Contenu du sommaire : ZEN 2050 : vers une Europe à Zéro Émission Nette en 2050 ?
Revue | Responsabilité et environnement |
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Numéro | no 89, janvier 2018 |
Titre du numéro | ZEN 2050 : vers une Europe à Zéro Émission Nette en 2050 ? |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- ZEN 2050 : un défi collectif à relever. La France, zéro émission nette en 2050 - Nicolas Hulot p. 5-6
- L'Europe, zéro émission nette en 2050 ? - Claire Tutenuit p. 8-10
Les possibilités techniques
- Berlin, la neutralité carbone en 2050 - Michael Müller p. 11-14 Le Sénat de Berlin poursuit les objectifs de long terme de faire de Berlin, d'ici à 2050, une ville neutre en carbone et de réduire ses émissions de dioxyde de carbone d'au moins 85 % par rapport à 1990. C'est ainsi que Berlin, à l'instar de nombreuses autres métropoles internationales, réagit au changement climatique. Les objectifs de préservation du climat sont devenus juridiquement contraignants depuis l'entrée en vigueur, en 2016, de la loi berlinoise de transition énergétique. Cette loi oblige le Sénat de Berlin à présenter au Parlement de cette même ville une « feuille de route » pour la neutralité carbone, appelée programme d'énergie et de préservation climatique. Le Sénat a adopté, en juin 2017, ce programme qui comporte les stratégies et mesures concrètes à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif dans cinq champs d'action (énergie, transports, bâtiment et urbanisme, économie et ménages et consommation) et pour permettre l'adaptation de Berlin aux conséquences du changement climatique. La mise en œuvre de ce plan va s'étendre jusqu'en 2020, avec pour horizon de développement 2030. Ce programme doit être actualisé régulièrement.Berlin, carbon neutrality by 2050The Berlin Senate, the city's executive body, is pursuing long-term objectives for making the city “carbon neutral” by reducing its CO2 emissions by at least 85% till 2050 (in relation to 1990). Like many other international metropolitan areas, Berlin is reacting to climate change. The objectives of climate conservation are legally binding since the enactment, in 2016, of a municipal ordinance on the energy transition. The latter required that the Senate submit to the parliament a “roadmap on carbon neutrality”. In June 2017, the Senate adopted a program on “energy and climate conservation”, which contains strategies and concrete measures for reaching this objective in five fields (energy, transportation, buildings and urbanism, households, and consumption). Since implementation will extend up till 2030, this program for adapting Berlin to the effects of climate change will have to be regularly updated.
- Maximiser l'efficacité des puits de carbone : les différentes options - Didier Houssin p. 15-19 Le cycle naturel du carbone met en jeu de vastes échanges biogéochimiques entre la biosphère, l'atmosphère et l'océan. Ces échanges sont aujourd'hui en déséquilibre à cause des émissions anthropiques de CO2 issues essentiellement de la combustion d'énergie fossile et aggravées par la déforestation. Le surplus d'émissions de CO2 dans l'atmosphère s'accumule et provoque le phénomène du réchauffement climatique.Si la moitié de ce surplus est réabsorbée par des puits de carbone naturels – dissolution de CO2 dans l'océan, conversion photosynthétique par la biosphère... –, le réchauffement déjà en cours risque de réduire la capacité d'absorption de ces derniers. L'homme peut agir, en premier lieu, en réduisant les émissions de CO2 dont il est responsable. Il peut également maximiser l'efficacité de trois puits de carbone dont les capacités sont à même de réduire notablement l'accumulation atmosphérique de CO2 : la transformation de l'usage des sols, le stockage géologique de CO2 et, enfin, la transformation du CO2 en divers produits.C'est par une meilleure complémentarité entre ces différentes approches que la lutte contre le réchauffement climatique sera la plus efficace.Maximize the efficiency of carbon sinks : The options
