Contenu du sommaire : France-Allemagne.
Revue | Economie et statistique (INSEE) |
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Numéro | no 246-247, Septembre-Octobre 1991. |
Titre du numéro | France-Allemagne. |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Numéro spécial : France-Allemagne
- Présentation générale : concurrence et convergences - Jacques Mistral p. 3-7
L'unification allemande
- L'unification allemande, un an après - Éric Chaney, Laurent Kenigswald, Luc Véron p. 11-28 Entre la chute du mur de Berlin et la réunification des 2 Allemagnes, les événements ont pris de vitesse le débat et la réflexion économique. Aujourd'hui les chiffres ont mis en évidence l'état de faillite de l'industrie de l'Est et, dans le meme temps, la rapidité du rattrapage des salaires par rapport à leur niveau de l'Ouest. Le débat est de fait relancé et porte essentiellement sur le comportement des agents, et sur l'allocation des transferts publics vers les nouveaux Lander et leur efficacité dans le processus d'ajustement.
- L'écart de croissance franco-allemand de 1990 à 1992 - Éric Dubois, Laurent Kenigswald p. 29-36 La reprise amorcée en R.F.A. en 1988 a fait de celle-ci le leader en matière de croissance en Europe. Ce renouveau repose notamment sur une expansion budgétaire marquée permise par les importantes réserves accumulées par la R.F.A. grace à ses excédents courants de la fin des années 80. Toutefois, l'appréciation du deutschmark et la perte de parts de marché par l'ex R.F.A. à l'étranger atténuent l'impact de la relance budgétaire. L'ensemble de ces éléments explique l'écart de croissance que l'Allemagne enregistre avec la France en 1990-1991. Ils incitent à penser que cet écart pourrait s'inverser en 1992 en faveur de la France.
- Les voies du rattrapage est-allemand - Jean-Louis Brillet, Hélène Erkel-Rousse, Joël Toujas-Bernate p. 37-44 L'insuffisance du capital productif et son obsolescence, combinées à des couts salariaux élevés sont responsables de l'effondrement de l'activité et de la montée en flèche du chomage dans les nouveaux Lander. Quelque soit les scénarios retenus: rattrapage des salaires plus lents, incitation fiscale à l'investissement dans les Lander de l'est, intégration plus lente, les effets de celle-ci sont positifs mais limités pour la France.
- L'unification allemande, un an après - Éric Chaney, Laurent Kenigswald, Luc Véron p. 11-28
Les prix
- Inflation : la France fait désormais mieux que l'Allemagne - Nicole Desprez p. 47-54 Pour la 1ère fois depuis 1973 le taux annuel d'inflation français est devenu inférieur à celui de l'Allemagne qui bénéficiait jusque là de la conjonction d'une évolution des couts salariaux plus favorable, d'une moindre dépendance énergétique et d'une monnaie plus forte que la France. Les efforts français en ces domaines ont conduit la France à ces performances au moment meme où l'Allemagne subit les effets de l'unification.
- Taux d'intérêt : une asymétrie moins forte - Philippe Gudin, Antoine Magnier, Nicolas Ponty p. 55-63 La politique monétaire aux Etats-Unis semble relativement autonome, alors que des liens de causalité réciproques peuvent apparaitre entre les taux allemand et français; cependant, l'étude des multiplicateurs entre taux montre que les relations de l'Allemagne et de la France restent asymétriques quant à la formation des taux d'intéret, meme si la hiérarchie constatée au profit de l'Allemagne s'atténue depuis le milieu des années 80.
- Inflation et chômage : le rôle de la flexibilité - Lionel de Boisdeffre, Pierre Joly p. 65-74 Au cours des 15 dernières années, la progression du chomage est plus lente en Allemagne qu'en France. 2 facteurs importants sont analysés ici: une croissance démographique mieux ajustée à la conjoncture et une maitrise précoce des couts salariaux allemands qui a précédé les créations d'emploi. La boucle prix-salaire s'inscrit outre-Rhin dans un "cercle vertueux", toutefois la désinflation et l'évolution modérée des couts salariaux amorcée en France au cours de la période récente semblent annoncer la fin du handicap français.
