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Revue Sociologie du travail Mir@bel
Numéro vol. 15, no 1, janvier-mars 1975
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Connivences et conflits : les voies de la socialisation dans une grande école - Jean-pierre Vignolle p. 29 pages accès libre avec résumé
    Par-delà l'apport de l'observation ethnographique d'une grande école, cet article propose une analyse du processus de socialisation des élèves ingénieurs intégrant, à travers des médiations spécifiques, plusieurs séries de déterminations : exigences du système économique et social, évolution des sciences, dynamique propre du mouvement étudiant. Transmettant à la fois des connaissances technico-scientifiques et des représentations sociales, ce processus se présente comme partiellement contradictoire : l'institution d'enseignement en est sans doute l'agent principal, mais les élèves ingénieurs y prennent une part active à travers l'ensemble des institutions secondaires qu'ils ont créées et qu'ils animent. Le résultat de cette confrontation entre deux systèmes institutionnels consiste en un éventail différencié et hiérarchisé de conduites scolaires et politiques, incluant un projet professionnel défini.
  • Stimulants salariaux et économie planifiée - Lajos Héthy, Csaba Mako, Anne Autrand p. 15 pages accès libre avec résumé
    Au moment où le Parti communiste hongrois remet en cause certains aspects de la réforme économique de 1968, cet article vient à propos. Il se demande en effet en quoi cette réforme libérale a modifié le fonctionnement interne des entreprises industrielles. Les auteurs répondent à cette question à partir d'une analyse monographique de la situation de trois entreprises dont ils étudient les comportements ouvriers de production en rapport avec les différents modes de gestion du personnel et notamment les systèmes de stimulants salariaux. Ces systèmes sont déterminés par les relations entre direction et personnel dans les entreprises. Mais jouent également la position économique des entreprises sur le marché et la permanence du rôle de l'administration centrale dont les directives contredisent la plus grande autonomie laissée aux directions d'entreprise.
  • La formation dans les entreprises après la loi du 16 juillet 1971 - Alain Meignant p. 9 pages accès libre avec résumé
    Les récentes dispositions contractuelles et légales sur la formation continue des adultes (accord C.N.P.F. — syndicats du 9 juin 1970, loi du 16 juillet 1971) ont eu le mérite considérable d'instituer le droit à la formation des travailleurs de tous niveaux des entreprises industrielles et commerciales et d'inciter les responsables d'entreprises à considérer la formation, non plus comme quelque chose relevant du luxe superfétatoire, ou de «l'œuvre sociale», mais comme un élément entrant dans la stratégie du développement des organisations de façon coordonnée avec la politique financière, l'évolution des structures, les projets d'investissement, etc. — Ceci constitue, en théorie, ce qui aurait dû se passer. L'obligation faite aux employeurs de consacrer 0,8 % de la masse salariale, 2 % en 1976 , à des activités de formation, aurait dû jouer un rôle de stimulation de la réflexion sur une politique du personnel prévisionnelle auprès des responsables d'entreprises. Dans la pratique, il en est tout autrement. On se trouve dans la situation paradoxale suivante : alors que les sommes mises à la disposition de l'éducation des adultes sont, dès 1972, considérables (de l'ordre de 1.650.000.000 de francs), ouvrant ainsi des possibilités de développement quantitatif , mais surtout qualitatif de la formation des adultes, les pratiques qui se développent actuellement sont très souvent, sauf quelques notables exceptions, plutôt régressives, sur le plan qualitatif. Nous allons ici essayer de dégager ce qu'il en est, aujourd'hui, de l'application de la loi de juillet 1971, les principales raisons des orientations qui se prennent actuellement et d'évoquer ce que pourrait être une voie nouvelle d'approche de ces problèmes de formation dans l'entreprise.
  • Une analyse institutionnelle du service social - René Barbier p. 29 pages accès libre avec résumé
    Dans la ligne des recherches sur l'institution psychiatrique, l'analyse de la relation d'aide sociale, base de l'activité professionnelle de l'assistante sociale, s'éclaire d'un jour nouveau. La relation de service intervient, dans la pratique, au sein d'institutions qui ne s'accordent pas toujours, dans leur finalité, avec la «règle du jeu» indispensable au bon fonctionnement de la relation de service idéale. Le dysfonctionnement qui en résulte donne naissance, chez les assistantes sociales, à un sentiment de «malaise» caractérisé par des manifestations d'opposition, des refus d'action, des adaptations secondaires spécifiques. L'écrasement du langage de l'intention (le schéma-type de la relation d'aide sociale) sous le langage de l'institution (d'ordre divers mais principalement contrôle social et gestion de la misère des classes populaires) réagit sur les deux participants à la relation. Le client, comme l'assistante sociale, acceptent l'auto-tromperie mutuelle, la «collusion», seul état leur permettant de s'adapter plus ou moins bien au langage de l'institution. Mais cette «collusion» impose aux assistantes sociales d'élaborer un discours de l'illusion qui contribue à voiler la pesanteur institutionnelle du service social, introduit un «grésillement» dans la relation d'aide sociale-type, et finit par faire office de «disjoncteur social» en coupant toute communication authentique entre le client et l'assistante.
  • Note critique

  • Comptes rendus

  • Les éditeurs nous communiquent - p. 3 pages accès libre