Contenu du sommaire : Dossier : Perspectives 2008-2009

Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Mir@bel
Numéro no 107, octobre 2008
Titre du numéro Dossier : Perspectives 2008-2009
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • L'accord du 11 janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail. Une tentative d'évaluation - Fabre Alexandre, Lefresne Florence, Tuchszirer Carole p. 5-28 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'accord interprofessionnel du 11 janvier 2008 portant sur la modernisation du marché du travail constitue un accord historique par la variété des thèmes dont il traite : rupture du contrat de travail, gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, insertion professionnelle des jeunes, formation professionnelle tout au long de la vie et indemnisation du chômage. Le parti pris de cet article est de chercher à en évaluer le contenu à la lumière des thèses et des propositions qui ont précédé sa négociation. Si l'on veut bien admettre que les débats sur l'avenir du marché du travail s'articulent autour de deux thématiques : la sécurisation des parcours professionnels, d'un côté ; la flexibilisation du rapport de travail, de l'autre, l'accord suscite des réactions contrastées. Sur la sécurisation des parcours, il déçoit car il n'en constitue qu'une première étape, incertaine, renvoyant à une série de négociations à venir. Sur la flexibilisation du rapport de travail, l'accord surprend. Là où on pouvait s'attendre à voir émerger des mesures offrant une plus grande flexibilité dans l'utilisation de la main-d'œuvre, ce sont principalement des dispositifs de sécurisation juridique qui font leur apparition.
    The multi-sectoral agreement on labour market reform reached on 11 January 2008 is seen by many observers as laying the basis for a French version of flexicurity. This article written by a jurist and two labour economists gives an original assessment of its content from the two main objectives arising from the debate on the labour market changes : ensuring better security over the career path, on the one hand ; giving more flexibility to employment relations, on the other hand. Concerning the first topic, the agreement is desappointing being only a first step and postponing effective measures until further negociations take place. Concerning the second one, the agreement surprises. Instead of setting the conditions of greater flexibility, it launches new measures that increase employers legal security, especially in case of dismissal or redundancy.JEL classification : J5, J52, J53.
  • Évaluer le droit du licenciement. Comparaison des droits et des procédures, mesure des actions - Serverin Évelyne, Valentin Julie, Kirat Thierry, Sauze Damien, Dalmasso Raphaël p. 29-64 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le but de cet article est d'apporter une contribution originale à l'évaluation du droit du travail. Il repose sur un cadre théorique commun à des juristes et des économistes qui permet d'évaluer le droit du travail de manière dynamique, du point de vue de son application. Il considère le contentieux comme un instrument d'évaluation du droit, ce qui permet de réexaminer les procédures et les motifs de licenciement. La perspective contentieuse est un outil de la critique des indicateurs de protection de l'emploi qui ne capturent pas les effets de mise en œuvre des droits ; la comparaison internationale des schémas procéduraux de licenciement est un autre aspect sur lequel les indicateurs n'offrent qu'une vue partielle. Enfin, une analyse empirique cherche à expliquer les causes de la baisse régulière du contentieux prud'homal en France. La dynamique de l'emploi dans les établissements de petite taille et la baisse de l'ancienneté des licenciés sont mises en évidence empiriquement. La thèse selon laquelle la rigueur des procédures de licenciement économique serait détournée par un recours plus fréquent à des licenciements pour motifs personnels n'est pas confirmée empiriquement.
    The article aims at providing an original contribution to the economic assessment of labour law issue. It is based on a theoretical framework shared by economists and jurists which unable an assessment of employment protection legislation in a dynamic perspective focusing on implementation of law and enforcement issues. The article focuses on activation and use of legal rights instead on their sole nominal content. It considers litigation as a relevant basis for assessment of law which permits a reconsideration of both procedures and motives of individual and collective layoffs. The litigation viewpoint is also the basis of a critical assessment of employment protection indicators owing to the fact that they do not capture nor judicial enforcement of labour law nor courts rulings in dismissal cases. An empirical quantitative analysis is then conducted in order to try to explain why labour contract litigation in France decreases sharply since several years. The reasons can be found in two factors : first, a huge trend of job creation in small firms ; second, a decrease of the average length of service of fired workers. Finally, the report scrutinizes the argument that a strict regulation of dismissals for economic motives leads the employers to strategically use individual dismissal procedures. The “substitution effect” does not seem to be supported by empirical evidence in the French case.Classification JEL : J53, J64, K31.
