Contenu du sommaire : Migrations et urbanisation - Migrations and cities.

Revue Espace Populations Sociétés Mir@bel
Numéro vol. 3, no 1, 1985
Titre du numéro Migrations et urbanisation - Migrations and cities.
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Polarisation et déconcentration - John I. Clarke p. 7-8 accès libre
  • Polarization and déconcentration - John I. Clarke p. 9-10 accès libre
  • 1. Quelle analyse des flux migratoires ? - 1. Which approach for migration flows?

    • Contribution à la réflexion théorique sur la mobilité spatiale des populations - Pierre-Jean Thumerelle p. 11-17 accès libre avec résumé en anglais
      Theoretical reflections on migrations and the spatial mobility of populations. Only a theoretical reflection allows us to conceptualize and to survey the interrelationships, the covariations, and the retroactions in their social, temporal and spatial links. It becomes more and more necessary to formulate a theory which would convey the complexity of our field of investigation. The splitting of systems into sub-systems allows us to solve the problems we face when working on different geographic and demographic scales (e.g. social and temporal scales) and to establish some kind of correlation between micro and macro-scale studies, which otherwise remain incompatible. Demogeographers are partial to the field concerning the spatial mobility of individuals, whereas demographers do not find any satisfactory theoretical model for it. This field of study can provide us with the means to define many a system. Spatial mobility is already in itself a very complex system of moves (commuting links, intra-urban migrations, out-migrations etc.) seperately organized into no hierarchy (flux, migratory spheres), intricate sub-systems within the management system of society. The demographic components, the individual behaviours, the spatial distribution and the social structures are some of these sub-systems. The different structures and internal dynamics of each subsystem as well as their retro-active effects determine the spatial mobility of populations which creates new balances but also new tensions and pertubations. One should not substitute an intellectual speculation to the understanding and description of reality. The internal consistency of the system and its apparent logic should be preferred to the probing into empirical studies.
    • On some spatial properties of migration flows - Andrzej Jagielski p. 18-25 accès libre avec résumé
      À propos de quelques propriétés spatiales des flux migratoires. La communication présente quelques résultats empiriques d'une étude de l'organisation et des propriétés spatiales du réseau de flux migratoires en Pologne. Ce réseau ne ressemble pas à un réseau routier liant par un chemin continu toutes ou la plupart des localités d'un territoire donné, puisque les flux migratoires ne forment qu'une configuration de trajets distincts et finis, séparés dans l'espace. Seulement du point de vue de la théorie de réseau d'habitation, les flux migratoires peuvent être conçus comme des relations ou des liens entre les localités ou les territoires divers. Mais cette idée ne semble pas être très utile pour la construction d'un système territorial de flux migratoires. Le réseau de flux, durable dans le temps, ainsi que la permanence de l'organisation spatiale des flux, ne sont produits que par une petite fraction du nombre total des localités, c'est-à-dire surtout par les plus grandes villes. C'est pourquoi l'utilisation du concept de réseau semble être justifiée seulement dans le cas des liens unissant les villes les plus importantes. En général, l'intensité ainsi que la permanence dans le temps des flux migratoires sont influencés par la taille de la localité. Pour cette raison, l'ensemble des flux migratoires ne peut être conçu comme un système de liens territoriaux. Cependant, ces flux doivent être considérés comme les éléments nécessaires de chaque système d'implantation humaine, assurant la cohésion de sa stucture hiérarchique spatiale. Cependant, l'application des modèles de gravité, ainsi que des modèles d'inférence statistique, à l'analyse spatiale des flux migratoires demanderait une précaution considérable si l'on ne disposait pas d'une connaissance suffisante sur la distribution réelle des flux tant dans l'espace que dans le temps (par manque de données chronologiques, par exemple).
    • Migration and social development in a household perspective. An attemps to develope an integrated model of migration - Nils Häggström, Lars-Erik Borgegard p. 26-32 accès libre avec résumé
      Les conditions de vie des ménages et l'analyse des migrations et de l'évolution de la société. L'intérêt porté à l'étude des mouvements migratoires s'est, durant ces dernières années, de plus en plus concentré sur les ménages (en tant qu'unités de population), leur pouvoir de décision et leur comportement. D'un point de vue méthodologique, il est difficile d'établir un rapport entre la façon d'agir de ménages particuliers et le niveau collectif. Un autre problème est d'expliquer le comportement migratoire sans le mettre en rapport avec les changements de société. Dans le modèle que nous étudions, nous essayons d'intégrer tous les niveaux d'analyse et toutes les façons d'aborder les différentes disciplines afin de mieux comprendre les processus qui se cachent derrière les divers courants migratoires. Comme point de départ, nous considérons l'évolution des besoins des ménages durant les différentes étapes de la vie. Les conditions de vie des ménages constituent l'idée centrale dans notre modèle. Les ménages sont influencés dans leur action aussi bien par une série de facteurs dus à l'environnement que par les ressources dont les ménages eux-mêmes disposent. Les ménages soupèsent les différents éléments avant de se décider pour un certain type d'action. La migration n'est cependant qu'une des solutions auxquelles un ménage a recours lorsque les conditions de vie se modifient. Pour comprendre le modèle migratoire que l'on peut observer, et pour pouvoir prendre des mesures adéquates dans la planification de la société, une connaissance accrue des mécanismes qui règlent le jeu d'ensemble entre les ménages et la société s'avère indispensable.
