Contenu du sommaire : Atmosphères dans le film et au cinéma
| Revue |
Ambiances  |
|---|---|
| Numéro | 2024 |
| Titre du numéro | Atmosphères dans le film et au cinéma |
| Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Sur quelques films “sylphiques” - Charlie Hewison
Dans le cadre des études sur l'atmosphère, interroger – de manière à la fois technique et esthétique – les forces actives plus ou moins invisibles dans l'air qui nous entoure, et surtout les différentes manières dont ces forces peuvent être rendues explicites, semble d'un intérêt capital. À partir de l'étude de deux films photochimiques expérimentaux contemporains – Zillertal de Jürgen Reble (1991/1997), sound of a million insects, light of a thousand stars de Tomonari Nishikawa (2014) – et un documentaire des années 1980 – Tchernobyl, Chroniques des semaines difficiles du cinéaste ukrainien Vladimir Chevtchenko (1986) –, que nous appelons « sylphiques » en référence aux écrits de l'alchimiste Paracelse pour leur capacité matérielle à rendre visible de manière étonnante le « chaos » ou « espace vitale » des atmosphères avec lesquelles ils entrent en contact, nous proposons d'explorer la manière dont la notion d'atmosphère devient centrale dans les nouvelles approches des théories des médias.In the context of atmosphere studies, it seems of the utmost interest to examine - both technically and aesthetically - the more or less invisible active forces in the air around us, and particularly the different ways in which these forces can be made explicit. Based on the study of two contemporary photochemical experimental films - Zillertal by Jürgen Reble (1991/1997), sound of a million insects, light of a thousand stars by Tomonari Nishikawa (2014) - and a documentary from the 1980s - Chernobyl, A Chronicle of Difficult Weeks by Ukrainian filmmaker Vladimir Shevchenko (1986) -, which we define as “sylphic”, in reference to the writings of the alchemist Paracelsus, for their material capacity to make visible in striking ways the “chaos” or “vital space” of the atmospheres with which they come into contact, we propose to explore the ways in which the notion of atmosphere is becoming central to new theoretical approaches to media. - Uzak, or the unbearable lightness of the ordinary - Andrea Pavoni Le texte explore la notion d'atmosphère urbaine, son rythme ordinaire et les effets débilitants qu'elle peut avoir sur les corps qui la respirent, en examinant le troisième film de Nuri Bilge Ceylan, et son premier succès international, Uzak [2002]. Les deux premières sections exposent le contexte théorique, en présentant un concept « tensionnel » de l'atmosphère et en proposant d'utiliser la notion d'« ordinaire » pour explorer la manière dont les atmosphères se déploient dans la vie quotidienne. Comment s'accorder avec la consistance fugace de l'ordinaire ? La troisième section présente un argument en faveur de la capacité du cinéma à le faire, en s'appuyant principalement sur les travaux de Gilles Deleuze et Lauren Berlant. Dans les sections suivantes, Uzak est exploré en montrant comment ces thèmes sont développés par l'esthétique lente du film.The text explores the notion of urban atmosphere, its ordinary rhythm, and the debilitating effects that it might have on the bodies that breathe through it, by looking at Nuri Bilge Ceylan's third movie, and first international success, Uzak [2002]. In the first two sections, the theoretical background is laid out, both presenting a ‘tensional' concept of atmosphere and proposing the employment of the notion of ‘ordinary' as a way to explore how atmospheres unfold in everyday life. How can we attune to the fleeting consistency of the ordinary, however? The third section makes an argument for the capacity of cinema to do so, mainly drawing from the work of Gilles Deleuze and Lauren Berlant. In the subsequent sections, Uzak is explored by showing how these themes are brought forward through the slow-paced aesthetics of the film.
- Review of: Bruno, Giuliana. Atmospheres of Projection: Environmentality in Art and Screen Media - Steffen Hven
