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Revue Revue Française de Science Politique Mir@bel
Numéro 28e année, n°2, 1978
Titre du numéro Sociologie du parti socialiste
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  • Sociologie du parti socialiste

    • La direction du Parti socialiste : organisation et fonctionnement - Roland Cayrol p. 201-219 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      LA DIRECTION DU PARTI SOCIALISTE : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT, par ROLAND CAYROL L'étude du fonctionnement de la direction du Parti socialiste apparaît significative des traits profonds de l'organisation. Il s'agit d'un parti se voulant capable de gouverner, multipliant les organes aptes à produire des « dossiers » pour les ministrables. Il s'agit d'un parti électoral dont les structures de décisions ne sont pas directement liées aux pratiques militantes des adhérents. Il s'agit d'un parti dont le ciment est encore largement constitué par l'adhésion à l'action de son premier secrétaire et l'organisation consacre son indiscutable prééminence à tous les niveaux. Il y a un double circuit de légitimité au sein de l'appareil socialiste ; mais, dans la marche quotidienne du parti, c'est bien celui qui est fondé sur la confiance de François Mitterrand qui apparaît dominant. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 201-219.]
      THE LEADERSHIP OF THE SOCIALIST PARTY : ORGANISATION AND FUNCTIONING, by ROLAND CAYROL The way in which the leadership of the Socialist Party fonctions would appear indicative of the fondamental traits of its organisation. It is a party which wants to be qualified to govern and which multiplies the number of bodies capable of producing « files » for likely ministers. It is an electoral party whose decision-making structures are not directly linked with the militant activities of its members. It is a party whose mortar still consists largely of support for the action of its First Secretary, and the organisation side enjoys indisputable preeminence at all levels. A dual circuit of legitimacy exists in the Socialist Party machinery but, in the daily running of the Party, it is that based on confidence in François Mitterrand which appears to be dominant. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 201-219.]
    • Les caractéristiques sociologiques du Parti socialiste - Patrick Hardouin p. 220-256 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      LES CARACTÉRISTIQUES SOCIOLOGIQUES DU PARTI SOCIALISTE, par PATRICK HARDOUIN La composition sociale du Parti socialiste a fortement évolué par rapport à celle de la SFIO. Il y a eu un double mouvement d'adaptation à l'évolution de la société française (ainsi, de parti des instituteurs, le PS devient le parti des professeurs) et de mutation (perte de la substance ouvrière). Au sein du mouvement socialiste, l'intelligentsia domine tant au niveau de l'adhésion, qu'au niveau du pouvoir dans le parti. Mais la domination de cet élément ne résume pas toute la sociologie du Parti socialiste. Le mouvement socialiste se compose d'une structure élitiste assise sur une structure populaire. Dans la mesure où l'électoral garde son caractère populaire et ouvrier, un déclin de la place des catégories populaires parmi les adhérents signifie un changement dans le rôle de la base du parti dans le mouvement socialiste mais non un changement dans la nature de ce mouvement. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 220-256.]
      THE SOCIOLOGICAL CHARACTERISTICS OF THE SOCIALIST PARTY, by PATRICK HARDOUIN The social composition of the Socialist Party has changed considerably compared with that of the SFIO. There has been a twofold shift ? one to match the trend of French society (thus, from being the schoolteacher's party, the SP has become the professor's party) and the other involving change (the loss of the worker substance). Within the Socialist movement, the intelligentsia is dominant as regards both membership and power in the Party. The Socialist movement consists of an elitist structure resting on a popular structure. To the extent that the electorate remains popular and working class in character, a decline in the share of the working class membership means a change in the rôle of the Party rank and file in the Socialist movement, but not a change in the nature of this movement. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 220-256.]