    • Une famille de modèles spatiaux et leur application à la matrice des migrants interdépartementaux français pour la période 1968-1975 - Michel Poulain, Denise Pumain p. 33-42 accès libre avec résumé en anglais
      A family of spatial models applied to the 1968-75 migration matrix of the french "departements". A family of models is proposed for the analysis of tables showing migration flows between geographical subdivisions. The aim is to use them as a filter, in order to remove, in observed migration flows, the part which is due to variations in size of populations and in geographical configurations (distance, compactness, contiguity) of every couple of zones being considered. The example of migrants having been exchanged between 94 french departments from 1968 to 1975 is given to show the efficiency of those models. The quality of adjustement is very good and the residuals can easily be interpreted in terms of regional variations in mobility behaviours.
  • 2. L'exode rural : le schema classique - 2. Rural-Urban Shift: Widespread Pattern

    • The Indian scene; L'exemple indien
      • Migration to urban centres of India. A case study of azamgarh (Uttar Pradesh) - Hanuman Prasad p. 43-49 accès libre avec résumé
        La migration vers les villes indiennes : une étude de cas sur le district d'Azamgarh. L'étude de la migration vers les zones urbaines d'un pays en voie de développement est la composante la plus complexe de la géographie humaine. L'importance de la migration vers les centres urbains est évidente puisqu'elle diffuse les cultures et indique les symptômes de mutations sociales, écologiques et économiques. Elle modifie également les caractéristiques démographiques des lieux d'immigration et d'émigration. Ce article met en évidence l'immigration et l'émigration des centres urbains, la durée du séjour des migrants et leur dénombrement en 5 tranches d'âge - de zéro à 1 an, de 1 an à 4 ans, de 5 ans à 9 ans, de 10 ans à 19 ans et de 20 ans et plus. Il révèle également la situation familiale et professionnelle des migrants urbains tout en tenant compte des couples séparés. Chaque catégorie de migrants urbains a été localisée par unité administrative pour montrer que leur migration s'effectuait sur des distances plus ou moins longues. Deux types de migrants urbains - l'un se déplaçant d'un village vers une ville et l'autre se déplaçant d'une ville vers une autre ville - ont été décelés. Comptant plus de 3.544 M habitants, ce qui est supérieur à la population médiane enregistrée pour les 200 pays du monde en 1979 (qui était seulement de 3.372 M), le district d'Azamgarh, qui s'étend sur plus de 5745.7 km2 avec une densité brute de 617 habitants au km2, est situé à l'est sur la plaine la plus fertile et la plus homogène du Gange-Ghaghara Doab. Bénéficiant de moussons, d'un climat et d'une végétation sub-tropicaux, il est l'un des districts les plus peuplés de la province de l'Uttar Pradesh. Le district d'Azamgarh regroupe environ 3,2% de la population totale de cette province et recouvre à peine 2% de sa superficie totale. Bien que le district ait des antécédents historiques sur les migrations, on traite de celles-ci en tenant compte des développements récents : de la construction de routes et de ponts ainsi que d'autres phénomènes culturels et changements économiques survenus dans les années qui ont suivi l'Indépendance, c'est-à-dire de 1947 à nos jours.
      • Migration patterns in Paschimi-Champaran district (India) - Jagdish Chandra, Prithvish Nag p. 50-54 accès libre avec résumé
        Les migrations dans le district de Paschimi-Champaran. Le déplacement des gens est à la fois une cause et une conséquence de la croissance et de la répartition de la population. Les géographes ont une propension particulière pour l'étude de la migration et de sujets semblables tels que la diffusion, la mobilité, le déplacement et la redistribution de la population. En général, en ce qui concerne les recherches sur la migration, l'accent a été mis sur la destination des migrants dont le départ est motivé par le manque de ressources régionales. Il y a également des raisons sociales surtout pour la migration des femmes. Pour cette analyse, le mot migration a été défini comme étant « un changement définitif du lieu d'habitation au delà de limites prédéterminées ». Le district de Paschimi Champaran représente un cas unique dans le réseau migratoire. Il est entouré par des régions où l'émigration est forte alors que le district est relativement moins influencé par cette tendance régionale. Bien que ce district soit situé à la frontière du Népal et de l'Inde, il n'est pas seulement affecté par l'immigration du pays voisin mais aussi par celle du Burma et du Bangladesh. Aucune donnée récente sur la migration entre les districts n'est disponible. Cependant on estime que cette surabondance d'émigrants par rapport aux immigrants est différente pour les deux sexes. Un modèle indirect a été appliqué ici pour déterminer les courants migratoires dans les limites mêmes du district. Les populations des années 1961-71 et 81 ont été comparées de façon à déterminer les éventuels courants migratoires. Le flux migratoire s'est orienté vers le Nord où de nouvelles industries et des chantiers de construction sont en plein essor. La migration liée au mariage a été étudiée en détail car les femmes ont montré un flux migratoire différent. La migration des hommes vers des villes telles que Calcutta, Bombay et Kanpur est moindre. Cependant, ce district n'est pas sans subir d'autres formes de migration. Il y a des raisons diverses à la migration, à la fois traditionnelles, internationales, économiques et sociales. Après leur mariage, les femmes émigrent en plus grand nombre, plus loin et plus longtemps. Par contre, les hommes émigrent moins loin, moins longtemps et pour des raisons essentiellement économiques.
