Contenu du sommaire : Espaces, Populations, Sociétés, en mouvements…
Revue | Espace Populations Sociétés |
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Numéro | no 3, 2019 |
Titre du numéro | Espaces, Populations, Sociétés, en mouvements… |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Éditorial - Jean-François Léger
- Vers un deuxième âge périurbain ? L'exemple de l'ouest francilien - Martine Berger Les espaces périurbains ont été longtemps considérés comme des annexes résidentielles des pôles urbains. Les ménages qui s'installaient dans des communes périurbaines occultaient souvent la place des espaces ouverts dans ces nouveaux quartiers pavillonnaires. À partir des années 1990, on observe ce qu'on pourrait qualifier de tournant ruraliste : dans leurs choix résidentiels, les ménages s'installant dans le périurbain privilégient de plus en plus souvent les qualités paysagères de la campagne et du bâti rural. Cette valorisation des communes rurales est à mettre en relation à la fois avec le nouveau regard sur la campagne qui s'installe à partir des années 1990 et avec l'évolution des origines sociales et géographiques des périurbains. L'analyse, fondée sur des données censitaires et des enquêtes auprès des ménages, porte sur l'ouest d'une grande région parisienne.Periurban areas were previously often regarded as a part of urban housing markets. At the beginning of the process, households moving towards rurban belts did not consider the importance of open spaces between residential areas. It seems that a“rural turn” occurred since the nineties: when choosing periurban locations, households take more often into account resources and amenities of the countryside such as landscape or ancient style houses. This enhancement of rural places should be related to the evolution of the social and geographical origins of their inhabitants. Both census data outlining major changes during the last decades, and qualitative surveys conducted on households, highlight the recent trends in the western part of Parisian Region.
- Migrations résidentielles, ségrégation sociale et vieillissement démographique : le cas de l'espace périurbain bruxellois - Thierry Eggerickx, Jean-Paul Sanderson Depuis 1945, la Belgique est passée d'un modèle « d'exode rural » au modèle inverse de périurbanisation, dans un contexte de développement de l'automobile, d'accès à la propriété privée et de hausse globale du niveau de vie. Ce processus, qui dissocie le lieu de travail et le lieu de résidence, s'inscrit comme une phase du processus de desserrement urbain à l'œuvre depuis le 19e siècle avec la création des banlieues. Ce phénomène s'intensifie et s'étend spatialement dans le contexte actuel d'augmentation des migrations internes lié principalement à la multiplication des modes de cohabitation et à l'instabilité croissante des trajectoires de vie familiale et professionnelle. De nombreuses études ont mis en exergue les coûts collectifs et environnementaux induits par la périurbanisation, plus rarement ses impacts sociaux et démographiques.L'objectif de cet article est d'analyser les composantes migratoires qui alimentent l'espace périurbain bruxellois, d'en mesurer les effets sociodémographiques et de comprendre pourquoi le processus persiste et s'amplifie dans des contextes politique et conjoncturel contraignants. Cette étude repose sur le couplage des données individuelles (mais anonymes) du Registre national couvrant la période d'observation 1991-2017 avec celles des recensements de la population de 1991, de 2001 et de 2011. Pour mesurer l'impact des migrations/migrants sur le vieillissement de la population, nous utiliserons la méthode de décomposition de l'âge moyen d'une population en cinq termes : le premier correspond au vieillissement de la population en l'absence de tout renouvellement démographique ; le deuxième représente l'effet du mouvement naturel en l'absence de mouvements migratoires ; le troisième isole l'impact des mouvements migratoires internes en l'absence du mouvement naturel et des mouvements internationaux ; le quatrième est l'effet des migrations internationales en l'absence du mouvement naturel et des migrations internes ; le cinquième terme est résiduel et mesure l'impact de l'interaction entre mouvements naturel et migratoire.Since 1945, Belgium has moved from a "rural exodus" model to the opposite model of peri-urbanization, in a context of automobile development, access to private property and an overall rise in the standard of living. This process dissociates the workplace from the place of residence and is part of the process of urban loosening that has been in use since the 19th century with the creation of the suburbs.This process is intensifying and spreading spatially in the current context of increasing internal migration linked mainly to the multiplication of modes of cohabitation and the increasing instability of family and professional trajectories. Many studies have highlighted the collective and environmental costs of peri-urbanization, and more rarely its social and demographic impacts.The aim of this article is to analyze the migratory components that feed the Brussels peri-urban area, to measure its socio-demographic effects and to understand why the process persists and grows in binding political and economic contexts.This study is based on the coupling of individual (but anonymous) data from the National Register covering the 1991-2017 observation period with those from the 1991, 2001 and 2011 population censuses.To measure the impact of migrations on the ageing of the population, we will use the method of decomposition of the average age of a population into five terms: the first is the ageing of the population without any natural or migratory movement; the second represents the effect of natural movement without any migratory movement; the third globalizes the impact of internal migrations in the absence of natural movement and international migrations; the fourth is the effect of international migrations in the absence of natural movement and internal migrations; the fifth is a residual measure of the impact of the interaction between natural and migratory movements.