    • Discours, pratiques et idéologie dans l'évolution du Parti socialiste - Philippe Garraud p. 257-276 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      DISCOURS, PRATIQUES ET IDÉOLOGIE DANS L'ÉVOLUTION DU PARTI SOCIALISTE, par PHILIPPE GARRAUD L'idéologie socialiste remplit plusieurs fonctions. Elle définit la nouvelle identité du PS, en rapport avec la nouvelle stratégie mise en œuvre, en énonçant les jugements, les thèmes ou les stéréotypes auxquels doivent souscrire les adhérents. Cette identité « positionne » le PS dans le champ politique en le démarquant du système, selon le vocabulaire socialiste, mais aussi du Parti communiste, en insistant sur la spécificité du PS dans l'union de la gauche. Elle occulte la persistance de pratiques traditionnelles telles que l'électoralisme et le clientélisme ou la capacité réduite du PS à mobiliser, à laquelle se substitue un discours mobilisateur. Elle infléchit certaines pratiques en les justifiant, dans la mesure où affirmer la rupture avec le système, par exemple, oblige à mettre en œuvre des pratiques conformes à cette nouvelle orientation : le refus des alliances avec le centre et l'application locale de la stratégie d'union de la gauche. Enfin cette idéologie tend à la mobilisation pour obtenir des soutiens et le discours joue un rôle essentiel, de par sa fonction polémique et didactique, dans l'accomplissement de cette activité. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 257-276.] DISCOURSE PRACTICES AND IDEOLOGY IN THE DEVELOPMENT OF THE SOCIALIST PHILIPPE GARRAUD Socialist ideology fulfills several functions It defines the Socialist new identity in harmony with the new strategy by setting forth the judgements themes and stereoty pes to which members must subscribe This identity situates the SP in the political spec trum by setting it apart from the system to use the Socialist vocabulary and also from the Communist Party by stressing the specificity of the SP in the Union of the Left It hides the continuation of traditional practices such as electoralism and clientelism or the diminished ability to mobilize and substitutes mobilizing discourse It bends cer tain practices and justifies this inasmuch as asserting break with the system for exam ple means introducing practices in line with this new orientation the refusal to form alliances with the Centre and local application of the strategy of union Lastly this ideology aims to mobilize in order to obtain support and the discourse plays an essential role in accomplishing this activity by virtue of its polemical and didactic function Revue fran aise de science politique XXVIII 2) avril 197K pp ft
      DISCOURSE, PRACTICES AND IDEOLOGY IN THE DEVELOPMENT OF THE SOCIALIST PHILIPPE GARRAUD Socialist ideology fulfills several fonctions. It defines the Socialist Party's new identity, in harmony with the new strategy, by setting forth the judgements, themes and stereotypes to which members must subscribe. This identity situates the SP in the political spectrum by setting it apart from the system, to use the Socialist vocabulary, and also from the Communist Party by stressing the specificity of the SP in the Union of the Left. It hides the continuation of traditional practices such as electoralism and clientelism, or the SP's diminished ability to mobilize, and substitutes a mobilizing discourse. It bends certain practices and justifies this inasmuch as asserting a break with the System, for example, means introducing practices in line with this new orientation : the refusal to form alliances with the Centre and local application of the Left's strategy of union. Lastly, this ideology aims to mobilize in order to obtain support and the discourse plays an essential rôle in accomplishing this activity by virtue of its polemical and didactic function. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 257-276.]
    • Le front de classe - Paul Bacot p. 277-295 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      LE FRONT DE CLASSE, par PAUL BACOT Contrairement aux premières apparences, l'expression « front de classe » renvoie à une analyse assez précise et relativement homogène, qu'on peut déceler à travers l'étude des textes fondamentaux du Parti socialiste (motions de congrès, discours de F. Mitterrand, etc.). Le front de classe est constitué par la classe ouvrière et la plupart des couches salariées, auxquelles viennent progressivement se joindre certaines catégories non salariées mais exploitées et dépendantes ? en particulier, les paysans travailleurs. Il peut alors trouver des convergences d'intérêt avec les classes moyennes victimes des monopoles, et porter les espoirs des différents groupes dominés ou aliénés du fait de leur sexe, de leur âge, de leur appartenance ethnique... C'est l'évolution du capitalisme qui est à l'origine de cette nouvelle structure sociale, caractérisée avant tout par l'accroissement, la diversité, l'homogénéité et la combativité croissantes du salariat. Il en résulte la possibilité d'un commencement immédiat de passage pacifique au socialisme, à travers la transformation du front de classe spontané en front de classe anticapitaliste, soudé par le PS et l'union de la gauche que celui-ci recherche. Mais le débat théorique reste ouvert quant aux natures exactes de chaque composante du front de classe et de l'ensemble ainsi constitué. Conçu comme élément d'une analyse fidèle au marxisme et tenant compte de la réalité nouvelle, le concept de « front de classe » partage l'histoire de la stratégie unitaire à laquelle il est indissolublement lié, depuis son « invention » par Jean Poperen jusqu'à son adoption comme l'un des piliers de « l'identité » du Parti socialiste. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 277-295.]
