Contenu du sommaire : Revue des livres

Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest Mir@bel
Numéro vol. 40, no 2, juin 2009
Titre du numéro Revue des livres
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • La responsabilité sociale des entreprises Une occasion de repenser les modes de régulation en Europe centrale dans le contexte du développement durable - Petia Koleva p. 5-31 accès libre avec résumé
    Academic and practical studies are being made of sustainable development and corporate social responsibility in developed countries. The significance of these concepts in geographical areas such as central Europe has received less attention. In transition economies, sustainable development is reduced to its ecological aspects; and corporate social responsibility, restricted to the “good practices” that multinational firms try to instill in their central European subsidiaries. The institutionalist approach adopted herein proposes a different understanding of how modes of governance are being reworked in central Europe in the context of globalization. The idea of hybrid regulation leads to redefining the roles of the state and of firms in post-Communist economies. Its implications for social and economic actors are discussed.
  • La responsabilité sociale dans les pays de l'Est Entre les modèles européen et étasunien - Stefka Mihaylova p. 33-53 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La mise en place des pratiques de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans les pays de l'Est est un processus récent avec tous les problèmes que cela suppose. Sont étudiées ici la RSE et les difficultés de son application dans sept pays européens postcommunistes : la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Lituanie, la Macédoine, la Pologne et la Slovaquie. L'objectif est, d'une part, d'identifier les spécificités de l'approche de la responsabilité sociale par les organisations et, de l'autre, de les analyser afin de discerner les éventuelles similarités de comportement des acteurs de la région. La question est de savoir s'il existe un modèle susceptible de servir de référence aux managers locaux ou, sinon, de déterminer les principales variables d'un nouveau modèle mieux adapté aux anciens pays communistes. L'analyse des résultats obtenus s'articule autour de deux axes. Selon l'axe managérial, les modèles existants de la RSE – européen et étasunien – ne sont pas applicables aux conditions des pays de l'Est, ce qui conduit les managers locaux à élaborer leur propre modèle de mise en oeuvre. Selon l'axe théorique, il apparaît une fois de plus que la modélisation est réductrice et aboutit à des paradoxes difficilement explicables. Elle ne devrait fournir que des idées et des orientations générales afin que l'application du modèle ne se limite pas à une reproduction figée sans rapport avec la réalité.

    A start is being made at corporate social responsibility in eastern Europe with all the problems encountered while implementing it. This study of these problems focuses on seven formerly Communist countries: Bulgaria, Croatia, Hungary, Lithuania, Macedonia, Poland and Slovakia. The aim is to identify the specific factors influencing the approach adopted by organizations in these countries and to analyze them so as to detect possible similarities in the behavior of the parties involved. What model can local managers use as a framework? If there is none, can the main variables of a new model for implementing corporate social responsibility be identified that better meets the needs of formerly Communist countries? Since, from a managerial viewpoint, models of corporate social responsibility from western Europe and the USA are inapplicable in eastern Europe, local managers are led to design their own models of implementation. From a theoretical viewpoint, model-building is shown, once again, to entail a simplification of reality that can spawn hard-to-explain paradoxes. The models that are built should provide general ideas and orientations only; and we should avoid applying them so rigidly that we fail to take into account the fuzzy, unstable variables of real life.
  • Concurrence fiscale et modèle social dans l'Europe élargie Convergence ou désunion européenne ? - Éric Magnin p. 55-86 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Après avoir mis en évidence la concurrence fiscale qui sévit entre membres de l'Union européenne, phénomène qui s'est accentué depuis le début des années 1990 et que le dernier élargissement de 2004-2007 a encore renforcé, l'auteur en analyse les effets positifs et négatifs avec une attention particulière portée au régime de la flat tax adopté par les nouveaux pays membres. Si le risque de délocalisation des activités et surtout des bases d'imposition est souligné, la remise en cause du caractère redistributif de l'impôt qui en découle apparaît comme une menace sérieuse pour le système de protection sociale. C'est pourquoi, l'auteur s'interroge in fine sur l'avenir du ou des modèles sociaux européens et sur l'attraction respective exercée dans ce contexte par les capitalismes anglo-saxon et social-démocrate.

