territoires dans une vision à plus long terme qui intègre le risque et s'appuie sur les forces et les potentialités locales. En réactivant les dynamiques territoriales, en impliquant tous les acteurs concernés (élus, acteurs économiques, citoyens) et en faisant preuve d'anticipation, les stratégies de résilience peuvent remettre le territoire en mouvement et lui ouvrir des perspectives de développement. Elles nécessitent au-delà des approches sectorielles de prendre en compte le territoire dans toutes ses dimensions – économiques, sociales et environnementales – à travers une démarche intégrée.Local resilience : An initial diagnosis
Given a context marked by socioeconomic changes and the increasing vulnerability of local areas to natural, technological or health hazards, resilience is necessary for moving beyond crises and helping local authorities work out a long-term view that envisions risks as well as the local forces and potential for bouncing back after a crisis. By involving all stakeholders — elected officials, citizens, businesses — in anticipating events, strategies based on resilience can stimulate local areas and open new prospects for development. Beyond sectoral approaches, an integrated procedure must take under consideration the locality in all its dimensions : economic, social and environmental. - Vulnérabilité et résilience des réseaux face aux risques naturels - Laurent Winter p. 37-41 Plusieurs grandes catastrophes naturelles survenues récemment en Europe et dans le monde ont mis en lumière la vulnérabilité des sociétés modernes aux phénomènes naturels de grande intensité, le développement technologique et l'interdépendance entre réseaux pouvant constituer à cet égard des facteurs aggravants. Les pouvoirs publics, qui ont jusqu'ici privilégié une approche par la limitation des droits à construire, et les opérateurs de réseaux ont pour mission d'assurer dans les situations de crise la satisfaction des besoins essentiels de la population et la reprise la plus rapide possible de l'activité économique, éventuellement en mode dégradé. Or, si certains risques « classiques » (comme les inondations et les séismes) sont maintenant bien pris en compte par les acteurs, des perturbations climatiques croissantes en fréquence et en intensité (tempêtes, précipitations abondantes, températures extrêmes) constituent autant de risques émergents face auxquels les stratégies de résilience restent à être affinées. En outre, l'évaluation socio-économique des programmes de résilience appelle des approfondissements.The vulnerability and resilience of networks during natural catastrophes
Several major, recent natural catastrophes in Europe and the world have shed light on how vulnerable modern societies are to natural phenomena of major intensity. Technological developments and the interdependence of networks could be aggravating factors in emergencies of this sort. Public authorities have, till now, preferred restrictions on building permits ; and network operators have the duty to see to it that, in a crisis, the population's basic needs are satisfied and operations resume as soon as possible, eventually in stages. Although all stakeholders take into account “classical” risks such as floods or earthquakes, disturbances of the climate with increasing frequency and intensity (storms, heavy precipitation, extreme temperatures) are emerging risks for which strategies based on resilience must be worked out. In addition, a thorough socioeconomic assessment of programs based on resilience should be made. - La résilience des sociétés vue au travers du prisme des assurances : une comparaison internationale - Roland Nussbaum p. 42-47 L'assurance est le principal outil financier à la portée des ménages et des entreprises pour renforcer leur résilience aux catastrophes (UNISDR, 2013). Pourquoi, à niveaux de vie et à profils de risque équivalents, les habitants, les acteurs économiques et les territoires se trouvent-ils néanmoins placés dans des situations de capacité de résilience aussi différentes ? Peut-on expliquer ces écarts par les caractéristiques locales de l'assurance (par le degré de pénétration du marché, notamment) ? L'histoire se répète : désormais, après chaque catastrophe d'envergure, ces questions ravivent, au plan national, mais aussi, désormais, au niveau de l'Union européenne, un débat de société qui vise à rendre ce service financier accessible et abordable pour tous, mais aussi capable d'inciter à une prévention plus adaptée. Quelques pistes de comparaisons internationales sont proposées ici, avant de conclure sur la capacité de l'action internationale à faire bouger les lignes en matière de partage des risques.The resilience of societies seen through the insurance industry — A international comparison
Insurance is the major financial tool that households and businesses can use to reinforce their resilience for coping with catastrophes. Why are inhabitants, businessmen and local authorities with equivalent risk profiles and standards of living placed in quite different situations with respect to resilience ? Can these differences be set down to the local characteristics of insurance, in particular the degree of market penetration ? History is repeating itself. After every large-scale disaster, these questions re-ignite the debate about how to make insurance a more accessible and affordable means of prevention for everyone — at the level of the nation, the EU and UN. A few methods for international comparisons are proposed before a conclusion is drawn about how international actions could cause positions to change in matters related to risk-sharing. - Résilience et adaptation climatique : une question globale ou une problématique sectorielle ? - Nicolas Bériot p. 48-53 Le changement climatique désormais avéré et son accentuation prévue rendent nécessaire une démarche d'adaptation. Celle-ci donne lieu à des analyses sectorielles, mais aussi à des analyses plus générales, à différentes échelles d'espace. Dans un contexte d'incertitudes pesant sur le climat futur et de fragilités systémiques, ces études conduisent au développement de la résilience, c'est-à-dire à des actions ne se limitant pas à des mesures déterministes, mais visant plutôt le développement d'une « aptitude à s'adapter » à divers futurs possibles. La société peut sortir renforcée d'un tel processus de préparation à l'adaptation au changement climatique, en étant plus robuste, plus avertie de ses marges d'action et de ses dépendances, plus apte à tirer parti de contextes nouveaux. L'adaptation des systèmes naturels et humains connaît cependant des limites ; la protection du système climatique par l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre reste donc la plus haute des priorités.Resilience and adaptation to climate changes : A global question or a sectoral problem ?