      • A canonical model of migration to cities - Shekhar Mukherji p. 54-61 accès libre avec résumé
        Un modèle canonique de migration vers les villes. Un modèle canonique est utilisé pour analyser les relations entre l'exode rural et les migrations inter-urbaines, la structure économique des villes et les flux de capitaux. En fonction de la pénurie d'emplois dans les plus grandes villes, il s'y développe des activités de services occasionnelles. L'étude envisage conjointement les motifs de migration, la structure économique des villes et les flux de capitaux. La matrice de migration M est l'ensemble dépendant, l'ensemble indépendant étant formé par une combinaisons des matrices I (Investissements) et E (structure économique des villes). On fait apparaître les relations suivantes : a) les migrants ruraux se retrouvent dans les activités occasionnelles, et sont liés négativement aux ouvriers, qui sont engagés dans les métiers créés par le nouvel investissement ; b) les migrants interurbains sont attirés par les villes où la construction et le secteur tertiaire dominent sur le secteur industriel ; c) la migration rurale s'oriente davantage vers les villes qui offrent des possibilités d'emplois de service, que vers les villes industrielles. Enfin, il n'y a pas de lien entre les flux de migration et les investissements.
    • From Africa to South America - De l'Afrique à l'Amérique du Sud
      • L'exode rural des baoulé et l'urbanisation de la Cote-d'Ivoire - Michel Lesourd p. 62-69 accès libre avec résumé en anglais
        Rural-urban shift in Ivory coast People of traditional mobility, and main ethnic group of Ivory Coast, the Baoule play an increasing part in the urbanization of their country. Whereas rural emigration has been standing, departure to towns, mainly among men, have become repeated. Circumstancial and structural causes mingle to account for this trend and its limits. Even the emigration inside the rural sphere tends to foster urbanization.
      • De la migration internationale à la migration intérieure : São Paulo - Rosa Ester Rossini p. 70-78 accès libre avec résumé en anglais
        From international to national migration: São Paulo. São Paulo is one of the States of Brazil that has presented one of the highest population growth rates, not only in what concerns natural growth rates but due to its development it has attracted national migrants after having received many foreigners. In 1920 one fifth of the total population of the State of São Paulo was compensed by foreigners, fifty per cent of which beeing Italians. Nowadays the participation of foreign population is only about 2,57% and the percentage of national migrants has raised to 30%, of which are important those proceeding from the States of Minas Gerais, Bahia, Parana and Pernambuco, who sum up to 72.3% of the total of national migrants in the State of São Paulo according to the 1980 Census. In its beginning, international and national migration went mainly to the countryside. Nowadays it assumes an important role in the migration to urban centers ans specially to the area of Great São Paulo and São Paulo city. With the spreading of the capitalist mode of production in Brazil the focus of accumulation is mainly situated in the Southeast in which the State of São Paulo assumes the commanding role in the production of brazilian space. In spite of the economic difficulties that the country undergoes in the last years, with its serious consequences in the level of employment and standard of living of the population, migration movements to the State of São Paulo continue very intensively and especially to the cities that form the Metropolitan Region of São Paulo and to its capital - the city of São Paulo.
    • Metropolis or medium-size cities: a major contrast - Une métropole isolée ou des villes moyennes : un contraste majeur
      • Migration and the primacy of Bangkok - Netnapis Nakavachara p. 79-86 accès libre avec résumé
        La migration en Thaïlande et la suprématie de Bangkok La principale caractéristique de l'urbanisation en Thaïlande est apparemment la concentration humaine dans la seule ville de Bangkok. En 1980, la capitale de la Thaïlande regroupait 62% de l'ensemble de la population urbaine, ce qui signifie une population 31 fois supérieure à celle de Chiangmai considérée jusqu'alors comme la seconde plus grande ville du royaume. Bangkok représente donc au monde un des exemples les plus frappants de la suprématie démographique d'une ville. La migration est une composante primordiale de la croissance rapide et du développement régulier de la métropole. En ce qui concerne les revenus et la disponibilité des services publics, il y a d'énormes disparités entre Bangkok et le reste du pays, ce qui explique la venue vers la métropole de jeunes gens généralement instruits et originaires de régions rurales. Le gouvernement Thaï a pris conscience de cette inégale répartition géographique de la population et s'inquiète de la détérioration écologique de la capitale - conséquence inévitable de l'afflux excessif de nouveaux arrivants. Le gouvernement a opté pour le développement des zones rurales, pour la décentralisation des centres urbains et pour l'expansion régionale par le biais des « pôles de croissance » dans le but de retenir les gens dans les zones rurales et de réorienter les migrants vers les villes secondaires. Cette dernière analyse révèle que Bangkok a besoin de politiques fermes et efficaces pour contrôler l'immigration excessive qu'elle subit et de résoudre rapidement cette crise écologique à laquelle elle se trouve confrontée.
      • Rural to urban versus urban to urban migration in Turkey - Ayse Gedik p. 86-92 accès libre avec résumé
        Exode rural et migrations inter-urbaines en Turquie, métropoles et villes moyennes Cette étude, réalisée en Turquie sur les données du recensement de 1970, analyse les différents flux de migration vers les centres urbains, et cherche à déterminer lequel a le plus d'effet sur le bilan migratoire. Les résultats montrent que pour les trois métropoles d'Istanbul, Ankara et Izmir, qui ont le bilan migratoire le plus favorable, la part de l'exode rural n'est pas très élevée, mais que le solde des migrations inter-urbaines est largement positif. Le contexte turc est différent de celui des pays en voie de développement qui ne possèdent pas de villes moyennes.
