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Revue Les Cahiers d'Outre-Mer Mir@bel
Numéro vol. 26, no 101, janvier -mars 1973
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Etudes

    • La vie pastorale dans les Andes du Nord et du Centre - Pierre Deffontaines p. 34 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Immense domaine montagneux allongé dans le sens des méridiens et riche en contrastes climatiques, les Andes n'ont pas été, au même titre que les montagnes européennes, une école de vie pastorale. On peut y distinguer trois grands secteurs. Le premier est constitué par les Andes humides du Nord. A quelques exceptions près, la Cordillère n'y porte que de très modestes troupeaux et le fait essentiel est constitué ici par les routes de bétail qui conduisent les bêtes des plaines orientales jusqu'aux centres de consommation de la Sierra et qui leur permettent de traverser les Andes vénézuéliennes jusqu'à la mer Caraïbe. Après les Andes équatoriales et le Nord du Pérou qui font figure de montagne agro-pastorale, on entre dans un nouveau domaine, dans un deuxième secteur : les Andes centrales du lama. C'est la partie la plus large de la Cordillère avec, comme paysage caractéristique, d'immenses plateaux marqués par le froid et par la sécheresse. Le lama a été ici un fournisseur de laine, mais surtout une bête de charge. Son rôle diminue aujourd'hui devant le camionnage après avoir difficilement résisté à la concurrence déjà plus ancienne du bétail européen. En fait, les Andes centrales sont déficitaires en produits d'élevage et tributaires à cet égard des plaines subandines avec lesquelles s'étaient élaborées de prodigieuses transhumances aujourd'hui en déclin. Le troisième secteur, les Andes du Sud, a fait l'objet d'un article plus ancien et n'est cité ici que pour mémoire.
      Pastoral Life in the North and Central Andes A vast mountainous stretch, extending in the direction of the meridians and possessing a highly varied climate, the Andes have not been in the same manner as the European mountains a school for the pastoral way of life. Three large sectors in the chain can be distinguished. The first is constituted by the humid Andes of the North. With some rare exceptions, the cordillera has only very small flocks, and the main trait here are the animal tracks which lead the animals from the eastern plains up to the feeding centers of the Sierra and which enable them to cross the Venezuelan Andes to the shores of the Caribbean Sea. After the equatorial Andes and the North of Peru, which form the setting of an agricultural-pastoral mountain region, you enter into a new domain, into a second sector : the Central Andes of the llama. It is the widest part of the cordillera and its landscape is characterized by immense plateaux where cold and drought dominate. The llama here has played the role of wool supplier, but it was especially a beast of burden. Its role today is declining in the face of progressive truck use, after having with considerable difficulty resisted the older competition that European animals gave it. In fact, the Central Andes region runs a debit balance as respects animal products and in this regard is dependant on the sub-Andean plains with which prodigious transhumances were carried out, today in a state of decline. The third sector, the Andes of the South, was the subject of an older article and is only mentioned here for reference purposes.
    • La plaine de Muong Sing - Pierre-Bernard Lafont p. 15 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La plaine de Muong Sing est située à l'extrême Nord-Ouest du Laos. Bien arrosée, appartenant à la zone de climat de mousson, elle est habitée par des tai vivant en habitat groupé dans des maisons sur pilotis. Ces tai qui, en 1960, avaient un niveau de vie relativement bon, étaient avant tout des agriculteurs. Leur activité principale était la riziculture, mais tous faisaient de l'élevage et certains s'adonnaient à l'artisanat. Une partie de la production de la plaine était vendue sur le marché de Muong Sing, qui était aussi un centre d'activité commerciale avec les régions et les pays voisins.
      The plain of Muong Sing The plain of Muong Sing is located in extreme northwestern Laos which is in the monsoon region and has a plentiful supply of water. It is inhabited by the Tai who form communal groups living in houses on stilts. In 1960, these Tai had a relatively high standard of living and were above all farmers. They were mainly ricegrowers, but they all raised stock and some were active in handicrafts. Some of the products grown in the plain were sold at Muong Sing market, which was at the same time a center of trade with the neighbouring areas and countries.
    • Le port de Pointe-à-Pitre - Jean-Pierre Chardon p. 33 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Pointe-à-Pitre est le principal port de la Guadeloupe et concentre l'essentiel du commerce extérieur de l'île. Il est né au milieu du XVIIIe siècle, au fond d'une baie bien abritée, dans un site malheureusement inhospitalier. Son équipement qui résulte d'aménagements divers est hétéroclite. L'accroissement du trafic (555 541 t. en 1968, 647 707 t. en 1970) a entraîné la saturation du vieux port et l'aménagement de nouveaux quais dans le prolongement des quais qui existaient déjà, ainsi que la construction d'un nouveau port industriel chargé des manutentions pondéreuses à la Pointe-Jarry. Le trafic est très déséquilibré, les importations étant beaucoup plus importantes que les exportations ; le mouvement des navires a lieu en majeure partie avec la France. Le développement du port se fait en rapport étroit avec celui de la ville de Pointe-à-Pitre.
      The port of Pointe-à-Pitre Pointe-à-Pitre is the main port of Guadeloupe and handles the major portion of the island's foreign trade. It was founded in the middle of the 18 th century and is located at the far end of a well-sheltered bay, on a site that is unfortunately not very accomodating. Its facilities, the product of various improvements and additions, are out of date. The growth of maritime traffic (555,541 tons in 1968, 647,707 tons in 1970) has overwhelmed the capacity of the port and has led to the construction of new piers, which are extensions of those which already existed, as well as to the construction of a new industrial port at Pointe-Jarry that is responsible for heavy cargo handling. The trade balance is not satisfactory, imports being far greater than exports ; it is with France for the most part that ship movements are carried out. The growth of the port is occurring in close cooperation with the city of Pointe-à-Pitre.
  • Chroniques