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L'Etat moderne est un phénomène ambigu. Aux lectures « négatives », où il est considéré comme un appareil parasitaire opprimant la société ou un instrument de domination de l'homme par l'homme, on peut opposer une interprétation « positive ». Cette dernière, typiquement européenne, liée à une conception radicale de l'autonomie et de la liberté individuelles, associe le développement de l'Etat moderne à un projet visant à limiter le domaine du pouvoir et du politique, mais aussi à le rationaliser. Sans oublier les décalages entre ces aspects de l'Etat et la réalité, l'analyse des différentes formes étatiques souligne que, aujourd'hui, la crise de l'Etat est la crise de ce modèle de l'Etat et que l'on cherche les alternatives à travers la redécouverte de conceptions fortes du politique.

Soumis à la dynamique du pouvoir illimité, les groupements particuliers seraient des gouvernements privés qui, par leur nombre et leur puissance, fixeraient de sérieuses limites à la réalité du fait démocratique. Or l'étude du barreau de Paris permet de montrer 1) que le processus de la représentation, malgré le particularisme de la règle du jeu électoral, est analogue à celui du système politique national ; 2) que la question du consentement des dirigés reste une réalité bien vivante ; 3) que les tendances oligarchiques ou tyranniques sont absentes. En fait, le pouvoir y est durablement limité. Cette propriété ne peut s'expliquer par un mode d'organisation, elle résulte de l'existence de la loi sociale par laquelle la collectivité, en interdisant l'exercice du commandement, exclut l'existence d'un pouvoir séparé. Par là, le barreau se sépare radicalement de la figure du pouvoir étatique et bureaucratique. De cette interprétation, quelques conséquences s'ensuivent sur la théorie du gouvernement privé, sur l'étude des groupements particuliers et sur l'analyse de l'évolution de la profession d'avocat.

Que révèlent les exigences de « dénaturation », de « régénération », de « transparence » qui traversent la pensée et la pratique jacobines ? A partir du remaniement conceptuel qui ? dans la seconde moitié du 18e siècle ? fait advenir l'historicité de l'humain et voit en l'éducation l'instrument privilégié de la « dénaturation positive », s'élabore une pratique politique visant à pédagogiser le corps social, à former l'homme nouveau (la « régénération »). D'où l'émergence d'une nouvelle figure anthropologique : celle de l'homme révolutionnaire gouverné par la « transparence ». Mais la recherche de cette triple fondation (conceptuelle, politique, anthropologique) révèle du même coup l'impossibilité du jacobinisme à coïncider avec le réel et les apories qui le conduisent à la suspension de la réalité, voire à la fuite hors du politique. Qu'est-ce qui, dans la démarche jacobine, peut nous amener à réfléchir sur l'expérience révolutionnaire en tant que telle ?

Le rejet de l'Occident est une constante du processus révolutionnaire en Iran. S'il a contribué à renforcer l'efficacité mobilisatrice de l'appel identitaire, il a aussi nourri et occulté ses ambiguïtés. La dynamique post-révolutionnaire et particulièrement la lutte pour le contrôle des orientations culturelles engendrent de nouvelles stratégies et de nouveaux « malentendus » identitaires où la référence à l'Occident oscille entre le rejet total et l'ambivalence. L'analyse du rejet de l'Occident en révèle la multifonctionnalité. Elle fait également apparaître les spécificités de la nouvelle gestion de l'identité nationale ainsi que son imbrication dans une rivalité mythique et réelle opposant l'islam à l'Occident.

A large number of election studies have been carried out in recent years in the UK, especially since the 1983 Parliamentary election. These studies are worthy of note for their number, but even more for the renewal to which they testify concerning the methods of electoral analysis : search for criteria other than the sacrosanct class cleavage, new definition of the various socio-economic categories, emphasis on long-term trends, new concem for the geographical and regional dimensions. This renewal must be hailed, even if the variety of the approaches leads to somewhat confusing and sometimes contradictory conclusions.