Contenu du sommaire : Varia
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives |
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Numéro | volume 73, no 2, juin 2007 |
Titre du numéro | Varia |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Les évaluations comparatives : un fléau : Analyse de la validité et de l'utilité des comparaisons dans le domaine du gouvernement électronique - Frank Bannister p. 187-206 Les évaluations comparatives du gouvernement électronique et de la société de l'information sont une activité en plein essor. Ce phénomène soulève plusieurs questions intéressantes. Pourquoi cet aspect du monde des TIC fait-il l'objet d'une attention aussi grande ? Pourquoi ces évaluations comparatives sont-elles si nombreuses ? Que sont-elles censées mesurer ? Qui les lit et dans quelle mesure s'y fie-t-on ? Ont-elles une influence positive sur le gouvernement électronique et sur la société électronique ou ont-elles plutôt des répercussions négatives ? Dans le présent article, nous examinons ces questions et un certain nombre de questions connexes, comme le degré de cohérence entre les différentes évaluations comparatives, les tendances au fil du temps et l'importance que les gouvernements accordent ou non à ces rapports. À partir de là, nous proposons quelques ébauches de théories sur le rôle des évaluations comparatives, la pression qu'elles engendrent pour les gestionnaires publics et leur importance. Nous identifions et examinons enfin certaines des faiblesses de techniques d'évaluations.Remarques à l'intention des praticiensSi les évaluations comparatives ont parfois une signification pratique limitée, elles peuvent avoir des conséquences pratiques majeures sur le plan politique et éventuellement économique. Tandis qu'il est possible de concevoir une évaluation comparative dans un domaine aussi vaste que le gouvernement électronique (voire le gouvernement non électronique) qui permette une comparaison relativement utile, le coût engendré peut s'avérer prohibitif. Les évaluations comparatives doivent dès lors tenter de répondre à des questions précises et bien circonscrites. Par ailleurs, les résultats de ces évaluations comparatives doivent être interprétés de façon intelligente et sans jamais perdre de vue les risques liés à leur politisation : les décideurs pouvant être influencés par leurs perceptions, il est essentiel de s'assurer que ces perceptions sont exactes. Nombre d'évaluations comparatives présentent d'importantes faiblesses et de grossières simplifications ; il convient donc de les traiter avec une prudence extrême.Benchmarking of e-government and the information society is a booming business. This phenomenon raises several interesting questions. Why does this particular part of the Information and Communications Technology (ICT) world receive so much of this type of attention? Why are there so many benchmarks? What do they purport to measure? Who reads these and how much credence is given to them? Do they play a valuable role in advancing e-government and e-society or is their impact actually negative? This article looks at these and a number of related questions including the degree of consistency between different benchmarks, trends over time and the importance or otherwise that governments place on these reports. From this, some tentative theories about the role of benchmarking, the pressures that benchmarks place on public managers and their significance are proposed and some limitations of benchmarks are identified and discussedPoints for practitionersBenchmarks may have limited practical meaning, but they can have a significant practical impact, both political and potentially economic. While it is possible to design a benchmark for a broad area like e-government (or even non-e government) which will give a reasonably meaningful comparison, the cost of doing so may be prohibitive. Benchmarks should therefore be targeted to answer specific and narrow questions. Furthermore the outcomes of benchmarks need to be interpreted sensibly and it is always necessary to be aware of the risks of their politicization. Decision-makers can be influenced by perceptions so it is important to ensure that those perceptions are correct. There are considerable shortcomings and gross simplifications in many benchmarks and consequently they should be treated with considerable caution.
