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Revue | Gestion 2000 |
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Numéro | Volume 32, 2015/3 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Audit deficiencies leading to PCAOB sanctions : A study of PCAOB reports between 2005 and 2014 - Riadh Manita, Najoua Elommal p. 17-41 Le “Public Company Accounting Oversight Board“ (PCAOB) a été créé aux Etats-Unis en vue de superviser la qualité d'audit menée par la profession. Quand c'est nécessaire, le PCAOB peut sanctionner les cabinets défaillants et/ou leurs collaborateurs. L'objectif de cette recherche est d'identifier les déficiences conduisant à des sanctions par le PCAOB et de vérifier si la nature de ces déficiences varie en fonction de la taille des cabinets d'audit inspectés. L'étude des rapports disciplinaires du PCAOB publiés entre 2005 et 2014, nous a permis d'identifier 18 déficiences ayant conduit à des sanctions. Ces dernières se rattachent plutôt à des problèmes de compétence (83%) que d'indépendance (17%). Les déficiences affectant la qualité sont essentiellement rattachées à la conduite de la mission d'audit, l'organisation interne des cabinets, l'US GAAP et l'indépendance. Ces déficiences sont plus fréquentes dans les petits cabinets d'audit (moins de 100 clients) mais ne semblent pas être liées à la taille des cabinets d'audit. Les résultats montrent enfin que les grands cabinets sont moins sanctionnés que les petits.The PCAOB was created in the US to supervise the audit profession. When it's necessary, the PCAOB can eventually sanction a firm and/or its collaborators. The objective of this research is to identify and to understand the deficiencies leading to PCAOB sanctions and to verify if the nature of these deficiencies is related to the size of the inspected audit firms. Based on PCAOB disciplinary reports published between 2005 and March 2014, we identified 18 deficiencies, which are more related to the competence (83%) rather than independence (17%). Deficiencies affecting audit quality are essentially related to audit engagements, US GAAP, internal organization and independence. These deficiencies are more frequent in the non BIG firms (less than 100 firm listed) but they do not seem linked to the size of audit firms. Finally the BIG firms are sanctioned less than non BIG firms.
- Durée de vie anormalement courte du produit : Effets sur la relation à la marque et perceptions de responsabilité - Gilles Séré de Lanauze, Béatrice Siadou-Martin p. 43-65 Quand le produit devient inutilisable prématurément pour des raisons techniques, le consommateur a des réactions négatives qui peuvent être préjudiciables à la marque. Pourtant la notion de durée de vie, attribut d'expérience du produit, a des effets complexes sur les attitudes et les comportements, et de multiples facteurs viennent modérer ces effets. Cette étude exploratoire identifie les antécédents qui permettent de former les attentes en termes de durée de vie ainsi que les modérateurs de la relation entre durée de vie anormalement courte et réponses du consommateur. La perception de la responsabilité et de l'intentionnalité de l'entreprise, et notamment des pratiques d'obsolescence programmée, vient également modérer les réactions du consommateur.Unusually short product lifespan : Effects on brand relationship and perceived responsibility
When the product wears out prematurely for technical reasons, the negative reactions of the consumer may be detrimental to the brand. However, product life duration, as an experience attribute of the product, has complex effects on the consumer's attitudes and behaviors, and several factors may moderate those effects. The present exploratory study enlightens the variables determining consumer expectations about life duration, and those moderating the effects of abnormally short product duration on consumer response. The perceived responsibility and intention of the firm, especially when planned obsolescence practices are suspected by the consumer, may also moderate the consumer's reactions. - L'incertitude entrepreneuriale et la théorie de l'effectuation : le cas Logiperf - Nathalie Sarrouy-Watkins, Emile-Michel Hernandez p. 67-90 Les recherches conceptuelles et empiriques ont identifié plusieurs variables pouvant influencer l'utilisation de la théorie de l'effectuation dans le processus de création d'entreprise : l'expertise entrepreneuriale, l'incertitude, un niveau faible de ressources initiales, et le degré de maturité du processus entrepreneurial. L'incertitude semble être la variable présentant le plus de potentiel, mais des études empiriques restent à entreprendre pour mieux comprendre son lien avec l'effectuation et la causation. Notre étude de cas, menée sur la création d'une éco-entreprise, montre que la mobilisation des deux logiques pourrait dépendre des degrés d'imprévisibilité du couple produit-marché dans le processus de création, et non de l'expertise entrepreneuriale, du niveau initial de ressources, ou de la phase du processus entrepreneurial.Entrepreneurial uncertainty and the theory of effectuation : The Logiperf case
The conceptual and empirical research has identified a number of variables that could influence the use of the effectuation theory during the process of enterprise creation : the entrepreneurial expertise, the uncertainty, a low level of initial resources, and the degree of maturity of the entrepreneurial process. The uncertainty seems to be the variable with the most potential, but additional empirical tests need to be conducted to better understand its link with effectuation and causation. Our case study, based on the creation of an eco-enterprise, shows that the use of the two rationales could depend on the degree of unpredictability of supply and demand in the creation process, and not on the entrepreneurial expertise, the initial level of resources, nor the stage of development of the entrepreneurial process. - Organisations créatives : où loge la créativité ? - Julie Bérubé p. 91-110 Alors que la créativité organisationnelle est un thème de recherche en vogue, on décèle un manque d'écrits sur la créativité dans les organisations dites créatives. Cette recherche propose un modèle quant à l'émergence de la créativité dans ces organisations. La créativité émanerait tout d'abord de facteurs organisationnels, dont : la présence de défis pour les travailleurs créatifs, la collaboration entre les managers et les travailleurs créatifs, la flexibilité organisationnelle et l'itération entre le travail individuel et de groupe. Ensuite, des facteurs liés au contexte stimuleraient la créativité dans ces organisations : la proximité des villes créatives, la présence de concurrence et la connaissance de l'industrie. Finalement, les organisations jouissant d'une réputation créative attireraient une main-d'œuvre créative ce qui favoriserait la créativité organisationnelle.Creative organizations : where is creativity ?
