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| Numéro | no 139-140, 2025/1-2 |
| Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Citoyenneté et infrastructures urbaines : l'État, les médiations non étatiques et les pratiques quotidiennes - Francesca Pilo', Caroline Gallez, Hélène Nessi p. 1-18
Cet article introduit le numéro spécial « Citoyenneté et infrastructures urbaines : l'État, les médiations non étatiques et les pratiques quotidiennes ». Les articles regroupés dans ce numéro interrogent de manière critique la manière dont les infrastructures façonnent, médiatisent et compliquent la formation de la citoyenneté. Dans le prolongement des débats sur la citoyenneté qui invitent à dépasser ses acceptions purement normatives et juridiques, ils explorent la diversité des rôles que les infrastructures assument dans les dynamiques et les interfaces entre acteurs étatiques et non étatiques, arrangements matériels et pratiques du quotidien. À partir d'études de cas menées en Amérique latine, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie du Sud, les auteurs et autrices de ce numéro spécial montrent comment des infrastructures variées — systèmes de transport, d'assainissement ou technologies d'identification numérique — façonnent la citoyenneté par le biais des interactions quotidiennes. Le croisement de contextes géographiques et sociopolitiques variés permet de souligner des variations conceptuelles importantes dans la manière d'appréhender les relations entre infrastructures et citoyenneté. Ce numéro spécial met en lumière la nature multiple et contingente de la citoyenneté. Les infrastructures sont analysées sous des formes diverses : en tant qu'instruments étatiques d'inclusion et d'exclusion, imposant des normes d'appartenance et de gouvernementalité ; en tant que systèmes appropriés par des acteurs non étatiques afin d'affirmer un pouvoir politique et de créer des espaces politiques alternatifs ; et en tant qu'arènes où se revendiquent et se disputent des droits. Les auteurs et autrices invitent à aborder la production de la citoyenneté à travers une pluralité d'échelles temporelles et spatiales, en tenant compte des trajectoires historiques et des pratiques quotidiennes de gouvernance infrastructurelle. En conclusion, cette introduction évoque trois pistes d'approfondissement pour les recherches futures : l'analyse comparative des contextes matériels et politiques, l'étude critique des pratiques ordinaires liées aux infrastructures comme lieux d'exercice de la citoyenneté, et une attention particulière à la nature dynamique et hétérogène des infrastructures dans les processus de gouvernance et de subjectivation politique.This article introduces a Special Issue on “Citizenship and Urban Infrastructures: The State, Non-State Mediations and Everyday Practices”, which brings together contributions that critically examine how infrastructures shape, mediate, and complicate the formation of citizenship. Building on current debates that move beyond normative and legal definitions of citizenship, this Special Issue expands these discussions by examining the varied roles infrastructures play in the interplay between state and non-state actors, material arrangements, and everyday practices. Drawing on empirical cases from cities in Latin America, Europe, the Middle East, and South Asia, the articles explore how infrastructures - from transport and sanitation systems to digital identification technologies - mediate citizenship through daily interactions. The diversity of contexts reveals important conceptual variations in how infrastructure and citizenship intersect, shaped by differing political conditions, historical trajectories, and spatial configurations. Across the articles, citizenship emerges as multiple and contingent, shaped by diverse contexts. Infrastructures appear variously: as instruments of the state used to promote both inclusion and exclusion, and to enforce norms of belonging and governmentality; as systems appropriated by non-state actors to assert political power and create alternative political spaces; and as arenas through which rights are claimed and contested. Moreover, the Special Issue calls for examining citizenship formation across multiple spatial and temporal registers—attending to historical trajectories, and the everyday temporalities through which infrastructural governance is experienced and negotiated. This introduction concludes by outlining three directions for future research: (1) comparative analysis that engages with diverse sociopolitical and material conditions; (2) critical explorations of the politics of everyday infrastructural practices as sites where citizenship is enacted; and (3) sustained attention to the dynamic and heterogeneous nature of infrastructures as constitutive of both governance and political subjectivity. - Le rôle de l'infrastructure cyclable dans la construction de la citoyenneté cycliste : regards croisés sur le Grand Lyon et Hambourg - Manon Eskenazi p. 19-32
