Contenu du sommaire : États-Unis : élection présidentielle

Revue Futuribles Mir@bel
Numéro no 462, septembre-octobre 2024
Titre du numéro États-Unis : élection présidentielle
Texte intégral en ligne Accès réservé
  • Kamala Harris vs Donald Trump - Hugues de Jouvenel p. 3-4 accès libre
  • États-Unis : quelle politique étrangère après la présidentielle 2024 ? - Laurent Cohen-Tanugi p. 5-13 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Au moment où nous bouclons ce numéro, le président des États-Unis Joe Biden vient de laisser la place à sa vice-présidente, Kamala Harris, dans le camp démocrate, pour affronter l'ex-président candidat Donald Trump lors de l'élection présidentielle du 5 novembre 2024. L'objectif est, bien évidemment, de se donner un maximum de chances de ne pas voir ce président populiste revenir à la tête d'un État dont il a bafoué les institutions il y a quatre ans. Sans préjuger de l'issue de ce scrutin, que peut-on dire de la politique étrangère que pourraient mener les États-Unis après cette élection ?Laurent Cohen-Tanugi, avocat aux barreaux de Paris et New York, et analyste avisé des institutions des deux rives de l'Atlantique, expose — non sans rappeler les incertitudes actuelles — ce qui oppose les deux candidats en matière de politique étrangère, dans un contexte géopolitique particulièrement troublé (guerre en Ukraine, conflit au Proche-Orient, tensions avec la Chine). S'appuyant notamment sur les positions de leurs conseillers respectifs et sur l'animosité de Donald Trump à l'égard de l'Europe, il montre comment ce dernier pourrait nuire à la relation transatlantique et à l'ordre international, pour se concentrer davantage sur la préservation des intérêts américains et les tensions avec la Chine. Ce possible affaiblissement des liens avec l'Europe devrait, selon l'auteur, inciter celle-ci à reprendre en main sa sécurité et sa défense, et à accroître son influence sur la scène internationale. S.D.
    As we put the final touches to this issue of Futuribles, U.
    S. president Joe Biden has just handed over to his vice-president Kamala Harris to lead the Democratic ticket against ex-president Donald Trump in the election of 5 November 2024. The aim, quite obviously, is to have the best possible chance of preventing that populist former president from returning to the leadership of a state whose institutions he flouted four years ago. Without second-guessing the outcome of the vote, what can we say about the foreign policy the United States might pursue after the election?Laurent Cohen-Tanugi, a barrister in Paris and New York and a seasoned analyst of institutions on both sides of the Atlantic, lays out — not without reminding us of the current uncertainties — the foreign policy differences between the two candidates in a particularly fraught geopolitical context (war in Ukraine, conflict in the Middle East, and tensions with China). Drawing mainly on the known positions of their respective advisers and Donald Trump's animosity to Europe, he shows how the latter could damage transatlantic relations and the international order, as he concentrates more on protecting American interests and on tensions with China. This possible weakening of ties with Europe ought, as the author sees it, to prompt the continent to take a renewed grip on its security and defence, and increase its influence on the international stage.
  • Perspectives démographiques aux États-Unis : Vieillissement, diversification ethnique et dynamique migratoire - William H. Frey p. 15-31 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Le U.S. Census Bureau, en charge des statistiques démographiques des États-Unis, a publié, au printemps 2023, de nouvelles données issues du recensement de 2020 puis, fin 2023, de nouvelles projections relatives à la population américaine, qui ont confirmé un certain nombre de tendances déjà soulignées dans ces colonnes. William Frey, de la Brookings Institution, présente ici les principaux enseignements à retenir de ces nouvelles données. Il pointe ainsi la poursuite du vieillissement démographique aux États-Unis, et des écarts raciaux importants entre les générations. Il analyse également les projections proposées à l'horizon 2100, qui montrent bien le rôle déterminant de l'immigration dans le maintien de la vitalité démographique américaine. En particulier, il souligne que quel que soit le scénario migratoire retenu (y compris celui d'une immigration zéro), la diversification ethnique va se poursuivre et la part de la population blanche continuer de décliner. Selon William Frey, ces projections montrent combien la poursuite de la migration internationale vers les États-Unis est vitale pour la croissance du pays et pour lui permettre de limiter le vieillissement de sa population. S.D.
    In Spring 2023, the U.
    S. Census Bureau, which is responsible for demographic statistics in the United States, published new data arising out of the 2020 census, followed in late 2023 by new projections for the American population that confirmed a number of trends already highlighted in these columns. William Frey of the Brookings Institution outlines the main lessons to be drawn from this new data. He points out, for example, how demographic ageing is continuing to progress in the USA, together with significant intergenerational racial gaps. He also analyses the projections made for the period to 2100, which clearly show the crucial role played by immigration in maintaining American demographic vitality. He stresses particularly that, whichever migration scenario one assumes (including zero immigration), ethnic diversification will continue and the white proportion of the population will continue to decline. As Frey sees it, these projections show how vital continued international migration towards the USA is for the country's growth and for enabling it to offset the ageing of its population.
