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Revue Politique étrangère Mir@bel
Numéro vol. 57, no 2, 1992
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Editorial - p. 245-246 accès libre
  • Les auteurs - p. 247-249 accès libre
  • Résumés. Abstracts - p. 251-259 accès libre
  • Vers un retour des guerres balkaniques ?

    avec résumé avec indexation
    1- l'ex-Yougoslavie de l'intérieur: le conflit serbo-croate et la Bosnie-Herzégovine. 2- les voisins: Grèce, Turquie, Albanie, Hongrie. 3- l'attitude des occidentaux: U.S.A., France, R.F.A., C.E.E., les organisations internationales.
    • Introduction - Hans Stark p. 261-266 accès libre
    • L'ex-Yougoslavie de l'intérieur
      • Le conflit serbo-croate et la Bosnie-Herzégovine - Judy Dempsey p. 269-279 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
        Le conflit serbo-croate est à l'origine de la guerre en Yougoslavie. Cette guerre n'a pas éclaté ouvertement après la mort de Tito mais s'est déclarée après la montée au pouvoir du président de Serbie, Slobodan Milosevic. La guerre en Croatie ne prendra fin, même si les forces de maintien de la paix des Nations Unies sont déployées. Les combats ne cesseront pas davantage en Bosnie-Herzégovine tant que la Croatie et la Serbie n'auront pas créé de régions ethniquement « pures » dans cette république indépendante. En conclusion, si la communauté internationale ne prend pas de mesures politiques à rencontre de la Serbie, la guerre risque de s'étendre au Kosovo et à d'autres régions des Balkans.
        The Serb-Croatian Conflict and the Bosnia-Hercegovina, by Judy Dempsey This essay argues that the war in Yugoslavia has its origins in the Serb-Croatian conflict. This conflict was not immediatly obvious after the death of Tito. But it emerged following the rise to power of Slobodan Milosevic, the president of Serbia. It argues that the war in Croatia will not end, even if United Nations peace-keeping forces are deployed. Nor will the fighting end in Bosnia-Hercegovina until Croatia and Serbia have created ethnically-pure regions in that independent republic. It concludes that unless the international community take political action against Serbia, the war will spread to Kosovo and other parts of the Balkans.
      • La décomposition de la Yougoslavie : la Serbie et le « front Sud » - Michel Roux p. 280-292 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Le sud de l'ex-Yougoslavie, bien qu'épargné jusqu'ici par la guerre civile, est impliqué dans le processus de décomposition d'un Etat que la Serbie aurait voulu sauvegarder. La Macédoine, qui a fait sécession pacifiquement et satisfait aux exigences de la commission Badinter pour être reconnue internationalement, ne peut l'être du fait de l'obstruction de la Grèce. Pauvre et enclavée, elle doit faire face aux revendications autonomistes de sa minorité albanaise. Le Monténégro, au contraire, s'apprête à former avec la Serbie une « troisième Yougoslavie » dont il constituera le débouché maritime. Ce nouvel État sera confronté à la volonté d'autonomie des Musulmans du Sandjak et surtout à celle des Albanais du Kosovo. Dans cette dernière région se déroule depuis 1981 un conflit politique et interethnique qui a contribué à déstabiliser la Yougoslavie et peut déboucher sur une tentative de sécession. Dans son ensemble, la question albanaise est potentiellement dangereuse pour l'équilibre des Balkans et de l'Europe.
        The Disintegration of Yugoslavia — Serbia and the « Southern Front », by Michel Roux Although the Southern part of ex-Yugoslavia has so far been spared from civil war, it also risks joining in the general disintegration of a country which Serbia would have wished to preserve. Macedonia has seceded peacefully and though it satisfies the conditions of the Badinter Commission for international recognition, this is blocked by Greece. A poor, enclave region, it also has to face the problem of autonomist demands from its Albanian minority. Montenegro on the other hand is preparing to join with Serbia in forming a « third Yugoslavia » for which it would provide the maritime outlet. However this new State would be faced with separatist demands from the Muslims in Sandjak and more especially from the Albanians of Kosovo. In this latter région, political and interethnic conflict, which has been going on since 1981, contributed to the destabilisation of Yugoslavia and may finally resuit in attempted secession. The Albanian question is one of potential danger for the stability of the Balkans and of Europe.
