Contenu du sommaire : La finance comportementale
Revue | Revue française de gestion |
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Numéro | no 157, juillet-août 2005 |
Titre du numéro | La finance comportementale |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Ressources humaines
- Performance financière et forced ranking - Philip Michel E. p. 9-26 Comment une apparente absence de stratégie GRH peut cacher une réelle stratégie? D'un côté, la mode «surfe» sur le développement durable et le socialement correct. De l'autre, la pression des marchés pour accroître la valeur de la firme ne faiblit pas (mais de quelle valeur s'agit-il?). Les managers sont confrontés à un nouveau challenge: employer et moraliser des pratiques RH à l'éthique « discutable » qui permettent la flexibilité et les réductions de coûts imposées. In fine, l'actionnaire y gagne-t-il?
- Performance financière et forced ranking - Philip Michel E. p. 9-26
Marketing
- Différenciation par excellence Payante pour les firmes,satisfaisante pour leurs clients - Bultez Alain, Guerra Fabienne p. 27-58 Souvent pointée comme inefficiente, la grande distribution est tantôt dénoncée comme cause d'inflation, tantôt inculpée pour prise de marge, lésant les petits producteurs tout en grevant les budgets des ménages (Bultez, 2005). Ce secteur apparaît ainsi comme le cas d'école, par excellence, pour démontrer que compétitivité et rentabilité des firmes marchent de pair avec la satisfaction de leur clientèle. Nous nous y employons par une analyse économétrique des stratégies et résultats des chaînes du commerce d'alimentation générale opérant sur le marché belge.
- Différenciation par excellence Payante pour les firmes,satisfaisante pour leurs clients - Bultez Alain, Guerra Fabienne p. 27-58
Finance
- L'impact du risque de marché sur le résultat de l'entreprise - Maurer Frantz p. 59-78 Aucune entreprise n'échappe aujourd'hui à la nécessité de développer une approche rigoureuse et systématique de la quantification de ses risques. Le bon sens seul ne suffit plus en effet pour estimer correctement les risques de tous ordres, ayant pour conséquences potentielles de lourdes pertes financières. Ces dernières années, les méthodes de mesure et de contrôle des risques se sont considérablement développées. Cet article s'intéresse plus particulièrement à l'earnings-at-risk, un dérivé de la value-at-risk. Son objectif est de préciser son intérêt pour le manager en montrant comment l'utiliser de façon à préserver la performance de l'entreprise.
- L'impact du risque de marché sur le résultat de l'entreprise - Maurer Frantz p. 59-78
Ressources humaines
- Les syndicats à l'heure des réseaux - Biétry Franck p. 79-102 La scène officielle du syndicalisme français a été définie par décret dans la période de l'immédiat après-guerre. Si une économie «de projet » se substitue progressivement à l'ordre jusque-là établi, il n'est guère étonnant de voir apparaître un mouvement de recomposition des relations industrielles. Quatre déclinaisons inédites naissent. L'objet de cet article est de décrire ces nouvelles formes de contre-pouvoir pour mieux expliquer leur émergence. La place des TIC et celle des organisations réticulées dans cette (r)évolution sont discutées à la lumière des enseignements de Lipset.
- Les syndicats à l'heure des réseaux - Biétry Franck p. 79-102
Epistémologie
- Pour une vue pragmatique de la comptabilité - Demeestère René p. 103-114 Le pragmatisme substitue à la recherche de la vérité la poursuite de connaissances utiles et recours au langage comme moyen d'action plutôt que comme représentation de la réalité. Ce texte s'attache à développer un point de vue pragmatique sur les choix comptables, en comptabilité financière comme en comptabilité de gestion, en soulignant que ces choix dépendent des priorités retenues en termes d'usages attendus de ces informations.
- Pour une vue pragmatique de la comptabilité - Demeestère René p. 103-114
Stratégie
- Nike face à la controverse éthique relative à ses sous-traitants - Gasmi Nacer, Grolleau Gilles p. 115-136 De nombreuses entreprises multinationales externalisent certaines de leurs activités productives dans des pays où les normes éthiques divergent de celles en vigueur dans les pays développés, où se situe souvent la majorité de leur marché de consommation. C'est notamment le cas des multinationales produisant des articles de sport, comme Nike, Reebok et Adidas. Face à cette divergence éthique, nous étudions les principales parties prenantes de Nike engagées dans la construction des choix stratégiques de la multinationale.
