Contenu du sommaire : Varia

Cet article présente un modèle de la Nouvelle Economie Géographique qui intègre coût de navette et rente foncière. L'introduction de ces éléments dispersifs, importés de l'économie urbaine, permet d'observer qu'un accroissement de l'intégration commerciale entraîne une dispersion des activités. Deux résultats majeurs sont mis en avant, premièrement nous observons que l'équilibre de dispersion est Pareto dominant par rapport à l'équilibre aggloméré, ce résultat contraste avec les résultats obtenus par ailleurs, deuxièmement la rente d'agglomération qui prend la forme d'une courbe en cloche dans tous les modèles d'économie géographique est ici strictement décroissante. Cette propriété est lourde de conséquence en matière fiscale, nous démontrons tout d'abord que seule une course vers le bas des taux d'imposition est alors envisageable (lorsque le commerce est libéralisé où lorsque les coûts urbains augmentent) puis qu'une politique d'harmonisation fiscale allant dans le sens d'une taxe plancher pour les pays périphériques tend à ne plus être Pareto optimale. Enfin deux extensions sont réalisées en vue de montrer que le comportement de moins disant fiscal observé dans le cas d'une agglomeration totale est vérifié i) lorsque l'agglomeration est partielle ii) lorsque l'on utilise un modèle à plusieurs régions.

Cet article présente un modèle dans lequel une autorité réglementaire choisit un instrument de politique environnementale sous l'influence d'un groupe d'intérêt représentant les pollueurs. Trois instruments sont étudiés: une norme réglementaire, une taxe et un système de Permis d'Emissions Négociables (PEN) dont l'allocation initiale est gratuite. Dans ce monde sous contraintes politiques, nous montrons que les PEN sont toujours plus proches de l'optimum de premier rang que la norme. Le classement entre la taxe et les PEN est, en revanche, ambigu et dépend de la valeur des paramètres. Par ailleurs, le modèle prédit l'adoption systématique de PEN quand aucune politique environnementale n'est en place au départ. En revanche, si une norme est déjà en place ? ce qui est la règle dans les domaines traditionnels de la politique environnementale ? elle n'est pas toujours substituée par des PEN. Ce dernier résultat peut justifier un certain pessimisme sur les possibilités de diffusion des instruments économiques dans les domaines où préexistent des normes.

Nous estimons le modèle de la valeur actuelle aux États-Unis depuis 1953. Nous appliquons un MVCE plutôt qu'un modèle VAR plus traditionnel car nous cherchons à expliquer les mouvements longs et persistants de la valorisation des actions. Les déterminants de la prime de risque espérée à long terme sont identifiés à l'aide des tests de cointégration multivariés. Plusieurs facteurs sont examinés dans la spécification de long terme. Nos résultats suggèrent que la «grande modération» de l'inflation et de la volatilité du PIB explique le long marché haussier des actions observé à partir du début des années 1980.

Cet article fait le point sur les relations entre Walras et Bortkiewicz. Dans un premier temps, un survol de la littérature existante permet de cerner par contraste les zones encore inexplorées des rapports scientifiques et personnels entre les deux hommes. Dans un deuxième temps, on propose un canevas des diverses étapes de cette étrange, et erratique, collaboration d'une douzaine d'années (1887-1899). Ces deux premières parties offrent également une illustration de la manière dont Walras construisait son réseau scientifique. Dans une troisième et dernière partie, on passe systématiquement en revue le rôle joué par Bortkiewicz dans trois des problèmes théoriques les plus difficiles abordés avec Walras dans le cadre du débat triangulaire avec Edgeworth: la définition de l'entrepreneur, la théorie du capital et le concept de tâtonnement.

Dans ce travail nous proposons une analyse comparative de la dynamique institutionnelle dans cinq pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée (PSEM) et dans six pays d'Europe centrale et orientale (PECO). Nous examinons le profil et l'évolution, entre 2001 et 2006, des systèmes nationaux de gouvernance (SNG) de ces pays, systèmes définis comme la combinaison des caractéristiques du système de gouvernance de leurs firmes (micro-gouvernance) et du système de gouvernance de leur État (macrogouvernance). Nous tentons de repérer statistiquement, à l'aide des indicateurs de profils institutionnels de la base de données du MINEFI, la variété et la transformation des SNG des PSEM et des PECO sur la période d'étude. Nous apportons un éclairage théorique sur les facteurs pouvant être à l'origine de la diversité et des trajectoires spécifiques de ces SNG. Nous mobilisons pour cela la littérature récente qui met en avant des facteurs de nature juridique, politique, socioculturelle ou économique. Nous soulignons le rôle que joue l'absence d'ancrage extérieur européen des PSEM, au contraire des PECO, dans la laborieuse transition des pays méditerranéens vers des systèmes de gouvernance prenant appui sur des mécanismes plus transparents et davantage respectueux des règles de droit.