Contenu du sommaire : Cahier : RSE, DD, GRH et Territoire

Cette contribution vise à analyser, à travers quatre études de cas, la dimension « développement durable » d'innovations de service prenant appui sur des formes originales de partenariat public-privé. Ces innovations présentent la caractéristique de rechercher certaines formes d'équilibres entre territoires, entre populations ou encore entre modes de déplacement. Il semble donc légitime de questionner leur contenu « durable » pour avancer quelques hypothèses concernant les rapports qu'entretiennent l'économie des services et le développement durable. Nous avançons alors l'hypothèse selon laquelle ce contexte partenarial serait particulièrement propice au développement d'innovations tertiaires durables, que l'implication des parties prenantes est un facteur clé de succès de l'innovation de service – et invitons ainsi les décideurs à s'inscrire dans ce type de partenariats pour développer ces nouveaux services durables.

Cet article apporte un éclairage théorique et des résultats de terrain relatifs aux pratiques de GRH socialement responsables de PME engagées dans cette dynamique. Basée sur les récits de vie (Bertaux, 1997), notre recherche exploratoire interroge cinq responsables RH et dirigeants de PME sur les pratiques de GRH qu'ils mettent en œuvre pour opérationnaliser la démarche RSE. Les résultats mettent en lumière la diversité des pratiques et soulignent en particulier dans les PME, l'importance cruciale de l'engagement du dirigeant pour la promotion d'une GRH socialement responsable.

Cet article a une triple visée : il cherche à expliquer les mécanismes qui régissent le processus de transfert des connaissances entre siège/filiales. Cette étude cherche également à apporter des éléments de réponses à la problématique de la capacité d'absorption et l'encastrement (relationnel/ structurel et politique/institutionnel) des connaissances reçues par les filiales occidentales implantées en Tunisie.

Dans le contexte des Parcs Industriels Fournisseurs (PIF), la forte proximité géographique entre le constructeur automobile et ses principaux fournisseurs implique une porosité des frontières organisationnelles, source potentielle de conflits sociaux. Cet article étudie les risques liés au développement des PIF du point de vue de la Gestion des Ressources Humaines. En particulier, les tensions inhérentes à l'iniquité de rétribution globale de salariés vivant à la lisière les uns des autres peuvent être à l'origine de troubles sociaux dommageables à l'équilibre du système productif global. Pourtant, certains constructeurs ont su opter pour des solutions managériales atténuant le sentiment d'iniquité entre sites.

Ce travail s'appuie sur deux enquêtes similaires menées sur un panel de PME françaises en Aquitaine et Loire-Atlantique en 2006 et 2009. Les entretiens ont porté sur les perceptions conjointes du territoire et du développement durable. Les résultats ne laissent pas entrevoir d'évolution notable malgré les Grenelle 1 et 2 adoptés dans l'intervalle. Toutefois, certains résultats sont encourageants dans la volonté d'implication locale des entreprises.

De nombreuses voix s'élèvent aujourd'hui pour en appeler à des initiatives de GRH territorialisée, telles que des échanges de salariés ou des plans concertés de développement des compétences sur une même région. Quelles réalités existent derrière ces discours ? Cet article analyse les conditions dans lesquelles les premières initiatives concrètes se sont développées et en propose une première modélisation, avant de discuter de leur pérennité et de leurs conditions de réussite.

L'objectif de cet article est de comprendre comment des acteurs locaux très hétérogènes peuvent s'impliquer collectivement pour le développement durable. La théorie des jeux dynamiques apporte ici de nombreux éléments, mais elle gagne à être complétée par une autre approche en termes de dynamique identitaire. S'il apparaît en effet qu'une identité partagée favorise la coopération, on sait également que des liens traditionnels peuvent empêcher les agents de s'investir dans une nouvelle cause. Il semble donc important de construire une nouvelle identité territoriale autour du développement durable.

Les questions de l'emploi et de l'employabilité ne relèvent plus seulement de la responsabilité sociale de l'entreprise ; elles revêtent également une dimension territoriale. Illustrant ce constat, notre étude s'appuie sur deux dispositifs de GPEC territoriale. L'objectif est d'approfondir la question épineuse de leur évaluation en proposant des orientations qui intègrent la dimension territoriale de ces dispositifs de gestion.

A travers l'étude d'un service, celui de la téléassistance, cet article s'intéresse à la gouvernance territoriale dans le champ du maintien à domicile des personnes âgées fragilisées. Nous montrons que cette gouvernance est structurée par le partage de la responsabilité sociale vis-à-vis des personnes âgées entre différents acteurs (publics, privés, associatifs), et par les spécificités du territoire.

Le concept d'écosystème désigne dans cet article le comportement stratégique de firmes qui cherche à se transformer en leader d'un processus de création collective de valeur en faisant intervenir des parties prenantes dotées de compétences spécifiques qu'elles vont coordonner sur un mode principalement partenarial et territorial. L'auteure propose un éclairage des modalités de coordination exercée par les managers de l'entreprise leader, en mobilisant notamment les théories de l'interactionnisme (Goffman, 1973 ; Strauss, 1992), de la structuration (Giddens, 1987) et de l'encastrement territorial (Granovetter, 1985, 2008).