Contenu du sommaire : L'immigration aux États-Unis
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales |
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Numéro | Vol. 6, no 1, 1990 |
Titre du numéro | L'immigration aux États-Unis |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Editorial - James Hollifield, Yves Charbit p. 5-9
Articles
- Melting Pot or Cultural Pluralism ? Changing views on American ethnicity - Thomas Archdeacon p. 11-28 Dans cet article, nous essayons d'expliquer comment et pourquoi l'attitude des Américains vis-à-vis de l'ethnicité a changé pendant les vingt-cinq dernières années. Nous allons également réfléchir sur l'évolution possible des attitudes dans les vingt-cinq années à venir. Il va sans dire que cette analyse nécessite une brève analyse de l'idéologie du « melting pot », mais notre objectif est d'expliquer pourquoi le concept du « melting pot » postulait que la société resterait fondamentalement anglo-saxonne. Ensuite, nous examinerons la renaissance de l'ethnicité qui a commencé dans les années 1960. Selon nous, le phénomène était en partie prévisible, étant donné l'importante entrée dans la classe moyenne américaine pendant cette période, des « nouveaux immigrés ». La montée de l'ethnicité était aussi liée au mouvement pour les droits civiques, qui a donné une justification au maintien de l'identité ethnique, du moins pour les Noirs. Ce phénomène n'a pas seulement rappelé aux Blancs les droits qu 'ils ont été obligés d'accorder, il a également créé certaines inégalités dans la distribution de toutes sortes d'aides sociales, suite à la décision du gouvernement fédéral de prendre en compte l'identité ethnique de la personne dans les programmes sociaux. Nous pensons que, parmi les Blancs, l'idée que l'identité ethnique est importante s'affaiblit et va continuer à s'affaiblir. En vérité, même les Noirs commencent à s'orienter vers un nouveau consensus, comme le suggère l'appellation d'« Africains-Américains », qui a été adoptée récemment par certaines personnes. Si cette vision est correcte, cette évolution soulève des questions quant au futur. Est-ce que l'idée d'un « pluralisme culturel » dans la société américaine va disparaître ? Les attitudes vis-à-vis des nouveaux immigrés qui ne sont pas encore intégrés à la société vont-elles se durcir ?I shall attempt, in this essay, to provide the readers with a sense of how and why American attitudes toward ethnicity have changed over the last quarter century. I shall also offer some thoughts about how those attitudes may continue to shift over the coming quarter century. My discussion will begin, of course, with a brief discussion of the ideology of the « melting pot ». The intention, however, will not be to set up a straw man but to explain that the melting pot concept really assumed that the society would remain fundamentally Anglo-American. It shall then proceed to examine the revival of ethnicity that appeared to take place in the 1960s. My judgment is that the phenomenon was partly predictable, given the large-scale entrance in that period of descendants of the so-called « New Immigrant » groups into the American middle class. fIt, however, was also partly a response to the civil rights movement, which legitimated the maintenance of ethniec pride, at least among Blacks. That development not only reminded Whites of what they had been expected to surrender, but it also, given the federal government's decision to take ascriptive characteristics into account in the distribution of various forms of aid, seemed to put them at something of a disadvantage in the quest for benefits. I believe that, among Whites, the sense that ethnicity is important is now weakening and will continue to grow more faint. Indeed, perhaps the recent adoption by some of the descriptive term « African-American » suggests to me. If this perception is accurate, it raises serious questions about the future. Will the idea that America is a « culturally pluralist » society fade, and will attitudes harden toward recent immigrants who are less well integrated into the society?
