Contenu du sommaire : Nos jeunes aujourd'hui
Revue | Administration |
---|---|
Numéro | no 276, décembre 2022 |
Titre du numéro | Nos jeunes aujourd'hui |
Texte intégral en ligne | Accès réservé |
- Éditorial - Jean Godfroid p. 3
- La politique de la jeunesse - Sarah El Haïry p. 16-18 La politique de la jeunesse se décompose en trois éléments :une politique d'égalité des chances, en ce qu'elle vise prioritairement ceux qui ont le plus besoin d'accompagnement, pour permettre à tous les jeunes de « devenir adulte » dans des conditions facilitées et fluidifiées ;une politique d'émancipation, en ce qu'elle vise la possibilité, pour chaque jeune, d'exprimer sa liberté, en concrétisant son projet de vie ;une politique par nature transversale, en ce qu'elle suppose une action cohérente et structurée, dans un large champ de politiques publiques.Au-delà de ce que nous devons aux jeunes au regard de leur âge, en complément, nous devons savoir accueillir ce que chaque génération, et donc les jeunes successifs, peut apporter de nouveau. Il nous appartient de permettre aux jeunes de contribuer à façonner le monde dans lequel ils veulent vivre.C'est pourquoi nous encourageons la participation et l'engagement des jeunes.La nouvelle génération vit dans une société dont la génération la plus nombreuse n'est pas la sienne. Il convient donc de rétablir un équilibre via une action publique encourageant l'engagement de la jeunesse.
- La politique en faveur de la jeunesse : Selon « Le document de politique transversale » de la loi de finances - Gilles Cazanave p. 19-24 Le document de politique transversale relatif à « la politique en faveur de la jeunesse » est une annexe au projet de loi de finances. Au sens de l'article 51.7 de la LOLF, elle est destinée « à l'information et au contrôle du Parlement ». À s'en tenir aux 15 / 29 ans, le document de politique transversale concerne 10 millions de jeunes, ainsi que leurs familles, des centaines de milliers d'enseignants et de personnels des lycées et universités. C'est un texte de près de 260 pages. S'il comporte de nombreux tableaux budgétaires, il offre également des commentaires très substantiels, d'abord pour une « présentation stratégique », ensuite par des explications détaillées au fil des dispositifs, selon les « missions », les « programmes » et les « actions » concernés. C'est un texte de référence, document unique de conception et de réalisation. En dégager des traits fondamentaux met en résonance une approche financière et juridique des politiques en faveur des jeunes avec les sujets que traite le présent dossier consacré à « la jeunesse ».
- Retour sur les politiques publiques en faveur de l'éducation populaire et de la jeunesse - Yves Boero p. 25-26 Recouvrant des acceptions diverses, les politiques de jeunesse ont été marquées ces dernières années par un mouvement de multiplication des échelles d'intervention tant au niveau local (municipal, départemental) qu'au niveau européen, et par l'émergence de nouveaux acteurs. Portées au niveau national par la direction de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative, elles visent à favoriser à la fois l'émancipation de la jeunesse, son engagement et sa participation plus large à la vie de la cité. La question de l'égalité des chances est au cœur de cette démarche, avec une forte attention aux publics les plus fragiles ou éloignés des dispositifs.
- Une approche sociale des politiques en faveur de la jeunesse - Jean-Paul Lacresse p. 27-29 Il n'y a pas « une » jeunesse mais des « jeunesses » aux besoins multiples et divers auxquelles les politiques publiques doivent être en mesure de répondre pour accompagner les jeunes sur le « chemin du grandir ». Ceci est un point essentiel.
- L'INJEP, un observatoire au service des politiques de jeunesse, associative et sportive - Augustin Vicard p. 30-32 L'INJEP est un organisme unique au regard de la diversité et la complémentarité de ses missions en termes de production de connaissances et de mise à disposition de ressources et d'expertise. Il permet, par le biais des études, des enquêtes, des expérimentations, des évaluations de politiques publiques, de dresser le panorama de la jeunesse, de l'éducation populaire, de la vie associative et du sport. C'est un outil incontournable au service des politiques publiques, mais aussi de l'ensemble des acteurs de ces champs.
- Le Conseil d'orientation des politiques de jeunesse (COJ) - Marie Caillaud p. 33-35 Depuis 2016, le Conseil d'orientation des politiques de jeunesse, instance placée auprès de la Première ministre, participe à la coordination et l'évaluation des politiques publiques relatives à la jeunesse, à l'insertion des jeunes et à l'éducation populaire. Par sa composition et les avis qu'il a adoptés depuis sa création, il est devenu un acteur incontournable pour les décideurs de ces champs.