    Tax competition among EU member states is not new, and has increased since 1990 and even more following the 2004–2007 enlargment to eastern European countries. Its positive and negative aspects are analyzed while paying close attention to the flat tax system adopted by new member states. Given the risk of production plants and tax bases relocating elsewhere, the tax system's redistributive function would be impaired, whence a threat to the European welfare model. For this reason, questions are raised about this model's prospects and about the attraction exerted by the Anglo-Saxon and Nordic models of capitalism.
  • Intégration régionale européenne et commerce intra-branche Comparaison des PECO et des PPM - Aurora Trigo Catalina p. 87-111 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article propose une analyse empirique du commerce intra-branche de l'UE-15 avec dix pays d'Europe centrale et orientale (PECO-10 : Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Slovénie) et cinq Pays partenaires méditerranéens (PPM-5 : Algérie, Égypte, Maroc, Tunisie et Turquie) durant la période 1989-2004. Les similitudes, les différences et la compétitivité sectorielle des relations commerciales de ces deux régions sont analysées à l'aide des indices de Grubel-Lloyd et de Greenaway-Hine-Milner. Ce dernier permet également de déduire l'impact qu'ont sur elles les processus de libéralisation et d'élargissement de l'Union européenne.

    This empirical analysis of the intra-industry trade of the EU-15 with ten central and eastern European countries (Bulgaria, Czech Republic, Estonia, Hungary, Latvia, Lithuania, Poland, Romania, Slovakia and Slovenia) and five Mediterranean partner countries (Algeria, Egypt, Morocco, Tunisia and Turkey) during the period 1989–2004 uses the unadjusted Grubel-Lloyd and the Greenaway-Hine-Milner indexes. Trade similarities and differences are analyzed as well as sectoral competition between the two regions. This approach is used to infer the impact of recent liberalization processes and EU's enlargment on these regions.
  • Les relations entre l'administration publique et les ONG après l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne - Anna Pacześniak p. 113-125 accès libre avec résumé
    Dès les premières années du régime postcommuniste, les représentants de l'administration publique polonaise se sont continuellement défiés des initiatives de la société civile (manifestations, médias privés, ONG, syndicats). De plus, les décisions qu'ils ont prises en matière de financement public du « troisième secteur » étaient souvent dépourvues d'objectivité et de transparence. Les quelque cinq années d'adhésion à l'Union européenne ont-elles modifié les rapports entre le secteur public et le secteur non gouvernemental ? Certes, la réalisation de nombreux programmes européens imposent la collaboration intersectorielle mais il semble que, en Pologne, celle-ci soit moins destinée à améliorer les relations entre l'administration et les ONG qu'à faciliter l'obtention de moyens financiers auprès des bailleurs de fonds européens.
  • Le vote (non)ethnique en Roumanie, 2000–2008 Les performances électorales des partis des minorités allemande et hongroise en perspective comparée - Andreea Zamfira, Dragoş Dragoman p. 127-156 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les auteurs analysent les résultats obtenus lors des élections de 2000- 2008 par les partis de deux minorités nationales de Roumanie, les Allemands et les Hongrois. Sur la base d'enquêtes et d'interviews menées dans deux villes de Transylvanie, Sibiu et Cluj, où vivent nombre d'entre eux, les explications possibles du vote (non)ethnique sont évaluées. Une hypothèse très attrayante, fondée sur le fonctionnement des préjugés et stéréotypes ethniques, considère que les performances électorales des deux partis sont déterminées par les prédispositions (dé)favorables des électeurs roumains à l'égard de ces groupes ethniques et de leurs représentants politiques. Aussi séduisante qu'elle soit, il s'avère qu'elle est partiellement contredite par l'un des contextes locaux étudié et invalidée par l'autre.