- Perspectives historiques sur l'immigration française aux États-Unis - Claude Fohlen p. 29-43 L'immigration française aux Etats-Unis est presqu'aussi ancienne que celle des Britanniques car elle remonte au XVIIe siècle. Naturellement, elle n'a jamais eu la même ampleur, pas plus qu'elle ne peut rivaliser avec celles des Allemands, des Irlandais, des Italiens ou des Russes, et, à une époque très récente, des Mexicains. Les principales poussées de cette immigration correspondent à des tensions en France, comme lu révocation de l'Edit de Nantes, la Révolution française, la seconde guerre mondiale, la guerre d'Algérie, ou à des circonstances exceptionnelles aux Etats-Unis, comme la découverte de l'or en Californie. Les régions les plus attirantes pour les immigrants français ont été le sud-ouest, où ils sont encore, proportionnellement, le mieux représentés. L'immigration française n'a jamais fait l'objet d'une étude d'ensemble, qui ne serait pas sans intérêt pour mieux comprendre un mouvement migratoire mineur, nettement distinct de celui des Acadiens (Cajuns) au XVIIIe siècle, et des Franco-Américains (Francos) au XIXe.French immigration in the United States is as old as the British one, as it goes back to the XVIIth century. Of course, it never underwent the same magnitude, and cannot either challenge the Irish, the Germans, the Italians, the Russians, and, in more recent times, the Mexicans. The main pulses of this immigration are connected with political or economic crises in France, such as the revocation of the Edit de Nantes, the French Revolution, the 2nd World War, the decolonization, or with high hopes in the US, the California gold rush, for instance. The most attractive areas for French settlers have been the South Western States, including Texas and California, where they are, even now, best represented. French immigration has never been studied as a whole, although it should be of great interest to understand a minor migration, which must not be confused with the one of French from Acadia (Cajuns) in the XVIIIth century or from Lower Canada (Francos) in the XIXth.
- Immigration, changement démographique et la mosaïque américaine - Léon Bouvier p. 45-58 Cet article étudie les relations entre l'immigration, la fécondité et la mortalité pour expliquer les changements qui se sont produits et se produiront dans la population des Etats-Unis. L'accent est mis sur le passé récent, la situation actuelle et sur la première moitié du XXIe siècle. On montre que la nation connaîtra des changements majeurs dans sa répartition par âge et sa composition ethnique dans un futur proche, du fait du vieillissement de la génération du baby-boom et du maintien d'une importante immigration latino-américaine et asiatique. Ces changements poseront de nouveaux défis à la nation. En conclusion, l'article propose des options politiques alternatives.This article looks at the relationship among immigration, fertility and mortality to explain the changes that have occured and will continue to occur in the population of the United States. Emphasis centers on the recent past, the present and the first half of the 21st century. It is pointed out that the nation will undergo major changes in its age and ethnic composition in the near future because of the aging of the baby boom generation and the continued high level of immigration from Latin America and Asia. These shifts will pose new challenges to the nation. In the paper's conclusion, alternative policy options are considered.
- L'immigration et l'économie des États-Unis - Barry C. Chiswick p. 59-70 Cet article étudie l'influence de l'immigration et de la politique de l'immigration sur l'économie des Etats-Unis, plus particulièrement depuis la mise en œuvre des amendements à la Loi sur l'Immigration et la Nationalité de 1965. Il commence par une description des caractéristiques démographiques des immigrants et de leur évolution au fil des années, en partie en réponse aux changements dans la politique de l'immigration. Ces changements démographiques ont eu des conséquences directes sur le niveau de qualification des immigrants. La deuxième partie étudie les caractéristiques du marché du travail et l'adaptation des travailleurs immigrants. Enfin, l'impact économique des immigrants, surtout ceux faiblement qualifiés, sur le niveau et les inégalités des revenus est analysé.This paper is concerned with how immigration and immigration policy have influenced the economy of the United States. It focuses on the events of the past quarter century, particularly since the enactment of the 1965 Amendments to the Immigration and Nationality Act. It begins with a review of the demographic characteristics of immigrants and how these characteristics have changed over time, in part in response to changes in immigration policy. These demographic changes have direct implications for immigrant skills. This is followed by a discussion of the labor market (economic) characteristics and adjustment of immigrants. The impact of immigrants, particularly low-skilled immigrants, on the level and inequality of income in the economy is explored.