- Le Fonjep : un levier pour les projets de jeunesse et d'éducation populaire - Patrick Chenu p. 36-38 Le fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire (Fonjep) est né en 1964 de la volonté commune de l'État et des associations d'accompagner la professionnalisation des associations de jeunesse et d'éducation populaire, à l'époque d'un très fort développement de la demande d'activité. Sous forme associative, cogérée entre l'État, les collectivités et les associations, le FONJEP est un levier essentiel du développement des projets associatifs de jeunesse et d'éducation populaire.
- Le Service Civique, premier accélérateur d'engagement pour la jeunesse - Grégory Cazalet p. 39-40 En douze ans d'existence, le Service Civique a su s'imposer comme un levier d'engagement et de citoyenneté majeur pour la jeunesse. Répondant à leurs envies d'engagement et de sens, ce dispositif permet chaque année à des milliers de jeunes de se mobiliser face aux défis sociaux et environnementaux auxquels notre société fait face. En pariant sur une jeunesse active et actrice de la société, l'Agence du Service Civique œuvre à construire une société de l'engagement. Au quotidien, elle travaille pour développer le dispositif et le rendre accessible à tous ceux qui souhaitent s'engager. Pour ce faire, elle développe notamment des partenariats avec des acteurs clés du territoire et travaille pour accorder les envies d'engagement des jeunes et les priorités des politiques publiques.
- L'Institut de l'Engagement, développeur d'opportunités pour les jeunes engagés - Quentin Jagorel p. 41-42 Présidé par Martin Hirsch, l'Institut de l'Engagement accompagne chaque année 700 jeunes dans la réalisation de leur projet de formation, d'entrepreneuriat ou d'accès à l'emploi. Le seul critère de sélection des candidats : leur engagement.
- Le chemin vers l'insertion des jeunes : être acteur de son parcours grâce à l'EPIDE - Florence Gerard-Chalet p. 43-45 L'Établissement Pour l'Insertion Dans l'Emploi des jeunes (EPIDE) est né en 2005 de la volonté de permettre aux jeunes de 17 à 25 ans, avec peu ou pas de diplômes, de retrouver un chemin vers l'emploi ainsi qu'une dynamique sociale. La force de l'EPIDE est de proposer un accompagnement complet aux jeunes cumulant des facteurs de vulnérabilités, notamment ceux issus de QPV (quartiers prioritaires de la politique de la ville).
- L'intégration des services départementaux jeunesse, engagement et sport au sein des directions départementales des services de l'éducation nationale, une plus-value pour la jeunesse - Bruno Bénazech, Olivier Grezes p. 46-50 Le service départemental jeunesse, engagement et sport est placé, depuis le 1er janvier 2021, sous l'autorité des directeurs académiques des services départementaux de l'éducation nationale.Ce transfert marque une évolution cohérente dans la conduite globale des politiques publiques à destination de la jeunesse.À travers quelques exemples, nous essayons d'expliciter le volontarisme éducatif en la matière et l'importance d'un pilotage concerté qui favorise les relations entre les acteurs et qui pense de manière continue et complémentaire les différents moments de vie de l'enfant et de l'adolescent.
- Une génération d'éco-anxieux ? Une étude de la Fondation Jean-Jaurès - p. 51-52 Que ressentent les jeunes éco-anxieux ? Comment perçoivent-ils l'aspect personnel, intime, collectif et politique de l'imminence du réchauffement climatique et de ses conséquences ? Dans une étude conduite par la Fondation Jean-Jaurès et le Forum français de la jeunesse, Marie Caillaud, Rémi Lauwerier et Théo Verdier dressent le portrait d'une génération qui fait face aux conséquences du dérèglement climatique, en s'appuyant sur 34 entretiens menés avec des jeunes de 18 à 30 ans – dont 30 répondants particulièrement préoccupés par la perspective du dérèglement climatique. Une synthèse de cette étude est présentée avec l'accord de la fondation Jean Jaurès dans la partie de notre dossier qui regroupe les réflexions recueillies par notre rédaction sur le thème de « notre jeunesse en désarroi ».
