Contenu du sommaire : Partenariats contre l'exclusion

Partnership has emerged as one of the alternative ways to traditional — mainly sectoral — public policies. The struggle against exclusion is today a field in which the notion looks far coherence and legitimacy, particularity at the european level. This paper synthétises a comparative research and tries to identify the specific features of partnership in South Surope, topic of this special issue of Pôle Sud.

In Spain, the history of partnership is relatively short, but from its initial importation as an exotic term from 'Europe'it has achieved considerable national currency in the context of local development and as a result of decentralising tendencies within the state and a new fluidity in the social policy roles of the public, private, and voluntary and community sectors. Partnership can be linked, problematically, to traditions of clientilism but much more positively to the contribution of informal social networks to social solidarity and inclusion in the face of unemployment and the multi-faceted urban and rural crisis affecting many parts of Spain in the 1990s.

Le partenariat émerge en Italie dans les années 1990, à l'occasion de réformes institutionnelles, de l'influence européenne, de la pression financière et de la recherche active de nouveaux modèles de politique publique (ou, au-delà, d'action collective) pour combattre la pauvreté et le chômage de longue durée. Cet article analyse les différents modèles de partenariat, la diversité des expériences et les tendances communes à des situations pourtant largement contrastées. Le programme URBAN à Naples fait l'objet d'une étude de cas, et est l'occasion d'illustrer la mise en place d'innovation en termes de politique publique.

Le partenariat, à la fois en tant que concept et comme pratique, peut être important dans la dynamisation des processus de développement local, particulièrement dans la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Le succès de cette dynamisation dépend largement de la capacité des agents de développement local à bénéficier du partenariat. Ce dernier a deux significations distinctes au Portugal. Il est d'abord entendu comme processus de collaboration et de coopération relativement informel émergeant de et structuré par le niveau local (parceria), dont l'origine remonte à la période autoritaire. Il est aussi compris comme processus formel de collaboration et de coopération (partenariado). Les auteurs montrent quelques-uns des aspects fondamentaux du partenariat en action, au travers de trois études de cas. Dans le contexte portugais (importance de la pauvreté, disparités croissantes de développement économique et social) il est nécessaire de combiner ces deux acceptions du partenariat, et donc : (i) les caractéristiques spécifiques de coopération qui se sont développées à travers le temps concernant le traitement des problèmes et des besoins avec (ii) les orientations et les apprentissages qui ont cours dans d'autres contextes qui, en raison de la globalisation, sont devenus partenariaux.

The partnership approach is a concept which is alien to the tradition of state control in France, to the crucial political legitimacy of local mayors and alien to the division between public and private, particularly from the legal standpoint. The challenge to the State and more generally the challenge to the relationship between the State, local authorities, firms, associations and the various agencies has paved the way for an explosion in the number of partnerships of all types, particularly but not exclusively in the area of social policy. This concept enjoyed particular good fortune in social and urban policies which had to cope with rising poverty. The paper is developed from the research done in Brittany, Lille and Mantes la Jolie to show the potential and the limits of the partnership approach, an argument to contest the more normative use.

Le récent processus d'intégration économique européenne, est censé donner une nouvelle impulsion à la croissance économique mais est aussi intimement lié à l'émergence de nouveaux types de chômage, de pauvreté et d'exclusion sociale, dans un contexte où les changements, notamment économiques, ont un impact différencié selon les régions, localités et communautés. C'est contre cet état de fait, et ses implications quant à la cohésion sociale et l'insertion, que le concept de partenariat est de plus en plus utilisé dans les politiques et programmes de l'Union européenne et de ses États membres. En raison de la multidimensionnalité des problèmes, ces derniers sont considérés comme nécessitant une action intégrée de la part de différentes institutions et acteurs, le plus souvent au moyen d'un partenariat entre organisations publiques, privées, bénévoles et communautaires. De plus, l'action au niveau local est à présent considérée comme ayant un rôle majeur à jouer dans la nouvelle stratégie européenne de lutte contre le chômage et la pauvreté. La Commission elle-même tire avantage du principe partenariat. En effet, le partenariat permet de légitimer l'implication de l'UE dans une sphère de l'activité sociale en dilatation, et aide la petite bureaucratie de la Commission dans le processus de développement, de pilotage, de mise en œuvre, de contrôle et d'évaluation de ces politiques.

Les pratiques d'évaluation qui se développent en France, surtout au niveau des collectivités territoriales et notamment des Conseils régionaux, offrent une possibilité intéressante d'examiner de l'intérieur la construction des politiques publiques, en particulier dans leur territorialité : qu'il s'agisse de la construction du sens de l'action, du système d'acteurs, des résultats. Prendre au sérieux les pratiques d'évaluation comme objet d'étude rappelle d'une certaine façon l'analyse des politiques publiques à sa nécessité d'empirisme. Au moment où cette discipline est sujette, en tout cas en France, à une envolée de propositions conceptuelles, le point de vue exprimé ici cherche à indiquer le besoin de modestie face à la complexité des objets étudiés et l'intérêt limité mais réel des pratiques d'évaluation pour un travail d'explicitation.

The Esping-Andersen 's book is now translated in French. This is a major contribution to all reflexion on comparative analysis of Welfare-States. This paper sets out its theoretical and empirical fondations and relates the debates and critics that it continues to cause on three points : the treatment of women 's question, the status of Southern Europe in its model, its connection with the contemporary transformations of Welfare.