The natural carbon cycle involves vast biogeochemical exchanges between the biosphere, atmosphere and ocean. These exchanges are now out of balance due to the CO2 emitted from human activities, mainly the combustion of fossil fuels. Deforestation has made the situation worse. The CO2 accumulated in the atmosphere is causing global warming. Natural carbon sinks (CO2 dissolved in the ocean, converted by the biosphere via photosynthesis, etc.) reabsorb half of this excess, but the capacity of these sinks for absorbing emissions could be curtailed by the warming now under way. We can act, first of all by reducing their CO2 emissions, and also by maximizing the efficiency of three carbon sinks that could significantly reduce accumulation in the atmosphere : changes in land use, the geological storage of CO2, and the conversion of this gas into various products. Improving the complementarity between these different approaches will help fight more efficiently against global warming. - Du Challenge Bibendum au Paris Process on Mobility & Climate - Patrick Oliva, Cornie Huizenga, Claire Bernard p. 20-24 La démarche proposée par la coalition Paris Process on Mobility and Climate (PPMC), laquelle est d'ores et déjà reprise par certains pays (France, Pays-Bas, Portugal, notamment), s'attache à tracer une vision crédible – car techniquement réalisable – et désirable – car porteuse d'une nouvelle croissance par l'innovation et l'investissement dans de nouveaux services de mobilité –, dans le cadre d'une transformation systémique orchestrée des transports et à la faveur d'un séquencement par phases à la fois successives et synergiques.From the Michelin Bibendum Challenge to Paris Process Mobility and Climate
The PPMC coalition (Paris Process on Mobility and Climate) has proposed an approach already copied by countries such as France, Portugal and the Netherlands. This approach lays out a vision that is credible (because it is technically feasible) and desirable (since it offers growth via innovations and investments in new services for “mobility”). It entails a systemic, planned overhaul of transportation systems via a sequencing of phases, both successive and synergic. - Assurer la transition de l'ensemble du système agricole et alimentaire vers la neutralité carbone : des trajectoires de long terme et des pistes pour le court terme - Sébastien Treyer, Pierre-Marie Aubert, Aleksandar Rankovic, Marie-Hélène Schwoob p. 25-29 Si les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole et alimentaire peuvent être majoritairement attribuées à la production primaire, la réduction à zéro émission nette de la contribution de ce secteur au changement climatique suppose des transformations d'une telle ampleur que ce défi ne peut être relevé qu'au prix d'un changement de système à l'échelle de l'ensemble du secteur agroalimentaire. Dans cet article, nous soulignons la nécessité d'affronter à la fois le besoin d'anticiper la radicalité des enjeux de la neutralité carbone à long terme dans ce secteur et l'urgence d'actions à court terme pour engager sans attendre ces transformations.Conducting the transition of the whole agribusiness sector toward carbon neutrality : Long-term trajectories and short-term pathsMost greenhouse gas emissions in agribusiness come from primary production. Reducing to zero net emissions in this sector implies changes of such a magnitude that they can be made only by revamping the whole sector. For this sector, it is necessary to cope both with the radical issues raised by carbon neutrality in the long run and with the urgency of short-term actions for immediately making a start on these changes.
- De l'économie circulaire à l'économie permacirculaire - Dominique Bourg p. 30-33 L'objectif de l'économie « permacirculaire » se situe à l'échelle globale : il s'agit d'inverser les tendances nous conduisant au franchissement des limites planétaires et de revenir à une empreinte écologique à la dimension d'une planète, plus précisément de la Terre. Cet objectif, certes exigeant, peut en revanche donner lieu à des trajectoires économiques diverses, donnant libre cours à l'inventivité humaine, allant du high-tech le plus concurrentiel jusqu'à des expérimentations mixant permaculture et changement des modes de vie, en passant par l'économie sociale et solidaire. Cette approche n'est pas exclusive d'autres approches moins exigeantes, elle peut même les intégrer. Ainsi définie, l'économie permacirculaire constitue un point d'appui pour une société résolument pluraliste et démocratique.From the circular to the “permacircular” economy
On the global scale, a “permacircular” economy seeks to reverse the trends that lead to trespassing the planet's limits and to return to an environmental footprint on a dimension with Earth. Various approaches can, however, be taken toward this demanding objective : economic pathways that give a free rein to human inventiveness, ranging from stiffly competitive high tech through the “social and solidarity economy” to experiments mixing permaculture and lifestyle changes. Thus defined, the permacircular economy is a fulcrum for a decidedly pluralistic and democratic society. It does not exclude other, less demanding, approaches, which it could even incorporate.