- Les conséquences de la budgétisation axée sur les résultats pour la fonction parlementaire : L'exemple de quatre pays - Miekatrien Sterck p. 207-223 Les initiatives de budgétisation axée sur les résultats sont souvent en partie justifiées par la volonté d'améliorer la responsabilité du gouvernement devant le Parlement. Leur efficacité à cet égard n'est cependant pas toujours manifeste. Dans le présent article, nous décrivons et expliquons les conséquences de la budgétisation axée sur les résultats pour la fonction parlementaire dans le processus budgétaire. Pour ce faire, nous comparons les initiatives de ce type mises en œuvre par le gouvernement du Commonwealth australien, le gouvernement central des Pays-Bas, le gouvernement central suédois et le gouvernement fédéral canadien. La conclusion de cette étude est que les initiatives de budgétisation axée sur les résultats que nous avons étudiées sont essentiellement axées sur la modification de la structure budgétaire, mais qu'elles ne parviennent pas vraiment à faire évoluer les fonctions budgétaires.Remarques à l'intention des praticiens. Dans le présent article, nous réfléchissons aux conséquences des réformes axées sur la budgétisation au rendement sur la responsabilité devant le Parlement. Comment les membres de l'exécutif peuvent-ils faire participer le législatif à ces réformes ? Comment concilier les différents objectifs poursuivis par un système de budgétisation au rendement ? Comment rendre compte des résultats au Parlement de façon à la fois transparente et pertinente ? En ce qui concerne les parlementaires, cet article les aidera peut-être à envisager des façons d'adapter leurs procédures et leurs activités afin de tirer parti des initiatives de budgétisation au rendement. Comment attirer l'attention sur les informations sur le rendement et accentuer le recours à ces informations ?Performance budgeting initiatives are often partly justified as improving accountability to the legislature. However, it is not always clear whether this is the case. In this article we describe and explain the effects of performance budgeting on the role of the legislature in the budget process. We compare performance budgeting initiatives in the Australian Commonwealth government, the central government of the Netherlands, the Swedish central government and the Canadian federal government. The conclusion of this study is that the performance budgeting initiatives that we studied have a dominant focus on changing the budget structure, but do not seem very successful in altering the budget functions.Points for practitionersThis article reflects on the consequences of performance budgeting reforms on accountability. How can executive branch practitioners involve the legislature in performance budgeting reforms? How can one find a balance between the different purposes that a performance budgeting system is designed for? How can one report on results to the legislature in a transparent and at the same time relevant way? For legislative branch practitioners, this article may help to think about ways to adjust their procedures and operations in order to benefit from performance budgeting initiatives. How can we draw attention to performance information and increase the use of this information?
- La gestion du rendement dans les pays Baltes et en Russie, un succès contre toute attente ? - Tony Verheijen, Yelena Dobrolyubova p. 225-237 Dans le présent article, nous analysons le processus de réforme de la gestion publique en Lettonie, en Lituanie et en Russie, les trois seuls États post-communistes qui ont cherché à introduire des systèmes globaux de gestion du rendement dans le secteur public. Notre principal postulat est que l'introduction de réformes de ce type peut porter ses fruits même dans les systèmes de gestion publique qui ne sont pas " avancés ". Ce principe est en contradiction avec l'idée répandue selon laquelle les systèmes de gestion publique basés sur le rendement ne sont pas adaptés aux pays " en développement ". Dans notre conclusion, nous avançons que lorsque le soutien politique est présent, qu'une équipe chargée de la réforme est constituée au sein de la fonction publique et que les systèmes de gestion du rendement sont introduits de façon progressive, l'efficacité et l'efficience des systèmes de gestion publique peuvent être considérablement améliorées. Le cas des deux pays Baltes étudiés dans notre article, qui étaient autrefois des retardataires dans le processus d'adhésion à l'UE et qui font aujourd'hui partie des membres obtenant les meilleurs résultats, montre à quel point une approche plus radicale en matière de réforme de la gestion publique peut s'avérer payante, même dans les systèmes de gestion publique en développement.Remarques à l'intention des praticiens. L'enseignement que peuvent tirer les praticiens de notre analyse est qu'une approche progressive, étape par étape, en matière de réforme peut contribuer à venir à bout des faiblesses systémiques et à assurer la bonne mise en œuvre de réformes techniquement complexes. Il est également important de noter que, sur la base de ces trois cas, l'introduction de réformes dans le domaine de la gestion du personnel est nettement plus difficile que la définition et l'application d'objectifs de rendement à l'échelle de l'État et des institutions, même si ces dernières mesures sont généralement perçues comme étant plus complexes.> This article analyses the public management reform process in Latvia, Lithuania and Russia, the only three post-Communist states that have sought to introduce comprehensive performance management systems in the public sector. The central premise of the article is that the introduction of such reforms can be successful even in public management systems that are not ‘advanced'. This contradicts the widely held notion that performance-based public management systems are not suitable for ‘developing'countries. The article concludes that if sufficient political support and a dedicated reform team in the civil service are present, and performance management systems are introduced in a step-by-step manner, significant improvement in the effectiveness and efficiency of public management systems can be achieved. The case of the two Baltic States studied in the article, which moved from being laggards in the EU accession process to among its best performing members, provides a strong argument that a more radical approach to public management reform can pay off, even in public management systems in development.Points for practitionersThe lesson to be drawn for practitioners is that an incremental, step-by-step approach to reforms can help overcome systemic weaknesses and ensure the successful implementation of technically complex reform. It is also important to note that, based on the three cases, the introduction of reforms in personnel management is much more difficult than defining and applying government-wide and institutional performance objectives, even though the latter are usually perceived to be more complex.