- Explorer les inégalités sociales dans l'espace et le temps. Analyse diachronique des aires urbaines de Paris, Lyon et Marseille (1999-2013) - Quentin Godoye, Sébastien Oliveau Cet article vise à déterminer si l'inégale répartition des groupes sociaux dans l'espace s'aggrave au sein des trois plus grandes villes françaises (Paris, Lyon, Marseille) de 1999 à 2013. Ce travail se place dans la continuité des travaux existants en France, mais propose une approche inédite en se plaçant dans une perspective infra-communale (maillage des Iris) à grande échelle (aire urbaine) et diachronique (1999-2006-2013). Il innove en outre en mobilisant et croisant un large éventail de méthodes : cartographie, statistiques (indices de ségrégation, classifications) et géostatistique (mesure de l'autocorrélation spatiale).Les résultats rappellent d'une part que les structures spatiales des trois villes, bien que différentes, montrent que des logiques similaires sont en œuvre. On note que les groupes d'âge sont beaucoup moins inégalement répartis que les catégories d'actifs. D'autre part, l'approche diachronique souligne que les structures identifiées restent étonnamment pérennes en 20 ans. Contrairement aux idées reçues, les inégalités spatiales ne semblent se creuser que marginalement avec le temps, à l'exception des cadres, qui semblent être de plus en plus regroupés au fil du temps.This article aims to determine whether the inequal distribution of social groups in space is worsening in the three largest French cities (Paris, Lyon, Marseille) from 1999 to 2013. Following a previous study, this one proposes an approach at sub-communal level (IRIS) on a large scale (urban area) and takes different dates of census into account (1999-2006-2013). It also mobilizes and crosses a wide range of methods: cartography, statistics (segregation indices, classifications) and geostatistics (measurement of spatial autocorrelation).The results remind us that the spatial structures of the three cities, although different, show that similar logics. Thus we note that age groups are much less unequally distributed than groups of workers. On the other side, the diachronic approach emphasizes that the identified structures remain surprisingly stable during the last 20 years. Contrary to wisdom, spatial inequalities do not seem to widen over time, with the exception of managers and professionals, which seem to be more and more grouped over time.