      ?THE CLASS FRONT, by PAUL BACOT Contrary to first appearances, the expression « class front » refers to a fairly precise and relatively homogeneous analysis that can be detected by studying the fundamental texts of the Socialist Party (conference motions, speeches by F. Mitterrand, etc.). The class front is composed of the working class and the bulk of the wage-earning classes, to which are gradually being added certain non wage-earning categories which are nevertheless exploited and in a dependent situation-farm labourers in particular. The front can then find common interests with the middle classes which are the victims of the monopolies, and can represent the hopes of the various groups which are dominated or alienated because of their sex, age, ethnic origin, etc. The development of capitalism is at the root of this new social structure which is distinguished primarily by the growth, diversity, homogeneity and increasing combativeness of those in dépendent employment. As a result, the peaceful move to socialism can begin immediately via the transformation of the spontaneous class front into an anti-capitalist class front, welded together by the Socialist Party and the union of the Left sought by the latter. However, the theoretical debate continues as to the exact nature of each component of the class front and of the resultant whole. Having been conceived as part of an analysis which adheres to Marxism and takes account of the new reality, the « class front » concept shares the history of the unitary strategy to which it is linked, from its « invention » by Jean Poperen to its adoption as one of the pillars of the Socialist Party's « identity ». [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 277-295.]
    • Le Parti socialiste à l'entreprise - Roland Cayrol p. 296-312 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      ?LE PARTI SOCIALISTE A L'ENTREPRISE, par ROLAND CAYROL Le secteur Entreprises du parti socialiste est à bien des égards significatif de la nature du PS. C'est un secteur encore balbutiant : ses effectifs nationaux restent modestes, et chaque section ou groupe d'entreprise reste d'une dimension assez restreinte. C'est un secteur où les ouvriers sont minoritaires, par rapport aux cadres et aux employés. C'est un secteur où des catholiques côtoient des militants athées. C'est un secteur composé de militants ? des hommes surtout ? qui sont, pour l'essentiel, des nouveaux venus à l'action politique, mais qui ont souvent été formés par le syndicalisme, où ils occupent pour une bonne part des rôles de responsables. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 296-312.]
      THE SOCIALIST PARTY IN THE ENTERPRISE, by ROLAND CAYROL The Enterprises sector of the Socialist Party is in many ways symptomatic of the nature of the Party. It is a sector still in its infancy ; its numbers remain modest at national level, while each enterprise section or group is fairly limited in size. It is a sector in which workers are in a minority compared with managerial staff and office workers. It is a sector in which Catholics are in contact with atheist militants. It is a sector composed of militants ? principally men ? who are in the main new to political action, but who have often been shaped by trade union work ? many of them having positions of responsibility. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 296-312.]