- Marchéisation, mondialisation et réforme administrative en Chine : Un parcours en zigzag vers un avenir prometteur - Guobin Zhu, Kinglun Ngok p. 239-257 Le système administratif chinois fait l'objet de réformes périodiques depuis le début des années 1980. Dans le présent article, nous nous intéressons essentiellement aux réformes du Conseil des Affaires d'Etat, le gouvernement central de la Chine, et examinons ensuite les cinq grandes vagues de réforme mises en œuvre. Nous rendrons pleinement compte de l'histoire de la réforme, en expliquant son contexte et son contenu, les mesures prises, les difficultés rencontrées et les défis à venir. Nous soutenons que la réforme administrative en Chine a servi à réorienter l'État communiste vers une économie de marché émergente et à renforcer la capacité du gouvernement à réguler les forces du marché et à répondre aux conséquences majeures de la mondialisation économique. Compte tenu de la nature autoritaire du système chinois de Parti-État, les auteurs avancent que la réforme administrative en Chine a également été un moyen détourné d'apaiser la crise de gouvernance provoquée par le changement social rapide; ses incidences sont cependant limitées par les implications de l'appareil politico-administratif. Si elle veut mettre en place un système de gouvernement moderne et adapté à l'économie de marché, la Chine va devoir adopter une approche proactive, comprenant une réforme politique ou constitutionnelle.Remarques à l'intention des praticiens. Nous abordons les réformes du Conseil des Affaires d'Etat, le gouvernement central de la République populaire de Chine, depuis le début des années 1980 ; Nous rendons pleinement compte de l'histoire des réformes administratives dans le contexte de la transition de la Chine vers l'économie de marché et de la mondialisation ; Elle constitue un bon exemple, qui montre comment l'appareil administratif communiste se réoriente dans un nouveau contexte économique axé sur le marché et pourquoi cette transition aboutit ou échoue dans le contexte d'un régime autoritaire ; Il s'agit d'une réforme administrative aux caractéristiques chinoises ;`La réforme en Chine fait suite à la tendance mondiale en matière de réforme administrative.The Chinese administrative system has been periodically reformed since the early 1980s. This article mainly focuses on the reforms of the State Council, the central government of China, and then deals with the five main rounds of reform. It gives a full picture of the story of reform with its context and contents, the measures taken, the difficulties encountered and the challenges ahead. It is argued that administrative reform in China has been used to reorient the Communist state to an emerging market-oriented economy and to enhance the capacity of the government to regulate market forces and to respond to the significant impacts made by economic globalization. Given the authoritarian nature of the party-state polity of China, the authors argue that administrative reform in China has also been used as an alternative route to alleviate the crisis of governance resulting from rapid social change; however, its effects are constrained by the implications of politico-administrative apparatus. To build up a modern governing system suitable for a market economy, a proactive approach, including political or constitutional reform, should be put on the agenda. Points for practitioners The reforms of the State Council, the central government of the People's Republic of China, since the early 1980s have been dealt with; A full picture of the story of these administrative reforms is unfolded in the context of China's market transition and globalization; It represents a good example showing how the Communist administrative apparatus reorient themselves in an emerging market-oriented economic setting and why it is successful/unsuccessful in the context of an authoritarian regime; This is an administrative reform with Chinese characteristics; The reform in China has responded to the world-wide trend of administrative reform.