Adaptation is a necessity for dealing with climate change (a now confirmed phenomenon) and its predicted intensification. It lies at the center of sectoral and broader analyses conducted at various geographical scales. Given the uncertainty surrounding the future climate and our systemic weaknesses, these studies lead to developing resilience — to actions that, beyond deterministic measures, seek to foster an “aptitude to adapt” to various future possibilities. Society can come out of this process of preparing for an adaptation to climate change stronger and more robust, better aware of its margins of maneuver and its limitations, fitter for taking advantage of new contexts. There are, however, limits to the adaptation of natural and human systems. Protecting the “climate system” by reducing the emission of greenhouse gases is still a top priority. - Résilience et adaptabilité des écosystèmes - Robert Barbault p. 54-58 Science des interactions entre les êtres vivants et leur milieu, l'écologie (qui s'est développée au début du XXe siècle) fut marquée par le rêve de l'équilibre. L'idée de l'adaptabilité des organismes, des espèces et des systèmes qu'elles constituent avec leur environnement, introduite par Darwin, ouvrait dès lors la voie à l'émergence progressive du concept de résilience (HOLLING, 1973).L'émergence du concept de biodiversité, après le Sommet de la Terre de Rio-de-Janeiro (1992), puis les préoccupations actuelles relatives aux changements globaux et à l'érosion de la biodiversité, ont renouvelé l'intérêt pour la propriété de résilience attribuée aux communautés d'espèces ou aux écosystèmes, avec une attention toute particulière portée aux phénomènes de basculement brutal d'un état d'équilibre à un autre.Resilience and the adaptability of ecosystems
Ecology, the science of interactions between living beings and their environment, emerged at the start of the 20th century. It has been marked by the ideal of an equilibrium. Introduced by Darwin, the idea of the adaptability of organisms and species and of the systems they form with their environment opened the way for the concept of resilience to gradually evolve. The emergence of the topic of biodiversity following the Rio-de-Janeiro Earth Summit in 1992, along with current concerns about global changes and the waning of biodiversity, has revived interest in resilience as a property attributed to communities of species or ecosystems. Attention has thus been focused on the sudden upheaval when a state of equilibrium shifts. - Résilience et identité : que nous apprend l'approche ethnologique sur la résilience économique des sociétés actuelles ? - Hervé Juvin p. 59-64 L'ethnologie interroge les certitudes généralement partagées par les sociétés développées parce qu'elle établit la résilience des sociétés « autres » et en décrit les conditions. Certains de ses constats contredisent les dogmes économiques en vigueur. D'autres viennent plus durement accuser les conséquences politiques et sociales de ces dogmes pour nous mettre en garde. Et si notre quête de la croissance infinie se payait d'une destruction accélérée de nos sociétés, de leurs cultures et des civilisations en général ?Resilience and identity : What does ethnology tell us about the economic resilience of contemporary societies ?Ethnology calls into question developed societies' widely shared certitudes because it describes the resilience of “other” societies and the conditions for it. Some of its conclusions contradict the prevailing economic dogma, and others strongly criticize, and thus warn us about, this dogma's social and political effects. What if the price of our quest for infinite growth were an accelerated destruction of our societies and their cultures, and of civilizations in general ?
- Améliorer les conditions de la résilience urbaine dans un monde pluriel : des défis et une stratégie sous contrainte - Richard Laganier p. 65-71 La mise en œuvre du cadre d'action de Hyogo, en 2005, se veut une réponse universelle visant à bâtir des villes résilientes aux crises multiformes qui les affectent. Ce désir de résilience urbaine, si l'on veut qu'il ne reste pas simple incantation ou pur discours théorique, nous invite à préciser les contours du concept pour mieux en saisir les défis, et donc sa portée pratique. Dès lors, comment proposer une vision commune qui soit transculturelle et universelle, c'est-à-dire qui prenne en compte la multiplicité des cultures et des comportements face aux dangers, ainsi que les multiples contraintes locales qui se font jour au moment de la traduction territoriale de la vision de Hyogo ?Improving the conditions of urban resilience in a plural world : The challenges and a strategy under constraintThe implementation of the Hyogo Framework for Action, 2005, is intended to be a universal response for building cities that can bounce back from crises. This call for urban resilience, if it is not mere incantation or pure theory, urges us to delimit the concept so as to better understand the issues and their practical implications. How to propose a shared vision that, transcultural and universal, takes into account the variety of cultures and behaviors in the face of danger as well as the many local constraints that have arisen as the Hyogo framework is actually applied ?
Hors Dossier
- Bilan énergétique de la France pour 2012 - p. 73-167 En 2012, la consommation finale d'énergie, corrigée des variations climatiques, baisse (- 0,7 %), sous l'effet de l'atonie de l'économie. La consommation d'énergie primaire par la branche Énergie est encore plus touchée (- 5%), en raison d'une moindre production nucléaire et de la chute de l'activité de raffinage. La baisse est également marquée dans l'ensemble de l'industrie et le secteur tertiaire, un peu moins dans les transports. Ces derniers restent ainsi le premier secteur consommateur d'énergie, devant le secteur résidentiel, et loin devant l'industrie, le tertiaire et l'agriculture. Le mix de la consommation d'énergie finale reste stable en 2012, à l'exception d'une nette progression, en part relative, des énergies renouvelables thermiques. La production nationale d'énergie primaire se tasse à 136 Mtep, soit une baisse de 1 % par rapport au record de 2011. En 2012, la facture énergétique de la France établit un nouveau record historique, à près de 69 milliards d'euros, en raison notamment de la hausse quasi générale du prix des énergies importées. L'augmentation des prix à la consommation alourdit également la facture acquittée par les ménages.
- Bilan énergétique de la France pour 2012 - p. 73-167