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Durant les années 1970, les espaces périurbains ont été l'ultime solution destinée à accueillir les ZHUN (Zones d'Habitat Urbain Nouvelles) pour pallier la crise du logement qu'a connue la ville d'Annaba. Et depuis la fin des années 1990, la ZHUN El Bouni a vécu des dynamiques démographiques, sociospatiales et économiques majeures. La promotion d'El Bouni au rang de chef-lieu de daïra, l'expansion et la diversification du parc logement, l'explosion des activités commerciales et de service et la multiplication des équipements ont joué un rôle décisif dans son processus de recomposition socio-spatiale et dans la fabrique d'une maturité à travers le temps, et donc d'une certaine autonomie par rapport à Annaba, la ville-mère. Cet article tente de retracer le chemin parcouru par la ZHUN depuis sa création et d'identifier quelques-uns des mécanismes de développement territorial en œuvre par lesquels la ZHUN est passé du statut d'une cité-dortoir à un territoire en voie de maturité. L'analyse du processus de construction et de développement du territoire, en mobilisant l'approche rétrospective, procède d'une reconstitution des transformations spatiotemporel survenues depuis la création de la ZHUN. Elle s'appuie sur une analyse quantitative multidates, une analyse qualitative basée sur une enquête par questionnaires semi-directifs auprès d'un échantillon de 100 chefs de ménages et un relevé sur le terrain des sites d'implantation des principaux équipements et services.

L'attractivité des régions pour les entreprises, les investissements, les touristes, les étudiants, les travailleurs, les personnes talentueuses et d'autres catégories est une question pertinente pour le développement économique régional à l'ère de la mondialisation. L'attractivité pour les touristes est l'une des dimensions les plus importantes car la pertinence économique du tourisme ne cesse d'augmenter. Cela est vrai pour les zones périphériques comme les îles, où attirer des personnes et des investissements est encore plus difficile en raison des caractéristiques géographiques. Cet article présente l'étude de cas de l'attractivité touristique de la Sicile, la plus grande île de la Méditerranée, basée sur les résultats qualitatifs d'une recherche sur la perception et le point de vue des acteurs menée à travers des entretiens approfondis semi-structurés. Les analyses qualitatives du texte des entretiens sont doubles : d'une part, nous avons mené une analyse thématique, identifiant et analysant les thèmes et sous-thèmes qui captent quelque chose d'important par rapport à la question de recherche globale. D'autre part, nous avons analysé le contenu du document comme un outil lexical à l'aide du logiciel Leximancer, qui analyse les significations dans les textes en extrayant des concepts et des idées clés. Ces analyses ont pu faire ressortir les aspects clés et les moteurs clés qui, jusqu'à présent, ne ressortaient pas clairement des études sur le tourisme sicilien. L'attractivité touristique de la Sicile, pour le meilleur ou pour le pire, ne peut être dissociée de sa nature physique et de son histoire unique et riche. Grâce à son statut insulaire, et grâce à ses précieux atouts en termes de paysage, de climat, d'art et de culture, elle dispose d'un grand potentiel en termes d'attractivité touristique. Cependant, elle souffre également des inconvénients associés au fait d'être une île : comme le faible niveau d'accessibilité et la forte saisonnalité. De plus, l'industrie touristique est mal organisée et non compétitive par rapport aux autres îles méditerranéennes, et la gouvernance du secteur touristique est déficiente. Au final, dans une région extrêmement périphérique comme la Sicile où les entrepreneurs privés souffrent de désavantages concurrentiels absolus, le rôle des institutions publiques est fondamental pour exploiter avec succès ses atouts locaux et uniques, et pour augmenter le niveau d'attractivité.

Bien que les collectivités locales soient considérées comme un maillon important pour répondre aux nombreux enjeux actuels (transition écologique, développement local, satisfaction des besoins sociaux), leurs ressources fiscales font aujourd'hui l'objet de nombreuses critiques et de réformes visant notamment à limiter leur poids pour les entreprises. Toutefois, les contributeurs effectifs de ces impôts sont peu ou mal connus. Cet article cherche à identifier les payeurs d'un impôt local particulier, le versement mobilité, qui constitue une ressource importante pour les collectivités dans la mise en œuvre d'un transport collectif urbain. Sur la base de l'analyse de trois réseaux (Compiègne, Gap et Niort) à titre exploratoire, nous montrons, d'un point de vue méthodologique, que la base SIRENE peut être mobilisée pour réaliser l'analyse à l'échelle de la France sans biais important par rapport à la base de l'ACOSS qui est plus fiable mais dont le champ est aussi plus limité. Ensuite, les secteurs contributeurs au versement mobilité ne suivent pas forcément la structure économique de l'AOM puisque nous observons une sur-représentation de l'industrie, des activités financières et de l'assurance ainsi que du secteur public. Enfin, d'un point de vue spatial, cet article montre le poids important des zones d'activités économiques dans les établissements payeurs du versement mobilité

Au Canada, le Nouveau-Brunswick est une province particulièrement affectée par le vieillissement de sa population. Ce phénomène soulève de nombreux enjeux et défis autant sur le plan social, économique que territorial. Le renforcement des capacités des aînés contribue, jusque dans une certaine mesure, à en atténuer les effets. Mais quelle est plus spécifiquement sa contribution sur le vieillissement sur place et le développement territorial ? L'objectif de cet article consiste à évaluer la perception du dynamisme local en ce qui concerne la gestion d'une population vieillissante à partir de différentes composantes liées au renforcement des capacités des aînés. Le cas de la petite ville de St-Quentin, au Nouveau-Brunswick, retient notre attention. Notre démonstration s'appuie sur sept composantes liées au renforcement des capacités à savoir : la participation, l'empowerment, la vie relationnelle et le capital social, le sentiment identitaire, la résilience et le réseautage. L'étude de cas exploratoire examinée sous l'angle des représentations sociales des acteurs est la méthode d'analyse retenue. Quatre instruments sont préconisés : des entretiens semi-dirigés, la tenue d'un groupe de discussion, la réalisation d'entrevues individuelles auprès d'aînés et l'organisation d'une activité de dissémination. Les résultats montrent que le renforcement des capacités a des effets bénéfiques sur le dynamisme communautaire et l'amélioration de la qualité de vie des personnes âgées. Toutefois, le modèle a ses limites en raison de conditions inhérentes au milieu, mais aussi de facteurs exogènes sur lesquels les aînés ont peu d'emprise, d'où la nécessité pour le gouvernement du Nouveau-Brunswick de mettre en place une politique territoriale du vieillissement. © 2023 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés

La ville de Sidi Ifni au Maroc est l'exemple typique de l'extraordinaire complexité des liens entre patrimoine, territoire, mémoire, identité et politique dans lesquels le patrimoine se retrouve au cœur des différents intérêts conflictuels de plusieurs acteurs. Certaines approches placent ces conflits au cœur de la problématique patrimoniale. À travers cet article nous souhaitons montrer que l'approche territoriale du patrimoine ne constitue pas le seul fondement du processus de patrimonialisation. Le patrimoine peut aussi être considéré comme un instrument politique et géopolitique. © 2023 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés