Contenu du sommaire : Entre influences et échanges, réinventons une relation avec la Chine

En multipliant les provocations depuis plusieurs mois, avec notamment des agressions à l'égard de son voisin du sud, la Corée du Nord met comme à l'accoutumée Washington à l'épreuve. La stratégie intransigeante des années Bush, en marge de la dénonciation d'un axe du mal, s'est soldée par un échec total, au point que la seconde administration Bush fut contrainte de corriger le tir. La diplomatie de Barack Obama, tournée vers le dialogue, montre également ses limites en laissant une importante marge de manœuvre au régime nord-coréen, ce qui le place en position de force dans les négociations sur son programme nucléaire. Cette ambivalence des politiques nord-coréennes de Washington profite également à la Chine, qui s'affirme comme le seul acteur susceptible de faire évoluer le dossier.

Les relations entre pouvoir moderne et pouvoir dit traditionnel en Afrique font l'objet de nombreux malentendus, qui tiennent à l'ambiguité constitutive de la notion de pouvoir « traditionnel » forgée à l'époque coloniale, incarnée notamment par la « chefferie ». Cet article examine les différentes modalités de relations entre le pouvoir d'État (colonial puis post-colonial) et ces pouvoirs que celui-ci s'est efforcé de combattre, d'associer, d'intégrer à ses rouages, de codifier, voire parfois de créer de toutes pièces. Malgré la diversité des configurations selon les époques et les régimes, des affinités électives ou non avec le processus démocratique, on remarque une tendance générale : la résilience - en termes de légitimité, plus que de pouvoir effectif - de ces autorités, certes subordonnées, mais avec lesquelles l'État a dû apprendre à négocier.

À l'heure où l'Irak entre dans sa dernière année d'occupation, le processus de « réconciliation nationale » lancé depuis l'été 2006 demeure dans l'impasse. Les élections du 7 mars 2010, dont on attendait qu'elles consacrent la refondation d'un pacte national entre Irakiens à l'orée du retrait militaire américain, semblent avoir abouti à un morcellement encore plus prononcé du paysage sociopo-litique. Le partage du pouvoir finalement retenu annonce également des tensions à venir. Après que les contours de la « nation » irakienne ont longtemps été débattus, puis soumis à une déconstruction continue sous les effets de la dictature, de l'embargo et du dernier conflit, il faudra sans doute plusieurs décennies avant que n'advienne une authentique réconciliation nationale.

Les nouveaux enjeux économiques et géopolitiques au Japon. La victoire du Parti démocrate du Japon face au Parti libéral démocrate lors des législatives d'août 2009 a marqué non seulement la première véritable alternance politique de l'après-guerre mais surtout l'émergence d'un projet économique et diplomatique novateur.Toutefois le contexte domestique et international freine le projet de recentrage de l'économie sur la demande intérieure. Par ailleurs, les tensions géopolitiques régionales risquent de compliquer la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de croissance du gouvernement basée sur le développement de produits innovants et l'approfondissement de l'intégration asiatique.