Contenu du sommaire : La Chine : nouvel acteur méditerranéen
Revue | Confluences Méditerranée |
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Numéro | no 109, été 2019 |
Titre du numéro | La Chine : nouvel acteur méditerranéen |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Dossier - La Chine : nouvel acteur méditerranéen
- Les nouvelles routes de la soie en Méditerranée - Saïd Belguidoum, Farida Souiah p. 9-18 Initié à l'automne 2013 par le Président chinois Xi Jinping, le mégaprojet OBOR (« One belt, One road »), devenu la BRI (Belt and Road Initiative) avec pour objectif la promotion des relations transcontinentales à une ampleur inédite, suscite bien des attentions et des spéculations. S'il est impressionnant par sa dimension, les dynamiques qu'il implique ne sont pourtant pas forcément nouvelles. La renaissance des routes de la soie était déjà avancée comme hypothèse quelques années auparavant par des économistes1. Elle se traduisait par de multiples initiatives, souvent discrètes, mais efficaces, développées en grande partie par des acteurs du bas, et ce depuis l'adhésion de la Chine à l'OMC en 2001. Avec l'annonce de la BRI, la présence de la Chine dans le monde prend un nouvel essor. Ce qui était une hypothèse se confirme : les routes de la soie renaissent.
- Les nouvelles routes de la soie en Méditerranée, construction d'un mythe contemporain ou réalité préoccupante ? - Paul Tourret p. 19-31 Depuis 2013, la Chine développe une politique relativement vaste de nouvelles routes de la soie qui inclue notamment des constructions d'infrastructures et des prises de position portuaires. Les nouvelles routes de la soie suscitent de nombreuses interrogations. C'est pourquoi, il est nécessaire de comprendre de quelles réalités, ces nouvelles routes sont le nom, et quelles sont les représentations et les mythes qui les entourent. Malgré sa distance, la Méditerranée est aussi concernée par ces nouvelles routes de la soie car elle est l'une des rives du grand marché européen et permet d'accéder aux pays de la rive Sud. Des positions portuaires ne font pas une stratégie géopolitique, mais la politique ambitieuse de Pékin peut se faire avec des outils économiques que sont les géants maritimes chinois.Since 2013, China is developing a the very large strategy under the name Belt and Road Initiative (BRI) or New Silk Road. It includes the constuction of infrastructures and port positions. This initiative generates questions and discussions. Therefor it is necesserary understand what are the representations, the realities and the myths surrounding the New Silk Road. The Mediterranean sea is also concerned despite its distance because it is at the same time one of the shores of Europan Market and the point of access to most countries of the South shore. Port positions do not make a geopolitical strategy, but the ambitious policy of Beijing can be done with economic tools that are the the Chinese maritime giants.
- Marseille : bientôt un comptoir chinois ? - Émilie Tran p. 33-46 2018 aura marqué un nouvel épisode dans le déploiement de la politique chinoise des routes Maritimes de la soie, à la conquête des ports de la Méditerranée. En effet, au tout début de l'année, Marseille était appelée à devenir le deuxième plus grand centre sino-européen du textile grâce au projet porté par un grossiste chinois président du Marseille International Fashion Center 68, ou MIF68. À l'automne 2018, le groupe chinois Quechen Silicon Chemical signait un accord avec le port de Marseille-Fos pour y construire une usine de pneus plus écologiques et destinée à être son porte-drapeau sur le marché européen. La toute récente implantation d'intérêts économiques chinois dans la cité phocéenne montre comment la mondialisation, qu'elle vienne d'en haut ou d'en bas, bouleverse le cadre de l'action des États engagés dans la diplomatie économique.2018 opened a new era as the Belt and Road Initiative unfolded to conquer the ports of the Mediterranean Sea. Early that year, Marseilles was set to become the second largest Sino-European textile trading center in Europe, with the opening of the Marseille International Fashion Center 68 or MIF68, initiated by a Chinese wholesaler. In fall 2018, the Chinese company Quechen Silicon Chemical confirmed in an agreement with the port of Marseilles-Fos, the construction of its European flagship factory. As Chinese economic interests take roots in Marseilles, one can see how globalization, whether coming from above or below, actually affect the actions of the states that are engaged in economic diplomacy.