  • Perspectives économiques des États-Unis : L'Inflation Reduction Act : quels effets d'entraînement ? - Antoine Bouët p. 33-50 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Alors que l'Union européenne entreprend de mettre en place une stratégie de sécurité économique pour faire face aux évolutions d'un contexte international turbulent, les États-Unis n'ont pas attendu pour protéger leur économie. Depuis 2022 et l'adoption de l'Inflation Reduction Act (IRA), l'administration américaine soutient son économie intérieure, au travers de mesures ciblant tant les consommateurs que les entreprises ; mesures qui, selon certains commentateurs, témoignent d'un repli protectionniste. Qu'en est-il ? En quoi consistent ces mesures et quels pourraient être leurs impacts sur la première puissance économique mondiale ?À deux mois de l'élection présidentielle américaine, sur laquelle continue de planer le spectre d'un retour au pouvoir de Donald Trump, Antoine Bouët présente ici la mécanique complexe de la politique de soutien à l'économie des États-Unis mise en œuvre par Joe Biden. Il en analyse les impacts en termes d'investissement, de lutte contre le changement climatique, sur le plan macroéconomique et environnemental…, faisant la part entre leur rôle effectif et les effets d'aubaine. Il examine enfin, plus largement, les perspectives économiques du pays à l'échelle mondiale, en particulier dans l'hypothèse d'un renforcement du protectionnisme suite au retour au pouvoir de Donald Trump : deux scénarios modélisés par le CEPII permettent d'en apprécier les conséquences. Comme le montre Antoine Bouët dans cet exercice, les mesures telles que l'IRA n'ont qu'un impact macroéconomique très relatif comparativement aux risques qui découleraient d'un regain protectionniste « trumpiste ». S.D.
    Whereas the European Union is only now putting in place an economic security strategy to cope with the vagaries of a turbulent international context, the United States wasted no time in protecting its economy. Since 2022 and the adoption of the Inflation Reduction Act (IRA), the American administration has been supporting its domestic economy through measures targeted at both consumers and businesses — measures which, as some commentators see it, attest to quite a protectionist turn. What is going on here? What do these measures consist in and what might their impact be on the world's leading economic power?Two months out from the U.S. presidential election, which has the spectre of a returning Donald Trump hovering over it, Antoine Bouët examines the complex mechanics of the U.S. economic support package implemented by Joe Biden. He analyses the impacts on investment and on combatting climate change, both in macroeconomic and environmental terms, distinguishing between the part they have actually played and the mere ‘deadweight' effects. Lastly, and more broadly, he looks at the economic prospects for the country at the global level, particularly if a return to power of Donald Trump entails increased protectionism: two scenarios modelled by the CEPII provide an insight into the consequences of such a return. As Bouët shows in that exercise, measures like the IRA have only a relatively minor macroeconomic impact by comparison with the risks that would ensue from a ‘Trumpist' revival of protectionism.
  • Automobile : vers un leadership chinois ? : Les constructeurs chinois à l'assaut du marché mondial - Antoine Le Bec p. 51-71 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Dans le cadre de sa lutte contre le changement climatique, l'Union européenne a mis en place une politique de transition énergétique ambitieuse, dans laquelle figure notamment la fin de la vente de véhicules thermiques neufs à compter de 2035, les voitures à moteur thermique devant progressivement être remplacées par des voitures électriques. Les constructeurs automobiles européens ont entamé leur conversion à marche forcée, mais la Chine a une longueur d'avance et fait l'objet de vives discussions à l'international, accusée de pratiquer une concurrence déloyale sur ce marché. Les États-Unis comme l'Europe resserrent leur régime douanier pour contrebalancer l'offensive des constructeurs chinois, mais où en est véritablement le marché des véhicules électriques ? En quoi consistent la stratégie des constructeurs chinois et la politique industrielle et commerciale de Pékin sur ce marché ? Cette offensive industrialo-commerciale est-elle réellement inquiétante pour les constructeurs européens ? Ne constitue-t-elle pas une bonne nouvelle pour la transition écologique ?Antoine Le Bec présente ici en détail la manière dont la Chine a investi le marché du véhicule électrique pour répondre à sa demande intérieure et réduire ses émissions, en soutenant ses constructeurs nationaux, puis développé une stratégie d'exportation dynamique. Il remet les chiffres en perspective, relativisant la part des échanges intercontinentaux de voitures, notamment en Europe. Toutefois, il pointe l'élargissement de la stratégie chinoise à l'ensemble de la chaîne de valeur du véhicule électrique (minerais, batteries…) et les investissements réalisés en ce sens, et examine les stratégies adoptées en réponse par les constructeurs non chinois. Il propose enfin trois pistes d'évolution possible des relations commerciales dans le secteur automobile à l'horizon 2035. S.D.