  • Les accords de partenariat économique. Quels enjeux pour le Sénégal ? - Berisha-Krasniqi Valdete, Bouët Antoine, Mevel Simon p. 65-116 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'Union européenne (UE) cherche à transformer ses relations commerciales avec les pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) par l'application d'accords de libre-échange réciproques (Accords de partenariat économique - APE). Il s'agit d'une modification majeure de la politique commerciale du Sénégal qui bénéficie aujourd'hui d'un accès préférentiel relativement favorable vers les marchés européens, mais aussi vers le marché américain, et applique des tarifs peu discriminatoires. La réforme APE impliquerait une faible amélioration de l'accès au marché pour les exportateurs sénégalais, et une forte ouverture de cette économie aux produits européens. En outre, la réforme impliquerait une perte de recettes tarifaires substantielle pour le Sénégal. Les APE entraineraient donc pour le Sénégal peu de flux commerciaux supplémentaires et beaucoup de détournement de commerce. En utilisant le modèle MIRAGE de l'économie mondiale cet article étudie l'impact potentiel des APE et confirme largement les craintes émises par ces pays sur l'efficacité de ces accords.
    In recent years the European Union has sought to transform its trading regime with the ACP countries by advocating reciprocal free trade agreements with them through Economic Partnership Agreements (EPAs). This policy shift from preferential trade to free trade would imply drastic changes for Senegal's economy, which currently enjoys relatively good access to European markets, but also to the US while applying a high domestic protection on all sources of imports. As a result, this type of reform would result in improved access to foreign markets only for the EU. Furthermore, the EPA implies a loss of tariff revenues from liberalization. Putting differently, this kind of reform could lead to trade diversion in Senegal and will not create much trade. Using the MIRAGE computable general equilibrium model the study examines the potential impact of Economic Partnership Agreements on ACP countries with a special focus on Senegal.JEL Classification : F13, F14, F15.
  • Dossier : Perspectives 2008-2009 - Prévisions

    • Les promesses de L'ombre. Scénarios 2008-2009 pour l'économie mondiale - p. 121-156 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Partie des subprime, la crise a atteint les banques puis, de proche en proche, l'ensemble des actifs financiers qui subissent de lourdes dépréciations. La transmission de ces désordres à l'économie non financière est enclenchée et le risque de récession est important. Les scénarios de croissance mettent en œuvre des mécanismes inhabituels dont il est difficile de quantifier les enchaînements. Dans ces circonstances exceptionnelles, nous présentons deux scénarios attachés chacun au degré de gravité des tensions financiéres.Selon le premier scénario, les nouvelles tensions apparues après la faillite de Lehman Brothers n'auraient été que transitoires. Les difficultés de financement n'en subsisteraient pas moins, bridant la dépense des agents. La croissance des États-Unis subirait un fort ralentissement (0,4 % en 2009) ainsi que celle de la zone euro (0,8 %).Le second scénario déroule une hypothèse plus noire quant à la transmission à l'économie non financière, avec une restriction drastique de l'offre de crédit, qui provoquerait un coup d'arrêt brutal à l'investissement. La récession induite renforcerait les mécanismes qui la provoquent, alignant les anticipations de tous les agents sur un même scénario. Dans ce cas de figure, l'impact sur la croissance serait notable ; la plupart des pays développés entreraient en récession. Par rapport au premier scénario, la croissance du PIB serait amputée de 0,5 à 1 point selon les pays en 2009.Dans les circonstances actuelles, la référence à la crise de 1929 s'impose. Les leçons de tels événements ont été tirées : l'activisme des autorités a évité les faillites à grande échelle. On peut espérer que, cette fois, le monde ne basculera pas dans la dépression.