- Les routes de la soie agricoles : quelle place pour la Méditerranée ? - Jean-Marc Chaumet p. 47-62 La Chine fait face à une dépendance alimentaire croissante qui l'a obligée à revoir sa politique agricole. Sa nouvelle stratégie repose sur l'arrêt de la logique productiviste, pour ménager l'environnement, sur une montée en gamme des productions et sur une sécurisation des importations agricoles, reconnues comme nécessaires. À travers l'initiative des nouvelles routes de la soie, la Chine cherche notamment à mettre en place le volet international de cette nouvelle politique. Si le pourtour méditerranéen n'est pas pris en considération tel un ensemble homogène par la diplomatie et acteurs économiques chinois, les pays sont ciblés en fonction de leur potentiel agricole et de leur situation économique. La Chine privilégie la présence commerciale et affiche encore un excédent agricole avec la majorité des pays bordant la Méditerranée, mais commence à développer une coopération agricole qui lui permet de renforcer ses liens politiques et son image tout en espérant réduire les tensions sur les marchés internationaux. À l'inverse, avec la France, l'Espagne et l'Italie, la Chine trouve une source d'approvisionnement et de savoir-faire qui comble une partie de ses manques. La deuxième économie mondiale ne néglige donc aucun pays dans cette région du monde et tente de tirer parti de chacune de leur caractéristique pour satisfaire ses objectifs agricoles.China is facing a growing food dependency that has forced the country to review its agricultural policy. Its new strategy is based on stopping the productivity thinking to reduce the environment impact of its agriculture, on a qualitative step of agricultural production and on securing agricultural imports, deemed as necessary. Through the Belt and Road Initiative, China seeks to put in place the international aspect of this new policy. If the Mediterranean rim is not considered as a whole by Chinese diplomacy and economic actors, the countries are targeted according to their agricultural potential and their economic situation. China favors commercial presence and still has an agricultural surplus with the majority of countries bordering the Mediterranean, but is beginning to develop agricultural cooperation that allows it to strengthen its political ties and to improve its image while hoping to reduce tensions in international markets. Conversely, with France, Spain and Italy, China finds a source of supply and know-how that fill part of its need. The second world economy does not neglect any country in this region of the world and tries to take advantage of each of their characteristic to meet its agricultural objectives.
- La géographie discrète des réseaux transnationaux entre l'Algérie et la Chine - Saïd Belguidoum, Olivier Pliez p. 63-76 Cet article examine la construction simultanée des « Routes de la soie » mise en œuvre par les commerçants algériens depuis près de 40 ans. L'Algérie est emblématique du redéploiement discret des réseaux marchands d'approvisionnement à l'Est et au Sud de la Méditerranée. La remontée des routes à partir des places algériennes jusqu'à Yiwu, permet de mieux comprendre leur nature et leur fonctionnement. Ces routes se superposent et s'entrecroisent sur trois niveaux : transnational entre l'Algérie et la Chine, national dans un pays où le marché de consommation est en plein essor et transrégional. Ce dernier niveau est une intersection des deux autres niveaux, organisé à partir des points d'ancrage des comptoirs et des marchés mondialisés situés dans l'est de l'Algérie. La comparaison de ces trois niveaux nous permet de mettre en lumière la formation de réseaux mondiaux – ce que nous appelons la (ou les) route(s) – situés au carrefour de logiques locales, régionales, nationales et transnationales et issus d'arrangements à plusieurs échelles entre plusieurs acteurs. Ce travail de recherche repose sur de nombreuses enquêtes in-situ menées par les auteurs depuis le début des années 2000 auprès des commerçants algériens sur les différentes places et comptoirs en Algérie, à Dubaï et en Chine.Algeria is emblematic of the inconspicuous redeployment of merchant supply networks in the East and South of the Mediterranean. Following the roads from Algerian marketplaces until Yiwu, allows to better understand their nature and their functioning. This article considers the simultaneous construction of the « Silk roads » at three levels, transnational between Algeria and China and national in a country where consumption increase and retail stores and markets multiply. The transregional level is an intersection of the two other levels that is organized from the anchor points of globalized trading posts and marketplaces located in East Algeria. Comparing these three levels enables us to shed light on the formation of global networks – what we call the route – that are situated at the crossroads of local, regional, national and transnational rationales and arise from arrangements at multiple scales among multiple actors. It is now possible to sketch a chronology of the growth in the marketplaces where Algerian importers have obtained supplies for almost 40 years, thanks to recent research using the accounts of Algerian traders collected during continuous and regular surveys conducted by the two authors in Algeria, Dubai, and China since the early 2000s. These studies identified the places and the construction stages of this (these) transnational route (s?).