    As part of its campaign against climate change, the European Union has rolled out an ambitious energy transition policy. Ending the sale of new thermal vehicles from 2035 onwards is a major plank of that policy, the plan being to phase them out in favour of electric vehicles (EVs). European vehicle manufacturers have embarked vigorously on this conversion, but China has a head start and has been widely criticized internationally for engaging in unfair competition in this market. Like Europe, the USA is tightening its customs regime to counterbalance the Chinese vehicle-builders' offensive, but how do things really stand with the EV market? What is the strategy of the Chinese manufacturers and Beijing's industrial and commercial policy in that market? And is this industrial/commercial offensive genuinely troubling for European constructors? Is it not good news for ecological transition?Antoine Le Bec looks in detail here at how China entered the EV market to meet its domestic demand and reduce its emissions, while supporting its national automotive companies, then went on to develop a dynamic export strategy. He examines the figures, putting into perspective the relatively low proportion of intercontinental trade in cars, particularly in Europe. However, he draws attention to the widening of Chinese strategy to the whole of the EV value chain (minerals, batteries etc.) and the investments made to that end, and examines the strategies adopted by non-Chinese vehicle manufacturers in response. Lastly, he suggests three possible paths of development for trade relations in the automotive sector in the years to 2035.
  • Éducation nationale : quelles finalités ? - Fabien Truong, Jean-Pierre Bellier, Hugues de Jouvenel p. 73-83 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    L'Éducation nationale en France est accusée de tous les maux : inculpée en raison de ses médiocres performances à l'aune des classements internationaux, elle l'est également au prétexte de ne plus corriger les inégalités liées à l'origine sociale des élèves, de se méprendre sur ses finalités essentielles, et les enseignants sont, eux, accusés de manquer à leurs devoirs. Mais, répond Fabien Truong, il n'y a jamais eu d'âge d'or de la mobilité sociale en France et les études consacrées au sujet ne sont pas comparables sur longue période car la population a changé. Le fait nouveau, depuis les années 1960, est que les enfants des classes populaires sont beaucoup plus nombreux et beaucoup plus divers à intégrer l'institution scolaire — que leurs parents n'ont pas, ou peu, fréquentée — et que leur capital culturel est moindre. Mais certains d'entre eux réussissent et bénéficient d'une promotion sociale, alors que d'autres n'y parviennent pas, notamment parce qu'ils auraient besoin d'être mieux encadrés. Ainsi voit-on, dans les quartiers, certains partir et s'en affranchir alors que s'y concentrent les populations les plus déshéritées.Si le niveau baisse, sous réserve d'ailleurs de bien le mesurer, c'est parce que l'on compare un petit nombre d'élèves privilégiés à un grand nombre d'élèves d'origine sociale plus diverse auxquels il serait important d'accorder plus d'attention et de moyens afin de leur éviter l'échec et la relégation. Mais cela impliquerait que les enseignants puissent davantage les écouter et les comprendre, qu'ils puissent veiller à leur développement personnel et pas exclusivement à leur acquisition de savoirs académiques, que l'on développe les savoir-être et le vivre-ensemble sans les obliger tous à suivre la même voie. En substance, il faudrait qu'en France, l'éducation soit reconnue comme une priorité nationale. H.J.
    The French education system stands accused of every imaginable evil: condemned for its mediocre performance in international league tables, it is also blamed for failing to remedy the inequalities associated with pupils' social origins or for misconceiving its essential objectives, and the teachers themselves are accused of failing in their duties. However, says Fabien Truong, there never was a golden age of social mobility in France and studies on the subject are not comparable over the long run because of population change. The new fact since the 1960s is that children from low-income backgrounds entering school are much more numerous and much more diverse (with parents who have little or no schooling) and possess less cultural capital. Some of them do, however, succeed and climb the social ladder, while others fail to do so, mainly for want of better support structures. Hence, we see some leave — and break free of — the inner cities, while the most deprived populations continue to cluster there.If the level is falling — always assuming that it is being correctly measured — it is because we are comparing a small number of privileged students with a large number from more diverse social backgrounds, who really ought to receive more attention and resources if they are to avoid academic failure and social exclusion. But that would involve teaching staff being able to spend more time listening to and understanding them; paying attention to their personal development and not simply to their acquisition of academic knowledge; and developing their life skills and promoting harmonious coexistence, without forcing everyone to follow the same path. In substance, education in France would have to be recognized as a national priority.