- Les entreprises et les industries californiennes dépendantes des immigrants mexicains - Wayne C. Cornelius p. 71-91 A partir des données d'enquêtes réalisées en Californie de 1982 à 1988, cet article analyse la demande constante de main-d'œuvre mexicaine peu qualifiée comme une réponse à la nécessité de maximiser la flexibilité et de réduire les coûts face à une concurrence nationale et internationale de plus en plus aiguë. L'auteur décrit le profil-type de la firme dépendante de l'immigration et les diverses modalités de cette dépendance. Il montre qu'il faudra accorder davantage d'attention aux déterminants de la demande par les employeurs, si l'on veut mieux comprendre les difficultés que rencontrent les Etats-Unis à restructurer leurs marchés du travail afin de réduire cette dépendance par rapport à la main-d'œuvre étrangère.Drawing on data collected through field studies in California from 1982 through 1988, this paper explains the persisting employer demand of low-skilled Mexican labor in the United States as a response to the need to maximize flexibility and reduce costs in the face of an increasingly competitive domestic and world economy. The author develops a profile of the archetypal « immigrant dependent » firm in the United States and describes several different paths to reliance upon Mexican labor. It is argued that greater attention to the determinants of employer demand is necessary, if we are to understand more fully the difficulties encountered by the United States in restructuring its labor markets so as to reduce the dependence on foreign-born labor market.
- Appartenance à la société libérale et dévaluation de la citoyenneté américaine - Peter H. Schuck p. 93-110 La citoyenneté, qui limite les droits politiques et ceux de l'individu en général sont en tension par rapport à l'éthique libérale qui célèbre les droits humains universels. Cet article analyse l'évolution de ce rapport de tension aux Etats-Unis, qui a été de plus en plus favorable aux droits universels. Les trois premières parties montrent comment la Cour Suprême à interprété de plus en plus largement les principes d'égale protection et de juste traitement, qui sont inscrits dans la constitution américaine, et l'affaiblissement croissant du principe de consentement mutuel, qui est à la base de la citoyenneté américaine. Ces changements ont réduit l'attrait de l'acquisition de la citoyenneté. La dernière partie évalue cette dynamique. On conclut qu'au total, la dévaluation de la citoyenneté est un fait plutôt positif, et qu'elle garde un sens dans une société libérale, car elle peut constituer un pont symbolique entre les loyautés paroissiales et les aspirations universelles.National citizenship, which limits legal and political rights, coexists in tension with a liberal ethos, which celebrates universal human rights. In the US, that tension has increasingly been resolved in favor of universal rights. The article explores how that resolution has proceeded. The first three sections of the article emphasize the Supreme Court's expansive interpretations of the equal protection and due process principles, which are embedded in the US Constitution, and the US's increasing weakening of mutual consent as the basis for national membership. These changes, the article argues, have effectively reduced the value of acquiring US citizenship. The final section considers whether this is desirable or not. It conduces that on balance the devaluation of citizenship is a positive development and that citizenship retains significance in a liberal polity, where it can act as a symbolic bridge between parochial loyalties and universal aspirations.
