Contenu du sommaire : Dossier : qu'attendent les entreprises de la flexibilité de l'emploi ? / Les petites et moyennes entreprises Les traitements des fonctionnaires en 1986.

Entre 1977 et 1984, les P.M.E. de l'industrie ont eu une activité, mesurée en termes de valeur ajoutée, moins déprimée que celles des grandes entreprises. Elles ont gagné des parts de marché, surtout dans les secteurs de récession. L'emploi a aussi moins chuté dans les P.M.E.: il y a eu à la fois moindre réduction du nombre d'entreprises et évolution interne d'effectifs moins défavorables. Dans le secteur tertiaire, petites et grandes entreprises ont autant bénéficié de la croissance, du moins jusqu'en 1982.

A la fin 1985, les entreprises sont dans l'ensemble assez incertaines sur les effets à attendre d'une plus grande flexibilité sur le marché du travail. Les plus sensibles à la souplesse sont les petites entreprises industrielles et les grands commerces de détail. Les plus insensibles sont les grandes firmes de l'industrie, mais aussi les tout petits commerces. Parmi les mesures envisagées, l'aménagement du temps de travail et l'assouplissement de contrats à durée déterminée sont jugés les plus efficaces pour l'emploi...

En France, Belgique et au Royaume Uni, les attitudes des entreprises vis-à-vis de la flexibilité du travail sont différentes. Elles sont pour une large partie liées aux réglementations en vigueur, ainsi qu'au contexte économique et social. Dans l'industrie ce sont les entreprises françaises qui s'estiment les plus souvent en situation de sureffectifs, vraisemblablement parce que les politiques de restructuration ont démarré plus tardivement...

A la suite de l'enquete communautaire sur "les obstacles à l'embauche dans l'industrie", une trentaine de responsables d'entreprises bretonnes ont accepté d'avoir avec les enqueteurs un entretien approfondi portant sur leur politique de l'emploi, et sur les réponses, qu'ils donnent aux fluctuations d'activité dues aux variations de l'offre ou de la demande.

En 1986, les fonctionnaires ont bénéficié d'une petite augmentation uniforme en francs constants assortie d'un rappel d'environ 560 F. Ensuite, de mars à décembre, leur pouvoir d'achat a baissé régulièrement, alors qu'il s'était redressé au deuxième semestre 1985. Le bilan de 1986 varie beaucoup selon l'indicateur utilisé: en "glissement" de décembre à décembre, le pouvoir d'achat du traitement net a baissé de 1,9%. Il a en revanche augmenté de 0,7% en "moyenne annuelle" alors qu'il baissait régulièrement depuis le début des années 80.