- Nouveau monde, nouveaux défis - Patrice Huerre p. 53-54 Que ce soit en famille, à l'école ou dans la cité, les usages contemporains de la e-génération interpellent les adultes et les professionnels, qui n'y retrouvent que peu des données familières pour eux. Ce décalage augmente chaque année et peut les laisser perplexes, leur faire parfois baisser les bras ou céder au mépris. Comment raccrocher les wagons générationnels, alors que tout s'accélère ? Et le besoin d'adultes est toujours aussi fort, à la maison comme à l'école, pour que les jeunes développent les compétences psychosociales qui leurs seront indispensables dans le monde de demain.
- Jeunesse et communautarismes - Iannis Roder p. 55-57 La jeunesse française ne peut s'envisager comme un bloc tant les distinctions sociales et culturelles sont importantes. Néanmoins, cela n'empêche pas de constater qu'une partie conséquente de cette jeunesse est portée par des paradigmes qui tendent à l'éloigner du modèle républicain français pour se rapprocher de la manière d'envisager les rapports sociaux, mais aussi l'organisation politique de notre société, propre aux modèles politiques anglo-saxons et notamment nord-américains. Par conséquent, le rapport de cette jeunesse à la République française et à son histoire particulière se distend et celle-ci semble attachée une importance croissante au fait religieux et à ce qu'elle considère comme un respect dû aux croyances et pratiques religieuses, l'individu ne se défaisant jamais de ce qui relève de ses appartenances premières. Dans ce contexte, une partie de ces jeunes, des Français musulmans, affirme son identité première qu'elle semble ne pas vouloir mettre en suspens, même le temps de l'école.
- Les jeunes et la laïcité, la mission de l'école - Pierre N'Gahane p. 58-59 Pour notre jeunesse, l'éducation est la première priorité nationale. La mission du service public de l'éducation, à travers l'école, va bien au-delà de la transmission des connaissances. L'école est le creuset de la construction de notre vivre ensemble. Elle favorise le rassemblement d'individus dans leur diversité, tout en leur apprenant à s'accepter, à acquérir cet intérêt pour la différence et le projet construit ensemble. Son principal défi, qui est porté par le ministre de l'Éducation nationale et la jeunesse, est de favoriser ce vivre ensemble dans le respect du principe de laïcité, qui permet à tout élève, indépendamment de ses origines sociales ou ethniques et de ses croyances, de faire partie de la même communauté nationale.
- Mourir pour son quartier - Michel Aubouin p. 60-61 L'Association des maires d'Île-de-France a demandé à notre collègue Michel Aubouin de conduire une étude sur la violence des jeunes adolescents. Les maires sont en effet confrontés à l'augmentation des incidents graves, pouvant conduire au crime et mettant en cause des jeunes de 13 à 17 ans. L'étude montre qu'une partie des évènements considérés se déroule dans le cadre des « guerres » qu'entretiennent entre eux de nombreux quartiers d'habitat social depuis parfois plusieurs décennies.
- Le plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences liées aux bandes et groupes informels - Christophe Reynaud p. 62-64 Le plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences liées aux bandes et groupes informels adopté en conseil des ministres le 16 juin 2021 constitue une boîte à outils de propositions d'actions très concrètes, destinées à prévenir l'apparition de regroupements susceptibles de se livrer à des violences, à renforcer le suivi et la réponse policière et à améliorer les réponses judiciaires et pénales.Si le phénomène est essentiellement francilien, 47 départements, confrontés à des degrés divers à ce type de violences, ont d'ores et déjà décliné et adapté, selon leurs spécificités et en liaison avec les collectivités territoriales et leurs représentants, les mesures du plan national, en mettant l'accent sur la mobilisation des instances partenariales de la sécurité du quotidien pour le renforcement du partage de l'information et des savoir-faire, sur des dispositifs de circulation rapide de l'information entre acteurs et partenaires de la sécurité et l'utilisation du retour d'expérience.Pour la première fois depuis 2017, sur les huit premiers mois de l'année, le nombre d'affrontements s'inscrit en baisse (-13,4 %) par rapport à l'année précédente et ce, en comptabilisant les violences commises par les groupes informels non prises en compte précédemment. Le nombre d'affrontements demeure toutefois élevé, supérieur à celui des années 2015 à 2020 et la baisse amorcée en 2022 doit désormais être consolidée pour faire reculer durablement cette forme de délinquance.