    • Transient or definitive: two Kinds of international Migrations - Temporaire ou définitive : deux sortes de migrations internationales
      • The impact of international migration on the urban structure of Amman - Musa Samha, Allan Findlay p. 93-99 accès libre avec résumé
        L'impact des migrations internationales sur la structure urbaine d'amman Peu de pays exportateurs de main-d'œuvre sont aussi profondément touchés par la migration internationale que la Jordanie. En 1976, les transferts de revenus des travailleurs migrants ont représenté 24% du Produit National Brut. Cette communication examine l'influence de la migration internationale sur l'urbanisation, en étudiant premièrement la nature de l'émigration jordanienne et palestinienne et l'impact des investissements immobiliers des travailleurs migrants. Deuxièmement, la communication analyse les résultats d'une enquête à Amman qui a essayé d'identifier les manifestations morphologiques de l'urbanisation résultant de l'utilisation des transferts de revenus pour le logement.
      • Recent Migration to Hong-Kong - Ronald Skeldon p. 99-107 accès libre avec résumé
        Les migrations récentes vers Hong Kong Hong Kong est une enclave du système capitaliste occidental à la périphérie du monde socialiste. Les relations entre Hong Kong et la République Populaire de Chine ne se réduisent pas seulement à des flux de capitaux, mais il y a de très importantes relations humaines. Hong Kong est une ville de migrants, mais malgré de grands efforts pour contrôler les mouvements d'immigration pendant la période récente, les relations entre les systèmes capitaliste et socialiste se développent d'une manière continue en étroite liaison avec les mouvements de population. L'article présente les migrations de la population de la Chine vers Hong Kong, pendant la période récente : 1970-1980.
  • 3. la rurbanisation : la phase post-transitionnelle - 3. counter-urbanization: the post-transitional phase

    • Eastern Europe: the Turning-point - Europe de l'Est : le renversement de tendance
      • German Democratic Republic: towards the slowing down of territorial concentration in greater urban centres - Egon Weber p. 109-118 accès libre avec résumé
        RDA : vers le ralentissement de la concentration territoriale dans les plus grandes villes Le développement démographique de la RDA est marqué par une forte concentration. Les villes les plus importantes connaissent une croissance forte, tandis que la plupart des petites villes et les communes rurales sont caractérisées par un recul de leur population. Cette tendance s'est renforcée dans les années 70. Parmi les quelque 60 centres d'attraction on trouve les chefs-lieux de district, et surtout Berlin. Cependant la réduction du flux d'arrivée vers les grandes villes indique qu'un renversement de tendance s'annonce, mettant fin à une longue période de concentration territoriale.
      • Changes in the regional migration model at the advanced stage of urbanization - Ann Marksoo p. 118-127 accès libre avec résumé
        Modification des modèles régionaux de migration au stade avancé de l'urbanisation Le présent article est consacré aux problèmes qui, les dernières années, ont attiré l'attention dans les pays où l'urbanisation est au stade avancé, la modification des directions de la migration et les problèmes de la déconcentration de la population. L'auteur analyse ces problèmes en se basant sur les exemples de l'Estonie soviétique, une des parties la plus urbanisée de l'Union soviétique. À la base de la recherhe, il y a une approche systématique : le peuplement de la république est considéré comme un système territorial, centralisé d'une manière hiérarchique, la migration comme expression de sa conduite et aussi comme fonction de gestion. La politique de la migration compose une partie de la gestion, du système du peuplement. Dans l'analyse des modifications du modèle régional de l'émigration de l'Estonie soviétique on essaie d'expliquer quel rôle jouent les genres de migration influencés directement ou indirectement dans la redistribution de la population de la république, surtout dans les changements des proportions des localités urbaines et rurales et quels sont les facteurs socio-économiques qui conditionnent ces modifications. Les résultats de la recherche montrent qu'au début des années 1970 la migration reflétait encore la suite de la concentration de la population aux rangs les plus élevés de la hiérarchie des agglomérations urbanisées. Cependant, les genres de la migration dirigée (déplacement lié aux études, ou le déplacement organisé des travailleurs) ont directement soutenu cette concentration. Mais au début des années 1980 commença dans la migration un tournant, qui se révéla premièrement dans la redistribution de la population entre les villes des rangs les plus élevés et les localités rurales. Le tournant mentionné a été conditionné par le besoin de garantir à l'agriculture et aux autres branches industrielles rurales la main-d'œuvre. L'efficacité de la politique de la migration a aidé à réaliser ce tournant, surtout la variété des moyens indirects d'influence.
    • Western Countries at the National Level: Migrations without Net-Migration - Les Pays Occidentaux au niveau national : des migrations sans bilan migratoire
      • Urban-rural differences in population change in Great-Britain - A.G. Champion p. 128-135 accès libre avec résumé
        Les changements dans l'évolution des rapports démographiques entre les milieux urbains et ruraux au Royaume-Uni. En utilisant un découpage spécifique en régions fonctionnelles, l'article montre que la déconcentration de population s'est produite aux trois principales échelles géographiques du système urbain britannique, pendant les années 1971-81. Notamment, la rapide croissance de la population n'a pas été limitée à la périphérie des métropoles, mais elle a également touché des villes relativement éloignées, incluant même des régions marginales. Cette situation indique un net renversement de tendance, mais des conclusions définitives ne peuvent être tirées avant une analyse plus fouillée des causes de ce phénomène.
