Contenu du sommaire
Revue | Revue française de gestion |
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Numéro | no 309, mars-avril 2023 |
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Éditorial
- L'éternel retour de la Revue française de gestion - Aurélien Rouquet p. 11-14
- Éditorial de Jean-Yves Eichenberger, Revue française de gestion, n° 2, novembre 1975 - Jean-Yves Eichenberger p. 15-16
Varia
- Pour une GPEC polysémique : Entretenir l'ambiguïté pour favoriser l'appropriation de la démarche - Carine Chemin-Bouzir, Jean-Baptiste Suquet p. 17-35 Cet article s'intéresse aux démarches de GPEC. Alors que leur ambiguïté intrinsèque, entre recherche de compétitivité et employabilité des salariés, est présentée comme un facteur limitant, l'article mobilise l'approche langagière de la psychanalyse lacanienne pour mettre en exergue son intérêt et favoriser leur mise en œuvre. S'appuyant sur l'étude de quatre entreprises ayant signé des accords de GPEC avec leurs organisations syndicales, elle montre comment l'ambiguïté des accords est entretenue jusque dans les dispositifs RH de leur mise en œuvre via un jeu de métaphore et de métonymie. La polysémie des signifiants de l'accord contribue ainsi à rendre l'accord opérant en promouvant un « élément phare » qui entraîne derrière lui le reste de la démarche.This article focuses on workforce planning projects. While their intrinsic ambiguity, between the search for competitiveness and the employability of employees, is presented as a limiting factor, the article mobilizes the language approach of Lacanian psychoanalysis to highlight its interest in promoting their implementation. Based on the study of four companies that have signed GPEC agreements with their trade unions, it shows how the ambiguity of the agreements is maintained even in the HR mechanisms of their implementation via a game of metaphor and metonymy. The polysemy of the agreement's signifiers thus contributes to making the agreement work by promoting a “flagship element” that carries the rest of the approach with it.
- L'autonomie ne se décrète pas, elle s'apprend ! : Une approche des processus d'autonomisation des salariés à l'aune du concept de capabilité - Benoît Grasser, Florent Noël p. 37-61 Cet article mobilise une étude de cas et le concept de capabilité pour comprendre ce qui se passe lorsqu'une organisation accorde davantage d'autonomie à ses salariés. Les résultats montrent que les marges de manœuvre dépendent de la capacité des salariés à convertir l'autonomie décrétée en opportunités réelles. Ils montrent également que l'autonomie, qu'elle soit accordée ou revendiquée, résulte en réalité d'apprentissages individuels et collectifs, d'expérimentations et de négociations.This article uses a case study and the concept of capability to understand what happens when an organisation grants more autonomy to its employees. The results show that room for manoeuvre depends on the ability of employees to convert decreed autonomy into real opportunities. They also show that autonomy, whether granted or claimed, is in reality the result of individual and collective learning, experimentation and negotiation.
- Ancrage d'un évènement sportif patrimonial dans son territoire : Une approche par le business model - Laurence Lemoine, Donatienne Delorme p. 63-83 Cet article s'intéresse à l'ancrage d'un évènement sportif patrimonial (ESP) dans son territoire, dans une perspective entrepreneuriale. Les auteures mobilisent la notion de territoire en tant qu'espace construit, ainsi que le concept de ressource territoriale, qu'elles articulent au cadre du business model. Leur recherche s'appuie sur une étude de cas longitudinale, portant sur une course-nature devenue le premier trail de France : le Festival des Templiers, à Millau. Les résultats permettent de proposer une modélisation de l'ancrage et révèlent quatre mécanismes de création et de partage de la valeur. Cette recherche contribue ainsi à outiller et documenter le récent concept d'ESP.This article focuses on the anchoring of a Heritage Sports Event (HSE) in its territory, from an entrepreneurial perspective. We mobilize the notion of territory as a constructed space, as well as the concept of territorial resource, which we articulate to the business model framework. Our research is based on a longitudinal case study of an event that has become the first trail running in France: the Festival des Templiers, in Millau. Our results allow us to propose a model of anchoring and reveal four mechanisms of value creation and sharing. Our research thus contributes to documenting the recent concept of HSE.
- Pour une GPEC polysémique : Entretenir l'ambiguïté pour favoriser l'appropriation de la démarche - Carine Chemin-Bouzir, Jean-Baptiste Suquet p. 17-35
Point de vue
- De quoi notre métier est-il le nom ? : Perspectives pour un débat - Ghislain Deslandes, Jean-Philippe Bouilloud p. 85-99 La recherche en gestion est un domaine qui ne cesse de se développer, mais il n'y a paradoxalement pas de terme collectivement accepté pour la définir. De quoi notre métier, à nous chercheurs, est-il le nom ? L'histoire des sciences sociales nous montre que le besoin de nommer correspond pourtant à l'émergence de disciplines autonomes qui cherchent à se définir les unes par rapport aux autres. À partir de la notion d'organo, les auteurs étudient diverses options pour la dénommer : organologie, organi(s) tique, organosophie ou organalyse, en invitant les chercheurs du champ à se saisir de la question, afin que leur activité puisse être « nommée ».Research devoted to the study of business administration is a field that continues to develop, but paradoxically there is no collectively accepted term to define it. What is the name of our profession, as researchers? The history of the social sciences shows us that the need to name corresponds to the emergence of autonomous disciplines that seek to define themselves in relation to others. Starting with the notion of organo-, we study various options for naming our discipline: organology, organi (s) tics, organosophy or organalysis, inviting researchers in the field to take up the question, so that our own activity can be “named”.
- De quoi notre métier est-il le nom ? : Perspectives pour un débat - Ghislain Deslandes, Jean-Philippe Bouilloud p. 85-99
Grand-angle
- Gérer le risque de black-out : Pour une application du modèle du péril commun - Antoine Goutaland, Charlotte Demonsant, Armand Hatchuel, Kevin Levillain, Blanche Segrestin, Gérald Vignal p. 101-117 Alors que la transition énergétique réactive le risque de black-out électrique, l'article montre que les leviers d'action disponibles (coupures, hausse de tarifs…) posent un problème aigu de justice sociale. Mais en analysant ce risque comme un péril commun, il devient possible d'élargir les choix possibles de réductions de consommation, tout en adoptant une nouvelle répartition des coûts, davantage cohérente avec une action de sauvetage au bénéfice de tous. L'article ouvre des perspectives sur des rôles nouveaux pour les gestionnaires de réseau à l'heure de la sobriété.As the energy transition reactivates the risk of an electricity blackout, the article shows that the available levers for action (cuts, tariffincreases, etc.) pose an acute problem of social justice. But by modelling this risk as a common peril, it becomes possible to broaden the possible choices of consumption reductions, while adopting a new distribution of costs, more consistent with a rescue action for the benefit of all. The article opens up perspectives on new roles for network managers at a time of sobriety.
- Gérer le risque de black-out : Pour une application du modèle du péril commun - Antoine Goutaland, Charlotte Demonsant, Armand Hatchuel, Kevin Levillain, Blanche Segrestin, Gérald Vignal p. 101-117
Note de lecture