    • Les voisins
      • L'autre Alexandre - Stéphane Yerasimos p. 293-308 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        La question de la Macédoine est aujourd'hui au centre des relations entre la Yougoslavie, la Bulgarie et la Grèce. La région, mélange exemplaire d'ethnies et de religions, fut partagée en 1912, mais la Bulgarie, se considérant lésée, la revendique depuis, plus ou moins ouvertement. La proclamation d'une République de Macédoine en septembre 1991 inquiète également la Grèce qui craint des revendications sur son propre territoire et refuse de reconnaître un État qui porterait le nom de Macédoine. Cette question, accompagnée de l'évolution albanaise, de la présence de plus en plus significative de la Turquie dans les Balkans et des intérêts occidentaux dans la région, est à la base des nouvelles alliances ou des nouveaux conflits qui se profilent à l'horizon.
        The Other Alexander, by Stéphane Yerasimos The Macedonian question is currently the central issue governing relations between Yugoslavia, Bulgaria and Greece. This region, an extreme case of ethnie and religious mix, was partitioned in 1912. Bulgaria was left disatisfied and has laid irredentist daims more or less overtly ever since. Greece was disturbed by the proclamation of an independent Macedonia in September 1991, fearing eventual daims on its own territory, and refuses to recognise a state called Macedonia. As a resuit of this problem, developments in the Albanian situation, the growing involvement of Turkey and the increased concern of Western countries in the region, new alliances are being formed and new conflicts are on the horizon.
      • La Turquie et la crise yougoslave - Sabri Sayari p. 309-316 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        A l'instar de leurs voisins balkaniques, les Turcs ont assisté avec beaucoup d'intérêt et d'appréhension à la désintégration de la Yougoslavie à la suite d'une série de violentes guerres civiles. La politique turque à l'égard de la crise yougoslave est passée du soutien à l'intégrité territoriale de la Yougoslavie à la reconnaissance des quatre républiques sécessionnistes, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine. Les principaux facteurs qui ont façonné la réponse turque ont été le souci d'Ankara de stabilité dans la région, la présence d'une forte population musulmane en Bosnie et, à l'ère de l'après-guerre froide, l'orientation nouvelle vers une politique étrangère plus engagée. La montée d'un nationalisme serbe agressif pose à la Turquie le problème le plus important en matière de sécurité dans les Balkans pour les années à venir. Alors que la Turquie a développé ses liens de coopération politique et économique avec l'Albanie et la Bulgarie, ses relations avec la Grèce restent tendues — un facteur qui constitue un obstacle majeur en vue d'une approche commune des problèmes de sécurité dans les Balkans.
        Turkey and the Crisis in Yugoslavia, by Sabri Sayari Like their Balkan neighbors, the Turks have watched the disintegration of Yugoslavia through a series of violent civil wars with much interest and considerable apprehension. Turkey's policy toward the Yugoslav crisis moved from a position of support for the territorial integrity of Yugoslavia to the recognition of ail four breakaway republics, Slovenia, Croatia, Bosnia-Herce-govina and Macedonia. The principal factors in shaping the Turkish response have been Ankara's concern with stability in the region, the presence of a large Muslim population in Bosnia, and Turkey's new activist foreign policy orientation in the post-cold War era. The rise of an aggressive Serbian nationalism constitutes the most important issue for Turkey regarding Balkan security in the coming years. While Turkey has expanded its political and economie cooperation with Albania and Bulgaria, its relations with Greece remain strained — a factor that represents a major obstacle to progress on a common approach to Balkan security issues.
      • Albanie : les débuts du post-communisme - Thomas Schreiber p. 317-322 accès libre avec résumé en anglais
        The Beginning of a Post-Communist Era in Albania, by Thomas Schreiber The parliamentary elections held on 22nd March 1992 effectively ended 45 years of communist party rule. Two weeks later, Ramiz Alia, the chosen successor of Enver Hodja, founder of the Stalinist regime, resigned his post as Président in favour of Sali Berisha, leader of the democratie opposition. For several years, Ramiz Alia had sought normal relations with the outside world without relinquishing his monopoly on power. By 1990, popular discontent forced him to institute several reforms, but these came too late to avoid the rise of a strong opposition force. The early post communist era is fraught with difficulty. The new leadership has to reestablish order and rebuild the economy if anarchy is to be avoided, and if Albania is not to pose yet another threat to the already fragile stability of the Balkans.
