Contenu du sommaire : Les services d'information au prisme de la valeur

Des moyens limités, des attentes croissantes… Le congrès de l'Association des bibliothécaires de France (ABF) a donné l'occasion d'attirer l'attention sur les solutions imaginées par différentes bibliothèques pour répondre aux nombreux défis qui se présentent.

Une nouvelle norme se traduit par de nouvelles bonnes pratiques à adopter et à enseigner. Et si, contrairement à ce que l'on a constaté après l'adoption de l'ISO 15489 en 2001, sa révision en 2016 était adoptée rapidement et largement enseignée hors du seul champ du records management ?

« Big & et Open Data : conséquences et compétences pour les professionnels de l'information », tel était l'intitulé de la journée d'étude organisée par l'ADBS Bretagne, le Centre de formation aux carrières des bibliothèques (CFCB) et l'Unité régionale de formation à l'information scientifique et technique (Urfist) le 28 mai 2015 à Rennes.

Cet article reprend les points d'une conférence sur les défis à relever par l'entreprise en matière de management dans un contexte numérique.

Le déluge informationnel apparaît comme l'un des phénomènes majeurs du XXIe siècle. Un traitement technologique est utile pour filtrer les données mais la pensée stratégique ne peut se mouvoir que par des cerveaux formés à utiliser leurs intuitions comme d'une boussole.

L'enseignement supérieur et les organismes de recherche développent des systèmes d'information visant à rendre la gestion de la recherche scientifique plus efficace par l'interconnection des systèmes, la mise en place de référentiels (chercheurs, laboratoires, projets, etc.). L'article fait valoir l'importance du facteur humain pour la réussite de ces projets, par le respect des droits et besoins des communautés scientifiques, notamment en matière de protection des données personnelles.

Comment aborder la gestion documentaire et l'archivage des documents de plus en plus nombreux et disséminés, sur tous les supports, dans un contexte réglementaire complexe et avec des contraintes budgétaires croissantes ? Illustration avec une méthode simple et efficace.

Les informaticiens peinent à trouver leur place depuis l'arrivée du cloud et la transformation digitale. Si les métiers de la documentation ont réussi leur transformation et sont une source d'inspiration pour les DSI, il leur faut poursuivre leur mutation, face à de nouveaux défis.

Reprendre le droit de l'information tel qu'abordé lors du congrès de l'Association des bibliothécaires de France, en juin 2015, permet de souligner les difficultés rencontrées par les professionnels de l'information et de mettre l'accent sur les manières d'y faire face.

Un projet de loi sur le numérique, un débat sur la neutralité du Net, l'Open Data ou la fiscalité de l'Internet… Le Conseil national du numérique (CNNum), chargé de faire des recommandations sur les questions relatives au rôle du numérique dans l'évolution de la société et de l'économie, donne son avis.

Quelques jours après le début de la consultation citoyenne sur le projet de loi pour une République numérique, le Congrès 2015 de l'Association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation (ADBU) faisait le point sur les aspects juridiques concernant les données de la recherche et sur les projets en cours.

Pour la Cour européenne des droits de l'homme, le portail d'information en ligne estonien Delfi était responsable des commentaires injurieux laissés par les internautes sur son site. Analyse d'un arrêt récent qui pouvait menacer la liberté d'expression.

Les multiples évolutions qui affectent l'environnement des services d'information et des bibliothèques installent de nouvelles régulations qui interrogent leur valeur, dans sa pertinence, dans sa nature et dans sa réalité. C'est pourquoi cette question n'a jamais autant capté l'attention et animé de débats. Ce dossier vise à éclairer les dynamiques qui animent les nouvelles règles du jeu autour de la valeur. Nous souhaitons qu'il soit une ressource utile à tous les professionnels de l'information et à tous les chercheurs, qui s'interrogent sur la valeur des services d'information à l'ère du numérique.

D'abord estimée sur des critères attachés aux collections, la valeur est depuis quelques années analysée à partir d'une dimension plus qualitative. Celle-ci prend en compte l'usager, ses pratiques, ses interactions et ses relations construites à partir de ces mêmes collections qu'il aura consultées, exploitées. Cette évolution amène à poser la question de la valeur différemment. Elle est également à mettre en parallèle avec les valeurs qui animent aujourd'hui les rapports qu'entretient la société dans son ensemble avec l'information.

D'un clic, l'information est aujourd'hui disponible à distance et en permanence sans que l'usager ne se doute de sa source ; une spécificité de l'ère numérique qui donne une importance cruciale à la question de la valeur des services d'information et des bibliothèques.

L'univers de la communication scientifique a vu de nouveaux acteurs, venus du Web, proposer des services organisés autour des modalités de création, de production, de diffusion et de valorisation de l'information scientifique. Pour se faire une place dans le marché de niche de la publication scientifique, ils se sont positionnés sur la relation et le partage, nouvelles valeurs de l'univers de la communication scientifique en mutation.

Parmi les outils d'analyse de la valeur, le processus d'évaluation des collections tient une place singulière dans les services communs de documentation des universités car, s'il ne caractérise pas à lui seul l'activité des bibliothèques, il met en lumière une mission qui leur est très spécifique : la constitution de fonds.

D'un modèle centré sur leur offre, les services documentaires s'orientent vers un modèle centré sur la demande en s'appuyant sur les démarches d'évaluation, de marketing et, plus récemment, de design thinking.

