Contenu du sommaire : Perspectives 2010-2011

Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Mir@bel
Numéro no 115, octobre 2010
Titre du numéro Perspectives 2010-2011
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Hommage à Jean-Marcel Jeanneney (1910 - 2010) - p. 4-13 accès libre
  • Un trésor de 11 milliards d'euros ? - Sterdyniak Henri p. 15-32 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Selon certains travaux récents, les retraités bénéficient d'avantages fiscaux de l'ordre de 11 milliards d'euros, dont la mise en cause permettrait de financer les retraites et la dépendance. L'article montre que les avantages fiscaux dont bénéficient les retraités (12,5 milliards d'euros, soit 1 375 euros par ménage) sont équivalents, ramenés à la population concernée, aux avantages dont bénéficient les actifs (25,7 milliards, soit 1 600 euros par ménage). L'État pourrait certes gagner 1,8 milliard en faisant passer le taux de CSG sur les retraites à 7,5 % et en imposant les avantages familiaux des retraités. Mais, l'équité imposerait de réindexer en même temps les retraites sur les salaires (ce qui pourrait coûter 10,4 milliards d'euros). Par ailleurs, maintenir le système actuel de retraite et faire face à la montée en charge de la dépendance nécessite 90 milliards de dépenses supplémentaires.
    According to several recent analyses, French pensioners benefit from tax expenditures of around €11 billion; abolishing these tax deductions would allow to finance pensions and long-term care expenditures. The paper shows that tax expenditures benefiting pensioners (€12.5 billion euro, i.e. 1,375 euro per household) are similar, accounting for the number of people concerned, to those benefiting people of working age (€25.7 billion, 1,600 euro per household). The government could only raise €1.8 billion by increasing the CSG rate on pensions and by taxing pensioners'family benefits. But fairness would require to re-introduce simultaneously wage indexation of pensions (which would cost €10.4 billion). Besides, €90 billion additional spending are needed to maintain the French current pension system and to finance the growing burden of long-term care. JEL Classification: H24.
  • Les déterminants de la synchronisation cyclique Tunisie-zone euro - Elachhab Fathi p. 33-62 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article vise à déterminer les causes de la synchronisation/ désynchronisation cyclique entre la Tunisie et ses principaux partenaires européens : l'Allemagne, la France et l'Italie. En suivant l'évolution temporelle des déterminants de la synchronisation, retenus dans la littérature, conjointement à celle des corrélations croisées, on a spécifié les facteurs potentiels du couplage/découplage cyclique. À l'aide d'une équation de long terme de cointégration, on a analysé le poids réel de l'intensité des échanges, des structures industrielles et des structures d'offre sur les changements au cours du temps des corrélations bilatérales. Les résultats montrent que (i) la synchronisation entre la Tunisie et la France est liée à l'intensité des échanges bilatéraux et à la similarité des politiques économiques ; (ii) la baisse des échanges bilatéraux et la dissimilarité des structures d'offre expliquent le découplage cyclique avec l'Allemagne ; (iii) avec l'Italie, c'est la dissimilarité des structures industrielles et du fonctionnement des marchés des biens et du travail qui sont à l'origine de la désynchronisation.
    This article attempts to determine the causes of business cycle synchronisation / desynchronisation between Tunisia and its main European partners: Germany, France and Italy. By following the changes through time of factors of business cycle comouvement, traited by empirical literature, together with that of bilatéral correlations, we specified the potential factors of tunisian cyclical synchronisation/ desynchronisation. Using a long-term cointegration equation, we analyzed the weights of trade intensity, industrial structure and market structure on changes over time of bilateral correlations. The results show that (i) the synchronisation between Tunisia and France is linked to bilateral trade intensity and economic policies similarity, (ii) the decline of bilateral trade and dissimilarity of supply structures explain the desynchronisation with Germany, (iii) with Italy, dissimilarities of industrial structures and difference structure in labor and products market are the main origin of the desynchronization. JEL Classification: E32, C21, F42.