- Les nouvelles routes de la soie au prisme des migrations : les visages de la présence chinoise au Maroc - Jean-Pierre Taing p. 77-90 En 2016, le Maroc est devenu le premier pays en Afrique à supprimer le visa d'entrée pour les ressortissants chinois. L'application de cette mesure a été suivie d'une hausse significative des circulations et des mobilités chinoises vers le pays, symbolisée par l'arrivée des touristes dont le nombre n'a cessé de croitre, et d'une diversification des flux dont certaines dynamiques plus discrètes restent moins connues. Cette évolution s'inscrit dans un contexte marqué par l'avènement des nouvelles routes de la soie « chinoises ». Que leurs constructions soient décidées au niveau étatique ou qu'elles émergent du bas, ces routes témoignent de l'influence grandissante de la Chine dans la mondialisation et sur celle des flux migratoires chinois. En nous intéressant à l'évolution du paysage migratoire chinois au Maroc depuis l'abrogation des visas pour les citoyens chinois, notre contribution propose d'aborder un autre aspect de la pénétration chinoise sur la rive sud de la Méditerranée où les nouvelles routes de la soie façonnent les nouveaux espaces de la diaspora chinoise.In 2016, Morocco became the first African country to abolishvisas for Chinese nationals. This new measure led to a significant growth of the Chinese flows and mobilities towards the country. Since then, the number of tourists has increased steadily and flows have taken diverse forms while their dynamics are less known. These trends take place within the context of the emergence of the New silk roads. Whether coming from the state level emerging from bellow, one can witness the growing influence of China in globalization and on the Chinese international migration. By focusing on how the Chinese migrationsin Morocco has evolved since the abolition of tourist visas for Chinese citizens, we would like to highlight through the migration another aspect of Chinese penetration in the south part of Mediterranean, a region where the new silk roads are shaping new areas for the Chinese diaspora.
- Les relations de la Chine avec les pays du Maghreb : la place prépondérante de l'Algérie - Yahia H. Zoubir p. 91-103 Cet article explore la manière dont se sont construites et ont évolué les relations entre la Chine et trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie). Il montre la place prépondérante qu'occupe l'Algérie dans les relations entre la Chine et Maghreb, hier comme aujourd'hui. Il interroge les fondements de ces relations aux intérêts multiples et les met en perspective en décrivant notamment le passage d'une solidarité aux fondements idéologiques à des relations économiques aux fondements plus pragmatiques. Inscrivant, sa présence dans sa stratégie globale, notamment via les forums sino-arabes et sino-africains et de la nouvelle route de la soie, la Chine privilégie l'échelle bilatérale dans ses relations avec les pays du Maghreb.This article explores the foundation and evolution of the diplomatic and commercial relations between China and three Maghreb countries (Morocco, Algeria and Tunisia). It shows the predominant place of Algeria in the Chinese relations with the Maghreb. It questions the roots of these relationships with multiple interests and puts them in perspective by describing in particular the shift from ideological driven relations to business-driven relations. Chinese presence in the Maghreb is part of its global strategy via mechanisms such as the forums (Forum on China–Africa Cooperation and Sino Arab Cooperation Forum) and projects such as the Belt and Road Initiative, however it is operationalized at the bilateral level.