Après et pendant la révolution numérique, la valeur sociale des bibliothèques est ré-interrogée. Face à cette nouvelle donne, la bibliothèque municipale de Lyon (BmL) recherche un modèle lyonnais à travers son projet d'établissement.

La construction de la valeur hédonique d'une bibliothèque s'appuie sur les émotions et le plaisir ressentis lors des visites. Les méthodes centrées utilisateurs peuvent être utilisées dans un contexte académique pour construire ce type de valeur.

Les méthodes et les approches développées pour mesurer la valeur des services d'information sont de nature quantitative et/ou qualitative et relèvent d'un champ de recherche à part entière. Nombreuses, émargeant dans des courants théoriques différents, elles sont en évolution permanente. Le choix d'une méthode plutôt qu'une autre n'est pas sans lien avec la valeur que l'on souhaite révéler.

Associer la valeur d'échange à la valeur d'usage de leurs collections et de leurs services, élargir le champ en mesurant l'impact en matière de production scientifique et de subventions de recherche et, de manière générale, multiplier et croiser les approches : des recommandations à suivre par les bibliothèques.

Le management de la qualité offre aux bibliothèques une double opportunité pour accroître la valeur de leurs services, en améliorant la satisfaction de l'usager et l'efficacité de l'organisation, et pour mesurer et prouver leur valeur ajoutée dans un environnement devenu concurrentiel.

Alors que les dispositifs professionnels en matière d'information et de documentation connaissent de réels bouleversements, il s'avère indispensable de recourir aux démarches visant la « valeur » et aux principes méthodologiques qui fondent celle-ci.

Dans un contexte général de réorganisation, la direction de l'Anact a repensé les missions et le positionnement de son centre de documentation. La conduite de projet s'est basée sur l'analyse de la valeur du service information-documentation dans les processus de capitalisation et de transfert de l'agence.

Issue de l'écologie, l'évaluation contingente, méthode économique qui commence à faire ses preuves dans le domaine des bibliothèques et de la documentation, s'avére utile pour défendre les ressources et services d'une bibliothèque.

Pour la première fois en France, on a rapproché des données des bibliothèques et des données issues des scolarités, ce qui a permis un angle d'approche original et novateur sur la réussite étudiante.

Pour bien « saisir » la valeur, il est important de s'y pencher avec une approche holistique qui tienne compte des missions et des tutelles en regard du « bénéfice » intangible qui profite à l'individu, au collectif et à la société.

Dans le nouveau virage que les bibliothèques académiques et les services d'information ont à négocier, le plus difficile sera de se convaincre de leurs acquis pour se penser et pour se positionner en acteurs stratégiques, innovant et prenant des risques dans un univers en mutation permanente. Les bibliothèques académiques, très concernées par la question de la valeur et impliquées à la penser, donnent ici le « la » aux services d'information qui se nourrissent de leurs expériences.

Les données de la recherche sont souvent abordées sous l'angle de la gestion, du stockage et de la conservation. L'enjeu ultime reste le partage et la réutilisation de ces données pour une science plus ouverte. Si les bibliothèques, qui possèdent les atouts pour aider à réaliser cet objectif, y parviennent, elles auront démontré leur valeur dans les redistributions qui se font autour de la science, telle qu'elle se pratique aujourd'hui.

L'accompagnement des chercheurs dans leurs stratégies de publication, service proposé aujourd'hui par les bibliothèques universitaires, recrée du lien avec ce public et représente une opportunité pour valoriser différemment auprès de celui-ci la bibliothèque et son offre documentaire.

La BnF explore les possibilités du web sémantique depuis 2011 à travers le projet data.bnf.fr. Son retour d'expérience met en évidence les potentialités et les limites de cette nouvelle approche des données dans une perspective plus globale de valorisation des bibliothèques dans l'écosystème du Web. Rien n'est gagné mais tout reste ouvert.

Le dépôt des publications scientifiques sur une archive ouverte, obligatoire à Liège, est compensé par de nombreux services liés offerts aux chercheurs. Si le dépôt est aujourd'hui facultatif en France, la plate-forme institutionnelle nationale HAL propose, elle aussi, une large gamme de services.

Dans un environnement où l'accès à l'information est concurrentiel, et face aux contraintes budgétaires de leurs tutelles, les BU doivent renforcer leur visibilité et revendiquer leur valeur ajoutée.

Ce texte présente une série de recommandations permettant d'attester d'un retour sur investissement et maintenir son service de veille.

Déluge de données, raz-de-marée des données, big data, small data, smart data, industrie 4.0, autant d'expressions qui prospèrent dans les programmes des gouvernements et des agences de financement de la recherche. Les bibliothèques font face à des quantités de jeux de données de plus en plus imposantes.

Pour que l'accès à l'information via des outils nomades, largement plébiscité aujourd'hui, ne signe l'arrêt de mort des bibliothèques, une étude cerne les usages mobiles de l'information.

Cet article présente un panorama des principaux projets ayant eu recours à la gamification au bénéfice de projets de numérisation et de bibliothèques numériques, que ce soit dans le domaine de l'indexation ou dans celui de la reconnaissance optique de caractères (en anglais optical character recognition - OCR). Ce panorama de projets est suivi d'un état de l'art comportant les fonctionnalités, les motivations et la sociologie des contributeurs des projets de gamification et le périmètre de la gamification comparée aux serious games et au crowdsourcing explicite. En conclusion, les auteurs, Mathieu Andro et Imad Saleh, proposent une comparaison entre crowdsourcing explicite et gamification au regard des résultats obtenus.