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L'auteur propose une réflexion sur le dualisme économique des sociétés industrielles en s'interrogeant sur les conditions sociales d'un développement industriel qui serait diffus. L'auteur utilise Prato, ville de Toscane qui, dès le XIVème siècle, est l'aboutissement de réseaux de travail à domicile (— ) pour l'industrie de la laine. L'auteur montre que Prato, en pleine crise du textile, a su tirer parti de son archaïsme industriel en sachant le réactualiser autour des valeurs de métier et de réussite. L'auteur (— ) également avance Vidée d'une logique socio-territoriale dans la diffusion industrielle qui viendrait s'articuler sur le système politico-administratif local.

Prendre des faits de langue comme des faits sociaux , prendre le discours non plus comme reflet mais comme objet sociologique. Partant de ces hypothèses, l'auteur tente de les mettre à l'épreuve en utilisant un matériel que sont les minutes d'une réunion tenue dans une entreprise. Cette réunion est dite d'expression directe des salariés, réunion qui s'inscrit dans un espace institutionnel nouveau garanti par un droit. Dans un travail à la loupe, l'auteur repère les situations d'énonciation, observe le processus d'intervention, se demande ce que parler peut faire.

Au début de ce siècle, le travail d'urbanisme devient progressivement une activité professionnelle. C'est l'occasion d'une certaine recomposition des situations acquises et du développement d'un champ de concurrences nouvelles. Une fois situés les termes de cette approche, l'article replace l'analyse des structurations professionnelles dans un contexte explicatif plus large. En effet, l'apparition de situations d'expertise dans l'urbanisme montre le rôle qu'acquièrent de nouvelles compétences techniques dans l'évolution des légitimités politiques ; cette tendance apparaît indissociable du développement d'un interventionnisme municipal centré sur la gestion première des conditions de vie populaires.

A partir d'une enquête menée auprès d'ingénieurs et de techniciens supérieurs dans deux entreprises industrielles françaises, Fauteur met à l'épreuve la thèse de la déqualification du travail des ingénieurs. Il montre que les seules conclusions que l'on puisse avancer débouchent sur la transformation du travail de l'ingénieur et qu'il s'agit d'un travail qui appelle toujours des réponses inédites à des problèmes industriels dont les termes sont sans cesse renouvelés par des marchés et des technologies en constante évolution.

La comparaison des taux de chômage dans les deux pays fait apparaître un trait constant, à savoir l'inversion de l'impact du chômage sur les hommes et sur les femmes. L'auteur montre avec l'appui des statistiques que deux modèles de régulation sociale du marché du travail et du rôle maternel des mères se sont développés en mettant en jeu une pluralité d'acteurs sociaux et ayant les conséquences que l'on sait sur le chômage. L'auteur démontre l'intérêt d'une analyse «sociétale » du marché du travail.

A partir de cinq monographies rendant compte de la variété des situations où la division sexuelle, dans le travail comme dans l'emploi, se donne pour évidente, les auteurs souhaitent renouveler la vieille question de la mixité. En distinguant travail et emploi, la mixité prend un sens différent. Les auteurs proposent une sociologie qui appréhende les mécanismes de remploi en termes de rapports sociaux et non plus seulement en termes de marché du travail. Abordant la question de la flexibilité, les auteurs avancent l'idée que cette flexibilité est un construit social renvoyant au contexte spécifique de l'entreprise et aux rapports de force entre direction/ syndicats/ salariés mais aussi entre masculin et féminin.