- Berlin, la neutralité carbone en 2050 - Michael Müller p. 11-14
Les modalités : économie et politique
- L'ambitieux objectif français de la neutralité carbone nette en 2050 - Jérôme Boutang, Mark Tuddenham p. 34-38 L'Accord de Paris (COP21) du 12 décembre 2015 prévoit explicitement l'atteinte de l'objectif de neutralité carbone au cours de la seconde moitié du XXIe siècle. En France, la loi sur la transition énergétique et la croissance verte (LTE) a fixé des objectifs climat-énergie élevés, dont celui de la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 (base 1990), un objectif déjà présent dans la loi sur l'énergie de 2005 et la loi Grenelle 1 de 2009.Nous souhaitons souligner ici trois points clés de la mobilisation française en faveur du climat, à savoir : l'ambition, la modélisation et la participation.Ainsi, le niveau des ambitions françaises est très élevé, déclinant au niveau de notre territoire national les ambitions planétaires tout en les avançant à 2050. Par ailleurs, la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), dans sa seconde version, fait appel à des exercices complémentaires de modélisation. Enfin, cette stratégie repose sur une méthode participative impliquant les citoyens, les ONG, les entreprises, les experts et les territoires.The ambitious French objective of net carbon neutrality by 2050The Paris Climate Agreement (COP21) of 12 December 2015 sets the clear goal of carbon neutrality for the second half of the 21st century. In France, the 2015 TECV Act on the “energy transition for green growth” set high climate-energy objectives. The objective of dividing by four greenhouse gas emissions by 2050 (in comparison with 1990) already figured in the 2005 Energy Act and in the 2009 Grenelle I Act. Attention is drawn to three key points in France's mobilization for the climate : the ambition, model-building, and participation. France has set a high level to adapt planetary goals to the nation while moving forward to 2050. The second version of the National Low Carbon Strategy calls for additional exercises in model-building. This strategy relies on a participatory method involving citizens, NGOs, firms, experts and regional authorities.
- Climat et transition énergétique - Richard Lavergne p. 39-43 Les liens entre transition énergétique et lutte contre le changement climatique sont moins évidents que l'on pourrait le penser de prime abord. Le concept, pas toujours bien compris par les citoyens, varie selon les parties prenantes et les pays dans lesquels il est mis en œuvre. Il apparaît que le climat n'est pas nécessairement la préoccupation primordiale d'un programme de transition énergétique et que, de façon générale, l'analyse des impacts socio-économiques d'un tel programme mériterait d'être renforcée.Climate and the energy transition
The links between the energy transition and the fight against climate change are less evident than first imagined. The meaning of this, which citizens do not yet grasp, varies depending on stakeholders and the countries of implementation. The climate is not necessarily the top-ranking priority in a program for the energy transition. Morever, such a program's socioeconomic effects should be more deeply analyzed. - Moving to net-zero emissions, an undeniable business opportunity in Europe and beyond - Maria Mendiluce p. 44-46 Companies have a vested interest in addressing the climate challenge. This is because business cannot succeed in societies that fail, and a warmer planet and more extreme events will have very damaging consequences for business, and – most importantly – for people living in our planet. In the face of these unprecedented challenges, forward-thinking companies are driving change with unprecedented impetus.
- La feuille de route de la décarbonation du secteur énergétique allemand - Stéphane Reiche, Laure Joya p. 47-52 L'Allemagne atteindra difficilement l'objectif d'une réduction de 40 % de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 qu'elle s'est fixé par rapport à 1990, et elle est loin d'avoir réalisé l'objectif (indicatif) qu'elle s'était fixé en matière d'efficacité énergétique. Elle poursuit cependant avec succès son retrait du nucléaire et le développement accéléré des énergies renouvelables ; un développement certes coûteux, mais représentant un facteur majeur d'innovations et d'emplois. Nous conclurons cet article par quelques recommandations pour réussir la coopération franco-allemande.The roadmap for removing carbon from the German energy sector
Germany will have a hard time reducing by 40% its greenhouse gas emissions by 2020 (taking 1990 as the base year). The country is far from attaining the objective that it set for energy efficiency. However it is successfully shutting down nuclear power and speeding up the development of renewable sources of energy. This trend, though costly, is a major factor for innovations and jobs. A few recommendations for successfully managing cooperation between France and Germany... - La nécessité de renforcer l'atténuation pour atteindre l'objectif « Zéro émission nette » en 2050 - Anne Bringault, Lucile Dufour, Neil Makaroff p. 53-55 S'engager sur la voie de la neutralité carbone ou se fixer l'objectif de zéro émission nette en 2050 est un engagement politique fort. Il incite tous les acteurs à se projeter dans un futur radicalement différent. Les évolutions incrémentales ne suffisant plus, des solutions