      Starting in the summer of 2007, the subprime crisis degenerated into generalized financial markets turmoil with banks going into severe trouble and with strongly declining asset prices. The crisis is now reaching the non financial economy and the recession risk has become stronger than ever. In this highly uncertain context, we consider two world economic scenarios differing in the level of the financial stress considered. In the first scenario, the stress following the Lehman Brothers bankruptcy would rapidly vanish, but agents would yet cut down their spending. Growth is expected to stand at 0.4 % in the United States and 0.8 % in the euro area in 2009. In the worst case scenario, a credit crunch would occur constraining investment and private consumption. Growth would be reduced between 0.5 and 1 percentage point in the industrialized countries.JEL Classification : F001.
    • Zone euro : pierre et papier à la corbeille. Scénarios 2008-2009 pour l'économie européenne - p. 157-174 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Prise dans le tourbillon d'un triple choc (inflationniste, financier et immobilier), la zone euro aurait pu sombrer corps et biens dans la récession. Dans les pays ayant connu un boom immobilier récent (comme la France ou surtout l'Espagne ou l'Irlande), le choc de la pierre devrait amputer la croissance à travers la contraction de l'investissement en logement. Le choc financier a provoqué la dévalorisation de nombreux actifs financiers, instituant la défiance et anéantissant la valeur du papier. L'investissement productif des sociétés non financières de la zone euro pâtirait d'abord d'un effet accélérateur standard, mais aussi, si l'on excepte l'Allemagne, de la conjugaison d'une profitabilité dégradée, d'un accès au crédit plus difficile et de capacités de financement fragilisées. Seul le choc de l'inflation se résorberait peu à peu, le pic ayant été atteint à l'été 2008, du fait du ralentissement de la croissance des prix des matières premières alimentaires et agricoles, libérant du pouvoir d'achat pour la consommation. Cependant, par un effet de ciseau, l'inflation sous-jacente qui ralentissait depuis plusieurs trimestres accélèrerait en raison du retard de transmission du choc pétrolier et de productivité sur les prix à la consommation. Enfin, le ralentissement conjoint de la demande adressée et de la demande intérieure ne remettrait pas en cause le soutien du commerce extérieur à la croissance de la zone euro. Au final, après la contraction du deuxième trimestre 2008, le PIB progresserait faiblement au second semestre 2008, avec une reprise en douceur en 2009. La croissance atteindrait seulement 0,8 % en 2009, après 1,1 % en 2008, en raison d'un effet d'acquis quasiment nul.
      Hit by a triple shock (inflation, financial and housing crisis), the euro area would nevertheless escape deep recession. Downturn in residential investment in France, Italy, Spain and Ireland will provoke a major drag on output growth. Financial turmoil will add negative wealth effects on households and companies balance sheets. Lower profits, higher leverage and tighter credit conditions will curb productive investment in most countries. Slower domestic demand and imports will compensate for weaker exports and allow for a neutral contribution of foreign trade to GDP growth. A source of resilience will come from normalising oil and commodity prices although transfers of past inflationary shocks, higher labour costs and productivity slowdown will drive up core inflation. Our baseline projection builds in a further stall of the euro area economy in the second semester, with a gradual recovery in 2009. GDP will grow at the rate of 0.8 % in 2009, following 1.1 % in 2008.JEL Classification : F01.