    To analyze the votes won by two ethnic parties, the one German and the other Hungarian, during the last three Romanian elections (2000–2008), data are presented from a survey and from interviews conducted in two cities in Transylvania (Sibiu and Cluj) where these minorities are well-represented. Several hypotheses for explaining (non)ethnic voting patterns come under consideration. According to one hypothesis, the election results of the two parties are to be set down to the negative/positive stereotypes and prejudices that Romanian voters have of these ethnic groups and their politicians. Though appealing, this hypothesis does not receive confirmation in the one city and is refuted in the other.
  • Se positionner face à l'Union européenne Le Parti social démocrate roumain comme espace de lutte - Antoine Roger p. 157-185 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les travaux consacrés aux effets de l'intégration européenne sur la compétition politique nationale se concentrent le plus souvent sur l'évolution des systèmes de partis. Il peut être intéressant de resserrer l'échelle d'observation et d'envisager les remous que l'UE provoque à l'intérieur d'une même formation. Le Parti social démocrate roumain (PSD) offre de ce point de vue un terrain d'étude privilégié. Depuis plusieurs années, un double rapport à l'Europe y est entretenu. Certains cadres du parti s'attachent la loyauté des électeurs les plus en difficulté. Se piquant de pragmatisme, ils proposent de recueillir les bénéfices économiques des politiques européennes et d'en limiter dans le même temps les conséquences sociales. Leurs concurrents dénoncent des pratiques rétrogrades qui empêchent la Roumanie d'être considérée comme un membre fiable de l'UE ; pour appuyer leur propos, ils mettent en avant les ressources symboliques accumulées au cours d'une socialisation à Bruxelles ou à Strasbourg. L'appareil du PSD ne peut se maintenir qu'à la condition de donner des gages à chacune des catégories de leaders identifiées. La distribution alternée des gratifications entretient un mouvement perpétuel et s'oppose à ce qu'une conception du rapport à l'UE l'emporte définitivement sur les autres. Elle permet au parti d'éviter toute scission mais lui interdit également de développer un discours homogène et constant sur l'intégration européenne.

    Studies devoted to the effects that joining the EU has on national politics usually focus on changes in the party system. It is worthwhile reducing the scale of observation so as to focus on changes within a single formation. In this respect, the Romanian Social Democrat Party is a worthy subject of study. For several years, its position on Europe has been ambivalent. Some party leaders try to attract underprivileged voters by a pragmatic use of EU norms, which they claim to be able to turn to an economic advantage while reducing the social impact. Rivals blame these claims for keeping Romania from being seen as a reliable EU member state. They use their symbolic resource, acquired during a period of socialization in Brussels or Strasbourg. The party apparatus cannot survive without appeasing each of these two tendencies among party leaders. An alternating distribution of favors maintains the momentum of intraparty groups and keeps one conception of relations with the EU from winning out over the other. The party is thus able to avoid a split, but unable to work out a coherent and stable position on EU membership.
  • Catherine Durandin & Zoe Petre, La Roumanie Post 1989, L'Harmattan, Coll. « Aujourd'hui l'Europe », Paris, 2008, 218 p. - François Frison-Roche p. 187-191 accès libre
  • Jean-Robert Raviot. Démocratie à la russe. Pouvoir et contre-pouvoir en Russie, Ellipses, Paris, 2008, 157 p. - Françoise Daucé p. 191-193 accès libre
  • Catherine Gousseff, L'exil russe. La fabrique du réfugié apatride, CNRS Éditions, Paris, 2008, 335 p. - Antoine Marès p. 194-197 accès libre
  • Marlene Laruelle, Russian Eurasianism: An Ideology of Empire,Woodrow Wilson Press/The John Hopkins University Press, Washington, D.C., 2008, 288 p. - Dmitry Shlapentokh p. 197-199 accès libre
  • Silvia Serrano, Géorgie. Sortie d'empire, Éditions du CNRS, Paris, 2007, 344 p. - Françoise Mayer p. 199-203 accès libre
  • Elisabeth Anstett, Caroline Dufy, Ronan Hervouet, dir., Quelles hiérarchies sociales en Europe ?, Éditions Petra, Paris, 2009, 212 p. - Myriam Desert p. 203-204 accès libre
  • Paul G. Harris, Ed., Europe and Global Climate Change. Politics, Foreign Policy and Regional Cooperation, Edward Elgar, Cheltenham and Northampton, 2007, 415 p. / Clément Mariotte, L'Europe centrale et le protocole de Kyoto sur les changements climatiques. Quels bénéfices en perspective ?, Préface de Damien Broussolle, L'Harmattan, collection Inter-National, Paris, 2006, 175 p. - Marie-Hélène Mandrillon p. 204-208 accès libre