  • Futurs d'antan

    • Sadi Carnot et Joseph Fourier, visionnaires de la révolution industrielle - Pierre Papon p. 85-93 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      La révolution industrielle qui a commencé à la fin du XVIIIe siècle, notamment grâce à la machine à vapeur puis au développement du transport ferroviaire, a enclenché une période de développements techniques intenses qui s'est poursuivie jusqu'à nos jours, mais dont les conséquences sur l'environnement et le climat tendent aujourd'hui à enrayer la course. Dans ce futur d'antan, Pierre Papon, physicien de formation, met en avant deux scientifiques français, Sadi Carnot et Joseph Fourier, dont certains travaux, assez méconnus, se sont révélés tout à fait visionnaires de ce qui allait propulser la révolution industrielle — machine à vapeur, moteur thermique… —, mais aussi de la façon dont le climat de notre planète réagit aux lois de la chaleur, et donc de l'impact que pourraient avoir, sur notre climat, les activités humaines telles que l'industrie. Pierre Papon présente ici ces travaux et montre, de manière très pédagogique, en quoi ils étaient très précurseurs en matière de connaissance des lois de l'énergie et de la thermodynamique. S.D.
      The Industrial Revolution, which began at the end of the 18th century — thanks, among other things to the steam engine and the subsequent development of rail transport — triggered a period of intense technical development. This has continued into our own day, though its impact on the environment and climate is now tending to check its progress. In this ‘Future of Yesteryear' feature, Pierre Papon, a physicist by training, highlights two French scientists, Sadi Carnot and Joseph Fourier, some of whose relatively unknown works have since proved entirely visionary about the future drivers of the Industrial Revolution (e.g. the steam engine and the combustion engine), but also about the way our planet's climate reacts to the laws of heat and hence the impact human activities such as industry might have on it. Pierre Papon presents these works here and shows, most informatively, how very prescient they were in terms of the understanding of the laws of energy and thermodynamics.
  • Chronique européenne

    • L'adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie : Ouverture de la négociation d'entrée dans l'Union européenne - Jean-François Drevet p. 95-104 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Après une période florissante durant laquelle les candidatures à l'entrée dans la Communauté européenne puis les adhésions effectives se sont succédé, depuis 2013 et l'entrée effective de la Croatie dans l'Union, le territoire européen ne s'est pas étendu. Il a même régressé suite au Brexit et à la sortie du Royaume-Uni en 2020. Cependant, le retour de la guerre sur le Vieux Continent a ravivé l'envie d'Europe dans certains pays directement ou indirectement menacés par la Russie. On l'a vu avec l'Ukraine dont la candidature a pu être présentée plus vite que prévu et dont les négociations d'adhésion ont été officiellement ouvertes en juin 2024, en même temps que celles de la Moldavie ; et la Géorgie ne devrait plus tarder à les rejoindre. Il est vrai, comme le rappelle ici Jean-François Drevet, que l'Union a montré, au fil du temps, sa capacité à préserver la paix sur un continent meurtri par des siècles d'affrontements, ainsi qu'à stimuler le développement socio-économique de ses États membres. Toutefois, s'agissant des nouvelles et futures candidatures, deux difficultés se font jour : l'impératif de respecter les critères d'adhésion en matière de valeurs démocratiques ; et la capacité de l'Union à continuer à maintenir la paix et la sécurité dans le contexte du retour de la guerre et d'une Alliance atlantique peu investie. Sur ce dernier point — le volet sécuritaire —, on voit mal comment l'Union pourrait inverser la vapeur à court ou moyen terme. S.D.
      After a boom period that saw a series of candidacies for joining the European Union and, subsequently, a string of actual accessions, European territory has not expanded since 2013 and the effective entry of Croatia into the Union. It even diminished with the UK's ‘Brexit' in 2020. However, the return of war to the Old Continent has revived the desire for EU membership in a number of countries directly or indirectly threatened by Russia. We have seen this with Ukraine, which has been able to present its candidacy more rapidly than expected and whose accession negotiations began officially in June 2024, alongside those of Moldavia. And it should not be long before Georgia joins them. Admittedly, as Jean-François Drevet reminds us here, the EU has over time demonstrated its capacity to keep the peace on a continent battered by centuries of conflict, and also to stimulate the socio-economic development of its member states. However, when it comes to new candidacies, two difficulties arise: the imperative need to respect the accession criteria regarding democratic values and the question of the Union's continuing capacity to maintain peace and security in the context of the return of war and a relatively disengaged Atlantic Alliance. On this last point — the security strand — it is not easy to see how the EU could reverse the dynamic in the short or medium term.
  • Actualités prospectives

  • Lu, vu, entendu