      • Les aspirations et dilemmes de la politique extérieure hongroise face à la crise yougoslave - Laszlo Poti p. 323-328 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Le changement de régime en Hongrie impliqua un refus global et systématique de la situation antérieure. La nouvelle orientation de la politique extérieure vise à : réintégrer le monde et, en tout premier lieu, l'Europe de l'Ouest ; s'écarter de la ligne de conduite définie par l'ex-Union soviétique ; affirmer l'importance de l'intérêt national. Elle comporte deux tendances principales : l'« européanisation » — qui a pour but l'intégration politique et économique dans l'Europe — et la « renationalisation » — qui a pour priorité la souveraineté nationale. Au cours de la crise yougoslave, la politique extérieure hongroise s'est appuyée principalement sur le courant interne pro-européen ; elle a su concilier l'affirmation de ses intérêts nationaux et son alignement sur l'Europe.
        The Aspirations and Dilemnas of the Hungarian Foreign Poiicy vis-à-vis the Yugoslav Crisis, by Laszlo Poti The change of regime in Hungary meant a comprehensive and consistant negation of the previous situation. The new directions in the foreign policy are : the reintegration to the world, first of all, to Western Europe ; the deorientation from the Soviet line ; the assertion of the national interest. This policy includes two main trends : Europeanization ― which aims at the political and economic integration to Europe ― and renationalization ― which considers national sovereignty as priority n° 1. The main guideline for Hungary's foreign policy during the Yougoslav crisis has been its strop Europeanization inner current. The well-balanced policy of being Europe-conform and asserting the national interest has passed one of its hardest examination.
    • Les Occidentaux face à la Yougoslavie
      • Les Etats-Unis et la crise yougoslave - Michael Brenner p. 329-338 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Le signe le plus distinctif du rôle des Etats-Unis dans la crise yougoslave a été son insignifiance. La décision du gouvernement Bush de laisser la direction des affaires à la Communauté des Douze marque une transition, peu facile certes, dans le partage des responsabilités entre les membres de l'Alliance atlantique. Cela montre que Washington est devenu plus sélectif et circonspect, lorsqu'il s'agit de juger les questions politico-stratégiques en Europe qui affectent directement les intérêts américains et requièrent une initiative américaine. Cette nouvelle réticence a été dissimulée par le débat animé sur l'architecture de la sécurité en Europe.
        The United States and the Yugoslav Crisis, by Michael Brenner The United States' role in the Yugoslav crisis was most noteworthy for its insignificance. The decision of the Bush administration to yield leadership to the Community Twelve marks a transition, though not an entirely smooth one, in the division of responsibility among the Atlantic partners. It indicates that Washington has become more selective, and cautious, in judging which politico-strategie questions in Europe directly affect American interests and require American initiative. This new-found reticence has been obscured by the sharp debate over European security architecture.
      • Dissonances franco-allemandes sur fond de guerre serbo-croate - Hans Stark p. 339-347 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
        Outre les conséquences du conflit yougoslave sur la région balkanique, la guerre serbo-croate a eu un effet très déstabilisateur sur la Communauté européenne. A la veille du sommet de Maastricht, les différends relatifs surtout à la reconnaissance par la Communauté des républiques croate et Slovène, ont fait ressortir deux problèmes majeurs. Tout d'abord, les divergences de position, notamment de la France et de l'Allemagne, que motivent des principes et des expériences propres à chacun des pays, sont révélatrices de la faiblesse des moyens d'action de la Communauté européenne. Ensuite, les très nombreuses craintes, en particulier françaises, de voir Bonn s'engager sur la voie du Sonderweg en matière d'Ostpolitik et se désolidariser de la Communauté laissent à penser qu'outre les difficultés à concilier intérêts nationaux et intérêts communautaires, la politique étrangère de l'Allemagne unie n'est pas encore formulée de façon définitive.
        Franco-german Dissonances and the Serbo-Croatian War, by Hans Stark As well as the consequences of the Yougoslav conflict on the Balkanic region, the Serbo-Croatian war has had a severe destabilizing effect on the European Community. On the eve of the summit in Maastricht, the controversy over granting Croatia and Slovenia legitimacy threw light on two major problems. Firstly, the differences in political stance, especially between France and Germany, which accounted for by the particular principles and experiences of each country, are illustrative of the European Community's limited capacity for action. Secondly, the widespread concern, in particular of the French leadership, that with regard to its Ostpolitik Bonn would enter its own Sonderweg and eut itself loose from the Community points out that, as well as the difficulties of conciliating national and European interests, the foreign policy of the united Germany is still not firmly shaped.