Organizational creativity has been a popular research field for more than a decade. Indeed, there is a lack of literature about creativity in the so-called creative organizations. This research develops a model about the emergence of creativity in these organizations. Firstly, creativity would come from organizational factors, including : challenges for creative workers, collaboration between managers and creative workers, organizational flexibility, and iteration between individual and team work. Contextual factors would also stimulate creativity : proximity with creative cities, presence of competitors, and industry knowledge. Finally, a creative reputation for the firm would attract a creative workforce which in return, would increase creativity. - Les Coûts de transaction : moins impactant dans la valorisation des options - Inès Jaafar, Lubica Hikkerova p. 111-123 Nous analysons l'introduction des coûts de transaction dans la valorisation des options européennes. Notre étude empirique montre que l'examen des coûts de transaction dans le cadre d'une réplication dynamique des options n'est pas une vraie contribution théorique pour les Buy Side et à un degré moindre, les Sell Side. Cela est dû principalement à une couverture dynamique limitée mais aussi à des workflows impliquant une dépendance des systèmes implémentés. Cette constatation est aussi expliquée par l'application d'une marge qui permet de pallier à la non prise en compte des coûts de transaction dans la valorisation des options.Transaction Costs : less impacting in the options pricing
We analyze the introduction of transaction costs in the pricing of European options. Our empirical study shows that the transaction costs consideration through a dynamic replication option is not a really theoretical contribution for the Buy Side and to a lesser degree for the Sell Side. This is mainly due to limited dynamic hedging but also workflows which implies the dependency of the implemented systems. This finding is also explained by the adding of a margin that can compensate the non inclusion of transaction costs in the options pricing. - Kaléidoscope des Nouvelles Formes d'Organisation du Travail : L'instrumentalisation stupide d'un idéal collaboratif et démocratique - Michel Ajzen, Céline Donis, Laurent Taskin p. 125-147 Les « nouvelles formes d'organisation du travail » (NFOT) sont au cœur de transformations organisationnelles majeures. Elles sont, la plupart du temps, mises en œuvre au nom d'un impératif d'innovation menant à une collaboration, une performance et une flexibilité accrues et poussant certains à évoquer un « nouveau monde du travail ». Dans cet article, nous proposons de clarifier cette notion aux réalités multiples, telles celles que le kaléidoscope laisse entrevoir, en la caractérisant au regard des pratiques d'organisation du travail et de GRH qu'elle recouvre. Si les pratiques sont hétéroclites, nous montrons aussi que les motivations poussant les responsables d'entreprise à les mettre en œuvre le sont tout autant. Au terme d'une recension de plus d'une centaine d'études de cas qualitatives, nous présentons une synthèse de ces motivations et constatons la contradiction entre l'intention et le vécu. Ce faisant, il apparaît que l'idéal gestionnaire prévalant au développement de ces NFOT –et soutenant la rhétorique des motivations mobilisées pour justifier leur développement– se trouve détourné au profit d'un fonctionnalisme qui, dans ce cas, peut être qualifié de ‘stupide' au regard de l'opportunité de transformation du gouvernement de l'entreprise qu'il parvient à taire.A kaleidoscope of new forms of work organization
The “New Forms of Work Organization” (NFWO) are at the heart of major organizational transformations. They are, most of the time, presented as enhancing collaboration, performance and flexibility in a context of struggle for innovation, what allows ones to evoke a “New World of Work”. In this article, we propose to clarify this polymorphous notion in regard to both work organization and HRM practices like the image produced by a kaleidoscope. If practices are disparate, we also show that the motives pushing managers to implement them are diverse as well. At the end of a review of more than hundred qualitative case studies, we present a synthesis of these motivations and note the contradiction between the intention and the effective experience of NFWOs. By doing so, it appears that the expected managerial ideal which underlies NFWO implementation – but also which supports the rhetoric motivations to justify its development – is diverted in favor of a ‘stupid' functionalism by spoiling the opportunity to transform the way to manage organizations.