  • Système social et savoir scolaire - Mohamed Cherkaoui p. 313-348 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    SYSTÈME SOCIAL ET SAVOIR SCOLAIRE : LES ENJEUX POLITIQUES DE LA DISTRIBUTION DES CONNAISSANCES SELON DURKHEIM, par MOHAMED CHERKAOUI Depuis le début de cette décennie, de plus en plus de travaux sociologiques se focalisent sur l'analyse du savoir scolaire. Son étude est malaisée en raison de sa nouveauté et de sa spécificité et grande est la tentation de lui appliquer des concepts et méthodes importés de domaines voisins. Une lecture attentive de Durkheim permet non seulement de fournir un cadre conceptuel de référence, mais aussi de mettre au jour un modèle original des genèse, structure et changement du système du savoir scolaire. Ce système du savoir est particulièrement déterminé par le pouvoir politique pour lequel le contrôle délibéré du système éducatif, considéré comme élément fondamental de la structure de domination, passe par la maîtrise du savoir scolaire. Mais les éléments politiques, ou plus généralement idéologiques, si importants soient-ils, n'épuisent pas toute l'explication, et la prise en considération de l'état des sciences à un moment donné de leur histoire est requise. Enfin, l'étude du savoir scolaire ne peut se réduire au dévoilement du réseau de relations qui le lie, en tant que variable dépendante, à des variables explicatives ? ce en quoi se résument les recherches actuelles. Il faut, en outre, considérer le cas où ce savoir est lui-même un déterminant fondamental de catégories de pensée et de paradigmes, tel celui de la nature humaine. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 313-348.]
    ?SOCIAL SYSTEMS AND EDUCATIONAL LEARNING : THE POLITICAL STAKES IN THE DISTRIBUTION OF KNOWLEDGE ACCORDING TO DURKHEIM, by MOHAMED CHERKAOUI Since the beginning of this decade, an increasing number of sociological studies are focussing on the analysis of educational learning. This is difficult because of its novelty and specificity and the temptation is great to apply concepts and methods borrowed from other fields. Careful reading of Durkheim provides not only a conceptual frame-work of reference, but also reveals an original model of the genesis, structure and change in the system of educational learning. This system of learning is determined in particular by political power for which deliberate control of the educational system, looked upon as the fundamental element in the structure of domination, depends on mastery of educational learning. Yet, however important the political, or more usually the ideological elements may be, they do not exhaust every explanation, and it is necessary to take into consideration the state of the sciences at a given time in their history. Lastly, study of educational learning cannot be reduced to revealing the network of relations linking it, as a dependent variable, to explanatory variables ? which sums up present research. It is also necessary to consider the case in which this learning is itself a fundamental determinant of categories of thought and paradigms, such as that of human nature. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 313-348.]
  • Blason de la révolution (I) : sens et contresens dans le discours d'Aidit, 1962-1963 - Jacques Leclerc p. 349-375 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    BLASON DE LA RÉVOLUTION (I), par JACQUES LECLERC Les discours que prononce en 1962-1963, au nom du Parti communiste indonésien, son président D.N. Aidit, se chargent, dans le contexte d'un mouvement communiste international en voie de scission ouverte et, en Indonésie-même, de la polarisation accélérée des forces anti-communistes autour de l'armée, élément de plus en plus décisif de l'appareil d'Etat, d'images et de valeurs qui donnent aux slogans qui les résument, comme articulations du discours, la polysémie des métaphores. La lettre en 25 points qu'adresse le 14 juin 1963 le PC chinois au PC soviétique va servir de centre théorique à ces tendances : l'appel à la solidarité et à l'unité des combattants anti-impérialistes s'inscrit dans un système d'oppositions binaires qui fondent leur raison sur l'analogie pour reconstruire, quand les référents se dispersent, un nouvel empire du signifiant. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 349-375.]
    ESCUTCHEON OF THE REVOLUTION (I), by JACQUES LECLERC The speeches made in 1962-1963 on behalf of the Communist Party of Indonesia by its Chairman D.N. Aidit are overlaid, in the context of an international communist movement in the process of open schism and, in Indonesia itself, the increasingly rapid polarisation of anti-communist forces around the army ? a more and more decisive element in the machinery of State, with images and values which give the slogans which summarize it, like points in a speech, the multiple meaning of metaphors. The letter containing 25 points sent by the Chinese Communist Party to the Soviet Communist Party on 14th June 1963 serves as a theoretical focus for these tendencies ; the appeal to the solidarity and unity of the anti-imperialist combatants fits into a system of binary oppositions which base their reason on analogy in order, when the referents disperse, to reconstruct a new empire of the significant. [Revue française de science politique XXVIII (2), avril 1978, pp. 349-375.]

  • Notes Bibliographiques

  • Informations bibliographiques - p. 388-426 accès libre
  • Résumés des articles/ Abstracts - p. 427-432 accès libre