- Les relations sino-égyptiennes à l'ère ‘Xi-al-Sissi' ou la cristallisation d'une forte convergence géopolitique - Elena Aoun, Thierry Kellner p. 105-118 Les relations entre la République populaire de Chine et l'Égypte sont passées à la vitesse supérieure depuis le début des années 2010. Construisant sur un socle déjà solide, les présidents Xi et al-Sissi ont scellé fin 2014 un « partenariat stratégique intégral » entre leurs deux pays. Cet article vise à restituer les grandes lignes de cette évolution rapide et met en exergue la multiplicité des domaines dans lesquels elle se matérialise. Il s'intéresse en particulier à la coopération dans les domaines bilatéraux et multilatéraux, notamment dans le cadre de la Belt and road initiative lancée par Xi Jinping et ses multiples dimensions géopolitiques. Il montre comment la Chine et l'Égypte se confortent mutuellement dans leur recherche croisée de marges de manœuvre accrues dans le cadre d'un ordre mondial sinon décentré par rapport à l'Occident, du moins multi-centré.Relations between the People's Republic of China and Egypt have significantly developed in the 2010s. Building on an already solid foundation, Presidents Xi and al-Sissi sealed an « integral strategic partnership » between their two countries at the end of 2014. This article aims at providing an overview of this rapid evolution and highlights the multiplicity of areas in which it is taking place. It notably sheds some light on cooperation in bilateral and multilateral fields, particularly in the framework of the Belt and road initiative launched by Xi Jinping and its multiple geopolitical dimensions. The article shows how China and Egypt reinforce each other in their search for greater room for maneuver in a world order they want to be less Western-centered and increasingly multi-centered.
- L'Espagne : le chemin vers la Chine passe par l'Europe - Mario Esteban, Ugo Armanini p. 119-134 Depuis 1973, l'Espagne a maintenu de bonnes relations politiques avec la Chine menant à l'établissement d'un Partenariat stratégique global en 2005. Leurs relations économiques ont quant à elles connu un développement significatif à partir des années 2000. Les deux pays ont récemment promu un approfondissement de leurs relations, mais l'Espagne a refusé d'adhérer à l'initiative des nouvelles routes de la soie. En effet, malgré de nombreuses opportunités économiques portées par la demande et la transition économiques chinoises, tant en matière de relations bilatérales que sur les marchés tiers, un rééquilibrage et une plus grande réciprocité semblent nécessaires. Par conséquent, l'Espagne s'en remet à l'UE pour négocier dans un rapport plus égal un engagement plus réciproque avec la Chine.Since 1973, Spain has preserved good political relations with China leading to the establishment of a Global Strategic Partnership in 2005. Their economic relations have significantly increased during the 2000's. The two countries have recently promoted stronger ties, but Spain has refused to join China's Belt and Road Initiative. Indeed, despite new economic opportunities brought by China's economic demand and transition, both in bilateral relations and in third markets, greater reciprocity and more balanced relations are required. Hence Spain resorts to the EU to negotiate from a more symmetric position more reciprocal terms for its engagement with China.
- Les Balkans et la Chine : les intermittences d'une longue histoire - Christophe Chiclet p. 135-145 En débarquant dans les Balkans depuis une dizaine d'années, la Chine n'arrive pas en terra incognita. Les relations entre ces deux espaces géo-historiques d'importance existent depuis l'Antiquité. Si elles ont connu une longue interruption de près de vingt siècles, elles reprennent dans la deuxième moitié du XXe à la faveur des aléas du mouvement communiste international. Alexandre le Grand est arrivé aux confins de la Chine antique, Xi Jiping fait le chemin inverse. Celui-ci est d'autant le bienvenu qu'il arrive au moment adéquat, prenant la place d'une Union européenne et d'une Russie poutinienne qui ont déçu des Balkans profondément bouleversés par la chute du mur, l'implosion-explosion de la Yougoslavie, la crise financière internationale de 2008 et les oukases de la Troïka du FMI-BCE-Commission de l'UE1. Cet article retrace les temps forts des relations entre les Balkans et la Chine en interrogeant leur ampleur et les facteurs qui les déterminent.
