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Revue Les Cahiers d'Outre-Mer Mir@bel
Numéro vol. 37, no 145, janvier-mars 1984
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Etudes

    • La route Ouagadougou-Bobo-Dioulasso. Un impact limité sur le milieu rural - Bernard Guerin p. 28 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La route Ouagadougou-Bobo-Dioulasso franchit sans obstacle la savane voltaïque. Elle traverse un milieu humain hétérogène, tant par ses origines et son histoire que par ses structures socio-culturelles et ses relations avec la terre. L'axe routier fut créé de toutes pièces et n'a repris aucun axe traditionnel de relation. L'organisation sociale rigide, la complexité des modalités d'accès à la terre pour une population agricole à 91 % expliquent que le milieu rural soit figé dans ses traditions. La route n'a donc pas créé de villages, n'a pas drainé l'habitat ni favorisé l'émigration et sa distribution. L'influence de la route est plus nette, bien que limitée, en ce qui concerne les équipements collectifs. Mais l'agriculture n'a subi aucune influence de cet axe routier ; elle reste autarcique, dépendante des contraintes climatiques et pédologiques, et ne peut s'intégrer dans un circuit de commercialisation. L'analyse des transports révèle enfin que la route est sous-utilisée, sous-rentabilisée, subissant la concurrence de la voie ferrée Ouagadougou-Abidjan et des autres voies de transport telles que la route de Koupéla et celle de Po.
      The Ouagadougou-Bobo Dioulasso Road. — The Ouagadougou-Bobo Diou-lasso road easily crosses the Volta savannah. It goes through a region where the population groups are heterogeneous ; they have the same origins and history, and their social-cultural structures as well as their relations to the soil are not similar. The road system was created without incorporating any existing road network or segment of one. The strict social hierarchy, the complexity of the means of reaching the arable lands for a population ninety-one percent of which are farmers explains why the rural setting has remained tied to its traditions. Thus, the road has not created villages, nor has it influenced the location of dwellings or favored emigration and its spread.
    • La place du coton dans la vie des paysans du Nord-Cameroun - Régine Levrat p. 30 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article présente une enquête réalisée auprès de paysans dans le cadre d'une recherche sur la culture du coton au Nord-Cameroun. Cette enquête avait un double objectif : analyser l'insertion de cette culture dans la vie paysanne, d'où un questionnaire long et limité à un petit nombre (77 réponses) ; préciser l'extrême diversité des situations, d'où le choix de villages représentatifs (9). L'article comporte une étude cri¬ tique de l'enquête et les principaux résultats de celle-ci. Seule la partie sur la culture du coton (surfaces, travail, revenus) a été développée, les autres thèmes (cultures vivrières, revenus, dépenses...) étant résumés.
      The place of cotton in the life of the Peasants of Northern Cameroun.-This article is about an inquiry made among a group of country people concerning research on cotton growing in the North of Cameroun. This inquiry had a double objective : first, analyze the insertion of this crop in the lives of the peasants (for this purpose, a long questionnaire was created, but only a small number of persons -seventy-seven-were interrogated) ; define the extreme diversity of situations (for this purpose, nine representative villages were selected). The article contains a critical study of the inquiry and the main results of it. Only the part about cotton growing (surfaces farmed, work, income) has been developped, the other questions (foodstuff crops, income, expenses, etc.) being summed up.
    • Un village Diakhanke du Sénégal oriental : Missirah - Marie-France Fleury p. 23 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Fondé il y a environ soixante-dix ans, Missirah se divise en deux quartiers dont le plus ancien s'organise autour de la case du chef de village et l'autre autour de la mosquée. Les villageois vivent encore selon le système d'organisation traditionnelle de la production basée sur la division sociale du travail, l'existence d'un contrôle exercé par les anciens et la survivance d'une spécialisation par caste, héritée de l'histoire. Anciens trafiquants d'or et d'esclaves, ils ne cultivent que par nécessité et n'élèvent le bétail que pour le prestige. En aucun cas, l'élevage n'est associé à l'agriculture. Ils n'ont pas encore très bien compris l'utilité des cultures commerciales et négligent encore les travaux de préparation et d'entretien des champs cultivés en arachide ou en coton. Pendant la saison sèche beaucoup ont une activité secondaire dans l'artisanat ou le commerce.
      Missirah, a diakhankean Village in Eastern Senegal. — Founded approximately seventy years ago, Missirah has two residential quarters, one of which is situated round the dwelling of the village chief, and the other round that of the mosque. The villagers still live according to the traditional system of social organization and production based on the social division of work, the existence of a control exercised by the elders, and the survival of a specialization based on caste, a system inherited from history.
  • Chroniques