Contenu du sommaire : La santé publique : enjeux, dangers, évolutions, solutions

La santé publique : enjeux, dangers, évolutions, solutions

• Editorial : La gouvernance de la santé publique : simple exemple ou vrai modèle ? - François Eisinger p. 3
  La santé est un sujet trop important pour être confié aux seuls médecins mais les gestionnaires, les économistes, les assureurs, les usagers ne peuvent prétendre assumer seuls les choix complexes qu'imposent les enjeux actuels. Le cas d'école de la grippe H1N1 illustre les ambiguïtés indépassables entre prise en compte des malades, attention aux nonmalades, gestion du système de santé et gouvernance de la société dans son ensemble.
• Fragile et nécessaire démocratie sanitaire - Jean-Marie Le Guen p. 5
  L'inquiétude croissante de nos concitoyens au sujet du risque pandémique illustre clairement, en ce début d'automne 2009, les enjeux revêtus par la qualité de notre système de santé. Cette situation exceptionnelle apporte un éclairage nouveau et concret sur des questions souvent évoquées ces dernières années sous un angle strictement budgétaire. Non, l'économie de la santé ne saurait fonctionner en flux tendu !
• L'Hôpital, acteur central d'une "nouvelle Santé publique" ? - Perrine Balivet p. 9
  Ce n'est un secret pour personne, l'Hôpital traverse depuis une trentaine d'années une crise identitaire. Soumis à un flux incessant de réformes, à des obligations de résultats, tant sur le plan budgétaire qu'économique ou médical, l'Hôpital doit répondre à des attentes qui recouvrent à la fois les soins au sens strict mais aussi des missions de prévention, d'éducation pour la santé ou de lutte contre des pathologies de plus en plus complexes...
• L'Hôpital et la sécurité sociale : un couple menacé - Frédérique Kuttenne p. 13
  Risquons-nous d'assister à l'effondrement du service public hospitalier ? Ou verrons-nous dans un sursaut éthique les médecins hospitaliers se joindre à l'ensemble du personnel pour défendre non pas des intérêts corporatistes, mais l'hôpital public et la Sécurité sociale, selon des valeurs, celles de 1945, qui peuvent paraître anciennes, mais sont en réalité d'une très grande modernité ?
• Assurance-maladie : un futur à construire, à garantir... ou à rebâtir - Charles Chanut p. 20
  En 1945, la création de la Sécurité sociale a reposé sur deux piliers fondateurs : une redistribution assurant à tous un égal accès aux soins grâce au principe “de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins”, et une généralisation de la protection à l'ensemble de la population du pays, au-delà des seuls travailleurs salariés. Ce fragile équilibre a volé en éclats au cours des années 2000. Pourquoi et comment en est-on arrivé là ?
• Vers la démocratisation et l'autonomisation sanitaires : la longue marche d'une Conférence Régionale de Santé - Jean-Louis San Marco p. 24
  Les objectifs affichés lors de la création des Conférences régionales de santé, dans leur première version (en 1997) et, plus encore, dans leur deuxième mouture en 2005, étaient d'en faire un outil de dialogue entre les décideurs et les représentants de la société civile, un élément de la démocratisation du système de santé. Ont-ils été atteints ?
• L'Institut National du Cancer : quatre ans au carrefour de l'action et de l'information - Dominique Maraninchi p. 28
  La loi de santé publique d'août 2004 a juridiquement créé l'INCa dont la constitution a été réalisée en juillet 2005. L'INCa est la seule agence sanitaire dédiée à une pathologie : le cancer, qui est la première cause de mortalité en France. En quatre ans, l'INCa a impulsé des avancées incontestables et irréversibles dont les effets concrets deviennent de plus en plus perceptibles pour les professionnels de santé, les chercheurs, les établissements, mais avant tout pour les patients.
• La Recherche publique face au privé : quelles missions et quelles complémentarités ? - Hervé Chneiweiss p. 31
  La Santé est devenue le principal secteur économique des pays développés, avec, d'une façon ou d'une autre, 20% du PIB consacrés aux soins à la personne. Les maladies chroniques associées à l'âge et au mode de vie représentent dans les pays riches les principaux postes de dépenses alors que plusieurs millions de personnes dans le monde meurent chaque année de maladies associées à la pauvreté. Devant de tels enjeux, opposer le secteur privé et la recherche publique est une démarche obsolète.
• PME et prévention des risques professionnels : difficile dialogue ou impossible rencontre ? - Eric Verdier p. 35
  Depuis 2002, toute entreprise, quelle que soit sa taille, doit évaluer les risques professionnels auxquels sont exposés ses salariés, sous peine de voir mise en cause sa responsabilité civile et pénale. Les enquêtes statistiques montrent que l'effectivité de cette règle est faible dans les petites entreprises. Cet évitement de la norme est devenu une préoccupation explicite de l'action publique.
• "Améliorer l'école par la santé" : une nécessité rappelée à toute l'Europe - Goof Buijs p. 39
  En juin dernier s'est tenue à Vilnius la troisième Conférence européenne : “Améliorer l'école par la santé”. L'éducation et la santé partagent en effet des objectifs communs. Il apparaît de plus en plus clairement que l'association de ceux-ci fait des établissements scolaires un lieu plus propice à l'apprentissage, à l'enseignement et au travail. En d'autres termes, des enfants et adolescents en bonne santé apprennent mieux. De même, une bonne éducation influe-t-elle favorablement sur la santé des gens. Il est donc de plus en plus largement prouvé que les domaines de la santé et de l'éducation sont étroitement liés.
• Santé publique : à la recherche d'un financement juste - François Eisinger p. 42
  La santé est un bien majeur, à la fois d'un point de vue individuel et collectif. Une fois reconnue l'importance considérable de l'impact des déterminants sociaux sur la santé individuelle, il est évident que la question d'un financement juste de la santé ne peut se distinguer de la recherche d'une société juste, ce qui en fait une question politique et morale et non le résultat du seul calcul économique.