Contenu du sommaire : Les élections à Paris de 1965 à 1977. Stuctures urbaines et géographie électorale

DROITE ET GAUCHE DANS LES ÉLECTIONS A PARIS (1965-1977). LE PARTAGE D'UN TERRITOIRE, par JEAN RANGER La balance droite-gauche à Paris présente deux caractères principaux : une nette prépondérance de la droite, une relative stabilité du rapport de force. Qu'elle qu'ait été l'ampleur des bouleversements démographiques depuis vingt ans, on peut constater qu'ils n'ont pas changé fondamentalement l'inégale distribution dans l'espace des groupes sociaux, des modes de vie, des comportements et des traits culturels. La correspondance entre la géographie des « climats » sociaux et la géographie des « climats » électoraux est assez nette pour qu'on puisse retenir l'idée d'un très fort enracinement du vote dans la condition sociale des Parisiens. [Revue française de science politique XXVII (6), décembre 1977, pp. 789-819.]

LES STRUCTURES DU VOTE DE GAUCHE A PARIS (1965-1977), par FRANCOIS PLATONE La relative dégradation des positions du PCF n'affecte pas les propriétés de son implantation qui font de lui l'élément déterminant de la structure de la gauche à Paris, en en reproduisant les caractères : structure contrastée, stable, enracinée dans l'histoire et étroitement liée à la structure sociale parisienne. A l'inverse, dans un contexte d'évolution favorable en niveau, la structure d'implantation du PS et de ses alliés est diffuse, instable, ne semble pas liée de façon privilégiée à telle ou telle couche de la population et ne présente qu'une parenté approximative avec la structure d'ensemble de la gauche parisienne. [Revue française de science politique XXVII (6), décembre 1977, pp. 820-847.] that it has the same characteristics contrasting stable rooted in history and closely lin ked with the Parisian social structure Conversely and in the context of favourable trend as regards level the structure of the Socialist Party and of its allies is disparate unstable does not seem to have any preferential links with particular population group and has only an approximate relationship with the overall structure of the Parisian Left Revue fran aise de science politique XXVII 6) décembre 1977 pp 820-847.1

UNE OU DEUX DROITES A PARIS, par ELISABETH DUPOIRIER Les élections municipales de mars 1977 ont revêtu à Paris un caractère spectaculaire en raison de la rivalité des listes de la majorité conduites par l'ex-Premier ministre (RPR) et le ministre de l'Industrie (RI). L'affrontement Chirac-d'Ornano n'est ni un affrontement de tendances (gaullisme contre droite centriste) ni un affrontement de partis (l'amalgame partisan caractérise les deux listes) mais une rébellion de notables locaux RPR contre un candidat RI à la mairie de Paris, soutenu officieusement par le président de la République. Les résultats obtenus par chacune des listes traduisent le partage de l'électoral majoritaire défini à l'occasion de l'élection de V. Giscard d'Estaing en 1974. Il confirme l'analyse que l'on pouvait faire au lendemain de l'élection présidentielle d'une restructuration du conservatisme parisien autour de sa composante centriste et au délaiement du gaullisme au terme d'un processus de réunification des droites amorcé il y a huit ans par le président Pompidou. [Revue française de science politique XXVII (6), décembre 1977, pp. 848-883.]