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Les écosystèmes entrepreneuriaux suscitent un grand intérêt autant chez les politiciens que chez les praticiens et les chercheurs en raison de leurs rôles dans l'émergence de nouvelles entreprises. Cependant, ils sont difficiles d'accès pour les entrepreneurs en raison de leur complexité. Cette recherche analyse le rôle de l'accélérateur dans l'accessibilité de l'écosystème entrepreneurial aux entrepreneurs en démarrage. En utilisant la liminalité comme lentille théorique et une étude de cas comme approche méthodologique, cette étude montre que l'accélérateur facilite l'accès à l'écosystème entrepreneurial (ÉE) à travers trois stratégies de rapprochement. Le rapprochement spatial qui réduit la complexité de l'ÉE, le rapprochement cognitif qui favorise la découverte et la compréhension des représentations des acteurs de l'ÉE et le rapprochement symbolique qui crée chez l'entrepreneur le sentiment de connaître ou d'être connu des acteurs de l'ÉE.

Cette étude cherche à identifier les principales composantes des potentialités entrepreneuriales communes et différenciées des créateurs français et africains, plus spécifiquement Marocains et Djiboutiens vivant en France et donc exposés à la culture française. La question de recherche interroge l'influence des vécus culturels sur le développement des potentialités entrepreneuriales des créateurs d'entreprise. Ce questionnement passe par deux approches théoriques fondamentales : la dimension particulariste ou universaliste de la culture et l'approche par les traits. Ces dernières conduisent au modèle conceptuel relatif à l'interprétativisme interculturel. Le travail empirique se focalise sur l'exploitation d'une base de données composée de trois sous-populations : 2065 créateurs d'entreprise français, 393 entrepreneurs marocains, dont 40% ont vécu au moins cinq ans en France, et 206 entrepreneurs djiboutiens dont 30% ont été immergés dans la culture française pendant au moins 5 ans. Les résultats issus des analyses de données multidimensionnelles mettent en évi dence des potentialités entrepreneuriales communes franco-africaines et spécifiquement africaines.

L'objet de cet article est de montrer la capacité d'un investisseur socialement responsable à institutionnaliser ses valeurs dans le champ organisationnel. Il s'agit de dépasser l'aspect financier de ce type d'investissement pour se concentrer sur l'aspect sociétal. Quand il quitte le capital de l'Entreprise, il n'est pas certain qu'il reste une trace des pratiques et croyances qu'il a souhaité institutionnaliser. Le concept de travail institutionnel discursif est mobilisé pour étudier l'institutionnalisation des valeurs dans le champ. Nous l'appliquons à l'étude de la diffusion des priorités inscrites de la charte de la Banque publique d'investissement (Bpifrance) dans le champ des start-ups qu'elle finance. Bpifrance est une émanation de l'Etat français. L'étude lexicométrique d'un corpus de 300 textes est faite par le logiciel Iramuteq et le résultat montre que l'institutionnalisation est d'abord liée au secteur d'activité.

Cet article s'intéresse aux rites de passage dans le processus entrepreneurial. Il contribue aux études sur l'entrepreneuriat créatif en explorant le concept de liminalité de Turner. Nous avons étudié les transitions professionnelles de 20 entrepreneurs en France issus de 4 structures d'accompagnement. Ce papier interroge comment les rituels facilitent la transition professionnelle vers l'entrepreneuriat, dans les espaces intermédiaires. L'analyse montre que le rituel aide à franchir les frontières de l'espace et du temps en jalonnant la trajectoire de l'entrepreneur. Il aide à changer de position sociale, expérimenter des nouvelles relations, acquérir une légitimité et facilite l'inclusion. Mais le rituel peut conduire à des pertes de repères, des marginalisations ou des exclusions. Les résultats interrogent et élargissent la notion d'entrepreneuriat et d'accompagnement.

La télémédecine, en tant qu'innovation technologique et sociale, est l'une des réponses potentielles à l'efficacité du système de santé. Elle permet, en effet, de changer le paradigme dominant du parcours de soins en répondant à un nouveau besoin social tout en contrôlant les coûts. Cependant, de nombreuses études ont démontré que différentes barrières entravent son adoption. A travers une perspective théorique intégrée et en considérant les innovations technologiques et sociales en tant que construits interdépendants, cette étude cherche à identifier des leviers qui permettraient de surpasser les barrières à son adoption. Pour cela, une étude de cas du dispositif innovant de la télémédecine est réalisée et s'appuie sur des entretiens auprès de différents acteurs concernés par celle-ci. Nos résultats permettent d'une part, d'identifier et comprendre les barrières de l'adoption de la cabine de télémédecine et d'autre part, de formuler des propositions favorisant son adoption, contribuant ainsi à la théorie existante en management de l'innovation et en management de la santé.

La norme comptable IAS 12 donne aux dirigeants la possibilité de présenter leur impôt sur les sociétés dans la preuve d'impôt soit en valeur, soit en pourcentage du bénéfice avant impôt. Dans cette étude, notre objectif est d'analyser les motivations qui poussent les dirigeants à utiliser un format de présentation plutôt qu'un autre pour publier leur impôt sur les sociétés. Notre étude porte sur un échantillon de sociétés cotées à la Bourse de Paris. Les résultats montrent que, lorsque le taux d'imposition effectif est relativement faible par rapport à celui de leurs concurrents, les dirigeants choisissent le format pourcentage pour mettre en évidence leur faible contribution fiscale, ce qui constitue une tactique de gestion des impressions. Toutefois, cette propension diminue lorsque l'entreprise bénéficie d'une couverture médiatique positive, les dirigeants cherchant alors à préserver la légitimité de l'entreprise en parallèle. Nos résultats mettent en lumière l'une des facettes de la gestion stratégique de l'information fiscale et sont donc utiles aux parties prenantes intéressées par cette information.

Dans le cadre d'opérations de Fusions et Acquisitions, le vendeur d'une société est incité à rester minoritaire si les perspectives de création de valeur sont importantes sous réserve que puissent être mis en place des mécanismes contractuels et financiers adaptés. Ces mécanismes contractuels sont d'abord la négociation d'un « paquet » incitatif au profit du nouveau majoritaire qui lui permette de capturer une part plus que proportionnelle de la création de valeur. En l'absence de mécanismes de rémunération par bénéfices privés, le contrôlant n'est absolument pas intéressé à ouvrir le capital à une cohabitation avec des minoritaires. Le second mécanisme régulateur est le rehaussement de l'endettement pour qu'un risque financier augmenté constitue une limite à la fois disciplinaire et incitative au niveau du contrôlant.