      • Characteristics of migrants from metropolitan to non-metropolitan areas in the U.S.A - Kevin F. Mac Carthy, Allan F. Abrahamse, Peter A. Morrison p. 135-143 accès libre avec résumé
        Les caractéristiques des migrants se deplaçant d'une zone métropolitaine vers une zone non-métropolitaine aux U.S.A. La rurbanisation aux États-Unis se caractérise par : 1. le ralentissement ou la disparition de croissance dans de nombreux grands centres métropolitains, 2. sa réapparition dans de plus petits centres métropolitains, et 3. la concentration de la population dans de petites villes non-métropolitaines et autonomes. Jusqu'ici, les recherches aux États-Unis se sont concentrées sur les différents courants migratoires qui entraînent la rurbanisation et ont comparé leur importance respective. Peu d'études ont examiné les migrants dont le comportement engendre ces courants, d'où notre intérêt pour ce thème. Nous étudions les caractéristiques des personnes qui se déplacent d'une zone métropolitaine vers une zone non-métropolitaine, et ce que ces caractéristiques révèlent sur le comportement des migrants. Notre étude se base sur un échantillon national d'environ 2.300 actes de migration qui proviennent d'une étude sur « familles témoins » s'échelonnant sur quatorze ans. Nous classons ces déplacements par types de courants (par exemple, entre deux régions métropolitaines ; d'une région métropolitaine vers une région non-métropolitaine, etc.) et comparons les caractéristiques économiques et démographiques des migrants. Notre enquête se concentre sur 1. les types de personnes qui migrent et ce qui les différencie, 2. les conséquences de leurs déplacements quant à l'importance de certaines fonctions établies par la migration (par exemple, reliant les ouvriers à leur lieu de travail), et 3. le rôle de la distance quant à la structure de leur déplacement. Pour chaque thème, nous cherchons à comprendre la dynamique migratoire relative à la rurbanisation et ce que les buts de cette migration peuvent apporter aux gens. Notre analyse met en évidence divers points. Premièrement, le courant migratoire des zones métropolitaines vers les zones non-métropolitaines (comme d'autres courants) démontre une faible « efficacité d'ensemble », c'est-à-dire que la quantité des déplacements est haute comparativement à la redistribution nette de la population vers les zones non-métropolitaines. Ceci suppose qu'aucun stéréotype dominant ne peut correspondre aux divers comportements des migrants considérés. Deuxièmement, la redistribution migratoire a orienté certaines tranches de la population (jeunes adultes, chômeurs par exemple) vers, plutôt qu'à partir des zones métropolitaines. Troisièmement, le déplacement des migrants atteignant ou faisant déjà partie de la retraite démontre une plus grande « efficacité d'ensemble » sous certains rapports. La précision inhabituelle de nos données réside dans le fait que nous pouvons comparer les distances parcourues en nous basant sur les caractéristiques des migrants. Nous élaborons un modèle de migration qui, lorsque les différences existant dans la répartition de la population entourant le migrant ont été réglées, dépend seulement du degré d'indifférence qu'il manifeste à l'égard des longs déplacements. Nous utilisons ce modèle pour identifier des groupes de migrants distincts de par leur comportement à l'intérieur même du courant migratoire d'une zone métropolitaine vers une zone non métropolitaine.
    • Western countries at a detailed level: new trends - Les Pays Occidentaux à une échelle détaillée : de nouvelles tendances
      • Bruxelles : le ralentissement de la rurbanisation - Michel Poulain, Pierre Laconte p. 144-150 accès libre avec résumé en anglais
        Brussels: the slackening of counter-urbanization The process of urbanization - suburbanization has been followed in the Brussels area during the seventies by a very intensive counter-urbanization. The migration flow is positive in the rural districts for the 25-40 years old households with their children under 10 years. Around 20 years, on the contrary, migration to town is more important, as it is for unmarried people. Since 1979 a slackening of the urban to rural shift is observed, and seems to be linked with the economic crisis.
      • Migrations résidentielles en milieu rural peri-urbain : le pays de caux central - Jean-Pierre Fruit p. 150-159 accès libre avec résumé en anglais
        Rouen: spatial extension and quantitative slackening of counter-urbanization Central Pays de Caux (cantons of Fauville and Yvetot) is very representative of the inversion of population growth at the expense of towns and to the benefit of country, which occurred in France during the decade 1970-1980. Because demographic rural growth is basically the result of a positive migratory balance, the analysis of migrations is particularly instructive. The first stage of the study is a systemic exploratory model in which immigration mainly consists in «rurbanisation» (counterurbanisation) from large cities, in return of adults born in country and in population coming from "deep Caux" (the more rural and urban-distant part of Caux), while emigration is essentially made up of young people. Two communes (Allouville-Bellefosse and Alvimare) have been selected for an analysis of migrations based on several sources: a special survey (a quarter of the households), the study of election file and planning permission file. The nature of migrants is first investigated (where are they coming from? where are they going to?, what are their age structure and occupations?) before the analysis of their motivations. Considering the results r of surveys, some premises of the model must be challenged. Counterurbanisation from Rouen is quite negligible and migration from "deep Caux" has been strongly reduced recently. Three main immigration shifts may be observed: The settling of workers coming from Yvetot and small industrial towns in the neighbouring Seine valley and more recently from Le Havre, because of cheap building land for sale in housing estates; a return of adults born in country (expected in the model, but less important than the first flow) which are settling preferably outside the housing estates, particularly the "white collars"; at last the coming of tertiary population mainly employed in services induced in villages by the population growth. Emigrants are mainly the young less than 25 years old who are leaving considering the lack of cheap rental houses in rural space, but also the elderly, because of the lack of amenities in scattered hamlets. The paper ends with an interrogation on prospects of population growth in suburban rural spaces. It seems that paradoxically the movement is quantitatively and globally slowing down, but carries on its spatial extension.