- The corpse that would not die : the Immigration Reform and Control Act of 1986 - Lawrence H. Fuchs p. 111-127 « Le cadavre qui ne voulait pas mourir » : La loi de 1986 sur la Réforme et le contrôle de l'immigration Une réforme majeure de l'immigration est très difficile à réaliser au Congrès américain parce qu'elle touche à trop d'intérêts et de sensibilités conflictuels. La loi de 1986 sur la Réforme et le Contrôle de l'Immigration (IRCA) ne fait pas exception. Diverses propositions pour traiter le problème de l'immigration clandestine et réformer l'immigration légale ont été présentées à plusieurs reprises dans les années 80, comme le recommandait en 1981 la Commission Spéciale sur l'Immigration et la Politique des Réfugiés. Plusieurs tentatives au Sénat et à la Chambre des Représentants n'aboutirent pas. En 1986, le projet de loi fondé sur les recommandations de la Commission Spéciale semblait mort-né. Des compromis de dernière minute entre les intérêts des agriculteurs, des salariés et des groupes ethniques ressuscitèrent le cadavre et aboutirent à l'IRCA, exemple classique du pluralisme de la politique américaine.Major immigration reform is extremely difficult to achieve in the US Congress because it touches on many conflicting interests and sensibilities. The Immigration Reform and Control Act of 1986 was no exception. Various proposals for dealing with illegal immigration and concerning legal immigration reform were introduced repeatedly in the 1970s as recommended by the US Select Commission on immigration and Refugee Policy in 1981. Subsequent action in the Senate and House of Representatives failed to result in legislation. In 1986 a bill based on Select Commission recommendations appeared to be dead. Last minute compromises between agricultural, labor, and ethnic group interests revived the corpse and produced IRCA in a classic example of American pluralistic politics.
- The Refugee Act of 1980 : what have we learned ? - Doris M. Meissner p. 129-140 « La loi de 1980 sur les réfugiés : qu'avons-nous appris ? » Cet article présente les objectifs de la législation adoptée en 1980, qui inclut dans la loi américaine la définition internationale des réfugiés. Il examine le climat politique qui régnait lorsque la loi a été débattue et comment des événements soudains et imprévus ont affecté la mise en œuvre de la nouvelle loi. L'accent est tout particulièrement mis sur la compréhension de la difficulté des Etats-Unis à établir un programme neutre au regard de la nationalité des réfugiés et un système d'asile politique, souple mais résistant aux abus. L'auteur conclut avec comme hypothèse que les directions futures de la politique et de la législation américaines concernant les réfugiés seront le résultat du dégel des relations américano-soviétiques et de possibles changements dans la politique américaine en Amérique centrale.« This article discusses the objectives of legislation enacted in 1980 that incorporated into US law the international definition of a refugee. It examines the political climate that existed when the legislation was debated and how sudden, unforseen events affected the implementation of the new law. Particular attention is directed at understanding the difficulty the US has experienced in achieving a nationality-neutral refugee program and in establishing a political asylum system that is fair but resistant to abuse. The writer closes with some speculation future directions in US refugee policy and law as a result of the thaw in US Soviet relations and possible changes in US policy toward Central America ».
- La politique américaine de régularisation (1986-1989) : résultats et limites - Mark J. Miller p. 141-158 Capacité étatique à maîtriser l'immigration clandestine. L'adoption de la loi du 6 novembre 1986 aux États-Unis a permis la régularisation d'environ trois millions de clandestins entre 1987 et 1988. Cette politique de régularisation, cependant, a failli ne pas voir le jour et, une fois adoptée comme partie intégrale d'une plus large réforme, cette politique a, en réalité, comporté plusieurs volets distincts. La politique de régularisation peut s'interpréter comme un des déterminants de la capacité étatique à maîtriser l'immigration clandestine. Confirmant ce qui a été observé ailleurs, le cas américain semble suggérer une capacité limitée à réduire la population clandestine par la voie d'une régularisation. Cependant, les effets limités de la politique de régularisation américaine sont clairement liés à la nature circonscrite de la politique elle-même. Après une analyse du contexte politico-législatif qui a produit cette politique multiforme mais circonscrite, les caractéristiques de la population clandestine, qui a demandé à bénéficier de la régularisation, sont présentés. Incomplètes et provisoires, ces statistiques présentent néanmoins une image de l'immigration clandestine qui correspond, à plusieurs égards, à celle offerte par la régularisation française de 1981 à 1982. Cependant, l'interprétation des statistiques de la régularisation américaine est limitée, comme cela a été le cas en France, par l'incertitude quant à leur représentativité de la population clandestine.State capacity to control illegal immigration. Adoption in the United States of the November 6, 1986 immigration law permitted roughly three million illegal aliens to legalize between 1987 and 1988. A legalization policy, however, risked not being adopted and the policy, drafted as part of a broader reform, actually was comprised of several distinctive programs. Legalization policy is interpreted as one of several determinants of a state's capacity to control illegal migration. As has been the case elsewhere, the US legalization policy seems to suggest only a limited slate capacity to control illegal migration. Yet the limited effect of the legalization policy upon the illegal population in the United States clearly was linked to the circumscribed nature of the policy itself. After analyzing the political-legislalive context which gave rise to this multifaceted but circumscribed legalization policy, the characteristics of the illegal population that applied for legal status are presented. These statistics, which are incomplete and provisional, provide a glimpse into the sociology of illegal migration which, in several respects, confirms what was learned in France as a result of the legalization of 1981-82. However, interpretation of the US legalization statistics, as was the case in France, is hindered by uncertainty over the degree to which they represent the entire illegal population.