  • Le marché du travail dans la crise : un cadrage statistique - Marchand Olivier, Minni Claude p. 63-80 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cette contribution a pour objectif de présenter une description générale des conséquences de la crise de 2008-2009 sur le marché du travail français pour éclairer le contexte socio-économique dans lequel ont été mis en place les dispositifs publics ou négociés qui sont analysés par J. Freyssinet*.La crise économique de 2008-2009 a eu un impact important sur la situation de l'emploi mais, relativement au repli de la production, les destructions d'emplois que l'on a observées ont été de moindre ampleur que lors de la récession de 1992- 1993.Le coût de la crise a été en bonne partie supporté par la frange la plus jeune et la moins qualifiée de la population active, celle qui connaît le plus l'emploi précaire, le sous-emploi et le chômage récurrent. En outre, on observe une dégradation moyenne de la qualité des emplois retrouvés, à la fois du point de vue des statuts d'emploi et des durées travaillées.
    The economic crisis of 2008-2009, the most important that France knew since the Second world war, had a significant impact on the employment situation but, in relation with the fall of the production, the observed destructions of jobs were less large this time than during the recession of 1992-1993.The adaptation was carried out first of all by measurements of external flexibility, through in particular a drastic reduction of the interim activity. The firms then resorted to measurements of internal flexibility relating to the working time, in particular by using in a rather massive way the system of layoffs. Lastly, they could reduce volume of internal employment, but with less serious consequences for the stable contract holders. The cost of the crisis thus was largely supported by the least skilled and youngest fringe of the labour force, the same which knows more the precarious employment, the underemployment and the recurrent unemployment. Moreover, one observes a degradation of the quality of the new jobs, concerning both the status of employment and the working time. JEL Classification: E23, E24, E32, J21, J22, J24, J41, J62, J63, J64, J68.
  • Les négociations collectives et les politiques publiques face aux « conséquences sociales » de la crise économique - Freyssinet Jacques p. 81-120 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Une critique souvent adressée au système français de négociation collective est qu'il répondrait à une logique de protection des droits des insiders et laisserait à l'État la charge de la gestion sociale des outsiders. La récession économique qui éclate en 2008 constitue une expérience significative puisque le partage des responsabilités est remis en question sous l'impact d'un choc brutal. Même si l'on acceptait le dualisme insiders/ outsiders à titre de première approximation, l'expérience des années 2008 et 2009 ne validerait pas l'hypothèse d'un partage des tâches entre « partenaires sociaux » et État. Dans presque tous les domaines, les dossiers sont négociés « à trois » et les financements sont combinés. Plus que l'hypothèse d'un partage hiérarchisé des publics, c'est celle d'un tripartisme masqué que nous retiendrons. De ce fait, le degré de complexité et d'irrationalité des modes d'intervention et de financement s'est sensiblement accru. Aujourd'hui, chacune des fonctions est partagée entre les différents acteurs avec des cofinancements multiformes. Ce système fractionné est soumis à des logiques parfois contradictoires qui sont définies par des acteurs faiblement coordonnés. Les frontières entre dispositifs sont arbitraires et instables. Les droits et statuts des personnes couvertes (ou non couvertes) sont hétérogènes et se révèlent incompatibles avec une gestion maîtrisée des transitions professionnelles. On mesure l'ampleur des lacunes, des gaspillages d'efforts et de ressources, ainsi que des inégalités injustifiées qui résultent de cet empilement d'initiatives disparates.

    A criticism often addressed to the French system of collective bargaining is that it would respond to a logic of protection of the rights of the insiders and would attribute to the state the burden of outsiders. The economic recession which explodes in 2008 is a significant experience since the sharing out of responsibilities is challenged under the impact of a rude shock. Experience of the years 2008 and 2009 does not validate the hypothesis of a division of tasks between state and "social partners". In almost all areas, policies are negotiated between state, employer organizations and trade unions justifying the hypothesis of hidden tripartite responses to the crisis. Therefore, the degree of complexity and irrationality of modes of intervention and financing has grown significantly. Today, each function is shared between the various actors with multi-faceted co-financing. This split system is subject to sometimes conflicting logics that are defined by loosely coordinated actors. The borders between programmes are arbitrary and unstable. Rights and status of persons covered (or non-covered) are heterogeneous and prove incompatible with the efficient management of labour market transitions. Deficiencies, waste of efforts and resources, as well as unjustified inequalities result from this stack of disparate initiatives.