- L'évolution de la réglementation dans l'enseignement supérieur : Éléments d'information pour une écologie du droit - Arjen van Witteloostuijn, Gjalt de Jong p. 259-281 Les politiciens se montrent très intéressés par le renforcement des réglementations et des bureaucraties depuis un certain temps déjà. Les Pays-Bas constituent un exemple typique à cet égard. L'une des principales initiatives stratégiques du deuxième gouvernement Balkenende portait pourtant sur la réduction du nombre de règles. L'évaluation du succès de cette politique passe par la mesure de l'évolution du volume de règles, ce qui n'est guère une tâche facile. Dans le présent document, nous tentons, au moyen d'une étude de cas axée sur la législation en matière d'enseignement supérieur, de retracer et d'expliquer l'évolution du volume de règles pendant la période 1986 – 2004. Pour l'instant, rien ne semble indiquer que les niveaux de règles soient en diminution. Il s'agirait même plutôt du contraire. Nous établissons également ce que nous appelons une " écologie du droit ", et suggérons qu'il est difficile de mettre un terme au mécanisme qui veut que " les règles engendrent les règles ".Remarques à l'intention des praticiensLes décideurs politiques peuvent imaginer différents mécanismes visant à limiter les processus écologiques qui, s'il en était autrement, entraîneraient une surproduction de règles. L'absence d'introduction de nouvelles règles et, tout au plus, la seule adaptation des règles existantes aux nouvelles circonstances constituent le moyen le plus efficace de réduire le " taux de natalité " des règles. C'est plus facile à dire qu'à faire, cependant. Une option plus réaliste consisterait à accompagner toute nouvelle règle d'une date d'abrogation explicite – une clause dite " de réexamen ". Cette date butoir prédéfinie accompagnant les nouvelles règles compense le fait que les règles existantes ne sont presque jamais annulées. Lorsque de nouvelles règles apparaissent, elles sont généralement maintenues. Une autre option serait que pour toute nouvelle règle introduite, un certain nombre de règles existantes d'une taille similaire soient annulées. Une politique connexe consiste à créer un système de quota, en imposant un nombre déterminé de nouvelles règles par ministère et par année.Politicians have displayed a keen interest in the build-up of regulations and bureaucracies for quite some time now. A case in point is the Netherlands. The second Balkenende cabinet, though, vowed to downsize the number of rules as one of its main policy initiatives. Evaluating the success of such a policy requires the measurement of changes in rule volumes. Doing so is no easy task. Using higher education legislation as a case study, this article attempts to chart and explain developments in regulation volumes for the period 1986–2004. For the time being, there appears to be no evidence that rule levels are on the decline – in fact, the reverse is the case. We also provide evidence for a so-called ecology of law, suggesting that the rules-breed-rules mechanism is difficult to put to a halt.Points for practitionersPolicy-makers can design different mechanisms aimed at constraining the ecological processes that would otherwise lead to rule overproduction. No introduction of new rules and, at most, only amending existing rules to new circumstances would be the most efficient way to reduce the rule birth rate. However, this is easier said than done. A more realistic option is to attach an explicit date for repeal of any new rule – a so-called sunset clause. This pre-specified end-date for a new rule circumvents the fact that existing rules are almost never annulled. Once rules come into existence they are there to stay. Another option would be that for every new rule that is introduced, a number of existing rules of similar size should be repealed. A related policy is the introduction of a quota system – i.e. a fixed number of new rules per ministry per year.