      • L'Italie et l'Europe du Danube et des Balkans - Sergio Romano p. 349-358 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Après des rapports italo-yougoslaves difficiles de 1918 à la Seconde Guerre mondiale, l'Italie établit, par les accords d'Osimo de 1975, des relations privilégiées avec le régime de Belgrade. D'où les efforts italiens en 1991 pour empêcher, autant que possible, la désagrégation de la Yougoslavie. En ce qui concerne l'Europe du Danube et des Balkans, le gouvernement italien a essayé de mettre sur pied, après les événements de 1989, une association politique et économique avec les pays de la région (Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Autriche, Yougoslavie) visant à leur faciliter l'accès à la Communauté européenne. En dépit de l'éclatement de l'État yougoslave, l'Italie continue à poursuivre ce but.
        Italy's Policy Towards the Balkan and Danubian Countries, by Sergio Romano Italy had a period of difficult relations with Yugoslavia from 1918 to the Second World War, but established a cordial relationship with the Belgrade government with the signing of the Osimo Agreements in 1975. Hence the Italian interest in preventing the break-up of Yugoslavia. After the events of 1989, Italy was instrumental in efforts to set up a political and economie association of the Danubian and Balkan countries (Austria, Czechoslovakia, Hungary, Poland and Yugoslavia) with a view to facilitating their entry into the European Community. In spite of the break-up of Yugoslavia, Italy continues to pursue this objective.
      • Les organisations internationales et la crise yougoslave - Philippe Moreau Defarges p. 359-368 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Depuis l'été 1991, la crise yougoslave constitue l'un des tests majeurs de la capacité des organisations internationales à contribuer à l'instauration d'un nouvel ordre mondial. La Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe montre très vite ses limites : nécessité pour agir d'un consensus paneuropéen, absence de moyens d'intervention. La Communauté européenne, elle, met sur pied un mécanisme de règlement (Conférence de la paix, La Haye) mais souffre d'être enceinte où se heurtent les conceptions du nouvel ordre européen (divergences entre l'Allemagne, d'une part, et la France et la Grande-Bretagne, d'autre part, face à la disparition de l'Etat yougoslave). Finalement l'ONU, à son tour, est sollicitée, demeurant, jusqu'à présent, le seul instrument international en mesure d'assumer une mission de police, d'interposition entre belligérants. Mais il est clair que ces organisations ne peuvent se substituer aux protagonistes de la crise ; c'est à eux en définitive il revient de dégager une solution politique.
        The Role of International Organisations in the Yugoslav Crisis, by Philippe Moreau Defarges Since the Summer of 1991, the Yugoslav crisis has been a severe test of the ability of International Organisations to contribute towards the construction of a new world order. The Conference on Security and Cooperation in Europe quickly showed its limits resulting simply front the need for a pan-European consensus before action could be taken. The means for effective intervention were also lacking. The European Community set up a regulating mechanism (The Hague Peace Conference), but this suffers from differing conceptions on the part of Germany on the one hand and France and Britain on the other, of what the new European order should be and how to deal with the break up of Yugoslavia. Finally the UN was called in as the only international agency so far able to undertake the job of policing and intervening between belligerents. However it is clear that no organisation can act on behalf of the protagonists themselves — it is for them alone to find a political solution.
    • Points de vue
      • Yougoslavie : les voies de l'unité - Boris I. Vukobrat p. 369-374 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        La partition de la Yougoslavie en républiques indépendantes n'a résolu aucun problème ; elle a, en effet, donné naissance à des entités qui ne sont pas viables. Pour ramener la paix dans le pays, il faut construire une nouvelle communauté, constituée de régions autonomes et dotée d'institutions démocratiques. A la différence de la Fédération yougoslave, où le centre détenait la totalité du pouvoir et se trouvait placé sous la férule d'un parti unique, cette communauté doit être organisée, comme la Suisse, de telle façon que les régions soient le cadre naturel dans lequel s'organise la vie économique et sociale ; les institutions communautaires, quant à elles, prendraient en charge la défense, la politique étrangère, la monnaie et la justice.
        The Path Towards Unity in Yugoslavia, by Boris L. Vukobrat The partitioning of Yugoslavia into independent republics has achieved nothing. It has simply brought non-viable entities into existence. If these countries are to live in peace it is necessary to build a new community comprising autonomous regions with democratic institutions. But it must be different from the old Yugoslav Federation, where all power was placed in the centre under the iron rule of one party It should be organised instead along Swiss lines so that each region can manage its own economic and social affairs, leaving central government in charge of defence, foreign policy, supply and justice.