- Une approche pragmatique et opératoire de la violence à l'école : le climat scolaire - Georges Fotinos p. 65-68 Décider de faire évoluer le climat de son établissement, c'est participer à un projet social et solidaire. Mais c'est aussi, faut-il le rappeler, lutter contre les discriminations, permettre à chaque élève d'exprimer et de développer son potentiel, à chaque enseignant, à chaque chef d'établissement, à chaque personnel d'éducation de vivre pleinement sa vocation professionnelle, son plaisir d'éduquer et de réussir dans son métier. C'est enfin créer les conditions propices à l'exercice de la laïcité, fondatrice du lien social, clef de voûte et moteur de notre école républicaine.
- Contre la difficulté de l'accès à l'emploi des jeunes, une réponse : le contrat d'engagement jeune - Bruno Lucas p. 69-70 Le contrat d'engagement jeune est entré en vigueur le 1er mars 2022. Poursuivant l'objectif d'une insertion durable dans l'emploi de tous les jeunes en ayant besoin, le contrat d'engagement jeune est un parcours personnalisé et intensif qui rénove le cadre du droit à l'accompagnement des jeunes inscrit dans le Code du travail.À la fin du mois d'octobre 2022, presque 225 000 jeunes étaient entrés dans le dispositif, dont une majorité âgés de 18 à 21 ans et sans diplôme pour près de la moitié d'entre eux.
- Le « pass culture » : un dispositif emblématique d'accès des jeunes à la culture - Gilles Cazanave p. 71-74 Le pass culture entend être une clé d'accès des jeunes à la culture. C'était un engagement de campagne en 2017 du futur président de la République. Cette mesure culturelle jugée emblématique a rencontré un succès certain. Elle a provoqué un débat dans la cité sur son principe et des interrogations sur sa mise en œuvre. Ses « extensions », en 2022 et 2023, qui interviennent si tôt après sa généralisation en mai 2021, sont plutôt une transformation, une réarticulation entre pass et éducation artistique et culturelle (EAC). Une évaluation et un audit permettront de donner réponse à des questions récurrentes.
- La protection judiciaire de la jeunesse : éduquer, protéger et insérer les mineurs en conflit avec la loi - Caroline Nisand p. 75-77 Qu'ils soient en danger ou en conflit avec la loi, les mineurs bénéficient en France d'un droit spécifique mis en œuvre par des institutions spécialisées et reposant sur des principes fondamentaux, tels que l'atténuation de responsabilité en fonction de l'âge ou encore l'équilibre entre éducation et sanction. Le code de la justice pénale des mineurs, premier du genre, entré en vigueur en 2021, a marqué une nouvelle étape, confirmant cette singularité, en incluant les devoirs de protection et d'éducation, mais prenant aussi mieux en compte les intérêts des victimes et de la société.
- L'action des départements : le Finistère, pour la jeunesse, priorité à la protection de l'enfance et à la lecture aussi - Véronique Bourbigot p. 78-80 Véronique Bourbigot, vice-présidente chargée au Conseil départemental du Finistère de l'enfance, de la famille, de la jeunesse, des collèges et de la culture depuis 2021 présente les dix engagements du département pour la protection de l'enfance et le prix littéraire des collégiens, avec un souci de maîtrise budgétaire, au service de l'intérêt supérieur des enfants et des jeunes.
- Regards sur la condition étudiante, par la FAGE - Nicolas Matignon p. 81-82 La Fédération des Associations Générales Étudiantes fédère l'équivalent de 2 000 associations et est la première organisation étudiante de France depuis 2017. Elle s'ancre dans une démarche de démocratie participative et d'éducation populaire autour d'une double action de représentation et de projet. C'est ainsi que nous appréhendons au mieux les problématiques des étudiants et sommes pertinents pour les représenter réellement, partout sur les territoires et dans les filières grâce à son modèle fédéral.
- Un engagement politique : portrait de Rémi Cardon - Rémi Cardon p. 83-84 À l'heure où les jeunes boudent les partis traditionnels et inventent de nouvelles formes de mobilisation face aux défis de notre temps, nous sommes malheureusement peu nombreux du côté du politique à pouvoir incarner cette jeunesse qui a soif de changement.