- La gestion corporative au sommet des gouvernements: la pratique canadienne - Jacques Bourgault p. 283-300 Pour coordonner l'action, réduire les luttes bureaucratiques, favoriser l'implantation efficace de l'agenda gouvernemental, les gouvernements tendent à utiliser des dispositifs plus collaboratifs et holistiques. Le Canada, dans son administration fédérale et dans ses provinces, a implanté des dispositifs relativement intégrés de gestion corporative de ses hauts fonctionnaires et de leur action. À partir d'entretiens et discussions, l'article présente les trois types de dispositifs utilisés (un secrétariat aux emplois supérieurs rattaché au Chef du gouvernement, un système organisationnel intégré et le développement d'une culture communautaire), lesquels articulent le développement, l'accueil, l'intégration et le support des hauts dirigeants, les réunions stratégiques, de coordination et d'apprentissage pour l'ensemble du groupe ainsi que les dispositifs individualisés de GRH. Malgré ses obstacles et ses risques, l'ensemble des intéressés conclue que ce modèle est jugé, dans le contexte canadien performant et satisfaisant.Remarques à l'intention des praticiensLe fonctionnement en silos constitue une des tares les plus courantes que décrivent les professionnels qui pratiquent au sein des administrations.On reproche aussi aux gouvernements de ne pas émettre de plans d'orientation et d'action qui soient clairs et de ne pas assurer la coordination suffisante au somment de l'État. Le gouvernement fédéral du Canada et la plupart des provinces ont mis sur pied un système de gestion corporative qui semble durer et porter ses fruits eu égard aux trois difficultés sus-mentionnées. Cet article décrit et analyse les perspectives de développement de ce dispositif qui encadre les plus hauts dirigeants et cherche à organiser positivement leur collaboration.To coordinate action, reduce bureaucratic in-fighting and favour the efficient implementation of the governmental agenda, governments are tending to use more collaborative and holistic tools. In Canada, within the federal and provincial governments, relatively integrated corporate management tools have been established for senior civil servants and their work. On the basis of interviews and discussions, this article presents the three types of tools used (a senior personnel secretariat reporting to the head of government, an integrated organizational system and the development of a community culture), which provide: a framework for the development, orientation, integration and support for the most senior managers; strategic, coordination and learning meetings for the entire group; and individualized HRM tools. Despite obstacles to it, and its risks, all of those surveyed conclude that this model is considered, in the Canadian context, both effective and satisfactory.Points for practitionersThe practice of working in silos is one of the most common flaws described by those working within the civil services. Governments are also accused of not issuing clear orientations and action plans and of not ensuring sufficient coordination at the summit of the state. Canada's federal government and most of the provinces have introduced a corporate management system that seems to be here to stay, and to be bearing fruit in addressing the three problems noted above. This article describes and analyses the development prospects for this tool, which provides a framework for senior managers and tries to positively organize their cooperation.
- La participation du secteur privé dans les services de soins de santé et sociaux en Ecosse : évaluation des risques - Darinka Asenova, William Stein, Claire McCann, Alasdair Marshall p. 301-321 Le gouvernement britannique est de plus en plus tenu d'offrir des services de soins de santé et sociaux plus économiques mais de qualité. L'augmentation de la participation du secteur privé dans le financement et la prestation des services est considérée comme un élément important de la solution. Lorsqu'on examine les avantages relatifs de la prestation par le secteur privé par opposition à celle du secteur public, le risque peut s'avérer un important différentiateur. Dans le présent article, nous analysons certains points de comparaison essentiels en matière de risque et établissons un cadre d'évaluation des questions liées au risque. Nous adoptons une approche basée sur deux études de cas à cette fin : une maison de santé pour personnes âgées et un hôpital à financement privé (Private Finance Initiative Hospital). Notre analyse indique que dans le cas du financement privé et de la prestation privée de services de soins de santé et sociaux, la participation accrue du secteur privé passe par une évaluation et une gestion des risques rigoureuse.Remarques à l'intention des praticiens. Les modèles hybrides en matière de prestation de services de santé et sociaux engendrent souvent des zones d'ambigüité à propos des responsabilités des partenaires des secteurs public et privé, ce qui peut avoir différentes implications sur le plan des risques. Dans le présent article, nous avançons que ces " risques " doivent être pris en compte si l'on veut effectuer une analyse juste et exhaustive des