    JEL Classification: J580.
  • Dossier : Perspectives 2010-2011

    • La route vers la déflation ? Perspectives 2010-2011 pour l'économie mondiale - p. 125-144 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Depuis un an, l'économie mondiale s'est engagée sur la voie du redressement, après un choc récessif d'une ampleur sans précédent dans la période contemporaine. Les difficultés budgétaires de certains pays en zone euro ont déclenché une nouvelle crise financière au printemps mais ces inquiétudes n'ont, jusqu'à présent, pas eu de répercussions sur la région dans son ensemble, dopée par la vigueur de la reprise allemande. Et si l'économie américaine paraît s'essouffler, le volontarisme réaffirmé de la FED rassure. Les pays émergents quant à eux, emmenés par l'Asie, ont retrouvé ou dépassé le précédent pic d'activité.Pourtant le ver est dans le fruit. Les économies développées sont prises dans une trappe à liquidité. En engageant la consolidation budgétaire trop tôt, elles courent le risque d'entrer en déflation. La hausse des taux réels qui en résulterait aggraverait la récession. Les multiplicateurs budgétaires et l'absence de relais de la politique monétaire commandent, pour pouvoir maîtriser la trajectoire de la dette publique, de procéder à une relance budgétaire globale, en tout cas à l'échelle européenne, accompagnée d'une réduction de l'incertitude financière et des changes. Les prévisions de croissance présentées ici écartent pour l'instant le scénario déflationniste mais sa probabilité est élevée à une échéance un peu plus longue.
      The recessive shock is behind us. We expect world GDP to grow by 4.5% in 2010 and 3.7% in 2011. In emerging countries, especially in Asia, activity has recently reached its previous peak or is even higher. The 2010 sovereign debt crisis had a moderate impact on euro area GDP growth. In the US, growth has recently slowed down, but there is no doubt about the Federal Reserve's pragmatism. However, in industrial countries, which are close to or already in a liquidity trap, deflation is the main danger, because of a too rapid and too strong fiscal consolidation. A rise in real interest rates would worsen the recession. Accounting for the size of fiscal multipliers and an already expansionary monetary policy, a global fiscal stimulus would be necessary – at least in the EU. JEL Classification: F01.
    • Zone euro : quand l'Union ne fait pas la force. Perspectives 2010-2011 pour l'économie européenne - p. 145-165 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La crise des dettes souveraines au début de l'année 2010 a pour l'instant eu un impact limité sur la croissance de la zone euro. Cette dernière a en particulier été forte au deuxième trimestre avec un rebond à 1 % (après 0,3 % au premier trimestre). L'activité a d'abord été tirée par des facteurs techniques puis par le redressement de l'investissement. La performance de l'Allemagne a été impressionnante (+2,2 % de croissance au deuxième trimestre 2010). Les facteurs qui ont soutenu la croissance au premier semestre 2010 continueraient d'être actifs en fin d'année. De ce fait, le PIB de la zone euro progresserait de 1,7 % en moyenne en 2010. Mais les interrogations liées aux dettes publiques ont laissé des traces, puisque les primes de risques sur les taux publics restent élevées dans plusieurs pays jugés fragiles par les marchés financiers (Grèce, Portugal, Espagne, Italie et Irlande) et que des plans de rigueur très forts ont été adoptés dans plusieurs pays, ce qui pèsera sur leur demande intérieure et donc sur les débouchés des autres pays. En 2011, la croissance du PIB de la zone euro resterait de 1,7 %, moins forte que ce que la dynamique entrevue en 2010 aurait pu laisser supposer. En effet, la restriction budgétaire deviendra générale dans la zone, intervenant alors même que le PIB par tête est inférieur de 4,2 % à son niveau du début 2008, que le taux de chômage reste élevé (9,9 % en 2011) et que le financement des entreprises reste problématique.