- Les « quartiers anciens » de Lyon : lieux de transformations urbaines et sociales - Camille Michel Les quartiers anciens dont il est question dans cet article font référence aux territoires d'actions de la Politique de la Ville de la commune de Lyon. Ils ont connu dès les années 1970 de nombreuses transformations urbaines notamment avec la création les Opérations Programmées d'Amélioration de l'Habitat (OPAH). Aussi, depuis une quarantaine d'années ils ont bénéficié d'une multitude d'actions visant à améliorer le cadre de vie de la population. Toutes ces interventions ont contribué à changer leur image au cours du temps et ont engendré d'importantes mutations sociales et spatiales. La revalorisation de ces quartiers a notamment entraîné une diversification de la population avec l'arrivée de catégories socioprofessionnelles plus élevées ; le phénomène de gentrification y est fortement présent. Ainsi, nous proposons de dresser un portrait de ces espaces en étudiant leurs évolutions dans le temps. Il conviendra de faire un historique des interventions publiques, d'analyser la dynamique des transformations sociales mais également de présenter les caractéristiques actuelles de ces quartiers afin d'appréhender le profil social des habitants.The old neighborhoods discussed in this article refer to the territories of the “Politique de la Ville” of the city of Lyon. Since the 1970s, they know significant urban transformations, with rehabilitation policies. Also, since forty years they benefited from a multitude of actions that improved the living environment of the population. All these interventions contributed to change their image and engendered important social and spatial transformations. The appreciation of these territories pulled a diversification of the population with the arrival of higher socio-professional groups : the gentrification is very present. We propose to draw a portrait of these territories by studying their evolutions in time. We will present the history of the public interventions, then we will analyze the dynamics of the social transformations, and finally we will present the current characteristics of these districts to comprehend the social profile of the inhabitants.
- Des migrations comme les autres ? Les migrations internes des immigrés dans les campagnes françaises (2011 - 2015) - Julie Fromentin Si le renouveau démographique des campagnes au cours des dernières décennies a notamment été analysé au prisme des arrivées de migrants internationaux, l'importance des migrations internes des immigrés vers les campagnes françaises a été très peu étudiée. A partir des données du recensement de 2013 réalisé par l'INSEE, cet article propose de porter un autre regard sur l'évolution de la géographie de l'immigration en France, en analysant de manière quantitative les migrations internes des immigrés en France métropolitaine entre 2011 et 2015, en particulier à destination des campagnes françaises. Les traitements successifs mettent en évidence la participation accrue des immigrés aux reprises démographiques des campagnes sur la période récente, en particulier aux processus de périurbanisation. Ils montrent également les nombreuses similarités dans les profils de migrants entre immigrés et non-immigrés (âge, situation familiale, CSP), mais aussi l'existence de quelques profils atypiques dans certaines campagnes.A well known feature of the demographic renewal of the French countryside is the settlement of international migrants. Surprisingly, therefore, internal migrations of immigrants towards rural areas have been largely understudied. Through the study of census data (INSEE, 2013), this paper brings another perspective on the geography of immigration in France, by analyzing internal migrations of immigrants in metropolitan France between 2011 and 2015, especially towards rural areas. I show strong evidence that the movement of immigrants has been a key factor in the demographic growth of rural areas, especially through processes of suburbanization. The results reveal the similarities between immigrant and non-immigrant individuals who migrated towards the countryside (in terms of age, family situation and occupational categories); they also highlight several features which are specific to immigrants in some rural areas.
- La transition de la fécondité autour de la Méditerranée : convergence générale et hétérogénéités spatiales, un éclairage par l'éducation - Elise Lévêque, Sébastien Oliveau p. 17/09/2019 Cet article explore la fécondité différentielle en fonction du niveau d'instruction en Méditerranée. Son approche prend en compte les dimensions à la fois spatiales et temporelles du phénomène. Elle se place pour cela à des niveaux administratifs infranationaux au Maroc, en Turquie, France et Espagne depuis 30 ans. Le recours aux recensements nationaux permet d'observer une baisse générale de la fécondité et des convergences régionales au sein de chaque pays. Derrière ce mouvement général, une diversité de trajectoires subsiste. En prenant appui sur la transition de la fécondité envisagée par J. Bongaarts [2003], des différences de comportements en fonction du niveau d'instruction sont mises en évidence au cours de la transition. Une exploration plus approfondie du cas de la Turquie éclaire la dimension spatiale de la baisse différentielle de la fécondité. En outre, la convergence de la fécondité vers des niveaux bas amène une homogénéisation qui ne signifie pas pour autant la disparition totale des différences, entre territoires et entre groupes d'instruction.This article explores differential fertility according to the level of education in the Mediterranean. Our approach integrates the spatial and temporal dimensions of the phenomenon. It explores subnational administrative levels in Morocco, Turkey, France and Spain for about 30 years. The national censuses allow us to observe a general decline in fertility and regional convergence within each country. Underneath this general movement, a diversity of trajectories remains. Based on the fertility transition discussed by J. Bongaarts[2003], differences in behaviour according to education level are highlighted during the transition. A more detailed exploration of the case of Turkey sheds light on the spatial dimension of the differential fertility decline. A more detailed exploration of the case of Turkey sheds light on the spatial dimension of the differential fertility decline. In addition, the convergence of fertility towards low levels leads to homogenization, which does not necessarily mean that differences between territories and education groups have completely disappeared.