    • France : entrée dans le tunnel ? Scénarios 2008-2009 pour l'économie française - p. 175-248 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Depuis l'été 2007, quatre chocs violents (financier, immobilier, de change et de pouvoir d'achat) affectent l'économie mondiale. La conjonction de ces chocs a cassé l'élan de croissance amorcé en 2006 en zone euro et hypothèque tout espoir de reprise en France en 2008 et 2009 En 2008, l'économie française souffrira principalement de l'envolée du prix des matières premières, responsable du regain d'inflation qu'ont connu les économies occidentales. Absorbé principalement par les ménages, ce choc inflationniste, couplé à une détérioration du marché du travail avec notamment de très fortes destructions d'emplois aidés dans le secteur non marchand, contractera leur pouvoir d'achat et par là leurs dépenses. En 2009, le retour à la normale de l'évolution des prix des matières premières alimentaire et énergétique sera compensé par l'aggravation des crises financière et immobilière : l'immobilier européen donne à son tour des signes inquiétants. C'est le cas bien sûr en Espagne et au Royaume-Uni mais aussi, dans une moindre mesure, en France. Le prix de l'immobilier dans l'hexagone devrait connaître une correction significative d'ici à la fin 2009 (–15 %). Par ailleurs, si nous ne retenons pas, à ce stade, l'hypothèse selon laquelle la crise financière dégénèrera en crise systémique ou en « credit crunch », la grande lenteur dans la normalisation du marché interbancaire rendra toutefois plus difficile le financement des banques qui devraient durcir à nouveau les conditions d'accès aux crédits, incitant alors au désendettement des agents privés. Ce nouveau durcissement, dans un contexte de dégradation des profits anticipés et d'un fort endettement des entreprises, devrait inciter ces dernières à freiner leurs projets d'investissement. En moyenne annuelle, l'économie française devrait croître de 0,9 % en 2008 et de 0,7 % en 2009, après 2 ,1 % en 2007. Le taux de chômage devrait repartir à la hausse et atteindre 7,8 % à la fin de 2009. De son côté, le déficit public devrait dépasser la barre des 3 % du PIB en s'établissant respectivement à 3,1 et 3,5 % en 2008 et 2009.
      Since summer 2007, four shocks (financial, real estate, exchange rates, and purchasing power) impacted the world economy. The growth momentum that started in 2006 in the euro zone has been broken, jeopardizing the chance of a French recovery in 2008 and 2009. In 2008, renewed inflation and worsening labour market conditions have been reducing the purchasing power and the spending of consumers. In 2009, the declining inflation will be offset by worsening financial conditions and by a correction in the real estate prices. We don't expect the financial turmoil to escalate into a credit crunch, even if banks would be lead to tighten the credit standards, inhibiting investment. The GDP growth would reach 0,9 and 0,7% in 2008 and 2009 and the public deficit would amount to 3,1 and 3,5% of GDP. Unemployment rate would rise to 7,8% at the end of 2009. JEL Classification : F01.
    • Fiche thématique et fiches pays - p. 249-282 accès libre
  • Dossier : Perspectives 2008-2009 - Études spéciales

    • Politiques monétaires : dans la trappe ? Département analyse et prévision de l'OFCE - p. 285-306 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Depuis la panique qui s'est déclenchée à l'été 2007 sur les marchés financiers et face aux risques de récession qui pèsent sur les économies, les grandes banques centrales n'ont pas ménagé leurs efforts. La Réserve fédérale, et dans une moindre mesure la Banque d'Angleterre, ont mené jusqu'en mai 2008 un round de baisse de taux d'intérêt directeur tandis que la BCE, dans un sursaut d'inquiétude face au risque d'une hausse de l'inflation, relevait une dernière fois le sien le 8 juillet. Mais la faillite de Lehman Brother le 15 septembre a contraint les autorités monétaires à une nouvelle action coordonnée et forte de baisse des taux, action facilitée par le repli des prix du pétrole et les signes croissants d'affaiblissement des économies. Le mouvement devrait s'achever aux États-Unis fin octobre avec la baisse à 1 % des Fed funds. La BCE pourrait réduire son taux à 3,25 % d'ici le début 2009 et la Banque d'Angleterre, à 3,75 % dans le courant du deuxième semestre 2009. Mais surtout, en l'absence de transmission de la politique monétaire aux marchés, du fait de la défiance des banques à se prêter entre elles et des primes de risque demandées sur les faibles volumes échangés, les banques centrales ont dû intervenir massivement sur le marché interbancaire. D'importantes injections de liquidités ont été faites en même temps que se multipliaient les facilités de paiements auprès de l'ensemble des banques.Mais ces politiques monétaires pourraient se retrouver piégées dans une trappe à liquidité si la confiance ne revenait pas rapidement sur les marchés. D'une part, la chute des taux sur les obligations publiques témoigne de la fuite de l'épargne vers les actifs les moins risqués. Alors que les taux sur les prêts interbancaires demeurent très élevés, les taux sur les titres publics sont quasiment nuls. D'autre part, la rapide dégradation des bilans des banques menace de conduire à un apurement par restriction des conditions de crédits. Cette crainte est visible dans les réponses aux enquêtes auprès des banques mais n'est pas validée par les données de prêts. Seul le secteur hypothécaire des États-Unis semble véritablement en situation de credit crunch. Dans l'hypothèse où les banques ne voudraient plus prêter aux ménages ni aux entreprises, une relance budgétaire pourrait s'avérer alors nécessaire.