de rupture sont nécessaires. C'est l'occasion pour quelques-uns de prôner certaines innovations, notamment technologiques, présentant des coûts très élevés et dont la faisabilité à grande échelle d'ici à 2050 est loin d'être démontrée. La facilité serait de cantonner le débat aux seules émissions négatives. Mais la forte incertitude qui les entourent nous obligent si nous voulons tenir le cap du zéro émission nette à nous engager à accélérer sans plus attendre la mise en œuvre de politiques d'atténuation plus ambitieuses pour pouvoir réduire plus encore nos émissions de gaz à effet de serre. Sortir des énergies fossiles en nous orientant vers le 100 % énergies renouvelables, réduire notre consommation d'énergie grâce à une plus grande sobriété et davantage d'efficacité, revoir notre modèle agroalimentaire dans une logique de durabilité, développer une économie plus circulaire, ce sont là autant de solutions que nous devons adopter sans regret, et ce d'autant plus, qu'elles sont bénéfiques pour l'emploi, la santé, le développement territorial et l'économie prise dans son ensemble.The need to reinforce the “attenuation strategy” for reaching the objective of zero net emissions by 2050Proceeding toward carbon neutrality or setting the objective of zero net greenhouse gas emissions by 2050 are a strong political commitment that induces all parties to project themselves into a radically different future. Incremental changes no longer suffice ; a break must be made. This has opened the opportunity for some parties to advocate (mainly technological) innovations. The latter come at a high cost, and their feasibility on a large scale by 2050 is far from demonstrated. It would be easy to limit discussions to negative emissions alone. However the high uncertainty surrounding them forces us, if we want to steer a course toward zero net emissions, to immediately speed up the implementation of far-reaching “attenuation policies” for reducing emissions. Putting an end to fossil fuels by turning toward 100% renewables, reducing energy consumption by consuming more soberly and being more efficient, overhauling the agribusiness model from the viewpoint of sustainability, developing a more circular economy... these solutions have to be adopted with no regrets since they are beneficial to jobs, health, rural and urban development, and the economy as a whole.
- Le dialogue entre l'entreprise et les consommateurs, clé de la transition - Jean-Dominique Sénard p. 56-58 Les solutions techniques qui nous rapprochent de la neutralité carbone semblent déjà bien avancées. En revanche, leur adoption par les consommateurs est encore lente. L'objectif zéro émission nette est-il atteignable ? Comment changer les modes de consommation des ménages français, accélérer le déploiement des solutions et le retrait des produits et des services émetteurs de gaz à effet de serre ? Quel rôle les entreprises peuvent-elles jouer dans ce qui est un changement de culture, voire de civilisation ?The dialog between firms and consumers, a key to the transition
The technical solutions that bring us closer to carbon neutrality now seem to be well advanced ; but consumers are still adopting them slowly. Is it possible to reach the objective of zero net greenhouse gas emissions ? How to change the consumption patterns of French households ? How to accelerate the roll-out of solutions and the withdrawal from the market of products and services that emit greenhouse gases ? What role can firms play in what amounts to a change of culture – or even civilization ? - Se doter d'un prix du carbone pour faciliter la transition énergétique ? Certes, mais cela ne suffit pas - Dominique Dron p. 59-63 Se doter d'un prix du carbone est souvent présenté comme le sésame de la transition énergétique en tant que réponse au dérèglement climatique, voire comme un modèle indépassable de politique publique pour réduire les dommages environnementaux causés par les activités humaines. À l'analyse, cet outil ne s'exonère pas cependant des défauts liés, d'une part, à une traduction souvent trop exclusivement monétaire des ressorts économiques et sociaux et a fortiori des processus naturels et, d'autre part, à des hypothèses et à des concepts par trop éloignés de ces fonctionnements réels. C'est pourquoi, alors que la sortie de route menace le système Terre-Humanité, il est urgent de replacer l'utilisation du « prix du carbone » dans un ensemble cohérent de considérations et de mesures qui ne sont pas toutes, et de très loin, de nature économique.Setting the price of carbon in order to facilitate the energy transition ? Why not ! But that does not sufficeSetting a price for carbon is often claimed to be a magic lamp for shedding light on the way toward the energy transition and responding to climate change, or even to be an inescapable method for public policies to reduce the environmental damage wrought by human activities. At a closer look, this approach is not without the defects that come with it. For one thing, it often translates socioeconomic factors and (even more) natural processes exclusively into monetary terms. For another, its hypotheses and concepts are too far removed from real operations and functions. For this reason and given the menace to the Earth-humanity system, it is urgent to place the “price of carbon” within a coherent set of propositions and measures that are not all (far from it) economic.