  • 4. Les migrations intra-urbaines et le marché du logement - 4. Intra-Urban migration and housing-market structure

    • A comparative analysis - Une analyse comparative
      • Levels of intra-urban migration in western european cities - Paul White p. 161-169 accès libre avec résumé
        Niveaux de migration intra-urbaine dans les villes d'Europe occidentale. II est difficile de rassembler des informations comparatives au sujet de la migration intra-urbaine dans les villes de l'Europe Occidentale à cause de la variété des méthodes de dénombrement utilisées d'une nation à une autre. Dans cette contribution, on présente des informations sur les niveaux de migration intra-urbaine pour 70 villes de 13 pays de l'Europe Occidentale. Ces informations concernent, dans chaque cas, au moins une partie de la période entre 1960 et 1982. Les comparaisons entre les villes démontrent les variations profondes des niveaux de migrations, mais ces variations sont beaucoup plus élevées d'un pays à l'autre qu'entre les villes d'un même pays. L'analyse à longue période des changements des niveaux de migration suggère qu'en beaucoup de villes les années 1970-74 ont vu les niveaux les plus élevés de mobilité, et qu'un ralentissement important de la migration intra-urbaine s'est produit au cours des dix dernières années.
    • Migration and neighborhood change - Migrations et évolution des quartiers
      • La mobilité résidentielle intra-urbaine au Havre et à Rouen - Jean-Philippe Damais p. 170-179 accès libre avec résumé en anglais
        Intra-urban residential migrations in le Havre and Rouen, Among the 49.650.000 inhabitants living within the French boundaries in 1968 and considering the number of deaths which occurred in the meantime, a little more than 21 million inhabitants (i.e. 42.5 % out of the total population) were no longer living in the same place in 1975. The study of migration levels between communes reveals that only 13 million have moved to another commune and that out of this number 3.7 million have moved within the same urban area: therfore, during these 7 years, 8 million (i.e. more than 16 % of the 1968 census) have moved within the commune where they had been registered at the beginning of the inter-censal period. In the very communes belonging to urban areas which count more than 100.000 inhabitants this proportion nearly reaches 20 % of the 1968 census that is to say 40 % of the national migration. A percentage which should not be underestimated as far as residential migrations are concerned; now, before the study of the 1975 census covering the 1968-1975 period, it was almost impossible — at least in France — to analyse these migrations always excepting inquiries which were inevitably punctual or the studying of non-specific data. This period was the first one which it became possible to measure these migrations thoroughly; indeed it shows that in the city of Le Havre more than 30 % of the 1968 residents have moved within the limits of the same commune when less than 50 % had not moved at all, seven years later. For the 1975-1982 period, the proportion of intra-urban residential migrants falls slightly, but hardly more than 40 % have not moved at all. For either one of these inter-censal periods, intra-urban migrations have altered the population of the neighbourhoods much more than extra-urban migrations have done it. In Rouen, on account of a different spatial distribution of the urban area and because of its high levels of migration, intra-urban migrations are much more reduced but still, non-migrants are comparatively far less numerous : less than 40 % for the single city of Rouen 43 % for the surrounding communes, between 1968 and 1975. The enumeration of the births which occurred during the inter-censal period — a few of them occurring before the residential migration of the family — the enumeration of the deaths, the reconstitution of the original population: these are some of the restraining statistics which should be overcome at first. Then one should go beyond the literal interpretation of the migration trends, (though it may reveal wide variations) and address to a qualitative study of the migrations: unfortunately when the geographer gets down to the neighbourhoods of the city, the data issued from the census are not easily available which undermines the feasibility of such an inquiry; but still, it would be very interesting to investigate the neighbourhoods where out-migration and in-migration take place so as to determine the role of these migrations upon the observed mutations. Nevertheless, it is possible to determine some of the characteristics of these migrations (their age, their birth and growth rates and when statistics are sufficient, their social status) and to highlight their distinctive features when compared to other categories of migrations. Here we are confronted to an unexplored field of investigation; but still it opens new fields of investigation into the type of residence acquired and into the different processes related to spatial developments in urban areas.
      • Intra-urban migration and housing provision: Grenoble 1962-68 - Hilary P. M. Winchester p. 180-189 accès libre avec résumé
        Migrations intra-urbaines et logement : Grenoble 1962-68. Les documents de base pour l'étude de la migration intra-urbaine dans Grenoble sont fournis par les bordereaux individuels de recensement de 1968. Cette source sous-estime l'importance réelle de la migration intra-urbaine car les bordereaux de recensement ne posent pas de questions spécifiques sur les déménagements circonscrits à l'intérieur d'une même commune qui ont eu lieu depuis le dernier recensement. Les quartiers de Grenoble sont désignés en fonction de leur degré d'intérêt pour les migrants, à l'aide de la technique de Détection Automatique d'Interaction. C'est ainsi que l'on peut distinguer deux catégories principales de quartiers : la banlieue qui attire un grand nombre de migrants, et le centre-ville qui offre pour ceux-ci moins d'attraits. Les lieux d'accueil les plus acceptables dans ces deux catégories de quartiers bénéficient d'un haut degré de confort, la plupart des habitants y disposant par exemple de w.c. à l'intérieur, et jouissant d'une densité de population et d'une quantité de H.L.M. relativement peu importantes. Même si le taux de migration intra-urbaine est sous-estimé, les schémas de migration indiquent nettement une ligne de démarcation révélatrice dans le marché du logement. Les principales aires d'attraction pour les migrants intra-urbains sont les grandes cités de H.L.M. sur la périphérie de la banlieue, relativement éloignées du centre ville. En revanche, les migrants qu'attirent les zones de la banlieue ou l'habitant est propriétaire ne viennent pas de la ville proprement dite, mais d'autres parties de la France. Une autre ligne de démarcation intervient dans le marché du logement avec les mouvements locaux à l'intérieur du centre-ville , où les migrants, pour la plupart des étrangers, louent généralement un logement privé.