      Since August 2007, interbank interest rates have remained stubbornly high despite all measures taken by major central banks, both in terms of liquidity facilities and interest rates. Central banks' interest rates have been strongly cut in the US and to a lesser extent in the UK, with a view to limit the impact of the financial crisis on the real economy. The ECB increased its rate in July 2008 fearing there could be second round effects of the past rise in energy prices, but finally took part to the joint concerted interest cut by major central banks in October. Central banks are taking all possible measures to bring back confidence on markets and to avoid a credit crunch which would plunge their economies in a deep recession. There is however an unavoidable risk for monetary policies to fall into a liquidity trap.JEL Classification : E52.
    • Finance : rien ne va plus. Département analyse et prévision de l'OFCE - p. 307-341 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cette étude spéciale dresse un bilan de l'évolution de la crise financière qui secoue l'économie mondiale depuis l'été 2007. Partie de l'immobilier aux États-Unis, elle s'est rapidement propagée à l'ensemble du système financier par le biais des mécanismes de titrisation. La faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 est venue accentuer la débâcle notamment en raison de l'exposition de cet établissement sur le marché des dérivés de crédit. La solidité du système financier est de fait soumise à rude épreuve en raison de la multiplication des chocs. Dans une telle situation, les interventions de politique monétaire sont indispensables mais demeurent insuffisantes tant qu'elles ne sont pas relayées par celle des gouvernements. C'est donc la tâche qui a été entreprise sous différentes formes aux États-Unis et en Europe. Les sommes mises en jeu sont considérables et les questions de soutenabilité des finances publiques sont donc soulevées. Enfin, malgré ces interventions, les craintes sur le crédit demeurent. Elles résultent de l'importance du système bancaire dans le financement de l'économie et dans la transmission des chocs à l'économie réelle. Si un ralentissement des crédits aux ménages et aux entreprises est bien observé dans la zone euro et aux États-Unis, la disponibilité des statistiques de crédit ne permet pas encore de valider l'hypothèse d'un credit crunch.
      This paper deals with the ongoing financial markets turmoil. The subprime crisis that began in 2007 rapidly sprawled over the financial system as the securitization of mortgage assets gave rise to the fallacious belief that risks had been redistributed. The bankruptcy of Lehman Brothers recently exacerbated the panic since it was massively involved in the market of credit derivatives. To avoid the collapse of the financial markets, governments intervened to guarantee the solvency of banks. Plans were adopted where governments provide banks with internal funds or buy toxic securities. Despite these interventions, the fear of a credit crunch does not disappear as banks play a major role in the transmission of shocks. Current statistics point to a declining activity in the credit markets but further information is needed to confirm the diagnostic.JEL Classification : G010, E44, E600.
    • Les perspectives économiques. En débat - Fitoussi Jean-Paul p. 351 accès libre
    • Débat sur les perspectives économiques à court terme du 24 octobre 2008 - Fitoussi Jean-Paul, Fayolle Jacky, Parisot Christian, Heyer Éric, Monperrus-Veroni Paola, Timbeau Xavier p. 352-363 accès libre