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Titre "Réformer le service d'éducation, de formation et de recherche : une quatrième Fonction publique ?"
Auteur Jean-Pierre Dudézert
Mir@bel Revue Politiques et management public
Numéro vol. 19, no 4, décembre 2001
Rubrique / Thématique
"Innovations et développements dans le management des organisations publiques".
Mots-clés (matière)décentralisation Etat fonction publique fonctionnaire gestion du personnel politique de l'éducation réforme réforme administrative statut système éducatif
Résumé La réforme de l'Etat est un thème récurrent dans le discours des gouvernants ou dans les propos des analystes de la situation sociale française ainsi que dans le débat politique. Pourtant, la réforme paraît un chantier impossible : les tentatives d'envergure provoquent souvent des réactions hostiles des fonctionnaires. Cette difficulté à réellement réformer l'Etat tient peut-être à l'organisation même des pouvoirs publics. Les lois de décentralisation de 1982 ont distingué trois fonctions publiques : la fonction publique de l'Etat, la fonction publique hospitalière, la fonction publique territoriale. Ces deux dernières sont orientées vers le service aux citoyens et aux usagers. La fonction publique de l'Etat comporte en fait deux fonctions publiques : l'une qui remplit des fonctions stratégiques et régaliennes ; l'autre (1 200 000 agents) qui remplit une fonction de service : il s'agit de l'éducation nationale (incluant l'enseignement supérieur et la recherche). Cette confusion entraîne une double difficulté : une difficulté à réformer l'Etat ; une difficulté à réformer l'éducation nationale pour l'adapter à son environnement et aux attentes des usagers. Pourquoi dans ces conditions ne pas créer une quatrième fonction publique pour ce secteur, organisée dans un cadre très décentralisé à partir d'établissements regroupant plusieurs sites de formation et permettant au personnel de construire des compétences spécifiques et d'inventer les conditions de sa professionnalisation ? Dans ce modèle, les initiatives du terrain pourraient être valorisées et capitalisées sans être freinées par les lourdeurs bureaucratiques du système actuel.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_2001_num_19_4_2694