- L'apprentissage, voie d'insertion sociale et économique pour les jeunes - Nicolas Truelle p. 85-87 Depuis plusieurs années, l'apprentissage connaît une forte croissance et un regain d'intérêt. C'est à la fois le fruit des réformes gouvernementales et d'une véritable appétence des jeunes pour la découverte du monde du travail. Pour la Fondation Apprentis d'Auteuil, qui accompagne depuis près de 160 ans des milliers de jeunes à devenir « des femmes et des hommes debout », la voie de l'apprentissage est une modalité concrète et efficace d'accompagnement des jeunes vers leur insertion économique et sociale.Mais pour que cette dernière soit garantie, il faut réunir un certain nombre de conditions : la confiance donnée aux jeunes accompagnés et le tissage des liens entre eux et les adultes qui les accompagnent ; la logique d'"aller-vers" ; l'accompagnement individualisé et sur la durée ; la prise en compte de la non-linéarité de certains parcours et des choix d'orientation ; l'implication de l'entreprise comme acteur de l'éducation.Au-delà de ces conditions, il convient de s'interroger sur la pérennité de ce succès de l'apprentissage, qui est encore très fortement soutenu par l'État, mais également d'élargir le champ de réflexion aux modalités de réussite de notre système pédagogique au sens large afin que l'insertion sociale et économique des jeunes soit assurée.
- Jeunesse.s engagée.s ? - Guillaume Prevost p. 88-90 Dans le sillage du Service Civique, les dispositifs d'engagement rencontrent un franc succès auprès des jeunes et des associations. Si la dimension militante de cet engagement est réelle, notamment parce qu'elle répond au désir de proximité des jeunes, ce succès souligne aussi les besoins d'insertion, notamment professionnelle, et d'acquisition de compétences que ne délivre pas le système scolaire. Dès lors, la question des plus vulnérables, qui ne disposent pas toujours des ressources pour « s'engager » doit amener à une réflexion sur l'universalité de ces dispositifs, notamment en s'appuyant davantage sur l'école.
- L'action d'Energie Jeunes - Philippe Korda p. 91-92 Énergie Jeunes est une association reconnue d'utilité publique, créée en 2009 et agréée par le ministère de l'Éducation nationale.Énergie Jeunes intervient gratuitement partout en France, dans les banlieues et dans les territoires ruraux.Notre combat, c'est la lutte contre les inégalités scolaires.Notre mission, c'est de permettre à tous les élèves d'aimer apprendre.Nous déployons des programmes pédagogiques très innovants, adaptés à chaque année scolaire du CM2 à la troisième, ils sont conçus avec des chercheurs de premier plan dans le domaine des compétences psycho-sociales.Concrètement, les volontaires Énergie Jeunes animent des sessions dans les établissements scolaires, avec la classe entière et avec la participation des professeurs.Chaque année, 120 000 élèves bénéficient de nos programmes.En 55 minutes seulement et trois fois par an, nos interventions génèrent un déclic psychologique chez les élèves.Ces programmes changent des vies.Grâce à une très vaste étude indépendante, on sait aujourd'hui que notre action a un impact direct sur le comportement des jeunes, sur leurs aspirations et même sur leurs résultats scolaires.Et c'est surtout Leila, élève de quatrième, qui nous dit : « Merci, grâce à vous, j'ai compris que j'aimais l'école. »
- Jeunes talents : accompagner les viviers d'aujourd'hui pour la fonction publique de demain - Cyprien Canivenc p. 93-95 L'origine sociale, la provenance géographique ou le genre continuent de déterminer les études et les carrières. Tandis que ce constat s'applique notamment aux emplois publics, les actions visant la diversification de la fonction publique répondent à un double impératif de justice sociale et d'efficacité du service public.Dans cette perspective, l'association des anciens élèves de l'ENA et de l'INSP (désormais Servir Alumni) a bâti un continuum d'actions d'égalité des chances au profit des lycéens, des étudiants et des préparationnaires des concours administratifs. Du lycée jusqu'à l'admission aux concours, chaque maillon compte pour susciter, orienter et accompagner les vocations.À l'automne 2022, l'association a créé un dispositif de bourses de 1.000 € au bénéfice des admissibles du concours d'entrée à l'INSP issus des « prépa talents ». Un soutien qui a permis à 15 étudiants talentueux et méritants de se présenter sereinement aux oraux de l'INSP ; cinq d'entre eux ont été admis.
- L'Accélérateur : L'insertion par le travail indépendant : un tremplin vers l'emploi pour les jeunes - Norma Valteau p. 96-98 Première entreprise d'insertion par le travail indépendant (EITI) du Val-de-Marne, l'Accélérateur a pour mission d'accompagner des jeunes éloignés de l'emploi à s'insérer durablement dans le monde professionnel, via une activité de travailleur indépendant. Cette structure d'insertion par l'activité économique (SIAE) accompagne à ce jour une centaine de jeunes Val-De-Marnais, non qualifiés et non diplômés, pour lesquels la marche vers l'emploi est trop haute. À travers la mise en place d'un accompagnement socioprofessionnel personnalisé et un programme de mentorat initié par l'association Les Déterminés, les “Accélérés” (bénéficiaires de l'Accélérateur) cumulent des expériences, développent des compétences et gagnent en employabilité pour concrétiser leur projet professionnel.