      • Neighborhood change: intra-urban migration and changing neighborhood use - M. W. A. Maas, P. C. J. Everaers p. 189-200 accès libre avec résumé
        L'évolution des quartiers et les migrations intra-urbaines. La mobilité résidentielle peut être considérée comme la cause principale d'évolution des quartiers. L'importance du changement dépend des caractères de la population qui déménage, aussi bien que de celle qui ne déménage pas. Cette mobilité elle-même n'est pas seulement déterminée par les caractéristiques du parc local de logements, mais aussi — surtout dans le cadre strictement réglementé du marché du logement aux Pays-Bas — par les politiques locales, telles que les programmes de rénovation urbaine, l'organisation des réseaux d'équipements, et les systèmes locaux de transport. À la fin des années 70, on s'est attaché de plus en plus aux changements dans la structure sociale des quartiers d'avant-guerre, dans les villes hollandaises. Un grand nombre d'études de mobilité ont eu lieu sur le « pourquoi » et le « comment » du départ des familles nombreuses des quartiers anciens, et de l'arrivée dans ces quartiers de ménages d'une ou deux personnes, d'étudiants, etc. Les chercheurs ont pris conscience de plus en plus des lacunes de leurs connaissances sur les effets des mouvements migratoires. On cherche à lier ici la migration, la structure du quartier, son évolution, et l'influence des politiques locales. Dans une première partie, une modélisation empirique est proposée, dans laquelle les quartiers sont caractérisés non seulement par des variables concernant le logement et la population, mais également par des variables concernant les politiques. Les résultats concernant particulièrement les quartiers d'avant-guerre sont développés. Dans une seconde partie l'étude porte sur les effets d'un changement de la structure de la population sur l'environnement résidentiel dans deux quartiers d'avant-guerre de Rotterdam. Les relations entre les changements de la structure de la population et l'implantation d'équipements publics et commerciaux sont étudiées à l'aide de données statistiques. Une enquête a été menée auprès de 750 habitants des deux quartiers, en distinguant les anciens et les nouveaux habitants, au sujet de leur insertion dans leur quartier. Les plans d'urbanisme pourraient tirer profit des modèles empiriques de mobilité résidentielle présentés dans la première partie, qui pourraient servir de base pour des systèmes experts. Les résultats de la seconde partie devraient combler les lacunes qui subsistent dans les connaissances sur les conséquences des migrations sur l'environnement résidentiel, lacunes qui sont ressenties par les responsables politiques comme un obstacle majeur pour tout projet d'aménagement des aires résidentielles d'avant-guerre.
      • Differences in migration behaviour of Germans and Foreigners in selected cities of the federal republic of Germany - Paul Gans, Jürgen Bähr p. 201-214 accès libre avec résumé
        Les différences entre les migrations des allemands et des étrangers dans des villes choisies en République Fédérale Allemande. L'article montre les différences entre les migrations des Allemands et des étrangers dans les villes choisies (Ludwigshafen, Kiel) et essaye de les expliquer par la situation du marché du logement et par les structures urbaines. Les résultats peuvent être résumés ainsi : — Les étrangers déménagent plus souvent que les Allemands. — Les bilans migratoires et aussi les différences entre arrivée et départ montrent que les Allemands changent de résidence pour améliorer leurs conditions d'habitat et les étrangers pour s'adapter au marché du travail. — La distribution régionale des bilans migratoires est déterminée pour la population Allemande par la construction des résidences nouvelles, par la qualité de l'habitat et par la situation sociale. Ceci n'est pas constatable pour les étrangers avec une telle ampleur. — Les changements de domicile dans les villes montrent une direction du centre vers la banlieue pour les Allemands tandis qu'aucune direction nette n'apparaît pour les étrangers. — L'éloignement moyen entre l'ancien domicile et le nouveau est plus important chez les Allemands. — Les étrangers déménagent principalement tout en restant dans le même quartier, dont les frontières sont moins perméables aux étrangers qu'aux Allemands ; ceci s'explique par l'importance du rôle que jouent les relations dans la recherche d'un nouveau logement et par les limitations de l'accès au marché, surtout s'il s'agit de constructions nouvelles.