    • Annexe - Sources multiples p. 375-376 accès libre
  • La Pologne et la Communauté européenne - Stanislaw Parzymies p. 387-393 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La conclusion par la Pologne de l'Accord d'association avec la Communauté européenne traduit sa volonté de rejoindre le système économique, juridique et politique de la Communauté. Le passage de la planification centralisée à l'économie de marché s'est avéré particulièrement difficile pour tous les pays ex-communistes, y compris la Pologne, ce qui inquiète les institutions financières internationales et plusieurs pays occidentaux. Bien que l'on constate en Pologne un désenchantement face à l'attitude de l'Occident envers les transformations en cours, le gouvernement a déjà mis en œuvre de nombreuses mesures préparant à une coopération effective dans tous les domaines avec la CEE. On espère que celle-ci jouera son rôle dans la réalisation du programme de lutte contre la récession. L'Accord d'association, prélude à une adhésion pleine et entière de la Pologne à la Communauté, constitue pour elle une chance historique de développement.
    Poland and the European Community, by Stanislaw Parzymies The conclusion by Poland of the European association agreement conveys its intention of joining the Community's political, legal and économie System. The change from a centrally-planned to a free enterprise economy has proved very difficult for each ex-communist country, including Poland. This has worried international financial institutions and many Western countries. Despite a discernible Polish disillusionment with the Western attitude towards the changes in process, the government has nevertheless already implemented various measures preparing for a real cooperation in every field with the EC. It is to be hoped that the latter will fulfill its rôle in the programmed struggle against the recession. The association agreement, preparing for a full EC membership, constitutes a historie chance of development for Poland.
  • Le facteur nucléaire après la guerre froide - Marisol Touraine p. 395-405 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les crises auxquelles les puissances nucléaires risquent d'être confrontées à l'avenir ne déboucheront pas sur une remise en cause du territoire national. La logique même de la dissuasion nucléaire, élaborée pendant la guerre froide pour assurer la protection du sanctuaire national ou étendre la garantie américaine à l'Europe occidentale, se trouve très considérablement remise en cause dans ses deux finalités. Le risque majeur réside désormais dans la prolifération nucléaire, qui ne devrait pas tant déboucher sur une menace directe que sur des politiques régionales de « sanctuarisation agressive » destinées à dissuader une intervention militaire menée par les puissances occidentales. Dans ce contexte deux voies sont possibles : la banalisation de arme nucléaire ; ou sa marginalisation progressive. Pour éviter que la première hypothèse ne se réalise, les actuelles puissances nucléaires doivent accepter de relativiser la place des armes nucléaires dans leurs arsenaux et leurs stratégies. Cela passe notamment par abandon des stratégies de représailles massives anticités et l'adoption explicite d'une doctrine de non-emploi en premier.
    The Nuclear Factor in the Aftermath of the Cold War, by Marisol Touraine In future, nuclear powers are not likely to face crises over territorial issues. Nuclear dissuasion during the Cold War period was founded on two princi-ples : protection of national territory and guaranteeing the US commitment to défend Western Europe. The validity of this logic is now strongly in question. The major danger now lies in nuclear prolifération, which does not so much pose a direct threat, but involves creation of nuclear « sanctuaries » to dissuade military intervention by Western powers. Two scenarios are possible : a banalisation of nuclear arms or their progressive marginalisation. In order to avoid the former, the present nuclear powers should be willing to reduce the role of nuclear arms in their arsenals and stratégies. This involves abandonment of the principle of massive retaliation and acceptance of the doctrine of « no first use ».
  • Une doctrine nucléaire européenne : pour quoi faire et comment ? - Frédéric Bozo p. 407-421 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    En janvier 1992, François Mitterrand a relancé au nom de la France l'idée d'une dissuasion européenne. Relancé et non lancé, car dès l'origine la dissuasion française s'est présentée comme européenne en puissance — une virtualité restée à ce jour non démontrée. Mais, au lendemain de la signature du traité de Maastricht, le moment est peut-être venu de passer du virtuel au réel. Tout au moins est-il permis de se demander pourquoi et comment mettre sur pied une doctrine, voire une dissuasion nucléaire européenne, et avec quelles conséquences.
    A Western European Nuclear Deterrence Posture : Why and How ?, by Frédéric Bozo It may seem odd to discuss the possibility of a West European nuclear deterrence posture in a context characterized by the end of East-West confrontation and the decreasing strategie importance of the nuclear element in European and global security. Yet, as this article argues, it is precisely the radical transformation of the role of the nuclear element in the international System which should prompt a European approach to nuclear deterrence after the Cold War.
  • Lectures

  • A travers les revues

  • Livres reçus par l'institut - p. 473-484 accès libre
  • Revues - p. 485-489 accès libre