      The 2010 sovereign debt crisis had a moderate impact on GDP growth in the euro area. Growth was particularly strong in the second quarter of 2010 (1%, after 0, 3% in the first quarter), thanks to the deceleration in destocking and from the investment rebound, which should continue to support growth at the end of the year. Consequently, GDP would expand by 1,7% in 2010. Nevertheless, GDP per capita is still lower than at the beginning of 2008 (-4,2%) and the unemployment rate remains high (10,1% in August 2010). Fiscal consolidation will concern practically all countries in the euro area -especially those whose sovereign-bond spreads have increased the mostand weigh on domestic demand and thus on the intra-zone trade, causing GDP to grow by 1,7% only in 2011.JEL Classification: F01.
    • France : « Go, stock and ... ». Perspectives 2010-2011 pour l'économie française - p. 167-232 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le bilan économique de l'année 2009 est ambivalent. En moyenne annuelle, l'économie française a enregistré sa plus profonde récession depuis la Grande Dépression des années 1930. Mais l'année 2009 a également été marquée par le retour précoce, dès le deuxième trimestre, de la croissance économique. Celle-ci s'est même accélérée en fin d'année. Cette sortie rapide de récession a été facilitée par la mise en place d'une politique économique expansionniste (politique de « go ») : face à ce choc de demande mondiale de grande ampleur, la mise en place d'une action rapide et concertée des politiques économiques a permis à l'économie française de s'écarter de la dynamique observée 80 ans plus tôt et sur laquelle elle s'engageait.Avec l'arrêt programmé des mesures du plan de relance, l'économie française devra trouver un second souffle pour éviter une rechute dès 2010. Celui-ci proviendrait à court terme de la poursuite du « rebond par les stocks » qui s'est amorcé en France au deuxième trimestre. Au cours du prochain semestre, cette « reprise technique » devrait se poursuivre : les variations de stocks contribueraient pour près de 1,2 point à la croissance du PIB. Mais ce rebond pourrait ne constituer qu'une parenthèse : au-delà de cet épisode technique, qui devrait s'achever début 2011, de nombreuses incertitudes demeurent, annihilant tout espoir de relais par la demande.Après l'arrêt en 2010 des mesures du plan de relance, l'orientation budgétaire change radicalement de cap en 2011 en devenant largement restrictive (politique de « stop »). En dégradant les bilans déjà fragiles des entreprises ou des banques, les effets à court terme de cette stratégie de sortie de crise pourraient être considérables d'autant que les stratégies nationales, en Europe notamment, seront quasi identiques d'un pays à l'autre et amplifieront les effets récessifs. Dans ces conditions, la cure d'austérité empêcherait l'enclenchement d'un enchaînement vertueux permettant à l'économie française de croître à un rythme supérieur à son potentiel et donc au chômage de baisser.
      French GDP started to grow again from the second quarter of 2009, but still leaves GDP 2.1% below its pre-crisis level in the second quarter of 2010. The recovery initially benefited from an expansionary fiscal stance and will be mainly driven by the inventory cycle by now. However GDP growth will be impeded by substantial fiscal tightening in 2011. We expect French GDP to grow by 1.7% in 2010 and 1.6% in 2011.The rate of unemployment will keep on rising, from 9.1% in 2009 to 9.7% in 2011. Inflation should remain subdued, ( 1.1% in 2010 and 0.8% in 2011). The general government deficit will decrease from 7.7% of GDP in 2010 to 6.4% in 2011, while the general government debt will reach 87.3% of GDP in 2011.JEL Classification: F01.