- Les travailleurs, acteurs indispensables et moteurs de la transition écologique - Laurent Berger p. 64-67 La nécessité de repenser nos modèles de production et de consommation est devenue évidente. Mais il y a plusieurs façons de réaliser les transitions écologique et énergétique que nous attendons. Celle que nous refusons, c'est une transition brutale et décidée unilatéralement. Pour être justes, acceptées et durables, ces transitions doivent être pensées collectivement. Il faut faire de ces transitions un chantier démocratique, organiser un débat pour pouvoir décider ensemble de la manière d'évoluer vers un mode de développement plus respectueux de notre environnement, des citoyens et, parmi eux, des travailleurs. Le travail et l'emploi ne peuvent être des variables d'ajustement. Ce sont les clés de la réussite de cette transition écologique qui doit être regardée à hauteur d'homme.Workers, a driving force indispensable to the environmental transition
The need to redesign production and consumption is now evident ; but there are several ways to realize the expected environmental and energy transitions. What we refuse is a sudden transition stemming from a unilateral decision. To be fair, accepted and sustainable, these transitions must be discussed collectively. They must become a democratic worksite, where debates are organized to decide together how to move toward a mode of development that respects the environment, citizens and workers. Jobs and work should not be mere variables for making adjustments. They are the keys to a successful environmental transition, which must be seen from a human standpoint. - Climate & Trade : Can They Be Mutually Beneficial ? - Philippe Varin, Claire Tutenuit p. 68-70 Globalization has contrasting effects on climate : it speeds up the spreading of new, low carbon products and services while dedicating the mobilization of worldwide economic actors to planetary effort with this end in view. Conversely, governments have given up the idea of meaningful pricing for carbon emissions of the more emitting activities in order to limit competition discrepancies in our globalized world. However, price mechanisms are also the more efficient ones in promoting low-carbon solutions. How can we reconcile environmental challenges with the economic growth provided by free-trade ?
- L'ambitieux objectif français de la neutralité carbone nette en 2050 - Jérôme Boutang, Mark Tuddenham p. 34-38
Hors dossier
- Une analyse des grandes visions prospectives internationales sur le devenir de l'environnement : l'étude ScénEnvi - Christophe Didier, Nicolas de Menthière, Denis Lacroix, Bertrand Schmitt, Audrey Béthinger, Laurent Louis, Bernard David, Jacques Parent du Châtelet, Flora Pelegrin, Pascale Hénaut, Morgane Le Gall, Marie-Hélène Pépin, Isabelle Pradaud p. 71-81 Pour contribuer à la programmation scientifique française dans le domaine des sciences de l'environnement, une étude des grandes visions de prospective à travers le monde sur les devenirs possibles de l'environnement a été entreprise dans le cadre de l'Alliance AllEnvi. Plus de 300 scénarios ont été analysés, révélant la prédominance de la gouvernance et de l'économie comme facteurs différenciant ces scénarios. La démarche a défini 11 familles de scénarios regroupant les différentes tendances qui se structurent en 3 groupes : le déclin, l'absence de priorité environnementale et la priorité accordée à l'environnement. Si les deux premiers groupes correspondent à des dégradations plus ou moins sévères de l'environnement, le troisième conduit à des résultats plutôt encourageants, même si certaines orientations s'avèrent in fine peu efficaces. Une analyse détaillée de la démarche déployée et des résultats obtenus est proposée ici en apportant une attention particulière aux facteurs « Environnement » et « Sciences et Technologie », qui sont structurants pour les missions d'AllEnvi.ScénEnvi, an analysis of the major international scenarios for the future of the environment
To contribute to French scientific planning in the environmental sciences, a study of major scenarios from around the world on the possible futures for the environment was made under the auspices of Alliance AllEnvi. For the more than 300 scenarios analyzed, governance and the economy turned out to be the major factors for differentiating them. Eleven families of scenarios were placed in three groups : decline, no priority for the environment, and priority for the environment. The first two groups correspond to a severely deteriorated environment, but the third has a more encouraging outcome despite the inefficiency of certain orientations. A detailed analysis of the methodology and findings is proposed while focusing on the factors “environment” and “sciences and technology”, which are decisive for AllEnvi.
- Une analyse des grandes visions prospectives internationales sur le devenir de l'environnement : l'étude ScénEnvi - Christophe Didier, Nicolas de Menthière, Denis Lacroix, Bertrand Schmitt, Audrey Béthinger, Laurent Louis, Bernard David, Jacques Parent du Châtelet, Flora Pelegrin, Pascale Hénaut, Morgane Le Gall, Marie-Hélène Pépin, Isabelle Pradaud p. 71-81