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Les dernières décennies de recherche en contrôle de gestion ont vu l'émergence d'une multitude de perspectives qui affichent leur opposition au structuro-fonctionnalisme ou au positivisme et, pour cette raison, sont fréquemment regroupées sous l'intitulé « courant critique ». Une série de cartes homologues fournit au chercheur les outils de discernement épistémologique susceptibles de lui permettre d'opérer ses choix en connaissance de cause. La carte qui synthétise les résultats de l'analyse montre que certaines perspectives de recherche « critique », tout en le décriant, ne font que renforcer le paradigme naturaliste, combinaison de matérialisme et de structuralisme. Elle révèle aussi la rareté de la référence au paradigme diamétralement opposé, le paradigme culturaliste, qui croise humanisme et idéalisme et qui, seul, accorde la primauté à l'être humain et à sa soif de réalisation.

L'évolution des systèmes comptables et du contrôle externe en particulier est perceptible dans les lois telles que la (KonTraG) ou la (NRE). Ces dernières offrent l'occasion de mesurer la pertinence des approches culturelles (par exemple, celle proposée par Doupnik et Salter), de révolution des systèmes comptables et de les compléter. Toutefois, les systèmes comptables interagissent et s'approprient, face à des risques devenus systémiques, des solutions, des indicateurs ou des normes conçus ailleurs. La théorie des réseaux permet de compléter utilement le cadre existant en introduisant les concepts de compatibilité de normes. Cet article propose le concept de réseau culturel pour expliquer l'évolution des systèmes comptables, les changements à l'œuvre et leur acculturation.

Dans l'étude des organisations, la distinction entre le marché et l'entreprise apparaît fondée, depuis 1937 et l'article de Coase, sur l'économie des coûts de transactions. L'avantage de l'entreprise est d'être capable de gérer certaines transactions à un coût moindre que le marché, en raison notamment de l'existence de systèmes de contrôle interne qui permettent une meilleure prise en compte des spécificités des transactions et assurent une limitation de la latitude discrétionnaire de chacun en présence d'une asymétrie d'information. Le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, cumulé avec un accroissement des connaissances et une spécialisation des savoirs, entraîne la nécessité de repenser la notion d'organisation en fonction des avantages comparatifs de celle-ci, avantages fondés sur les mécanismes de contrôle interne existants ou à mettre en œuvre.

L'objet de cette étude est de comparer, en utilisant la méthodologie des études d'association, les contenus informationnels respectifs du résultat net et des indicateurs de flux de trésorerie quant à la valeur créée par les entreprises. Comparée à l'excédent de trésorerie globale (ETG), la capacité d'autofinancement (CAF) est l'indicateur de flux de trésorerie dont l'association avec les rentabilités boursières est la plus forte. Ce résultat suggère que les engagements décalés, soit la différence entre ces deux indicateurs, sont porteurs d'informations sur la valeur des entreprises. Néanmoins, le contenu informationnel de la CAF demeure très inférieur au contenu informationnel du résultat net. Cet autre résultat suggère que les engagements calculés, soit la différence entre ces deux indicateurs, sont eux aussi porteurs d'informations sur la valeur des entreprises. C'est donc l'ensemble des engagements qui confère au résultat net une supériorité informationnelle significative, comparé aux simples indicateurs de flux de trésorerie.

Cet article propose une revue de la littérature sur le contrôle des équipes virtuelles. L'efficacité organisationnelle visée par la mise en place d'équipes virtuelles ne peut s'obtenir que si un système de contrôle adapté est développé. Les limites de la recherche réalisée dans ce domaine sont exposées et des voies d'amélioration sont suggérées.

Cet article analyse la manière dont le contrôle de gestion, et plus précisément la phase de suivi des réalisations, peut contribuer à l'apprentissage organisationnel. Après avoir décrit les limites de l'approche « traditionnelle » ou « informationnelle » de l'apprentissage en contrôle de gestion, cette contribution se fonde sur le modèle de conversion des connaissances de I. Nonaka et H. Takeuchi, afin de mieux cerner le rôle des individus dans l'acquisition des savoirs au niveau de la phase de suivi des réalisations. Ce modèle, qui met notamment en valeur l'importance des réunions de suivi et du rôle des contrôleurs de gestion, sert de fondement à une étude empirique menée auprès de 81 entreprises industrielles françaises. L'étude montre que les contrôleurs de gestion contribuent à l'apprentissage organisationnel, en facilitant le déroulement des réunions de suivi par des activités de traduction.

Depuis plus de dix ans, de nombreuses entreprises ont utilisé des modèles de comptabilité et de gestion par activités (CGPA) dans le but d'améliorer la gestion de leurs coûts. Des chercheurs ont tenté, par des études empiriques, de représenter adéquatement la situation actuelle du concept de CGPA dans les organisations en décrivant les systèmes mis en place et en identifiant les facteurs qui influencent leur adoption, leur implantation et le succès de leur mise en œuvre dans les organisations. L'objectif de cet article est de faire une recension des études empiriques, effectuées sur la CGPA, de manière à statuer sur l'état de la recherche réalisée jusqu'à présent. Le point sur la situation actuelle permettra d'identifier les axes de recherche à approfondir et de proposer de nouvelles voies de recherche dans ce domaine. Cet examen permet de constater que les études réalisées sont peu révélatrices quant à leurs résultats puisqu'elles ne permettent pas de porter des jugements clairs et logiques sur les relations entre certaines variables – l'adoption, la mise en œuvre et le succès de l'implantation de la CGPA – et les facteurs susceptibles de les influencer. En effet, l'analyse de la recherche en CGPA permet de constater que les études réalisées comportent plusieurs lacunes, notamment au niveau des fondements conceptuels et de la mesure des variables. Ces constatations mettent en évidence l'eut, encore au stade embryonnaire, de la recherche en CGPA. Les chercheurs devront résoudre les problèmes liés à la méthodologie de la recherche empirique et à la mesure des différents construits utilisés dans leurs modèles et développer une typologie des démarches de comptabilité par activités et de gestion par activités.

Cette recherche propose d'étudier les effets qu'entraîne l'intégration de l'information des coûts de la qualité dans les systèmes comptables traditionnels. Plus précisément, cette recherche étudie l'influence des coûts de la qualité dans la fixation des prix. Les résultats de l'étude démontrent l'influence qu'exerce l'information des coûts de la qualité sur la fixation des prix des produits. Us démontrent également que la fixation des prix est influencée par la contrôlabilité des coûts de la qualité. De plus, les résultats de l'étude indiquent que l'influence de l'information sur les coûts de la qualité augmente lorsque le niveau de concurrence s'accroît. De même, l'effet de la contrôlabilité des coûts de la qualité augmente lorsque le niveau de concurrence s'élève. Finalement, l'effet de l'information sur les coûts de la qualité n'est pas le même à travers les différents niveaux combinés de sensibilité des acheteurs aux variations de prix et du niveau de concurrence.