    • Fiche thématique et Fiches pays - p. 233-270 accès libre
    • Politiques monétaires : attention à la trappe - p. 273-300 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En dépit de l'amélioration généralisée de la conjoncture, les banques centrales des grands pays industrialisés n'ont pas mis un terme aux mesures non conventionnelles adoptées en réponse à la crise financière. Les écarts de production étant très négatifs et le chômage restant élevé, le risque de déflation n'est toujours pas écarté, aux États-Unis en particulier. En Europe, aux États-Unis et au Japon, les banques centrales n'ont pratiquement plus de marges de manœuvre pour baisser les taux d'intérêt et s'appuient sur le maintien des mesures non conventionnelles pour stimuler l'économie. L'aversion pour le risque demeure, les agents privilégiant toujours la liquidité et les actifs sans risque. Il semble bien que l'économie mondiale soit au bord d'une trappe à liquidité.En conséquence, les grandes banques centrales maintiendraient les taux directeurs à leur niveau plancher en 2010 et 2011. Certaines mesures non conventionnelles arriveront prochainement à échéance mais de nouveaux programmes d'achats de titres publics pourraient être lancés si la croissance n'est pas suffisamment solide. C'est ce qui se dessine depuis la fin de l'été aux États-Unis. Au final, la déflation serait évitée mais la croissance resterait faible, nécessitant toujours le soutien de politiques monétaires accommodantes.
      Although the economic recovery is underway, central banks have so far maintained interest rates at very low levels and kept unconventional measures unchanged in the US, euro area, and in the UK. The Bank of Japan even cut its base rate down to 0% in October 2010. Output levels remain far below their pre-crisis levels. Unemployment is still high and the deflationary risk remains. Consumer price inflation has started to rise again under the effect of higher oil prices, but core inflation keeps on decelerating. There is a risk for the world economy to fall into a liquidity trap. We expect that central banks will keep their interest rates unchanged until the end of 2011. They may even launch new quantitative easing programmes, in order to sustain economic activity, as it is already the case for the US. JEL Classification: E2.
    • La hausse des taux longs est-elle inévitable ? - p. 301-324 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Depuis 2007, la crise, les plans de relance et le sauvetage du secteur financier ont entraîné un gonflement considérable des dettes publiques dans la plupart des pays industrialisés et par conséquent une hausse de l'offre de titres publics. Si la demande de titres n'augmentait pas à proportion de l'offre, les taux d'intérêt à long terme remonteraient inévitablement. Or, dans un contexte de finances publiques dégradées, la capacité des États à se financer à moindre coût, et donc la persistance de taux d'intérêt bas à long terme revêt une importance toute particulière.Dans cet article, nous nous proposons d'étudier un certain nombre de facteurs susceptibles d'avoir une influence sur ces taux longs. Après avoir montré que les facteurs explicatifs traditionnels des taux longs ne suffisent pas à expliquer la baisse récente des taux, nous identifions quels sont les principaux acteurs sur le marché des titres publics. Nous tentons ensuite de comprendre les ressorts de la demande de titres, en particulier de la part des investisseurs institutionnels, principaux acquéreurs de titres publics : l'Europe nous apparaît comme un exemple privilégié, dans la mesure où les réformes des normes comptables Solvabilité 2 et IAS-IFRS sont susceptibles d'avoir un impact non négligeable sur les stratégies d'investissement des « zinzins ».
      In the wake of the financial crisis, public debts have soared in most industrialized countries, fuelling the supply of public bonds and therefore increasing the risk of rising long-term interest rates. The purpose of the article is to survey various factors which are likely to impact long-term rates, and to lay a particular emphasis on demand-side effects. After illustrating econometrically that traditional explanatory variables of long-term interest rates fail to explain the recent decrease in rates, we then analyze the main actors on the public bonds market. Finally, we try to understand the driving forces on the demand side, by focusing on the behaviour of institutional investors. Europe, which is currently undergoing two major reforms of its accounting standards is a privileged example, for these reforms could potentially alter the investment strategies of institutional investors. JEL Classification: E47, E63.
    • Les perspectives économiques en débat - p. 333-342 accès libre