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Comment caractériser les relations entre comités d'entreprise et syndicats ? Cette question prend un sens particulier au moment où les élections à ces instances se voient attribuer un rôle décisif dans l'accès à la représentativité. Une étude sur les résultats électoraux montre que la « resyndicalisation » des comités, évoquée depuis quelques années, doit pour le moins être nuancée. La connaissance des ces instances et de leur démographie reste lacunaire. Une enquête qualitative auprès d'elles montre que les relations entre syndicats et élus de CE ne se déduisent pas de l'alternative binaire « syndiqués, non syndiqués ». On observe une prise de distance des équipes syndiquées par rapport à leurs organisations de référence et une tendance à l'instrumentalisation des relations aux syndicats, en rupture avec la période fondatrice des comités.

L'objet de cet article est de proposer des alternatives à l'organisation actuelle – et telle qu'elle est prévue dans l'avant-projet de loi « hôpital, santé, patients, territoires » – du système sanitaire français. Il approfondit et formalise des réflexions engagées dans le cadre d'un projet d'agence d'objectifs intitulé « quelles alternatives à la logique gestionnaire libérale à l'hôpital ? Tentatives de formalisation de l'information hospitalière », piloté sur plusieurs années par Jean Lojkine et Jean-Pierre Escaffre. Ce projet a donné lieu à plusieurs initiatives et publications, dont l'organisation à l'hôpital de Tenon, les 25 et 26 avril 2004, d'un forum syndical et scientifique, en collaboration avec la fédération CGT de la santé.Nous verrons dans une première partie la structuration globale proposée, avec pour élément central la création de Chambres territoriales de santé. La seconde partie sera plus particulièrement centrée sur la structuration hospitalière en communautés hospitalières de territoire et sur les liens de coordination et de coopération entre les différents acteurs du système, dans le cadre de réseaux de santé publique.

Avec la Déclaration de Bologne et l'instauration d'un « espace commun de l'enseignement supérieur », les universités européennes sont de plus en plus confrontées à des regroupements et à des recompositions. Afin de mieux éclairer les régulations qui s'opèrent et les enjeux qui leur sont associés en termes de compétences, de contractualisation ou de partenariats, la démarche suivie privilégie une triple dimension : socio-historique, permettant de retracer les grandes étapes ayant jalonné l'évolution des principaux systèmes éducatifs ; analytique, prenant appui sur les apports de la sociologie du travail, des organisations et de l'action collective ; comparative, mettant l'accent sur les similarités et les singularités, les convergences et les différenciations.

En s'appuyant sur des travaux réalisés entre 2001 et 2008, l'article a pour objectif de montrer que les organisations syndicales sont des acteurs privilégiés d'innovation sociale. L'action syndicale sur l'emploi peut prendre des formes très diverses, allant de l'aide à l'insertion à l'inflexion des stratégies d'entreprises en passant par l'accompagnement de demandeurs d'emploi et à la négociation de plans de sauvegarde de l'emploi, plus soucieux du reclassement des salariés licenciés. Les organisations syndicales en sont des acteurs disposant d'atouts majeur pour intervenir dans le champ de l'emploi ; elles ont une position à la fois interne et externe aux entreprises, disposent de réseaux étendus en capacité de mobiliser les compétences techniques et politiques nécessaires à la mise en œuvre de ces actions. La réussite de ces actions passe par deux évolutions culturelles importantes : développer des partenariats ad hoc « entre égaux » et considérer les textes légaux non comme définissant les cadres d'intervention possibles, mais comme le socle minimal d'action ne pouvant être remis en cause sur lequel s'appuyer pour mettre en œuvre des actions plus ambitieuses.