- China and the Palestinian-Israeli Conflict - Guy Burton p. 147-160 La Chine peut-elle faire la différence dans le conflit israélo-palestinien ? Pour répondre à cela, l'article se réfère à deux formes principales de paix selon les travaux de Galtung : la paix négative (c'est-à-dire l'absence ou l'élimination de la violence) et la paix positive (c'est-à-dire la résolution des causes d'un conflit). Un certain nombre d'éléments nous permettent d'évaluer ce rôle : la présence croissante de la Chine dans la région, son souci de la stabilité et de l'ordre régionaux ; ses intérêts commerciaux croissants et approfondis avec les parties au conflit, son engagement dans le processus d'Oslo, ses contributions au dialogue entre les deux parties, et son manque d'engagement avec la dynamique locale en cours dans les sociétés politiques et civiles israéliennes et palestiniennes. Au final, ces facteurs, conjugués aux évolutions récentes, laissent penser que la Chine envisage un scénario de paix négative et qu'il est donc peu probable qu'elle joue un rôle important dans la résolution du conflit.Can China make a difference to the Palestinian-Israeli conflict? To address this, the article identifies two main forms of peace: negative (i.e. the absence/removal of violence) and positive (i.e. resolution of a conflict's causes). China's position in relation to these peace models and the Palestinian-Israeli conflict are then considered. Attention is drawn to: China's rising regional presence and concern with regional stability and order; its growing and deepening commercial interests with the conflict parties; its commitment to the Oslo process; its contributions towards dialogue between the two sides; and its lack of engagement with the local dynamics taking place in Israeli and Palestinian politics and civil societies. These factors alongside recent developments suggest that on balance point China envisages a negative peace scenario and so is therefore unlikely to be a significant player in resolving the conflict.
- Les nouvelles routes de la soie en Méditerranée - Saïd Belguidoum, Farida Souiah p. 9-18
Variations
- Politique étrangère de l'Iran : entre religion, révolution et pragmatisme - Mohammad-Reza Djalili p. 163-177 Depuis 1979 l'Iran est une république islamique dirigée par le clergé chiite qui détient l'essentiel du pouvoir, ce qui est la définition même d'une théocratie. Parallèlement à la nature théocratique du régime, il existe aussi une dimension élective, faisant appel, de manière très sélective et étroitement contrôlée, aux votes des citoyens. Par ailleurs, la République islamique se veut aussi un État révolutionnaire qui conteste l'ordre international. Si pour un tel système politique, la référence à la religion et à la révolution dans l'élaboration de sa politique étrangère est fondamentale, la préservation du régime et le renforcement de sa sécurité sont aussi des objectifs qui nécessitent parfois pragmatisme et entorse aux considérations idéologiques. De fait, la politique étrangère de Téhéran oscille entre idéologie (religion et révolutionnarisme) et Realpolitik.Since 1979, Iran is an Islamic Republic led by the Shi'a clergy which holds most of the power, thus corresponding to the very definition of a theocracy. At the same time, the regime has some elective dimension with a very selective and tightly controlled recourse to citizens' voting. The Islamic Republic also considers itself as a revolutionary state challenging the international order. While reference to religion and revolution is essential in the elaboration of foreign policy for such a system, maintaining the regime and strengthening its security may in some cases require some degree of pragmatism and bending of ideological views. Actually, Iran's foreign policy fluctuates between ideology (religion and revolutionarism) and Realpolitik.
- Israël : la radicalisation s'accélère - Dominique Vidal p. 179-185 Le 9 avril 2019, les Israéliens ont confirmé par leur vote la radicalisation de Benyamin Netanyahou et de ses alliés d'extrême droite depuis cinq ans : loi constitutionnelle d'apartheid, passage de la colonisation à l'annexion de la Cisjordanie, législations liberticides, alliances avec les populistes – même antisémites – en Europe et dans le monde. Le pire est à prévoir.On April 9th, the Israelis confirmed by their vote the radicalization of Benyamin Netanyahou and it's extreme right allies since five years: new basic law aiming at apartheid, evolution from colonization to annexation of the West Bank, legislations restricting freedoms, alliance with populist - even antisemites - forces in Europe and in the world. The worth is to come.
- « La lumière du futur ne saurait cesser un seul instant de nous blesser » - Serge Airoldi p. 187-194
- Politique étrangère de l'Iran : entre religion, révolution et pragmatisme - Mohammad-Reza Djalili p. 163-177
Notes de lecture
- Jean-François Coustillière, Périls imminents en Méditerranée, Éditions de l'Aube, 2019 - Robert Bistolfi p. 196-197