Contenu du sommaire : Le marché du travail.
Revue | Economie et statistique (INSEE) |
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Numéro | no 249, Décembre 1991. |
Titre du numéro | Le marché du travail. |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Le marché du travail
- Présentation générale - Olivier Marchand p. 3-6
Chômage : le constat
- Statistiques du chômage : les écarts se creusent depuis cinq ans - Olivier Marchand p. 7-14 L'écart entre la mesure du chomage de l'ANPE et l'enquete emploi de l'INSEE se creuse depuis 5 ans: Les demandes d'emploi enregistrées par l'ANPE sont plus nombreuses, alors que le chomage au sens du BIT s'est sensiblement réduit. Cet écart provient à la fois d'un problème de définition et d'outils statistiques. Le fond du problème est qu'il n'existe pas une "bonne" mesure du chomage, valable en tous lieux et en tous temps. Ces 2 définitions correspondent à des préoccupations différentes, et n'ont pas de raison de coincider.
- Le halo autour du chômage - Michel Cézard, Monique Meron, Nicole Roth, Constance Torelli p. 15-23 Selon la définition du Bureau International du travail (BIT), un chomeur doit remplir 3 conditions: il doit etre sans travail, disponible pour travailler, et à la recherche d'un emploi. En mars 1991, il y aurait ainsi 2,2 millions de chomeurs au sens du BIT. En marge de ce noyau, gravitent d'autres personnes qui constituent une sorte de halo autour du chomage. Il s'agit d'une part de celles qui déclarent rechercher un emploi mais qui ne sont pas disponibles pour travailler ou qui n'ont pas effectué de démarches récentes, et d'autre part de celles qui n'ont pas commencé leur recherche ou qui y ont renoncé, souvent par découragement.
- 1988-1990 : 700 000 créations d'emplois, 300 000 chômeurs en moins - Sylvie Dumartin, Olivier Marchand p. 25-37 Entre 1987 et 1990, le chomage a reculé et les disparités se sont réduites. L'ajustement des entreprises à une conjoncture plus difficile s'effectue en premier lieu par un moindre recours aux formes particulières d'emploi. La baisse a plus bénéficié aux jeunes et aux catégories les moins qualifiées ou les moins diplomées. Mais depuis le second semestre 1990, le marché du travail se dégrade à nouveau, rappelant par certains traits le milieu des années 80. L'évolution de la situation de l'emploi en France est très liée à la croissance de notre économie et donc, à celle de nos principaux partenaires, meme si les mesures de politique d'emploi peuvent avoir des effets correcteurs positifs.
- Statistiques du chômage : les écarts se creusent depuis cinq ans - Olivier Marchand p. 7-14
Les itinéraires des chômeurs
- Chômage des jeunes et fonctionnement du marché du travail : les cas français et suédois - Yves Bourdet, Inga Persson p. 39-51 Suite aux chocs macro-économiques des années 70 et 80 le chomage des moins de 25 ans a augmenté en France et en Suède, celui de la France étant 4 fois supérieur à celui de la Suède en 1990. Dans les 2 pays les pouvoirs publics se sont mobilisés et ont mis en place des mesures spécifiques. La principale différence est ainsi que la politique de l'emploi, en direction des jeunes est devenue permanente en France alors qu'elle a pu revenir en Suède à son niveau d'il y a 15 ans. Néanmoins, la France a réussi, comme la Suède, bien qu'à un cout croissant, à éviter la détérioration de l'ajustement entre offres et demandes d'emploi sur le marché du travail des jeunes.
- Sortir du chômage : un parcours à handicaps - Dominique Rouault-Galdo p. 53-65 S'enliser dans le chomage de longue durée, s'installer dans l'inactivité, voir se dissiper ses chances de réinsertion, correspond souvent au cumul de handicaps de divers ordres. L'age est le facteur décisif, viennent ensuite la situation de famille, le diplome et l'ancienneté d'inscription... L'attitude individuelle dans la recherche d'emploi est de meme importance que la nationalité ou la CSP. Tous ces facteurs se cumulent, dessinant le profil type du chomeur ayant les plus fortes chances de se réinsérer rapidement.
- Être disponible et savoir cibler sa recherche : deux clés pour trouver un emploi - Hervé Huyghues Despointes p. 67-74 Le comportement de recherche d'emploi d'un chomeur peut se résumer à 2 dimensions essentielles. La 1ère est sa disponibilité. Cette disponibilité se double souvent d'une recherche active qui débouche sur des contacts et des propositions d'embauche. La 2ème dimension est la "distance à l'emploi". Elle se définit à la fois par l'expérience professionnelle et par l'aptitude à effectuer une recherche précise et ciblée. Ces 2 dimensions se croisent pour dessiner 4 portraits de chomeurs, le moins désavantagé combinant une forte disponibilité et une faible distance à l'emploi...
- Chômage des jeunes et fonctionnement du marché du travail : les cas français et suédois - Yves Bourdet, Inga Persson p. 39-51
Carrières et mobilité
- Coup de frein sur les carrières - Dominique Goux p. 75-87 A partir de 1974, les carrières connaissent un coup de frein qui coincide avec le ralentissement de la croissance: Les jeunes actifs doivent déménager plus et plus loin, le niveau de qualification dans le premier emploi n'a cessé de s'élever, les promotions... D'autre part, le chomage interrompt plus fréquemment le cours de la carrière et les licenciements sont de plus en plus souvent à l'origine des interruptions prématurées d'activité.
- La rigidité de l'offre de carrières entretient les déséquilibres du marché du travail - Eric Maurin p. 89-100 Les recrutements par promotion interne sont plus fréquents dans les grandes entreprises, les emplois plus qualifiés etc... Dans leur très grande majorité, les employés et les ouvriers préfèrent une carrière "sûre" à un emploi mieux rémunéré mais plus exposé au risque. Pour y parvenir, le diplôme est un atout. Au total, l'ajustement entre offre et demande de travail peut être interprété en termes de perspectives de carrières, et là les entreprises de taille moyenne souffrent de la concurrence de celles qui offrent des carrières plus rapides et plus sûres.
- Depuis 1985, les mouvements de main-d'oeuvre s'accélèrent - Elisabeth Le Goff, Alain Le Pluart p. 101-107 Entre 1985 et 1990, les mouvements de main d'oeuvre se sont intensifiés dans les établissements de 50 salariés et plus. Une part essentielle de ces flux provient des contrats à durée déterminée. Toutefois, à partir de 1988, les embauches fermes augmentent plus rapidement que les recrutements à durée déterminée qui, pour la première fois depuis 1983, diminuent en 1990. La mobilité est plus importante dans les établissements de taille moyenne que dans les grands. Elle est aussi plus élevée dans le tertiaire que dans les autres secteurs. Enfin, les jeunes, les femmes et les professions les moins qualifiées occupent les emplois les moins stables.
- Les migrations alternantes : un volant d'ajustement du marché du travail - Marc Cohen-Solal, Laurence Descours, Linda Deschamps, Alain Jacquot p. 109-119 Partout en France, des actifs de plus en plus nombreux changent de commune, de département, voire de région pour se rendre à leur travail. Ces "migrations alternantes" sont orientées principalement vers les communes et les départements les plus urbanisés. Elles concernent davantage les hommes que les femmes, et les actifs agés de 25 à 40 ans. Ainsi s'explique l'explosion du nombre de travailleurs frontaliers et la progression des migrations alternantes à destination de l'Ile de France.
- Coup de frein sur les carrières - Dominique Goux p. 75-87
- Paru...A paraître - p. 120-121
- Résumés-Summaries-Resumenes - p. 124-129