modèles en concurrence que sont les services offerts par le secteur privé et ceux offerts par le secteur public. Sur le plan pratique, nous indiquons que les décideurs doivent tenir compte de quatre facteurs généraux au moins : la certitude du contrat, l'expérience en gestion, la présence d'une surveillance externe indépendante et le souci du patient ou de l'utilisateur du service par opposition au souci du projet.The UK Government faces increased pressure to provide health and social care services more cheaply yet at a high level of quality. Increased private sector involvement in the funding and delivery of services is seen as a major part of the solution. When assessing the relative merits of approaches to private versus public sector provision, risk may be an important differentiator. This article explores some key points of comparison on risk issues and builds a framework for the assessment of risk-related issues. A twin case study approach is adopted: a care home for older people and a Private Finance Initiative (PFI) hospital. The analysis suggests that in the case of both private financing and of private delivery of health and social care services, the increased involvement of the private sector necessitates rigorous risk assessment and management.Points for practitionersMixed models for delivery of health and social care services often create areas of ambiguity about the key responsibilities of the public and private sector partners which can have various risk implications. In this article we argue that ‘risk'must be taken into consideration if we are to make a fair and comprehensive assessment of competing models of private and public sector services. At a practical level, we suggest that at least four generic factors should be considered by decisionmakers: contract certainty; management experience; the presence of independent external scrutiny; and patient or service user focus versus project focus.
- L'harmonisation des systèmes gouvernementaux d'information financière : le rôle des IPSAS - Bernardino Benito, Isabel Brusca, Vicente Montesinos p. 323-350 La publication des normes comptables internationales du secteur public (IPSAS) dans le domaine des informations financières gouvernementales a entraîné la nécessité d'un débat généralisé su sujet de l'harmonisation des systèmes comptables du secteur public. Le présent article poursuit un double objectif : mettre en évidence l'adoption ou non des IPSAS par le gouvernement local et central et analyser le niveau de convergence entre les différents pays étudiés. Pour ce faire, nous avons réalisé une étude empirique, dont les résultats indiquent que tandis que certains systèmes comptables sont très proches du modèle des IPSAS, d'autres s'en écartent totalement. Nous estimons cependant qu'il s'agit-là d'un point de départ et que dans un avenir proche, les pays se rapprocheront de plus en plus des IPSAS, ce qui sera leur permettra de rapprocher de plus en plus leurs systèmes comptables.Remarques à l'intention des praticiens. Le présent article poursuit un double objectif : mettre en évidence l'adoption ou non de la comptabilité d'exercice par les gouvernements locaux et centraux en prenant les IPSAS comme points de référence et analyser le niveau de convergence entre les différents pays étudiés. Nous étudions les différences dans les critères comptables actuels dans le cadre de la préparation des états financiers et celles liées à la présentation et à la publication des informations comptables. Les résultats de notre étude révèlent que des différences importantes subsistent dans ces deux aspects, tant au niveau des gouvernements locaux que des gouvernements centraux.The harmonization of government financial information systems: the role of the IPSASs`/titreb
The publication of International Public Sector Accounting Standards (IPSASs) in the field of governmental financial reporting has raised the necessity for a wideranging discussion about the harmonization of public sector accounting systems. The article has a double aim: to show the adoption or not of IPSASs in local and central government and to analyse the level of convergence between the different countries studied. In order to achieve these objectives, we carried out an empirical study, whose results allow us to show that while some accounting systems are very close to the IPSASs model, others are completely different. Nevertheless, we think that this could be a starting point and that in the near future countries could tend towards IPSASs more and more, which may be the most probable way to reach convergence accounting systems between them.Points for practitionersThe article has a double aim: to show the adoption or not of the implementation of the accrual basis in local and central governments taking into account the IPSASs as a benchmark, and to analyse the level of convergence between the different countries studied. We study the differences in current accounting criteria for the elaboration of financial statements and those that refer to the presentation and publication of accounting information. The results of the study reveal that there are still important differences in both aspects, both in local and in central government.