Cet article s'appuie sur deux enquêtes de terrain sur les pratiques et politiques du vélo à Hambourg et dans le Grand Lyon, pour analyser le rôle des infrastructures routières et cyclables dans la production de citoyennetés cyclistes différenciées. Il mobilise le concept de citoyenneté infrastructurelle pour comprendre le processus de construction de la figure du ou de la cycliste citoyenne en s'intéressant aux pratiques individuelles et collectives des infrastructures routières et cyclables. L'article montre que la citoyenneté cycliste est construite dans le Grand Lyon et à Hambourg par rapport voire en opposition à l'automobilisme. L'étude des pratiques cyclistes à partir des infrastructures permet de mettre à jour les rapports de pouvoir qui se jouent dans l'espace public, mais également entre les cyclistes et les autorités publiques. Les politiques d'infrastructure cyclables produisent des inégalités entre cyclistes, et donc des citoyennetés différenciées par l'accès différencié aux ressources urbaines.Based on two field surveys on cycling practices and policies in Hamburg and Greater Lyon, this paper explores the role of cycling infrastructure in the production of differentiated cyclist citizenships. Building on the concept of infrastructural citizenship, it aims at analysing the construction of the cycling citizens through individual and collective practices of road and cycle infrastructure. Cyclist citizenship is constructed in Greater Lyon and Hamburg in relation to, or even in opposition to, motoring. Studying cycling practices from the point of view of infrastructure reveals the power relationships at play in public space, and between cyclists and the public authorities. Cycling infrastructure policies produce inequalities between cyclists and therefore differentiated citizenship through differentiated access to urban resources. - « Nous l'avons fait nous-mêmes » : la citoyenneté au prisme des infrastructures de mobilité dans les quartiers populaires des périphéries de Lima - Jérémy Robert, Pablo Vega-Centeno, Danae Roman p. 33-48
Cet article interroge la notion de citoyenneté dans les quartiers périphériques de Lima au prisme des infrastructures de mobilité. Moins étudiées que la question du logement ou des services essentiels comme l'eau et l'électricité, ces infrastructures représentent pourtant une nécessité prégnante et traduisent d'importantes des inégalités socio-spatiales. Nous mobilisons le concept de citoyenneté infrastructurelle pour analyser les relations entre les habitants et l'État et leur évolution dans le temps. Plutôt qu'un acquis universel, nous montrons l'existence d'une citoyenneté différenciée et d'un processus de construction de la citoyenneté par le bas, qui résultent d'un certain contrat social entre l'État et les habitants des quartiers périphériques. L'article met alors en évidence les temporalités dans lesquelles s'exprime ou s'acte la citoyenneté en lien avec les infrastructures, en termes d'accès, de construction ou de maintenance. Au-delà du face-à-face citoyens/État sous-entendu par la définition juridique de la citoyenneté, il souligne aussi les formes multiples de l'État (selon les niveaux d'action) et des implications citoyennes. Nous interrogeons finalement la place de l'informel, notamment à travers les processus d'autoconstruction et le transport « populaire », dans la production urbaine et comme forme de construction d'une citoyenneté par le bas.This article examines the notion of citizenship in Lima's peripheries through the lens of mobility infrastructure. Less studied than housing or essential services such as water and electricity, these infrastructures nevertheless represent a pressing necessity and reflect significant socio-spatial inequalities. We use the concept of infrastructural citizenship to analyze the relationships between residents and the State and their evolution over time. Rather than a universal achievement, we demonstrate the existence of differentiated citizenship and a process of citizenship construction from below, resulting from a specific social contract between the State and residents of the peripheries. The article highlights the temporalities in which citizenship is expressed or enacted about infrastructure in terms of access, construction, or maintenance. Beyond the legal definition of citizenship, it explains the multiple forms of the State (depending on the levels of action) and citizen involvement. Finally, it questions the place of the informal sector, particularly through self-construction processes and “popular” transport, in urban production and as a form of building citizenship from below. - ‘Without Water, There is no life' Urban struggles for water access and processes of citizenship construction in marginalized neighborhoods in Argentina (1970 – 2000) - Lucila Moreno, Melina Tobías p. 49-62
Cet article analyse les relations entre citoyenneté et infrastructures urbaines à partir des luttes menées par les habitant·e·s de quartiers populaires pour accéder aux réseaux d'eau, dans un contexte de conflits autour de l'appropriation foncière et du droit de rester sur place. En adoptant une perspective anthropologique et relationnelle, l'étude montre comment les réseaux d'eau médiatisent les rapports de pouvoir et comment des formes de citoyenneté se construisent à travers des disputes infra-structurelles impliquant divers acteurs, au-delà de l'État. L'analyse repose sur un travail de terrain ethnographique de longue durée, où les luttes pour l'eau occupent une place centrale dans les récits du présent. À partir d'entretiens approfondis et de sources secondaires, l'article examine les conflits liés à l'eau entre les années 1970 et 2000 dans des quartiers populaires du nord du Grand Buenos Aires. Il soutient que les habitants ont contesté, de manière souvent contradictoire, les normes imposées aux secteurs populaires, redéfinissant ainsi les frontières entre État, entreprise, infrastructure et citoyenneté depuis les marges.This article examines the relationship between citizenship and urban infrastructure by focusing on the struggles of residents in marginalized neighborhoods to access water supply networks, within broader conflicts over land appropriation and the right to remain in place. Drawing