- Migrants ou citoyens : la politique de l'immigration en France et aux États-Unis - James Hollifield p. 159-183 Dire que le système politique américain est plus pluraliste que celui d'autres démocraties industrielles ne veut rien dire, si on ne peut pas démontrer les effets du pluralisme. De la même façon, dire que le système politique français est plus étatiste et que la culture politique française est plus jacobine ne nous apprend pas grand chose sur la manifestation de cet étatisme et du jacobinisme dans la politique du pays. Cet article examine ces généralisations à travers le problème de l'immigration, et à travers la façon dont les deux systèmes politiques, avec leurs propres traditions, ont essayé d'y faire face. L'immigration est un phénomène d'une complexité extraordinaire, dont la dimension politique, économique et sociale la rend difficile à maîtriser, surtout dans un contexte démocratique. Pourtant des différences subtiles entre les systèmes et les cultures politico-juridiques peuvent donner des résultats bien différents au niveau de la pratique, aussi bien qu'au niveau du discours politique. L'approche française de l'immigration tend à être plus étatiste et plus administrative, ce qui a contribué à politiser le problème, surtout dans les années 1980 ; tandis qu'aux Etats-Unis, la structure fédérale du système politique, la stabilité du système des partis politiques, et l'approche pluraliste de la législation ont entraîné une fragmentation de la politique migratoire et empêche que la question soit posée clairement au niveau national, surtout dans l'après-guerre. Mais, malgré les différences importantes entre les systèmes politiques, les deux pays ont maintenu des politiques migratoires relativement libérales. Comment expliquer ce paradoxe ?To argue that the American political system is more pluralist than other industrial democracies does not tell us very much, unless we can demonstrate the concrete political effects of this pluralism. Likewise, to argue that the French political culture is more jacobin tells us little about the way in which statism or jacobinism are manifest. In this article, I have chosen to examine the validity of these generalizations by taking a specific issue, immigration, and looking at how the issue has been handled by the two political systems, each of which has a distinct democratic heritage. Immigration is an extraordinarily complex phenomenon, which has a political, economic and humanitarian dimension, making it extremly difficult to control, especially in a democratic setting. Yet seemingly subtle differences in political systems and political cultures can lead to different outcomes. The statis and administrative approach to immigration in France has contributed to the politicization of the issue of immigration; whereas in the United States the federal nature of the political system, the stability of the party system, and the pluralism approach to legislation have helped to fragment the issue and keep it off the national agenda for most of the postwar period. Yet despite the differences in the French and American political systems, both countries have maintained relatively liberal immigration policies. How can we explain this paradox ?
- Melting Pot or Cultural Pluralism ? Changing views on American ethnicity - Thomas Archdeacon p. 11-28
Chronique statistique
- Ressortissants communautaires et étrangers originaires des pays tiers dans l'Europe des Douze - André Lebon p. 185-204
- Notes aux auteurs - p. 207