- Inflation : la France fait désormais mieux que l'Allemagne - Nicole Desprez p. 47-54
Le système productif
- Formation professionnelle et emploi : un lien plus marqué en Allemagne - Martine Möbus, Patrick Sevestre p. 77-89 Un français de moins de 25 ans a plus de risque de se retrouver au chomage qu'un allemand du meme age. Au delà de l'explication en terme de facteurs démographiques et rythme de création d'emplois, l'articulation entre système éducatif et marché du travail joue aussi un role. A la différence de la France, en Allemagne, l'orientation scolaire est plus précoce. Une grande majorité d'élèves se dirige vers la formation professionnelle et le diplome professionnel constitue une véritable qualification. Toutefois, les évolutions du coté allemand comme du coté français tendent à rapprocher les 2 systèmes.
- Recherche-développement : un avantage à l'Allemagne - Dominique Guellec, Catherine Zaidman p. 91-97 Les dépenses en R&D, source principale de l'innovation technologique, sont plus élevées d'un tiers en Allemagne qu'en France. La cause: un financement privé très inférieur en France. Ceci peut s'expliquer, pour partie, par la taille plus faible de l'industrie française. Les 2 pays diffèrent aussi par la répartition sectorielle de leurs dépenses en R&D et par les institutions publiques et privées supportant la recherche. Cet ensemble de facteurs permet une diffusion plus large de l'effort et des résultats dans l'industrie allemande qui manifeste, finalement, un plus grand dynamisme technologique.
- Investissement : l'enjeu du redéploiement industriel - Antoine Magnier, Catherine Zaidman p. 99-107 Depuis le début des années 70 on assiste à une mutation de grande ampleur des structures industrielles. Dans ce contexte, les investissements allemands et français restent largement en retrait par rapport aux Etats-Unis etau Japon, meme si on assiste depuis peu à un redressement des investissements productifs allemands et français. Au niveau sectoriel, la dynamique des2 pays se différencie plus, suite au dés engagement plus lent de la France vis à vis des secteurs en déclin, alors que la "politique allemande" enla matière est plutot tournée vers les secteurs qui représentent sespoints forts dans le commerce mondial.
- L'Allemagne, premier exportateur industriel mondial - Joël Toujas-Bernate p. 109-117 Les performances en matière de commerce extérieur opposent nettement les économies francaises et allemandes depuis une dizaine d'années: déficits récurrents pour la France, larges excédents pour l'Allemagne, qui est la 1ère puissance exportatrice mondiale, particulièrement dans les biens industriels. Les raisons soulevées peuvent etre une capacité à innover et à se différencier moindre en France, ce qui a pu contribuer à des pertes de parts de marché importantes.
- Productivité : des niveaux comparables en France et en Allemagne occidentale - Pierre Joly, Pierre Ralle p. 119-127 Entre 1963 et 1989, la France connait une croissance plus forte et des gains de productivité en volume plus élevés que l'Allemagne. L'appréciation du mark a attenué cette différence. Aujourd'hui, une personne active produit en valeur autant en Allemagne qu'en France. Dans les années 80, l'excédent commercial allemand contraste avec le déficit français: l'Allemagne vend mieux. Elle bénéficie pour cela d'une vocation industrielle nettement plus marquée, confirmée par l'évolution des années 80. De plus, l'industrie allemande a abandonné plus largement ses activités les moins porteuses.
- Formation professionnelle et emploi : un lien plus marqué en Allemagne - Martine Möbus, Patrick Sevestre p. 77-89
- Paru... A paraître - p. 129-130
- Résumés-Summaries-Resumenes - p. 131-139