Contenu du sommaire : Dossier : Le commerce en mouvement. Comportements vestimentaires.

En 1986, la reprise de la consommation profite avant tout au commerce de détail, non alimentaire. Son C.A. à prix constants augmente de 2,6%. Un tel résultat ne s'était plus vu depuis 1982. Exemple à partir de l'analyse des hypermarchés.

Les grandes surfaces alimentaires ont le vent en poupe. Chaque année, ce secteur de la distribution accroit ses parts de marché: de 18,6% de l'ensemble des produits commercialisés en 1983, elles sont passées à 20,6% en 1985... Plus la taille des établissements est élevée, plus les rendements sont forts. Evalué en C.A. par mètre carré ou par employé, le rendement de la supérette est inférieur à celui du supermarché, qui lui-meme se révèle moins performant que l'hypermarché...

L'activité commerciale est rémunérée par la marge brute, différence entre la valeur des ventes et la valeur d'achat des produits vendus. Cette marge rapportée aux ventes, ou taux de marque, dépend de la concurrence qui s'exerce sur le marché, mais aussi de la nature des services rendus par le commerçant... En évolution, les taux de marque sectoriels ne retracent pas seulement, des effets-prix, ils traduisent également les mutations de l'appareil commercial: développement de la vente en grandes surfaces notamment...

L'emploi dans le commerce représente près de 12% de l'emploi total, et près de la moitié de l'emploi industriel. Depuis le début des années 60 la part de la main d'oeuvre féminine progresse, comme celle du salarial. Cependant, le commerce de gros reste le lieu d'une forte présence masculine, tandis que les chefs d'entreprise sont encore nombreux, dans le commerce de détail. Depuis 25 ans, l'emploi dans le commerce a évolué de manière assez particulière. Sa croissance s'est sensiblement ralentie après 1968, mais pas après le 1er choc pétrolier. Ce n'est qu'à partir de 1982 qu'une nouvelle rupture s'est produite.

La dépense pour s'habiller dépend de l'attention qu'on porte à sa beauté et à sa condition physique. Les "coquets" et les "coquettes" achètent beaucoup de vêtements ainsi que les sportifs. Par ailleurs, les personnes corpulentes dépensent moins que la moyenne, mais c'est plus parce qu'elles ne trouvent pas sur le marché les articles qui leur conviennent que par manque d'attention apportée à leur apparence.