- Questionner les relations entre aspects socioéconomiques et démographie à l'aune des particularités du milieu rural local wallon au 19e siècle - Mélanie Bourguignon p. 17/09/2019 Si les relations entre économie et démographie ont été plusieurs fois discutées, elles sont longtemps restées focalisées sur les zones urbaines et industrielles. Or un faisceau de présomptions laisse penser que des prémices de contrôle des naissances sont apparus au sein du monde rural wallon. L'objectif de cet article vise à réinterroger cette dynamique entre économie et démographie, partant du postulat théorique que si des foyers précoces de contrôle de naissances sont détectés, il s'agit en réalité d'espaces où les populations ne disposent pas d'autres alternatives pour faire face à une rupture d'équilibre entre ressources et populations. Les résultats préliminaires présentés dans le cadre de cet article semblent soutenir l'idée que le cadre théorique des régimes démographiques apporte un regard intéressant pour l'analyse des interactions entre contexte économique et démographie. Les faibles fécondités observées très tôt durant le 19e siècle dans l'Entre-Sambre-et-Meuse et en Ardenne namuroise seraient ainsi le résultat de comportements ajustés de la part des populations face à des conditions d'existence moins favorables. La plupart du temps, le déclin de la fécondité a bien eu lieu dans des contextes de crises typiques du 19e siècle. Mais la réponse démographique, qui était au départ probablement destinée à répondre momentanément à une modification conjoncturelle du contexte, se serait transformée en une caractéristique structurelle et inhérente à ces espaces lorsque le mouvement de limitation des naissances s'est généralisé à l'ensemble des espaces et des populations.Although relationships between economic and demographic changes have been debated several times, they have long remained focused on urban and industrial areas. Converging evidences however suggest that early birth control have been emerging in rural Wallonia. The aim of this article is to examine the dynamic between economic and demographic changes. We start from the theoretical assumption that regions where early birth control is observed are actually spaces where populations did not have any other alternatives to deal with a break in the balance between resources and populations. The preliminary results seem to support the idea that the theoretical framework of “demographic regimes” provides an interesting perspective to analyze interactions between economic context and population dynamics. Low fertilities observed very early during the 19th century in the South of rural Wallonia would thus be the result of adjusted behaviors that allow populations to face precarious living conditions. Most of time, birth control took place in typical 19th-century crisis contexts. However, this demographic answer, which was probably initially intended to respond momentarily to a modification of the context, would have turned into a structural and inherent feature when birth control became generalized to all spaces and populations.