    • Modelling - Modélisation
      • Problems of modelling intra-urban migration - Elspeth Graham p. 215-222 accès libre avec résumé
        Problèmes de modélisation de la migration intra-urbaine. Cette communication examine les problèmes et les possibilités de développer un modèle conceptuel général de la migration intra-urbaine. Depuis les travaux de Rossi dans les années cinquante, plusieurs modèles micro-analytiques ont été développés pour représenter les facteurs en jeu dans les décisions de migration. Par exemple, Brown et Moore (1970), Speare, Goldstein et Frey (1975) et plus récemment De Jong et Fawcett (1981) ont contribué à cette entreprise. Tous prétendent que leurs modèles sont susceptibles d'être opérationalisés et de réaliser ainsi une pleine capacité de prédiction. Pourtant les fondements conceptuels de ces modèles présentent toujours un certain nombre de points faibles qui exigent notre attention. On propose ici que les déplacements de la population d'un domicile à un autre à l'intérieur d'un centre urbain soient considérés comme une catégorie particulière de mouvement migratoire puisqu'ils présentent d'importantes différences par rapport aux migrations internationales et inter-régionales. Ces modèles doivent donc être ajustés et développés afin de tenir compte de ces différences. La diversité de motivation doit être reconnue comme fondamentale pour une conceptualisation adéquate de la décision de se déplacer. La migration intra-urbaine est importante à la fois comme cause et comme conséquence de l'évolution urbaine. Elle est sujette à une série de contraintes changeantes. Tout modèle microanalytique doit traiter la décision de se déplacer dans le contexte plus large des structures sociales, économiques, politiques et physiques de l'environnement. À l'heure actuelle le problème le plus urgent est celui de l'intégration conceptuelle de la migration intra-urbaine comme comportement motivé et des contraintes et influences structurales qui portent sur ce comportement. De sa solution dépend la construction de modèles conceptuellement sophistiqués.
      • An Input-Output model of residential mobility: a simulation of housing opportunities - Pieter Hooimeijer, Henk Scholten p. 223-231 accès libre avec résumé
        Un modèle d'entrées-sorties pour l'étude de la mobilité résidentielle : simulation des opportunités de logement. Le montant total des constructions nouvelles aux Pays-Bas diminuera dans l'avenir en fonction des modifications démographiques. De plus en plus, le marché du logement existant devra répondre aux demandes du logement. En conséquence, la redistribution des programmes de construction sera de toute première importance. L'analyse des « chaînes de logements vacants » est utilisée pour la succession de locataires par habitation. La reconstitution des «chaînes de logements vacants » prises individuellement est cependant très aléatoire et manque d'appui théorique. Le modèle basé sur l'étude des arrivées et des départs, qui est décrit dans cet article, fournit une alternative et peut être utilisé pour évaluer le montant total et la composition du roulement qui résulte d'une différenciation spécifique des programmes de construction. Un pas décisif a été fait dans l'élaboration du modèle — il s'agit de la délimitation spatiale et sectorielle de sous-marchés du logement. La délimitation spatiale des sous-marchés est réalisée au moyen d'une analyse de regroupement. C'est par l'analyse loglinéaire qu'on réalise la délimitation sectorielle des sous-marchés et qu'on évalue les liens existant entre ces sous-marchés.
  • 5. Le cycle de vie dans l'espace - 5. Life-cycle in space

    • Households in the reduction phase, residential mobility ans housing consumption - M. C. Deurloo, W. A. V. Clark, F. M. Dieleman p. 233-239 accès libre avec résumé
      Les ménages dans la phase de réduction : mobilité résidentielle et consommation de logement. La littérature sur la mobilité résidentielle nous montre que les familles qui déménagent cherchent un logement en « équilibre » avec la structure de la famille et du revenu familial. Ce sont surtout les jeunes familles, qui pendant leur quinze premières années, la phase de croissance, connaissent une mobilité élevée. La phase suivante a une mobilité considérablement plus basse. Les raisons pour déménager ne s'imposent plus. La réduction du nombre de personnes dans la famille n'entraîne pas nécessairement un déménagement vers un logement « approprié ». Les développements démographiques aux Pays-Bas produiront une augmentation du nombre de familles dans la phase ultérieure de réduction pour la période 1990 à 2010. Ce développement se traduira par une diminution de la mobilité résidentielle moyenne et du taux d'occupation des logements. Ceci entraînera des conséquences considérables pour la politique de logement social.
    • Bases théoriques et modèles pour une enquête sur la biographie familiale, professionnelle et migratoire - Daniel Courgeau p. 240-247 accès libre avec résumé en anglais
      Theoretical bases and models for an investigation into the family, occupational and migratory biography. The study of relations between migrations and occupational and family biography are developed through two complementary ways. The non parametric analysis, generalizing the longitudinal analysis, allows us to isolate local dependencies and independencies between events providing a very wide network of analysis. The parametric analysis, generalizing the analysis of regression, allows to highlight very close links between various phenomena already studied. Finally, these methods are used in the study of more complicated cases.
    • Modélisation de la distribution des migrations en Pologne - Alina Potrykowska p. 248-256 accès libre avec résumé en anglais
      Modelling migration schedules in Poland. Statistical schedules of the general structures of population according to the rates of age-specific fertility or mortality show that remarkably persistent regularities are characteristic of most human populations. Contrariwise to well-developed model schedules applied in analysis of fertility and mortality, similar techniques have not yet been applied in migration studies. A. Rogers and L. Castro (1981) have used these techniques, in their most recent studies concerned with modelling migration schedules. The purpose of this study is to test A. Rogers-L. Castro model in Polish conditions. The author states, that the structure of migration schedules in the multiregional system are regular and stable in time. The test applied make possible to carry out comparative analysis of migration schedules in various fractions of time and space.
  • Perspectives on migration studies - Yves Guermond p. 257-258 accès libre
  • Perspectives pour les études des migrations - Yves Guermond p. 258-259 accès libre
  • List of key-words; Liste des mots-clés - p. 261-264 accès libre