- SMA : au service de la jeunesse d'Outre-mer - Claude Peloux p. 99-100 À l'initiative de Michel Debré, Premier ministre de l'époque, et sur proposition du général Némo, le service militaire adapté (SMA) a été créé aux Antilles-Guyane en 1961. L'objectif de ce dispositif d'insertion socioprofessionnelle est de faciliter, pour les jeunes ultramarins, l'accès à un marché du travail dont ils sont trop souvent éloignés.
- Les promesses du travail international de jeunesse à travers le prisme franco-allemand - Claire Demesmay p. 101-103 Créé en 1963, l'Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) soutient les échanges de jeunes des deux pays, leur permettant de vivre des expériences interculturelles et de développer leur personnalité et leur qualification professionnelle. Pour qu'un plus grand nombre de jeunes puisse bénéficier d'une telle expérience, dont des jeunes ayant moins d'opportunités, l'OFAJ a développé une stratégie « Diversité et Participation ». A cette fin, il s'appuie sur son expertise interculturelle et promeut des méthodes d'animation adaptées.
- Co-construire un espace européen durable de l'éducation et de la formation, avec et au service de la jeunesse - Nelly Fesseau p. 104-106 Dans la continuité du cadre stratégique pour la coopération dans le domaine de l'éducation et la formation 2020, la Commission européenne a adopté, le 30 septembre 2020, la communication relative à la réalisation d'un Espace européen de l'Éducation d'ici à 2025, y dessinant une vision de cet espace, ainsi que les axes de travail associés. La mise en place du plan de travail implique une coordination forte entre la Commission européenne, les États membres, la communauté éducative et les différents acteurs du domaine. La mise en œuvre des actions est conçue en lien avec le plan de relance de l'Europe (NextGenerationEU) et le programme Erasmus+.Celui-ci s'inscrit, pour la programmation 2021-2027, dans les priorités définies par la Commission européenne pour répondre aux défis sociétaux européens en matière d'éducation et de formation : Inclusion et diversité, Transition écologique, Transformation numérique, Citoyenneté européenne. Depuis sa création, ce programme évolue, se consolide et s'ouvre au plus grand nombre, dans une logique d'amélioration continue et de capacité de réinvention.
- Porter haut les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité - Jean-Marc Serfaty p. 107-109 Quand éduquer et instruire pour émanciper se conjugue dans le quotidien d'une vie de sportif engagé vers la haute performance, chaque jour impose aux élèves sportifs de haut niveau de vivre une double vie pour viser une double réussite. Le choix du modèle français de veiller à construire des « médailles intelligentes » permet aux jeunes sportifs de construire leur rêve de médaille tout en se garantissant d'une formation scolaire de qualité pour se dessiner un après carrière anticipé et maîtrisé. Néanmoins cela impose aux systèmes d'encadrer et d'accompagner avec souplesse et agilité ces jeunes ambassadeurs des valeurs de la République qui font flotter sur tous les podiums internationaux les couleurs bleu, blanc rouge du drapeau. A l'approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris2024 ces évolutions positives attendues de longue date sont en cours et constitueront sans nul doute une plus-value pour cet évènement planétaire.
- La vitalité du scoutisme - Franck Chekroun p. 110-111 Si aujourd'hui le scoutisme suscite un véritable intérêt auprès des jeunes, des familles et des pouvoirs publics, il le doit probablement à des valeurs qui perdurent depuis sa genèse et qui aujourd'hui permettent à des millions de jeunes dans le monde de se retrouver autour d'une méthode qui a démontré son efficacité et qui reste porteuse de sens depuis 115 ans.
- Une jeunesse en quête de considération et de vision - Pierre de Villiers p. 112-113 Alors que les fractures de notre pays s'aggravent, il est urgent d'agir en commençant par s'occuper de la jeunesse, qui a toujours constitué le terreau de la reconstruction d'un pays. Or, de nombreux vents contraires soufflent sur elle, qui peuvent décourager les jeunes et annihiler leur volonté de s'en sortir. Il faut sortir de ce cycle dépressif et proposer à la jeunesse une vision, des projets, de l'espérance et de la considération.