Contenu du sommaire : Mediascapes

À travers une lecture de certains moments cruciaux de la réflexion sur la communication, une tradition d'études étendue de l'esthétique du romantisme jusqu'à la théorie des médias, cet article reconstruit un réseau linguistique et conceptuel (circonstances, habitus, persona, choc, temps, représentation, conscience et allégorie), au sein duquel se trouve une redéfinition des rapports qui s'instaurent entre les médias et la perception à la fois sur le plan esthétique et sociologique.

L'objectif de cet article est de comprendre la manifestation des rumeurs avec l'apparition des réseaux sociaux numériques, depuis la seconde moitié des années 2000. La rumeur est à considérer comme un phénomène ancien, qui dépasse les contextes historiques et les moyens d'expression disponibles. Cependant, leur permanence dans un milieu où, censément, l'accès aux informations et la conséquente possibilité de vérification de ces dernières, est considérée comme l'une des grandes valeurs d'Internet, semble paradoxal. En ce sens, nous proposons de comprendre la notion de rumeur et ses principaux modes de diffusion contemporains en étudiant le cas Guarujá, analysé à la lumière des perspectives développées par la sociologie de l'imaginaire.

La croissance exponentielle des images produites et distribuées par les médias numériques, actuellement capable de franchir les seuils de l'intimité la plus privée, pose un nombre considérable de problèmes à l'attention du débat intellectuel. De même, la nature de la majorité des images produites et distribuées sur Instagram a pour fonction d'informer sur nos activités quotidiennes les réseaux sociaux auxquels nous sommes connectés. Depuis la diffusion des appareils photographiques, l'image demeure dans notre routine de manière incroyable, tellement extraordinaire qu'elle nous pousse à poser le principal dilemme théorique qu'on abordera dans cet article : après l'écriture et la parole, l'image est le noyau de la « grammaire » de notre connaissance aujourd'hui ? Afin de répondre de manière exhaustive à cette question, on examinera principalement l'expérience de l'image sur les réseaux sociaux, suivant les principales théories des études médiologiques.

Que se passe-t-il lorsqu'on regarde une image ? Quelle serait la connexion entre les images et les « symptômes » et les réactions, émotionnelles, biologiques et comportementales des spectateurs ? Ces questions, posées par David Freedberg, historien de l'art à la Columbia University de New York, montrent avec évidence que la réponse du spectateur, ainsi que la relation étroite entre les neurosciences et les représentations du corps, ne sont pas encore complètement problématisées. La phénoménologie des réactions des spectateurs est analysée ici non pas pour une enquête sur l'histoire des réceptions de l'observateur et sa relation à l'image, mais plutôt comme témoignage de cette émotivité qui dépend directement de l'image même. À ces fins, notre analyse se focalise sur le site web Anatomicaltravelogue.com d'Alexander Tsiaras, artiste et physician à la Yale University, qui présente un nombre considérable de représentations corporelles – fabriquées numériquement et représentées par une construction visuelle – liées à des réponses émotionnelles. L'objectif est de mieux définir le régime émotionnel en tant qu'indicateur des diverses relations entre image et spectateur, ainsi que de comprendre comment les expériences émotionnelles participent à la construction d'un système de sens spécifique exprimé à travers le corps.

Le rêveur qui vécut le Cinema Novo et celui qui vit la postmodernité est le même. Un rêveur qui lutte pour la poésie et pour l'acte de créer. C'est une triple lutte : contre lui, de lui contre l'Autre et de l'Autre contre lui-même. Le temps et l'espace, selon Ruy Guerra, sont la mesure de toute chose. Et c'est en syntonie avec le Cosmos – dans le cadre existentiel – que Guerra filme, cherchant un sens dans la dimension temporelle et spatiale du cinéma.

Cet article constitue une relecture critique des circonstances entourant la mort d'Ashley Smith, une jeune femme décédée des causes d'asphyxie par auto-strangulation alors qu'elle avait été placée en isolement administratif par le Service correctionnel du Canada (SCC). La mort de Smith a été qualifiée d'« homicide » par un jury à la suite de l'enquête du coroner pour ensuite être qualifiée de « suicide » par le Service correctionnel du Canada (SCC) dans sa réponse aux conclusions de l'enquête. La confusion qui règne au sujet de la cause précise de la mort d'Ashley Smith sème le doute sur la ou les personnes responsables de la mort de Smith dont le décès ne peut être que le résultat d'une action directe, d'une part, ou un drame attribuable à une négligence systémique, d'autre part. En s'appuyant sur la distinction théorique-historique, proposée par Michel Foucault, entre pouvoir souverain et biopolitique, notre analyse montre que la mort de Smith est un effet de pratiques biopolitiques ayant cours au sein des établissements correctionnels. Nous estimons par ailleurs que la réponse du Service correctionnel du Canada aux conclusions de l'enquête montre de manière flagrante comment le SCC esquive ses responsabilités : il invoque une prérogative juridique (et souveraine) sur les personnes dont il a la garde, et ce dans le but de masquer ses implications bio-politiques.

On peut essayer de comprendre l'attitude occidentale envers l'espace naturel en étudiant l'évolution de l'espace exemplaire du jardin le long des siècles. L'on s'aperçoit que, du passage du verger médiéval au jardin baroque, de celui-ci au jardin à l'anglaise et ensuite à l'abandon du jardin en faveur des excursions en plein air avec la naissance des randonnées et du trekking, on est devant une figure paradoxale de l'affirmation du rationalisme et de la modernité qui s'achève par la primauté du sens de la vue et l'évacuation du côté sauvage de l'environnement naturel et de sa transformation en image plastifiée. Pour avoir une chance de faire face à la crise environnementale du XXIe siècle, il faudrait prendre conscience de ces dynamiques imaginales et redécouvrir la matérialité et la contradictorialité aussi bien de l'homme que de la nature.