on a relational and anthropological perspective on citizenship and infrastructure, the study explores how water networks mediate power and domination over time, and how processes of citizenship construction emerge through infrastructure-related disputes involving multiple social, economic, and political actors—beyond the state itself. The analysis is based on long-term anthropological fieldwork, where residents' struggles for water emerged as central in present-day narratives and memories. Using diverse methodological strategies, including in-depth interviews and the analysis of secondary sources, the article examines water struggles from the 1970s to the 2000s in marginalized neighborhoods of northern Greater Buenos Aires, Argentina. We argue that, in complex and sometimes contradictory ways, residents challenged prevailing expectations, norms, and behaviors imposed on low-income communities and informal settlements without land titles. Through these processes of conflict and negotiation over water access, the boundaries between state, private actors, infrastructure, and citizenship were shaped and redefined from the margins. - Quand les défaillances infrastructurelles recomposent les solidarités politiques : les fragmentations libanaises au prisme de l'accès à l'électricité - Alix Chaplain p. 63-81
D'un projet national de solidarisation matérielle et politique entre les citoyens-usagers du service public d'électricité, l'infrastructure en réseau est devenue au Liban un vecteur de méfiance et de précarité pour les usagers, et plus largement, un symbole des multiples crises de l'État. Depuis la fin de la guerre civile, les coupures drastiques d'électricité rythment le quotidien des Libanais, qui, loin d'être passifs recourent à des dispositifs diversifiés d'approvisionnement. Or, ces solutions décentralisées et compensatoires ouvrent de nouveaux canaux d'échanges et d'intermédiations non seulement marchands, mais aussi politiques en favorisant l'émergence d'acteurs non-conventionnels dans la fourniture d'électricité, qui, par là même déstabilisent les formes de solidarité associées au réseau national. À mesure que le service public d'électricité se détériore, de nouveaux liens de dépendance, de domination, de solidarité ou de coopération se tissent, ces recompositions politiques étant à la fois reflet et vecteur des multiples fragmentations qui traversent le Liban (économiques, politico-confessionnelles et territoriales). L'enjeu de l'article est ainsi d'explorer les liens socio-matériels qui, entre la crise infrastructurelle d'Électricité du Liban et l'hétérogénéisation des modalités d'accès au service, se font et se défont par la fourniture d'électricité, considérant le réseau et ses alternatives décentralisées comme des espaces politiques (de contestation, d'émancipation, de domination, etc.), et ce, à partir du cas libanais, une société fragmentée où la citoyenneté est notamment intermédiée par l'appartenance confessionnelle.Originally conceived as a national project aimed at fostering material and political solidarity among citizen-users of the public electricity service, the electricity networked infrastructure of Électricité du Liban has progressively become a source of mistrust and insecurity. More broadly, it has come to symbolize the multiple crises of the Lebanese state. Indeed, since the end of the civil war, severe electricity shortages have shaped the daily lives of Lebanese citizens. Rather than remaining passive, they have resorted to a variety of alternative supply systems. Yet, these decentralized and compensatory solutions have opened new channels of exchange and mediation that are not only economic but also political. This growing heterogeneity in access to electricity has fostered the emergence of unconventional players and enabled the formation of new political ties through alternative forms of provision, thereby destabilizing the solidarities traditionally associated with the national system. As the public electricity service deteriorates, new forms of dependence, domination or cooperation are being forged. These political reconfigurations both reflect and reinforce the manifold fragmentations traversing Lebanese society (economic, sectarian, political, and territorial). In this context, the paper explores the socio-material relationships that are made and unmade through the provision of electricity. Both the national infrastructure and its decentralised alternatives are considered as political spaces (of contestation, emancipation, domination, etc.). The analysis draws on the Lebanese case, a deeply fragmented society in which citizenship is notably mediated by sectarian affiliation. - Infrastructures of excess: Politics of biometric and data-based citizenship in Pakistan's cash transfers program - Ali Mohsin p. 83-96
