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Du point de vue empirique, les inégalités de chômage entre individus de groupes éducatifs distincts découlent davantage de différences importantes dans les probabilités de destruction d'emploi que dans les probabilités de sortie du chômage. Pourtant ce constat est largement ignoré dans la littérature théorique. Cet article propose un modèle d'appariement où création et destruction d'emploi sont endogènes. Ceci nous mène à mettre en évidence trois résultats principaux : (i) contrairement aux modèles où la destruction est exogène, éducation et chômage ne sont pas aussi trivialement reliés que d'habitude ; (ii) les coûts de licenciement peuvent être responsables de l'émergence de trappes à basse qualification ; (iii) l'équilibre décentralisé est généralement inefficace, et la protection de l'emploi peut conduire à un gain en termes de bien-être.

La littérature économique s'accorde pour dire que les qualités offertes sur un marché en concurrence imparfaite ne sont pas socialement optimales. En revanche, il existe un désaccord important sur les issues d'une réglementation prenant la forme d'un standard de qualité minimale (sqm). Nous montrons à travers cette revue de littérature que l'existence d'une seconde firme sur le marché est une condition nécessaire, mais non suffisante, pour assurer que le sqm corrige efficacement les qualités et les prix, améliorant ainsi sans ambiguïté le bien-être social.

La « liberté sociale » et le respect des droits correspondants, ainsi que l'efficacité de Pareto (requise a priori par la démocratie), impliquent que les impôts et subventions (re)distribuant le revenu soient assis sur les ressources « naturelles » données, dont la plus importante, de très loin, est constituée par les capacités productives des personnes. Il en résulte que cette distribution doit prendre la forme d'une égalisation du produit d'un travail donné de toutes les personnes, le « travail d'égalisation » (chacun choisit par ailleurs librement son travail total). Cela revient à ce que chacun cède à chaque autre le produit du même travail, ou reçoive le même « revenu de base » financé par un égal sacrifice de chacun en travail. On en déduit les réformes fiscales pratiques qui conduisent la société vers l'efficacité et la justice distributive.

Cet article a pour objectif de déterminer la stratégie optimale des banques centrales à l'égard du taux de change. Des règles monétaires simples optimisées au sein d'un modèle à deux pays (zone euro / États-Unis) suggèrent que les autorités devraient répondre au taux de change, en plus de l'inflation et de l'output gap. Ce résultat confirme la supériorité des stratégies bâties autour d'un Indicateur des Conditions Monétaires (icm) sur la règle de Taylor. En outre, l'examen des règles-icm suivant la nature des chocs ne permet pas d'affirmer qu'elles impliquent systématiquement un conflit d'objectif en cas de choc réel. En revanche, l'incertitude qui caractérise la valeur d'équilibre du taux de change tend à minimiser, voire annihiler, le rôle joué par le taux de change dans la stratégie optimale de politique monétaire.

Nous définissons l'indice de stabilité d'une Constitution obtenu par la méthode de Culture partiale. On dira qu'une Constitution est α-stable si elle change avec une probabilité 1/2 quand chaque individu montre une volonté de la changer avec une probabilité α. Nous calculerons alors que la Constitution européenne est 50,13 %-stable, alors que la Constitution française est 50,07 %-stable.

Cet article examine les implications de la qualité du cadre juridique sur le commerce. L'échantillon retenu porte sur les échanges entre les pays européens au cours de la période 1995-1999. Durant cette période, les pays en transition d'Europe de l'Est ont substitué à l'ancien contrôle juridique administré des systèmes légaux répondant aux critères de l'économie de marché. Cependant, malgré les efforts entrepris, la qualité de leur cadre juridique demeure relativement faible comparativement à celle des économies de l'Union européenne. Trois principaux enseignements peuvent être tirés de cette étude. Premièrement, la qualité du cadre juridique est un déterminant significatif des décisions de commerce. Deuxièmement, malgré la différence des risques encourus, les exportateurs et les importateurs semblent attacher la même importance à la qualité du cadre juridique de leur partenaire. Enfin, la qualité du cadre juridique constitue un facteur explicatif du biais domestique mis en évidence dans la littérature.