- Le télétravail : sur la voie de la banalisation ? Etude à partir d'un cas de télétravail à temps complet (Soho solo, Gers) et d'un cas de télétravail à temps partiel (Safran Nacelles) - Patricia Sajous p. 17/09/2019 L'article aborde la question de la banalisation du télétravail. Si sa diffusion est sujette à controverse, les pratiques observées peuvent être qualifiées de banales. Cela repose, avant tout, sur leur perte de spécificités dans le monde du travail et au niveau des mobilités résidentielles, mais aussi du fait de leur intégration dans un régime juridique de droit commun. La réflexion s'appuie sur l'analyse de la littérature, de données concernant le dispositif de télétravail à temps complet gersois Soho solo, de données issues d'une enquête qualitative auprès des télétravailleurs à temps partiel avec avenant au contrat de travail sur le site havrais de la société Safran Nacelles et, enfin, de l'ordonnance n° 2017-1387 du 22 septembre 2017 de la loi travail.This paper discusses telework banalization. If telework dissimination is controversial, practices of telework may be idientified as banal. This is linked with loss of specificities concerning work and residential mobility, but also in relation with integration into the ordinary system. Discussion is supported by a scientific review, by data concerning case of full-time telework located in Gers (called Soho solo), by a qualitative survey about part-time telework in Safran Nacelles Group (site of Le Havre) and by the analysis of the ordinance n° 2017-1387, included in the labour law, 22th september 2017.
- 35 ans de publications dans Espace, Populations, Sociétés - Vincent Piédanna
Varia
- Explorer et reconstruire un chez-soi à l'étranger. Une exploration des parcours d'installation résidentielle d'immigrants internationaux à Montréal - Sébastien Lord, Perla Serfaty-Garzon, Souad Larbi-Messaoud, Athanasios Boutas L'immigration internationale confirme le caractère cosmopolite de plusieurs métropoles comme celle de Montréal. La diversité culturelle, ethnique et religieuse y est marquée, mais les concentrations résidentielles sont relativement limitées. Si l'immigration change la société d'accueil, elle modifie également la ville, et les quartiers montréalais sont des exemples patents. Les mobilités spatiales confèrent de nouvelles échelles aux espaces résidentiels ainsi qu'à la notion du chez-soi. Cette situation conduit à interroger les dimensions associées au sentiment d'être chez soi, soit, entre autres, la familiarité, l'attachement ou l'identité aux lieux. Pour explorer cette question, 38 entretiens semi-directifs ont été menés dans la région de Montréal avec des immigrants internationaux (français, haïtiens, maghrébins, sud-américains) plus et moins qualifiés âgés de 24 à 45 ans. Des informations géographiques sur leur installation résidentielle tout comme les expériences qui y sont associées ont été recueillies. La description fine des parcours migratoires révèle différentes figures de la ville partagées par les immigrants : 1) la transposition, 2) l'entrepreneuriat, 3) l'exploration et 4) le repli. Ces figures nous permettent de reconsidérer certains quartiers dans leur statut de territoire tremplin. Le quartier d'arrivée diversifié est un milieu de ressources permettant aux immigrants de se projeter dans l'espace métropolitain selon leurs projets. Ces plaques tournantes de l'immigration gagneraient à être confirmées dans leur statut par l'aménagement et des services municipaux adaptés.International immigration confirms the cosmopolitan character of several metropolitan regions such as Montreal. The cultural, ethnic and religious diversity is obvious, but the residential concentrations are relatively limited. If immigration changes the host society, it also changes the city, and Montreal neighborhoods are noticeable examples. Spatial mobilities give new scales to residential spaces and notion of home. This situation leads to question the dimensions associated with the feeling of being at home, such as, among others, familiarity, attachment or identity to different places. To explore this issue, 38 semi-structured interviews were conducted in the greater Montreal with more and less qualified international immigrants (French, Haitian, North African, South American) aged 24 to 45 years. Geographical information about their residential integration as well as associated with residential experiences were collected. The in-depth description of immigration pathways reveals different figures of the city shared by immigrants: 1) transposition, 2) entrepreneurship, 3) exploration and 4) withdrawal. These figures allow us to reconsider certain neighborhoods in their springboard status. The diversified arrival area is an environmental resource that allows immigrants to project themselves into the metropolitan area according to their residential plans. These immigration hubs would benefit from being confirmed in their status by development and appropriate municipal services.
- Explorer et reconstruire un chez-soi à l'étranger. Une exploration des parcours d'installation résidentielle d'immigrants internationaux à Montréal - Sébastien Lord, Perla Serfaty-Garzon, Souad Larbi-Messaoud, Athanasios Boutas