Quels types de subjectivités politiques sont produites par les régimes de protection sociale basés sur le numérique et les données ? Cet article aborde cette question en conceptualisant les programmes de transferts monétaires au Pakistan – connus à divers moments sous les noms de Benazir Income Support Programme (BISP) et Ehsaas Kafalat Programme (EKP) – comme une infrastructure d'inclusion qui structure les subjectivités politiques des femmes et leurs expériences du Programme et de l'État pakistanais. À travers de recherches ethnographiques menées entre 2019 et 2022 sur les sites de paiement où les femmes bénéficiaires se rendent pour recevoir leurs allocations régulières à Lahore,, émerge une image profondément contradictoire des implications du BISP/EKP pour la citoyenneté des femmes : en tant que principales bénéficiaires, elles semblent gagner en termes de citoyenneté formelle, mais celle-ci est largement fragilisée par les mécanismes et les processus à travers lesquels elles interagissent avec l'État et son infrastructure d'inclusion. Bien que ces programmes promettent un accès aux droits et aux prestations – notamment les allocations en espèces – en pratique, compte tenu des démarches longues et complexes que ces femmes doivent affronter, les technologies numériques et fondées sur les données semblent s'être transformées en une infrastructure de l'excès.What kind of political subjectivities are produced by digitally- and data-based social protection regimes? This paper addresses this question by conceptualizing Pakistan's cash transfers programs – at various points known as Benazir Income Support Programme (BISP) and Ehsaas Kafalat Programme (EKP) – as an infrastructure of inclusion that structures women's political subjectivities and experiences of the Programme and the Pakistani state. Through ethnographic research conducted between 2019 and 2022 at payment sites where the women beneficiaries come to receive their regular cash grants in Lahore, a deeply contradictory picture of BISP's/EKP's implications for women's citizenship emerges: As the primary beneficiaries they seem to gain in terms of formal citizenship but much of it is undermined by the mechanisms and the processes through which they navigate the state and its infrastructure of inclusion. While promising access to rights and entitlements – and the cash grants – in practice given the cumbersome and long processes they have to endure digital and data-based technologies seem to have become an infrastructure of excess. - Master or citizen?: Political ontology of self-building in a precarious housing neighborhood in Rio de Janeiro - Thomas Cortado p. 97-111
Cet article explore le sens politique de l'autoconstruction dans un quartier d'habitat précaire à Rio de Janeiro. Fondé sur vingt mois d'enquête ethnographique dans le « lotissement irrégulier » du Jardim Maravilha, il remet en question l'interprétation dominante des citizenship et infrastructures studies, qui associe l'autoconstruction à une forme de « citoyenneté infrastructurelle » ou de résistance contre l'ordre hégémonique urbain. En effet, les habitants qui pratiquent l'autoconstruction ne se considèrent pas toujours comme des « ci-toyens revendicatifs », mais se pensent plutôt comme des « maîtres » qui défendent leur autonomie et cherchent à contrôler leur environnement sociomatériel. L'article distingue entre, d'un côté, « l'ontologie progressiste » des recherches qui insistent sur la lutte pour l'égalité, la participation civique et la reconnaissance, et, de l'autre, « l'ontologie domestique » – ou oikonomia – des habitants qui interprètent le monde à partir de leur expérience quotidienne. L'article montre comment cette ontologie structure les rapports au droit, aux infrastructures et aux institutions locales, révélant une relation opportuniste à la légalité, mais aussi des formes spécifiques de mobili-sation collective, fondée sur l'interdépendance des maisonnées. Ces rapports s'enracinent dans une histoire sociale et environnementale spécifique, marquée par l'expérience de la frontière et la menace du cativeiro, de la perte d'autonomie domestique. Face aux limites des politiques de participation citoyenne, l'article souligne la nécessité d'analyser les marges urbaines à travers le prisme de l'autonomie domestique, plutôt que de présuppo-ser un engagement citoyen conforme aux cadres progressistes.This article explores the political significance of self-building in a precarious housing neighborhood in Rio de Janeiro. Based on twenty months of ethnographic fieldwork in the “irregular subdivision” of Jardim Maravilha, it challenges the dominant interpretation within citizenship and infrastructure studies, which associ-ates self-building with a form of “infrastructural citizenship” or resistance against the hegemonic urban order. Indeed, self-builders do not always perceive themselves as “rights-claiming citizens” but rather as “masters” who defend their autonomy and seek to control their socio-material environment. The article thus distinguishes be-tween, on the one hand, the “progressive ontology” in academic research, which emphasizes struggles for equali-ty, civic participation, and recognition, and, on the other hand, the “domestic ontology” or oikonomia of resi-dents, who interpret the world primarily through their domestic experience. The article examines how this ontol-ogy structures relationships with law, infrastructure, and local institutions, revealing an opportunistic engage-ment with legality, as well as specific forms of collective mobilization based on household interdependence. These relationships are also rooted in a specific social and environmental history, shaped by the experience of the frontier and the threat of cativeiro—the loss of domestic autonomy. Given the limitations of participatory citizenship policies, the article highlights the need to analyze urban margins through the lens of domestic auton-omy, rather than presupposing a form of civic engagement aligned with progressive frameworks. - Mike Hulme,Climate change isn't everything, Cambridge, Polity Press, 2023, 208p. - Gabriel Dupuy p. 113-115

- Louis Baldasseroni, Pavages, garages, dallages : La rue vue de Lyon, XIXe-XXe siècles, 2023, Éditions de la Sorbonne, Paris. - Daniel Florentin p. 117-118

- Muzard F., Allemand S., Le périurbain, espace à vivre, Marseille, Parenthèses, coll. Territoires en projets, 2018, 280 p. - Pierre Zembri p. 119-121