- Nike face à la controverse éthique relative à ses sous-traitants - Gasmi Nacer, Grolleau Gilles p. 115-136
Introduction
- La finance comportementale ou l'émergence d'un nouveau paradigme dominant ? - Albouy Michel, Charreaux Gérard p. 139-143
Dossier
- Le comportement des investisseurs individuels - Broihanne Marie-Hélène, Merli Maxime, Roger Patrick p. 145-168 Les investisseurs individuels sont-ils parfaitement rationnels? Après un bref détour par la notion fondamentale de rationalité parfaite, les auteurs soulignent les principaux biais comportementaux mis en évidence dans la littérature financière, soit dans les études expérimentales en laboratoire, soit dans les analyses empiriques portant sur la composition des portefeuilles d'investisseurs individuels. Face aux biais observés, la dernière partie de l'article présente une théorie alternative des choix risqués qui est ensuite appliquée à l'évaluation d'un produit financier particulier.
- Peut-on encore croire à l'efficience des marchés financiers ? - Albouy Michel p. 169-188 Les marchés financiers sont-ils efficients? Dans quelle mesure la finance comportementale remet en question le paradigme de l'efficience des marchés financiers? Après un bref rappel de ce que l'on entend par efficience des marchés et des conséquences de cette hypothèse sur la gestion financière des entreprises, l'auteur aborde la remise en cause de cette hypothèse. Il traite de la mise en évidence des anomalies sur les marchés et de l'apport de la finance comportementale à cette remise en cause avec les phénomènes de sur et sous-réactions, les modèles de rétroaction, le match entre les investisseurs intelligents et les autres, et enfin, des comportements non conformes à la théorie standard.
- Une étude expérimentale des prévisions des analystes et de l'efficience informationnelle des marchés - Huong Dinh Thanh, Gajewski Jean-françois p. 189-202 Les prévisions des analystes financiers sont très utiles aux investisseurs sur les marchés financiers. De nouvelles recherches montrent cependant que des prévisions biaisées sont susceptibles de constituer des sources d'inefficience. Les auteurs construisent ainsi une série de 10 marchés expérimentaux sur lesquels les prévisions des analystes, diffusées aux investisseurs, peuvent être biaisées et divergentes. Leurs conclusions montrent que les imperfections contenues dans ces prévisions entraînent des déviations des prix de transaction par rapport à la valeur fondamentale. L'ajustement des prix à cette valeur dépend du degré de concordance des prévisions et de leur convergence vers le résultat net. De surcroît, la volatilité des taux de rentabilité est d'autant plus grande que les prévisions des analystes sont dispersées.
- Le MEDAF et la finance comportementale - Aftalion Florin p. 203-214 Le modèle d'équilibre des actifs financiers (MEDAF) tient une place de choix dans l'enseignement de la finance. Malheureusement il souffre de problèmes qui rendent discutable son utilisation pratique. Parmi ceux-ci une place à part revient aux effets de taille et de style value. L'existence de ces effets peut être attribuée à des comportements irrationnels des investisseurs. Ils peuvent être incorporés à des modèles de rentabilité des titres soit en amendant le MEDAF, soit en refondant celui-ci à l'aide des apports de la finance comportementale.
- Pour une gouvernance d'entreprise « comportementale » Une réflexion exploratoire.. - Charreaux Gérard p. 215-238 L'objectif de cet article est de montrer l'intérêt des approches comportementales, notamment de la finance comportementale, pour construire une théorie de la gouvernance permettant de remédier aux nombreuses lacunes de la théorie juridico-financière dominante. La réflexion entreprise montre les problèmes soulevés par la notion de biais comportemental et son intégration dans la théorie de la gouvernance.
- Le comportement des investisseurs individuels - Broihanne Marie-Hélène, Merli Maxime, Roger Patrick p. 145-168